Réunion du Comité consultatif externe du Centre canadien d'information sur l'énergie – Le 30 juillet 2020

Résumé de la réunion : principaux points et mesures de suivi

Participants

Membres consultatifs participants : Andrew Leach, Annette Hester, Allan Fogwill, Bruce Lourie, Brad Griffin, Colleen d'Entremont, Channa Perera, Louis Beaumier, Krista Nelson, Saad Sarfraz, Samantha Morton

Participants de Statistique Canada : Anil Arora, Daniela Ravindra, Ziad Shadid, Mary Beth Garneau, Jennifer Johnson, Rene Beaudoin, Kristin Daley

Observateurs fédéraux : Jaylyn Wong (Ressources naturelles Canada), Nick Macaluso (Environnement et Changement climatique Canada), Jim Fox (Régie de l'énergie du Canada), Josephine Mulji (Régie de l'énergie du Canada), Karen Morton (Régie de l'énergie du Canada)

Absents : Ben Brunnen, Ericka Wicks, Sarah Petrevan

Allocution du statisticien en chef : Anil Arora

Anil Arora, statisticien en chef du Canada, prononce le mot d'ouverture devant les membres du Comité consultatif externe (CCE), et il discute de l'importance des idées et des conseils de chaque membre pour aider le Centre canadien d'information sur l'énergie (CCIE) à atteindre ses objectifs. Il remercie également les membres de leur temps et de leur soutien dans cette nouvelle initiative passionnante.

Mandat, rôles et résultats attendus du Comité

Statistique Canada présente les responsabilités des membres, des présidents et du secrétariat et demande s'il y des derniers commentaires au sujet du mandat du Comité avant qu'on y mette la dernière main.

Commentaires fournis par les membres du Comité

Les conseillers suggèrent qu'il pourrait être utile de créer une charte de comité qui pourrait décrire les processus opérationnels du Comité. Par exemple, bien qu'il s'agisse d'un organisme consultatif sans pouvoir décisionnel, il serait utile de savoir comment le Comité « tire des conclusions » sur les conseils reçus (p. ex. conseils échangés à des fins d'examen ou consensus sur des sujets). Il y a également une discussion sur la nomination du ou des présidents avant la prochaine réunion et on suggère que le groupe pourrait envisager d'avoir plus d'un président représentant divers aspects (régions, etc.), compte tenu de la nature multilatérale du Comité.

Les membres du Comité soulignent l'importance de la confiance et de la transparence, ainsi que de l'obligation de rendre compte, particulièrement en ce qui concerne les conseils fournis par le Comité au Comité de SM FPT qui assure une fonction de surveillance. Le Comité indique également qu'il est important de faire le suivi des conseils donnés par le CCE et de faire rapport sur les mesures prises à partir des recommandations qu'il formule, y compris les raisons pour lesquelles on ne donne pas suite à des conseils précis. On pourrait envisager de prendre des dispositions pour qu'il y ait un point de convergence une fois par année entre le CCE et le Comité de SM FPT pour l'échange de renseignements et le renforcement de la confiance.

Le Comité comprend l'intention et les objectifs du CCIE et le fait qu'avoir des renseignements sur l'énergie qui sont incohérents et éparpillés constitue actuellement un problème qu'il faut régler au Canada. Le Comité réaffirme son soutien au CCIE pour s'attaquer à un énorme problème qui existe depuis longtemps, mais qui s'avérerait un processus long et ardu. Un conseiller fait remarquer qu'il faudrait plus d'argent pour combler toutes les lacunes statistiques et régler tous les problèmes de qualité des données, et que le budget du CCIE est minime par rapport à ceux de nos homologues américains.

Les membres estiment qu'il est important d'avoir une discussion à huis clos pour régler les détails internes, par exemple, la façon dont ils présenteront leurs positions et exerceront une influence en tant qu'organisme consultatif plutôt qu'en tant que personnes. Le représentant du Conseil consultatif canadien de la statistique (CCCS) au Comité consultatif fera également rapport au Conseil à huis clos.

Mesures de suivi

  • Statistique Canada travaillera avec Ressources naturelles Canada pour désigner les présidents du CCE avant la prochaine réunion.
  • Une réunion intérimaire du Comité aura lieu à huis clos à la fin d'août ou au début de septembre pour discuter de questions d'ordre administratif, y compris de l'élaboration d'une charte de comité.
  • Statistique Canada publiera le mandat, la liste des membres et les résumés des réunions sur les sites Web de Statistique Canada et du CCIE.
  • Statistique Canada s'engage à transmettre de nouveau les documents sur les comités et leurs membres aux membres du CCE.

Stratégies de mobilisation et de communication

Statistique Canada présente un aperçu de la stratégie de mobilisation et de communication pour le CCIE.

Commentaires fournis par les membres du Comité

Il est recommandé que nous examinions les médias acquis, en particulier pour comprendre l'adoption du CCIE dans les régions. Le matériel de communication pourrait être conçu de façon à faciliter sa distribution. Par exemple, de courtes vidéos pourraient être utilisées pour des blogues vidéo. Les membres sont curieux de savoir si ces types d'activités de communication pouvaient faire l'objet d'un suivi.

Le Comité conseille à Statistique Canada de veiller à ce que l'information soit accessible sur le site Web du CCIE afin de servir le grand public qui connaît beaucoup moins les données sur l'énergie. Il est essentiel de fournir un contexte et une description au grand public également. L'un des moyens que les conseillers recommandent au programme d'envisager est d'explorer l'utilisation de courtes vidéos (c.-à-d. YouTube) comme moyen de mobilisation, en particulier pour les utilisateurs de données « non traditionnels ».

Les conseillers souhaitent en savoir davantage sur les séances virtuelles de mobilisation avec les intervenants et sur leur rôle.

Un conseiller recommande d'équilibrer l'affectation des ressources liées à la « mobilisation du public », suggérant qu'environ 80 % des ressources soient affectées à tous les aspects techniques et de gestion de la collecte et de l'analyse des données et qu'au plus 20 % des ressources soient consacrées à la communication et à la mobilisation du public. Il est fort probable que le CCIE servira principalement à une faible proportion des utilisateurs. Par conséquent, on doit s'assurer de donner la priorité aux besoins des utilisateurs principaux en mettant l'accent sur les priorités et les lacunes en matière de données.

Mesures de suivi

  • Statistique Canada fera le point sur les plans de communication et la surveillance des médias à toutes les prochaines réunions du CCE. Il s'agira d'un point permanent.
  • Statistique Canada communiquera avec les membres lorsqu'il organisera des séances de mobilisation et des ateliers pour obtenir des commentaires sur les intervenants qui pourraient contribuer au sujet ou à l'enjeu particulier.
  • Le programme fera un suivi auprès des Communications afin d'explorer la façon dont les vidéos pourraient être utilisées comme outils supplémentaires pour mobiliser le public au sujet du CCIE.

Priorités du CCIE

Le Comité appuie les critères proposés pour l'établissement des priorités qui tiennent compte des répercussions (demande des intervenants, pertinence des politiques), des coûts (maximiser les investissements et les partenariats passés), des délais d'exécution (réaliser des gains importants au fil du temps) et de la faisabilité.

Les conseillers ont formulé des commentaires sur les domaines prioritaires avant la réunion, et ces commentaires sont résumés et exposés dans la présentation faite lors de la réunion du 30 juillet. De plus, Statistique Canada fournit une liste des lacunes statistiques connues de longue date qui est fondée sur des renseignements fournis à l'avance.

Les conseillers indiquent que la liste est de manière générale bien représentative des priorités et des lacunes statistiques, précisant néanmoins qu'elle était substantielle; l'établissement de priorités et l'accent sur les domaines aux principales répercussions et de plus grande importance sont essentiels à la réussite. Les membres du Comité reconnaissent que « le CCIE ne peut pas tout faire » et que des ressources limitées doivent être affectées de manière à aborder les domaines prioritaires.

Parmi les autres messages clés qui font surface, citons le besoin de neutralité sur le plan des politiques; en ce qui concerne la neutralité linguistique, on doit concentrer les premiers efforts sur les éléments fondamentaux comme les définitions de données et les normes.

Le Comité soulève quelques préoccupations concernant la façon dont les priorités sont regroupées. Un membre du Comité déconseille une approche des données axée sur les politiques, soulignant que les utilisateurs ou les intervenants peuvent ne pas faire confiance à l'information s'ils ne sont pas d'accord avec la politique. De plus, s'il y a un changement de gouvernement, la longévité de l'approche ne sera pas soutenue. On met particulièrement l'accent sur la nécessité pour le CCIE d'être neutre sur le plan des politiques afin d'assurer la viabilité à long terme et la crédibilité du programme.

On discute également du choix de langage utilisé et de l'importance d'adopter un langage et des termes neutres et des définitions claires. Par exemple, un membre du Comité exprime des préoccupations au sujet du terme « propre », car il pourrait causer certains problèmes de perception (p. ex. l'énergie propre qui traite des GES, mais pas d'un autre aspect environnemental comme la pollution de l'eau, pourrait ne pas nécessairement être acceptée comme étant « propre » par tous les intervenants). Un autre membre indique qu'il doit y avoir une cohérence entre le langage que nous utilisons et le langage courant afin que nous puissions toucher un public plus vaste.

Un conseiller suggère une approche pour considérer l'ensemble des services énergétiques, et non chaque source d'énergie individuelle, dans le cadre de la transition énergétique. Un autre membre fait remarquer que le chauffage domestique provient de diverses sources d'énergie, dont le bois. Par conséquent, le bois devrait également être inclus dans les émissions de GES, mais on souligne la difficulté de suivre les émissions de GES provenant du bois. La discussion et les commentaires écrits subséquents des membres indiquent que les définitions constituent un défi permanent : les membres du Comité eux-mêmes ne sont pas nécessairement d'accord avec la façon dont des mots comme « propre » ou « décarbonisation » sont utilisés pendant la discussion. Le Comité réaffirme la nécessité pour le CCIE de se concentrer sur les éléments fondamentaux comme les définitions de données et les normes dès le début avec tous les intervenants afin d'obtenir des termes généralement acceptés.

Les conseillers indiquent qu'il serait utile, dans la mesure du possible, de suivre la participation des Premières Nations à la chaîne d'approvisionnement du secteur de l'énergie. Il serait merveilleux d'avoir accès à la valeur que les Premières Nations apportent à la chaîne d'approvisionnement du secteur de l'énergie traditionnelle et « propre ».

Le Comité fait remarquer qu'il faut plus de renseignements pour comprendre la capacité disponible des secteurs public et privé. Les conseillers indiquent également qu'il faut mettre des renseignements clairs et concis à la disposition du public afin de mieux comprendre l'interconnectivité des données (p. ex. l'utilisation de l'électricité et de l'énergie par rapport à la consommation et au prix).

Le Comité souligne l'utilité d'inclure des cartes et donne des exemples concrets à examiner. Le Comité suggère également que le CCIE inclue des comparaisons avec d'autres pays. Par exemple, il serait utile d'avoir des paramètres de performance environnementale comparables pour la production canadienne par rapport à d'autres pays.

Étant donné qu'il y a tant de priorités, il est important de déterminer quels éléments sont fondamentaux et lesquels devraient être prioritaires. Une liste des lacunes relatives serait utile pour mettre ces lacunes en contexte en vue d'avoir une vue d'ensemble.

Un conseiller demande si le CCIE pourrait inclure la collecte de données qui appuie les recommandations du Groupe d'experts sur la finance durable, en partenariat avec l'Institute for Sustainable Finance. Parmi les exemples, citons les données financières sur les flux de capitaux pour différents types d'énergie (c.-à-d. les dépenses en immobilisations dans le pétrole, l'hydrogène, l'énergie éolienne, le gaz, etc.), les données sur les dépenses liées à la rénovation de bâtiments et les données sur les économies de dollars par kWh dans les investissements de rénovation.

Autres commentaires et observations

  • Il faut assurer la qualité des données et avoir des données complètes, pas seulement combler les lacunes.
  • Il faut obtenir des renseignements sur l'adoption de nouvelles technologies et la part de marché des technologies « propres » (sachant que le terme « propre » n'a pas été clairement défini ou que tous ne s'entendent pas sur sa définition).
  • Il faut améliorer les données sur les emplois « induits » dans le secteur de l'énergie, où les lacunes statistiques ont mené à un double comptage.
  • Il faut améliorer les données sur la représentation et la diversité, particulièrement au niveau de la direction, des cadres et des conseils d'administration, où les renseignements sont limités à l'heure actuelle.
  • Il faut connaître l'utilisation de l'électricité en temps réel, en tirant parti des ensembles de données existants et en les intégrant.
  • Il faut étudier les concepts relatifs au regroupement des prix dans les régions et entre celles-ci pour mieux comprendre les faits (p. ex. prix dans les Maritimes pour la consommation d'électricité par rapport au gaz naturel, et couplages avec la période de l'année).
  • Il faut se pencher sur les écarts de prix, faire une analyse pour rendre compte des écarts découlant des taxes et des coûts réglementaires.
  • Il faut mieux comprendre les importations de produits énergétiques au Canada puisque nous avons tendance à nous concentrer davantage sur les exportations.
  • Il est important d'établir un cadre commun relatif aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance qui est largement accepté et pour lequel on peut faire un suivi. Une mise en garde est formulée quant au fait qu'il s'agit d'un sujet difficile et que l'élaboration serait ardue en raison des implications politiques et de la nécessité de consulter largement les diverses parties prenantes.

Mesures de suivi

  • Statistique Canada ajoutera d'autres lacunes statistiques relevées par les membres du Comité à la liste des lacunes statistiques avant d'y mettre la dernière main.
  • Statistique Canada présentera et transmettra une liste à jour des lacunes statistiques qui tient compte des commentaires du Comité en vue de favoriser une discussion sur l'établissement précoce des priorités avec les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux par l'entremise du Comité de surveillance du CCIE au niveau des SM.

Conclusion et prochaines étapes

Statistique Canada remercie les membres du Comité de leur soutien et de leur participation soutenus et précise que ce n'est que le début d'un dialogue continu.