La coopération entre les États-Unis, l’Australie et le Canada est née de la prise de conscience que des pays aux vues similaires pouvaient travailler ensemble pour mieux reconnaître la contribution de la nature et des ressources naturelles à leur prospérité économique. Le 15 décembre 2022, les gouvernements des États-Unis et de l’Australie (les deux liens sont en anglais seulement) ont annoncé un engagement de coopération en matière de comptabilisation du capital naturel, de comptabilité économique et environnementale et de statistiques connexes, en indiquant leur intention de constituer un groupe de travail technique (GTT). Le 9 décembre 2023, le Canada s’est joint au GTT États-Unis–Australie à titre de partenaire technique.
L’objectif du GTT est de faciliter l’échange des connaissances, de tirer parti de l’expertise des partenaires, de résoudre des problèmes communs et d’œuvrer à une approche commune pour mettre en œuvre des comptes du capital naturel et des statistiques économiques et environnementales, en s’appuyant sur le cadre du Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE; en anglais seulement) des Nations Unies.
Le Bureau de la statistique de l’Australie a accueilli la première série, qui portait sur les comptes des terres, et qui s’étendait sur quatre séances portant sur les sujets suivants :
- Utilisation des terres;
- Couverture terrestre;
- Évaluation;
- Sujets pour les journaux de recherche Frontiers comme l’évaluation des parcs nationaux d’un point de vue canadien.
Des experts du gouvernement fédéral des États-Unis, de l’Australie et du Canada ont assisté à ces séances, qui portaient sur la comptabilisation du capital naturel, la comptabilité économique et environnementale et les statistiques connexes.
Il était évident qu’il existe des approches communes aux méthodes de production des comptes des terres entre les pays, notamment l’utilisation des données sur les transactions sur le marché aux fins d’évaluation et l’utilisation des observations de la Terre aux fins de modélisation. En plus des approches communes, les participants ont également discuté des défis communs. Ceux-ci comprenaient notamment
- les variabilités entre les observations de la Terre et les techniques de modélisation (p. ex. la variabilité spectrale des satellites, la couverture nuageuse et les problèmes de pixels mixtes);
- la classification et la cartographie précises des terres agricoles;
- la manière de distinguer les valeurs des terres et des structures et d’évaluer les ressources terrestres telles que la foresterie.
Résultats
Cette première série du GTT a fourni une plateforme aux experts en comptabilité des terres aux États-Unis, au Canada et en Australie pour
- échanger des renseignements et ouvrir un dialogue (guidés par le cadre du SCEE des Nations Unies);
- résoudre des problèmes communs et tirer parti de l’expertise des participants en matière de comptabilisation des terres, dans le but de parvenir à une comparabilité des approches, le cas échéant;
- établir des relations en vue de poursuivre la conversation sur les avancées techniques dans ce domaine.
Cette série a donné l’occasion d’adopter une approche commune en matière de comptabilisation du capital naturel, de comptabilité économique et environnementale et de statistiques connexes en plus d’accroître les possibilités d’exercer un leadership mondial et d’établir un programme sur la comptabilisation du capital naturel et les solutions axées sur la nature.
Prochaines séries pour le GTT
La prochaine série menée par un groupe de travail technique commencera en mai 2024 et portera sur la comptabilité de l’eau.