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Le Quotidien

Le Quotidien. Le vendredi 22 juin 2001

L'effet du tabagisme sur l'espérance de vie et l'incapacité

Les fumeurs passent une plus grande partie de leur vie avec des incapacités fonctionnelles que les non-fumeurs, et ils sont beaucoup plus susceptibles de mourir prématurément, selon une étude sur la corrélation entre le tabagisme et l'espérance de vie sans incapacité.

S'appuyant sur les données de l'Enquête nationale sur la santé de la population, les auteurs de l'étude ont constaté que le tabagisme non seulement réduit le nombre d'années qu'une personne peut espérer vivre, mais a aussi une incidence négative sur sa qualité de vie. Des liens ont été établis entre le tabagisme et divers problèmes de santé chroniques, allant de la bronchite à l'asthme et à l'hypertension.

Pour 100 hommes non fumeurs âgés de 45 ans en 1995, environ 90 survivront jusqu'à 65 ans et 55 seront toujours vivants à 80 ans.

Les chiffres correspondants pour les fumeurs sont de 80 survivants à 65 ans et moins de 30 survivants à 80 ans.

Pour les femmes, on observe des proportions de survivantes plus élevées tant chez les fumeuses que chez les non-fumeuses, mais les conséquences du tabagisme sont tout aussi manifestes. Ainsi, chez les femmes qui avaient 45 ans en 1995, environ 70 % des non-fumeuses survivront jusqu'à 80 ans contre environ 40 % seulement des fumeuses.

Les données montrent également que les non-fumeurs sont susceptibles de vivre une plus grande partie de leur vie sans incapacité. Tant chez les hommes que chez les femmes, les deux tiers des non-fumeurs survivront sans aucune incapacité jusqu'à 65 ans, contre moins de la moitié des fumeurs. En outre, parmi les non-fumeurs, 25 % des hommes et 30 % des femmes qui survivront jusqu'à 80 ans n'auront aucune incapacité, les proportions correspondantes étant inférieures à 10 % tant chez les hommes que chez les femmes qui fument.

  

Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur des études de la publication annuelle Rapport sur l'état de la population du Canada, qui paraît aujourd'hui.

Les données utilisées pour l'étude sur l'effet du tabagisme proviennent du volet longitudinal de l'Enquête nationale sur la santé de la population, menée par Statistique Canada depuis 1994. L'enquête recueille des renseignements détaillés sur l'état de santé physique et mentale, sur les capacités fonctionnelles, sur le recours aux soins de santé et l'accès à ceux-ci, sur les problèmes de santé chroniques ainsi que sur les habitudes de vie et les comportements liés à la santé. Les répondants fournissent eux-mêmes l'information pendant une interview téléphonique.

L'échantillon utilisé dans l'étude est représentatif de la population canadienne âgée de 45 ans et plus vivant dans des ménages privés et des établissements de soins de santé en 1994.

Les définitions suivantes des fumeurs et des non-fumeurs ont été retenues: un fumeur est un répondant déclarant soit fumer régulièrement chaque jour, soit être un ancien fumeur régulier ayant déclaré fumer maintenant à l'occasion ou s'étant arrêté depuis cinq ans ou moins. Un non-fumeur est un répondant n'ayant jamais fumé, qui fume à l'occasion seulement ou qui a fumé régulièrement mais s'est arrêté depuis plus de cinq ans.

  

Écarts importants d'espérance de vie entre les fumeurs et les non-fumeurs

Les hommes qui avaient 45 ans en 1995 pouvaient espérer vivre encore 32,9 ans, tandis que cette espérance de vie était de 37,7 ans pour les femmes. Il y a cependant des différences marquées entre les fumeurs et les non-fumeurs.

L'espérance de vie d'un homme fumeur âgé de 45 ans en 1995 était de 28,1 ans seulement, soit sept ans de moins que celle d'un non-fumeur (35,5 ans). D'autre part, une fumeuse âgée de 45 ans en 1995 pouvait espérer vivre encore 30,5 ans, contre 40,8 ans pour une non-fumeuse; il s'agit d'un écart de plus de dix ans.

Les écarts d'espérance de vie entre fumeurs et non-fumeurs demeurent encore importants même à 65 ans. Presque six ans d'espérance de vie séparent les hommes qui fument de ceux qui ne fument pas, écart qui atteint 8,5 ans chez les femmes. Le tabagisme a donc une incidence majeure sur l'espérance de vie, allant même jusqu'à amputer près du quart des années de vie restantes chez les femmes âgées de 45 ans.

Plusieurs facteurs peuvent être avancés pour expliquer ces écarts de mortalité en fonction du tabagisme. Les fumeurs souffrent plus souvent que les autres de plusieurs maladies à la fois. Pour leur part, les non-fumeurs adoptent souvent des comportements plus sains, notamment une activité physique régulière, une consommation d'alcool modérée ainsi que de meilleures habitudes alimentaires.

Espérance de vie sans incapacité

Les auteurs de l'étude ont aussi calculé l'espérance de vie sans incapacité à divers âges. L'analyse montre que les effets néfastes du tabagisme ne se limitent pas à la seule mortalité. L'usage du tabac a également une incidence négative sur la qualité de vie.

Par exemple, l'espérance de vie sans incapacité d'un fumeur âgé de 45 ans en 1995 était de 18 ans, tandis qu'elle était de 25 ans, soit sept ans de plus, pour un non-fumeur. Les non-fumeuses pouvaient quant à elles espérer vivre sans incapacité huit ans de plus que les fumeuses.

Bref, 95 % des années de vie supplémentaires qu'un homme non-fumeur peut espérer vivre de plus qu'un fumeur seront vécues sans incapacité. Non seulement la personne qui fume mourra plus jeune, en moyenne, que le non-fumeur, comme d'autres études l'ont établi, mais elle est plus susceptible d'être limitée ou dépendante dans ses activités de la vie quotidienne beaucoup plus tôt qu'un non-fumeur.

Les non-fumeurs peuvent espérer vivre plus longtemps que les fumeurs et vivre plus longtemps sans incapacité, mais aussi passer une proportion plus faible de leurs années de vie avec une incapacité. L'incidence moins élevée de l'incapacité parmi les non-fumeurs ainsi que leurs chances accrues de recouvrer leur autonomie se traduisent par une proportion plus importante de leur espérance de vie totale passée sans incapacité. Ce constat est d'autant plus remarquable que le risque de devoir faire face à une incapacité s'accroît avec l'âge et que les non-fumeurs jouissent d'une durée de vie supérieure à celle des fumeurs.

Familles recomposées: une autre étape de la vie familiale

Un deuxième article du rapport porte sur l'apparition des «familles recomposées complexes». Il examine les caractéristiques des familles recomposées qui rendent celles-ci davantage susceptibles de devenir des familles complexes. Cette dernière expression désigne ici les familles recomposées dont les parents ont au moins un enfant commun.

Selon les auteurs, qui ont utilisé les données de l'Enquête sociale générale et de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, de plus en plus d'enfants doivent s'adapter à la présence d'un beau-père ou d'une belle-mère. On constate que le ou les parents de presque la moitié des enfants des couples séparés ont formé de nouvelles unions de deux à trois ans après leur séparation. En outre, bien que presque la moitié des familles recomposées deviennent des familles complexes, on sait peu de choses sur les enfants qui en sont issus et le degré de stabilité de leurs familles.

Plus jeunes sont la mère et le cadet de la famille recomposée, plus élevées sont les chances qu'une naissance survienne dans la nouvelle union. Le nombre d'enfants déjà présents a un effet négligeable sur la décision des parents de la famille recomposée d'avoir un autre enfant.

Enfin, les enfants des familles complexes risquaient davantage de vivre la rupture de leurs familles que les enfants de familles intactes.

Le rapport contient trois autres études. L'une d'elles présente un examen détaillé de l'état de la population du Canada et dégage les tendances récentes en matière de croissance de la population, de fécondité et de migration. Une autre étude porte sur l'incidence des principales causes de décès sur les changements de l'espérance de vie des personnes de 60 ans et plus. La troisième étude analyse les liens entre les changements démographiques et le bien-être économique des familles ayant des enfants d'âge préscolaire.

L'édition de 2000 du Rapport sur l'état de la population du Canada (91-209-XPF, 31 $) est maintenant en vente.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Alain Bélanger au (613) 951-2326 (belaala@statcan.gc.ca), Division de la démographie. Télécopieur: (613) 951-2952.


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Date de modification : 2001-07-11 Avis importants