Pourquoi le gradient social de santé ne s'applique-t-il pas à l'embonpoint?

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.











par Stefan Kuhle et Paul J. Veugelers

Résumé

Contexte

Dans les pays développés, il existe entre le statut socioéconomique (SSE) et divers résultats en matière de santé une association négative à laquelle on a donné le nom de gradient social de santé. Par contre, pour l'embonpoint, le gradient est faible, absent ou même positif. L'objectif de l'étude est de déterminer pourquoi l'embonpoint n'obéit pas au gradient social. 

Données et méthodes

L'étude porte sur les données recueillies auprès des participants adultes à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2004 (cycle 2.2). Une série de régressions multivariées de l'embonpoint et des déterminants de ce dernier en fonction du niveau de scolarité du ménage et du revenu du ménage ont été exécutées, en procédant à une stratification selon le sexe.

Résultats

À part le niveau de scolarité chez les femmes, des associations négatives se dégagent entre les mesures du SSE et l'embonpoint. Les membres des groupes à revenu du ménage élevé ont déclaré prendre plus souvent leurs repas au restaurant que ceux des groupes à revenu du ménage faible. En outre, les adultes des ménages à niveau de scolarité élevé étaient plus susceptibles que ceux des ménages à niveau de scolarité faible d'avoir cessé de fumer.

Interprétation

Des différences d'habitudes alimentaires et de renoncement au tabac entre les groupes de SSE pourraient avoir contribué à l'absence d'une association négative claire entre le niveau de scolarité ou le revenu du ménage et l'embonpoint dans l'ESCC.

Mots-clés

Poids corporel, habitudes alimentaires, niveau de scolarité, revenu, nutrition, activité physique, usage du tabac, facteurs socioéconomiques.

Résultats

Selon l'un des paradigmes de la santé publique, dans les pays développés, les personnes de faible statut socioéconomique (SSE) sont généralement en moins bonne santé que les autres. De nombreuses études ont donné la preuve que la prévalence des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2, l'incidence de la maladie cardiovasculaire et de certains cancers, et la mortalité toutes causes confondues, par maladie cardiovasculaire et par cancer sont plus élevées parmi les groupes à faible SSE. [Texte intégral]

Auteurs

Stefan Kuhle et Paul J. Veugelers (780-492-9095; paul.veugelers@ualberta.ca), School of Public Health, University of Alberta, 650 University Terrace, Edmonton (Alberta), T6G 2T4.

Ce que l'on sait déjà sur le sujet?

  • Les personnes de faible statut socioéconomique (SSE) ont tendance à être en moins bonne santé que celles dont le statut est plus élevé, phénomène communément appelé gradient social de santé. 
  • Les associations entre le SSE et l'embonpoint ou l'obésité sont moins cohérentes et présentent des différences selon le sexe.
  • Les caractéristiques du mode de vie liées au SSE qui sont susceptibles de sous-tendre cette observation n'ont pas été étudiés.

Ce qu'apporte l'étude?

  • Les différences d'habitudes alimentaires et de renoncement au tabac entre les divers groupes de SSE pourraient être liées à l'absence d'une forte association négative entre les mesures du SSE et l'embonpoint.