Table des matières

Introduction

La Loi sur l'accès à l'information établit le principe selon lequel le public a le droit d'avoir accès à l'information relevant des institutions gouvernementales fédérales et stipule que les exceptions à ce droit doivent être précises et limitées.

Le Rapport annuel sur l'administration de la Loi sur l'accès à l'information est préparé et soumis conformément à l'article 72 de la Loi et couvre la période du 1er avril 2018 au 31 mars 2019. Le rapport est déposé au Parlement.

En raison des mesures exceptionnelles prises pour freiner la propagation de la COVID-19 et pour protéger les employés de la fonction publique fédérale, Statistique Canada fonctionne avec des effectifs sur place considérablement réduits depuis le 16 mars 2020.

Administration de la Loi sur l'accès à l'information

Aux termes de l'article 24 de la Loi sur l'accès à l'information, qui est une disposition impérative, l'information recueillie en vertu de la Loi sur la statistique et protégée par l'article 17 de cette loi ne peut être communiquée à qui que ce soit essayant de l'obtenir en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Grâce à cette exception, Statistique Canada peut continuer à garantir aux répondants de façon claire et absolue que les dispositions relatives à la confidentialité de la Loi sur la statistique sont préservées par la Loi sur l'accès à l'information.

À Statistique Canada, l'application des dispositions législatives de la Loi sur l'accès à l'information relève du directeur de la Bureau de la gestion de la protection de la vie privée et de la coordination de l'information, qui est également le coordonnateur officiel de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels.

Organisation et mandat de Statistique Canada

Le mandat de Statistique Canada découle principalement de la Loi sur la statistique. En vertu de cette loi, l'organisme a la responsabilité de recueillir, de compiler, d'analyser et de publier de l'information statistique sur les conditions économiques, sociales et générales du pays et de sa population. La Loi exige également que Statistique Canada coordonne le système statistique national, en particulier pour éviter le double emploi dans la collecte des renseignements par le gouvernement. À cette fin, le statisticien en chef peut conclure des ententes de collecte conjointe ou de partage de données avec les organismes statistiques provinciaux et territoriaux, ainsi qu'avec les ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux en application des dispositions de la Loi.

La Loi sur la statistique prévoit expressément que Statistique Canada effectue un recensement de la population et un recensement de l'agriculture tous les cinq ans. La Loi confère aussi des pouvoirs substantiels à l'organisme pour qu'il obtienne des données à des fins statistiques au moyen d'enquêtes auprès des entreprises et des ménages canadiens. La Loi confère au statisticien en chef le pouvoir de déterminer si une enquête doit être menée de façon obligatoire ou volontaire. Statistique Canada a généralement fait la collecte de données sur les ménages de façon volontaire, sauf pour le Recensement de la population et l'Enquête sur la population active, cette dernière fournissant des données économiques essentielles. La participation au Recensement de l'agriculture et à la plupart des autres enquêtes auprès des entreprises est obligatoire. Les personnes qui refusent de participer à aux enquêtes obligatoires sont passibles de peines.

En vertu de la Loi,Statistique Canada peut aussi accéder aux dossiers administratifs, y compris aux données fiscales des particuliers et des entreprises, d'informations en matière de crédit, aux déclarations douanières et aux enregistrements de naissances et de décès. Ces documents sont des sources essentielles de données statistiques qui permettent à Statistique Canada d'alléger le fardeau de réponse des entreprises et des particuliers. Statistique Canada est considéré comme un chef de file parmi les organismes statistiques du monde entier en ce qui a trait à l'utilisation de données administratives dans le but de réduire le fardeau de réponse.

Ces mécanismes aident Statistique Canada à honorer son engagement, qui consiste à assurer aux Canadiens l'accès à tous les renseignements importants sur l'économie, la société et l'environnement du Canada dont ils ont besoin pour assumer efficacement leur rôle de citoyens et de décideurs dans un monde en rapide évolution.

Ordonnance de délégation

L'ordonnance de délégation définit la délégation de l'exercice des pouvoirs et des fonctions du ministre en sa qualité de responsable d'une institution fédérale, conformément à l'article 73 de la Loi sur l'accès à l'information. Aux termes de la Loi, les pouvoirs figurant sur la liste détaillée actuelle ont été officiellement délégués par le ministre de l'Industrie (annexe A) en Novembre 2017, et l'instrument prévoit une pleine délégation des pouvoirs au directeur du Bureau de gestion de la protection de la vie privée et de coordination de l'information et au chef, section des ententes de partage, des dispositions législatives et octroi des licences.

Ressources

Le Bureau de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels (AIPRP) compte sur un effectif de 2,08 personnes/années. Toutes les responsabilités ont été déléguées au directeur de la division de la gestion de l'information.  Un gestionnaire de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels et un analyste principal de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels sont désignés pour assumer, à plein temps, cette responsabilité.  Deux analystes supplémentaires ont été embauchés pour travailler au Bureau de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels.

Rapport statistique

Le rapport statistique fournit des données agrégées sur l'application de la Loi sur l'accès à l'information (annexe B). Cette information est publiée chaque année dans le bulletin Renseignements sur les programmes et les fonds de renseignements (anciennement Info Source) et est joint au rapport annuel.

Mise en application : accès à l'information

Décisions rendues au regard des demandes traitées au cours de la période visée

  • Communication totale : 24
  • Communication partielle : 43
  • Aucune communication : 21
  • Aucun document n'existe : 38
  • Demande abandonnée : 7
  • Demande transférée : 1
  • Total : 134

Demandes d'accès à l'information

Au cours de la période visée, soit du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, Statistique Canada a reçu 141 nouvelles demandes d'accès à l'information. De plus, 42 demandes ont  été reportées de la période de déclaration précédente, pour un total de 183 demandes. De ce total, 134 demandes ont été traitées, de sorte que 49 demandes ont été reportées à la prochaine période de déclaration.

Les médias et le public formaient les principaux groupes de clients, ceux-ci ayant représenté 94 des 141 demandes reçues au cours de la période de déclaration.

Parmi les demandes traitées, tous les documents ont été divulgués en totalité ou en partie pour 67 demandes, l'information était exemptée ou exclue pour 21 demandes, aucun document n'existait pour 38 demandes, et 7 demandes ont été abandonnées par les demandeurs.

Pour répondre aux demandes officielles d'accès à l'information, il a fallu examiner plus de 5 000 pages, et presque 3 700 de ces pages ont été diffusées. Au total, 42 demandeurs ont reçu de l'information par voie électronique sur CD-ROM, et les autres ont reçu les renseignements sur papier.

Le tableau ci-dessous illustre la plus récente tendance pour les cinq dernières années en ce qui concerne le traitement des demandes d'accès à l'information reçues par Statistique Canada.

 
Exercice Demandes reçues Demandes traitées Nombre de pages traitées Nombre de pages communiquées
2019-2020 141 116 5 031 3 748
2018-2019 154 128 6 020 5 467
2017-2018 115 116 10 254 7 222
2016-2017 222 212 12 571 10 026
2015-2016 146 144 11 365 4 542

Types de documents demandés

Les demandes couvraient la gamme complète des questions qui relèvent de Statistique Canada et concernaient les types de renseignements suivants :

  • des données tirées des programmes statistiques ou des renseignements généraux sur les programmes statistiques et des renseignements sur la disponibilité de données à partir de tableaux CANSIM normalisés;
  • des documents relatifs à l'administration de l'organisme (la plupart des documents ont été diffusés, et ces demandes ont rarement fait l'objet d'exemptions);
  • des données du recensement;
  • des politiques, des procédures et des techniques relatives à la sécurité des technologies de l'information;
  • des demandes de clients voulant accéder à leurs renseignements personnels;
  • des demandes présentées par des fiduciaires ou des administrateurs de succession.

Dans ces cas, les règlements permettent à des représentants dûment autorisés d'agir au nom d'un mineur ou d'une personne incapable et de gérer les affaires ou les biens de ceux-ci. Pour ce faire, les fiduciaires et les administrateurs de succession cherchent à obtenir des renseignements personnels tirés des dossiers du recensement ou des Registres nationaux de 1940 de personnes décédées, de mineurs ou d'adultes à charge. Lorsqu'il s'agit de personnes décédées, l'administrateur de succession peut exercer ces droits, mais aux seules fins de gérer la succession.

Autres demandes

Du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, Statistique Canada a aussi reçu 103 demandes de consultation soumises par d'autres ministères en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.  L'organisme a dû examiner 2 592 pages d'information.  Le Bureau de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels a traité 103 de ces demandes de consultation durant l'exercice; quarante-huit (48) ont été traitées dans un délai de 1 à 15 jours, dix-sept (17), dans un délai de 16 à 30 jours, vingt-neuf (29) dans un délai de 31 à 60 jours, sept (7) dans un délai de 61-120 jours et deux (2) dans un délai de 121-180 jours.  Cinq (5) demandes de consultation ont été reportées à la période de déclaration suivante.

Des résumés des demandes traitées en vertu de la Loi sur l'accès à l'information sont publiés sur le « portail du Gouvernement ouvert du Canada ». Les demandes visant l'obtention d'une copie des demandes traitées ainsi que les demandes qui n'ont pas été traitées en vertu de la Loi sont classées comme des demandes non officielles. Au cours du dernier exercice financier, 13 demandes ont été traitées de façon informelle et celles-ci touchaient environ 764 documents.

Le Bureau de l'AIPRP a agi comme ressource pour les fonctionnaires de Statistique Canada en leur offrant des conseils et orientation sur les dispositions de la Loi. Le Bureau a été consulté relativement à la divulgation et à la collecte de données touchant une vaste gamme de sujets, dont :

  • les publications devant être affichées sur le portail du gouvernement ouvert;
  • la divulgation proactive sur les voyages et l'accueil;
  • les évaluations fondées sur le Cadre de responsabilisation de gestion;
  • la sécurité des renseignements;
  • l'examen des vérifications à afficher sur Internet;
  • l'examen des questions et des réponses parlementaires;
  • la mise à jour des sites Internet et intranet de l'AIPRP;
  • l'examen et la mise à jour des pratiques et des procédures opérationnelles d'AIPRP.

Tendances concernant les dispositions prises à l'égard des demandes traitées

Les 134 demandes traitées en 2019-2020 étaient réparties comme suit  :

  • 24 communications totales (18 %)
  • 43 communications partielles (32 %)
  • 21 exemptions/exclusions intégrales (16 %)
  • 7 demandes abandonnées par des demandeurs (5 %)
  • 38 demandes visant de l'information qui n'existait pas (29 %)

En 2019-2020, le nombre total de demandes traitées a augmenté à 134 pour une moyenne de 147 pour les cinq dernières années.

Délais de traitement et prorogations

Toutes les demandes complétées en 2019-2020 ont été traitées en conformité avec la Loi et dans les délais requis.  Au cours de la dernière année, plusieurs facteurs ont contribué à la capacité de Statistique Canada de répondre aux demandes dans les délais requis, notamment des séances d'information avec les fonctionnaires, ainsi que la rationalisation des ordonnances de délégation des pouvoirs.

Les demandes ont été traitées dans les délais suivants :

  • 62 dans un délai de 1 à 15 jours (46 %)
  • 28 dans un délai de 16 à 30 jours (21 %)
  • 11 dans un délai de 31 à 60 jours (8 %)
  • 9 dans un délai de 61 à 120 jours (7 %)
  • 19 dans un délai de 121 à 180 jours (14 %)
  • 5 dans un délai de 181 à 365 jours (4 %)

Des 134 demandes traitées, 37 ont fait l'objet d'une prorogation du délai parce que la demande entravait le fonctionnement de l'organisme nécessitait de consulter d'autres institutions fédérales et/ou les services juridiques à propos de documents confidentiels du Cabinet.

Exemptions et exclusions invoquées

La Loi sur l'accès à l'information permet, ou dans certains cas exige, de ne pas diffuser certaines données. Les articles de la Loi suivants ont été invoqués pour les années 2018-2019 :

  • Article 15 — Affaires internationales (1)
  • Article 16(1)(c) — Documents contenant des renseignement relatifs à des enquêtes en cours (2)
  • Article 16(2)(a) — Documents contenant des renseignements relatifs à des méthodes ou techniques criminelles (1)
  • Article 16(2)(c) — Documents contenant des renseignements sur la vulnérabilité de systèmes divers, y compris des systèmes informatisés ou de communications (11)
  • Article 18 (a) — Documents contenant des renseignements financiers appartenant au gouvernement du Canada (1)
  • Article 18 (b) — Renseignements dont la communication risquerait vraisemblablement  de nuire à la compétitivité d'une institution fédérale ou d'entraver des négociations – contractuelles ou autres – menées par une institution fédérale (1)
  • Article 19 — Documents contenant des renseignements personnels (23)
  • Article 20 — Documents contenant des renseignements commerciaux sur des tiers (29)
  • Article 21 — Documents contenant des renseignements ayant trait aux processus décisionnels internes (20)
  • Article 22 — Documents contenant des renseignements relatifs aux procédures d'essais, aux examens et aux audits (2)
  • Article 24 — Documents visés par des interdictions fondées sur d'autres lois (1)
  • Article 68(a) — Documents contenant des renseignements publiés ou mis en vente dans le public (9)
  • Article 69 — Confidences du cabinet (12)

Frais

Des frais afférents aux demandes s'appliquent comme indiqué dans la Loi sur l'accès à l'information. Au cours de la période visée par le rapport, les frais de demande perçus se sont élevés à 590 $. On n'a perçu aucuns frais de recherche ni de frais pour le temps consacré à la reproduction et à la préparation de documents. Statistique Canada a renoncé à exiger des frais de 115 $, plus précisément des frais exigés lorsque les renseignements demandés étaient publiés ou devaient l'être, ou lorsqu'ils pouvaient être obtenus au moyen d'une demande de données normalisées pour laquelle des frais peuvent s'appliquer.  Statistique Canada a également renoncé aux frais applicables dans le cas des personnes ayant présenté une demande d'obtention d'information qui était en fait une demande liée à la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Coûts

En 2019-2020, le Bureau de l'AIPRP a engagé des coûts salariaux estimatifs de 181 430 $ et des coûts administratifs de 3 539 $ pour mettre en application la Loi sur l'accès à l'information.

Initiatives de formation relatives à l'accès à l'information

En 2019-2020, le Bureau de l'Accès à l'information et de la protection des renseignements personnels (AIPRP) a entrepris l'élaboration d'un programme de formation officiel pour tout le personnel de l'organisme, qui devait commencer en avril 2020.  En attendant la mise en œuvre  de la formation officielle, une formation individuelle informelle a été offerte à l'ensemble du personnel.  Cette formation informelle aide le personnel à comprendre ses obligations en vertu de la Loi, et l'informe des politiques et des directives relatives aux renseignements à Statistique Canada.  La formation individuelle non structurée a été donnée, au besoin.

Politiques, directives et procédures

Le Bureau de l'AIPRP dispose de divers outils pour permettre aux personnes-ressources de bien connaître leurs rôles et leurs responsabilités relativement à la coordination des demandes d'AIPRP. Parmi ces outils figurent des listes de vérification indiquant les étapes à suivre lorsqu'on fournit des documents visés par des demandes d'accès à l'information ainsi que la disponibilité de l'équipe d'AIPRP tout au long du processus.

En 2019-2020, aucun instrument directeur, nouveau ou révisé, n'a été mise en œuvre à Statistique Canada relativement à l'accès à l'information.

Plaintes et enquêtes

Trois plaintes visant Statistique Canada ont été déposées au Commissariat à l'information du Canada au cours de la période actuelle de déclaration. Deux plaintes avaient trait à l'existence de documents, et une plainte avait trait à une prolongation. Le Commissariat à l'information du Canada a jugé fondée la plainte concernant la prolongation. Une plainte a été résolue suivant une entente entre les deux parties, et l'autre n'a pas encore été résolue.

Traitement des demandes

À Statistique Canada, le Bureau de l'AIPRP traite les demandes et en fait le suivi en les enregistrant dans un système appelé Privasoft – Access Pro Case Management. Un accusé de réception de la demande et des frais de 5,00 $ est envoyé au client et un formulaire de recherche est transmis au secteur de programme concerné (bureau de première responsabilité (BPR)). Si le BPR et le Bureau de l'AIPRP doivent obtenir des précisions sur la demande, seul le Bureau de l'AIPRP communique avec le client, à moins que le client n'ait donné son consentement au préalable. Le nom des clients reste toujours confidentiel.

Le formulaire de recherche fourni au BPR a été créé par le Bureau de l'AIPRP à Statistique Canada dans l'esprit de la Politique sur l'accès à l'information et de la Directive concernant l'administration de la Loi sur l'accès à l'information du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Sur le formulaire figurent le texte de la demande, le nom et le numéro de téléphone de l'agent de l'AIPRP et la date à laquelle les documents doivent être fournis (normalement un délai de 5 à 10 jours). Il est également indiqué sur le formulaire que le Bureau de l'AIPRP est tenu de déclarer annuellement les coûts administratifs liés aux demandes, de sorte que divers renseignements sont requis : le niveau et le groupe des personnes travaillant à la recherche et le temps consacré à la demande, ce qui comprend le temps consacré à la recherche, à l'extraction de l'information, à l'examen interne (pertinent ou non à la demande) et à la photocopie. Les personnes qui fournissent les documents doivent signaler tous ceux qui pourraient être de nature délicate (p. ex. questions juridiques, renseignements confidentiels du Cabinet, renseignements personnels, renseignements sur des entreprises, conseils au ministre), qui pourraient nécessiter des consultations et/ou qui pourraient susciter l'intérêt des médias. Le directeur ou le directeur général du secteur de programme approuve et signe le formulaire.

Le Bureau de l'AIPRP aide les secteurs de programme à retracer les documents dès le premier jour. Puisque les documents doivent être fournis dans des délais de 5 à 10 jours, un suivi est fait le cinquième jour. Si plus de temps est requis pour l'obtention des documents, le secteur de programme doit en informer le Bureau de l'AIPRP à ce moment-là. Un délai supplémentaire de 1 à 5 jours peut être accordé selon l'ampleur du travail qu'il reste à faire. Une fois que les documents sont obtenus du BPR, le Bureau de l'AIPRP s'assure que le formulaire est bien rempli et qu'il a été signé par le gestionnaire compétent. Le Bureau de l'AIPRP a ensuite de 5 à 10 jours pour examiner et traiter les documents. Si des questions de nature délicate sont relevées dans les documents fournis, un courriel est envoyé aux responsables de la Division des Communications stratégiques et Rayonnement et de tout autre programme pertinent pour les informer de la diffusion de l'information, et ce, de 1 à 3 jours avant l'envoi de la version définitive au client.  Le BPR et la direction sont bien conscients de l'importance des demandes d'AIPRP.

Annexe A

Arrêté sur la délégation en vertu des Lois sur l'accès à l'information et la protection des renseignements personnels

En vertu de l'article 73 de la Loi sur l'accès à l'information et de l'article 73 de la Loi sur la protection des renseignements personnels, le Ministre de l'Industrie délègue aux titulaires des postes mentionnés à l'annexe ci-apres, ainsi qu'aux personnes occupant à titre interimaire les-dits postes, les attributions dont il est, en qualité de responsable de Statistique Canada, investi par les articles de Lois mentionnés en regard de chaque poste. Le présent décret de délégation remplace et annule tout décret antérieur.

Annexe

Annexe
Poste Loi sur l'acces à l'information et règlements Loi sur la protection des renseignements personnels et règlements
Statisticien en chef du Canada Autorité absolue Autorité absolue
Chef de cabinet, Bureau du Statisticien en chef Autorité absolue Autorité absolue
Directeur(trice), Division de la gestion de l'information Autorité absolue Autorité absolue
Chef, Section des ententes de partage, des dispositions législatives et octroi des licenses Autorité absolue Autorité absolue
Analyste principale, statistique, légale, Section des ententes de partage, des dispositions législatives et octroi des licenses Articles 7(a), 8(1), 9, 11(2), 11(3), 11(4), 11(5), 11(6), 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27(1), 27(4), 28(1)(b), 28(2), 28(4), 68, 69, 71(1)
Règlements :
Articles : 6(1), 7(1), 7(2), 7(3), 8, 8.1
Articles 8(2)(j), 8(2)(m), 10, 14, 15, 17(2)(b), 17(3)(b), 18(2), 19(1), 19(2), 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 70
Règlements :
Articles : 9, 11(2), 11(4), 13(1), 14
Gestionnaire principal(e) de projet, Accès à l'information et la protection des renseignements personnels Articles 7(a), 8(1), 9, 11(2), 11(3), 11(4), 11(5), 11(6), 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27(1), 27(4), 28(1)(b), 28(2), 28(4), 68, 69, 71(1)
Règlements :
Articles : 6(1), 7(1), 7(2), 7(3), 8, 8.1
Articles 8(2)(j), 8(2)(m), 10, 14, 15, 17(2)(b), 17(3)(b), 18(2),19(1), 19(2), 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 70
Règlements :
Articles : 9, 11(2), 11(4), 13(1), 14
Agent de projet principal(e), Accès à l'information et la protection des renseignements personnels Articles 7(a), 8(1), 9, 11(2), 11(3), 11(4), 11(5), 11(6), 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27(1), 27(4), 28(1)(b), 28(2), 28(4), 68, 69, 71(1)
Règlements :
Articles : 6(1), 7(1), 7(2), 7(3), 8, 8.1
Articles 8(2)(j), 8(2)(m), 10, 14, 15, 17(2)(b), 17(3)(b), 18(2),19(1), 19(2), 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 70
Règlements :
Articles : 9, 11(2), 11(4), 13(1), 14

La version originale a été signée par
L'honorable Navdeep Bains
Ministre de l'innovation, des sciences et du développement économique
Daté, en la ville d'Ottawa
Le 1er novembre 2017

Annexe B : Rapport statistique sur la Loi sur l'accès à l'information

Nom de l'institution: Statistique Canada

Période d'établissement de rapport : 2019-04-01 au 2020-03-31

Partie 1 – Demandes en vertu de la Loi sur l'accès à l'information

1.1 Nombre de demandes

Nombre de demandes
  Nombre de demandes
Reçues pendant la période d'établissement de rapport 141
En suspens à la fin de la période d'établissement de rapport précédente 42
Total 183
Fermées pendant la période d'établissement de rapport 134
Reportées à la prochaine période d'établissement de rapport 49

1.2 Source des demandes

Source des demandes
Source Nombre de demandes
Médias 40
Secteur universitaire 18
Secteur commercial (secteur privé) 26
Organisation 3
Public 54
Refus de s'identifier 0
Total 141

1.3 Demandes informelles

Demandes informelles
  Délai de traitement
31 à 60 jours 61 à 120 jours 121 à 180 jours 181 à 365 jours Plus de 365 jours Total
Demandes informelles 11 2 0 0 0 13
Remarque : Toutes les demandes documentées comme étant « traitées de façon informelle » seront désormais indiquées dans cette section seulement.

Partie 2 – Motifs pour ne pas donner suite a une demande

Motifs pour ne pas donner suite a une demande
  Nombre de demandes
En suspens depuis la période d'établissement de rapports précédente 0
Envoyées pendant la période d'établissement de rapports 0
Total 0
Approuvées par la commissaire à l'information pendant la période d'établissement de rapports 0
Refusées par la commissaire à l'information au cours de la période d'établissement de rapports 0
Reportées à la prochaine période d'établissement de rapports 0

Partie 3 – Demandes fermées pendant la période d'établissement de rapport

3.1 Disposition et délai de traitement

Disposition et délai de traitement
Disposition Délai de traitement
1 à 15 jours 16 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 120 jours 121 à 180 jours 181 à 365 jours Plus de 365 jours Total
Communication totale 8 10 2 3 1 0 0 24
Communication partielle 7 5 4 4 18 5 0 43
Exception totale 1 1 0 0 0 0 0 2
Exclusion totale 13 5 0 1 0 0 0 19
Aucun document n'existe 27 6 5 0 0 0 0 38
Demande transmise 1 0 0 0 0 0 0 1
Demande abandonnée 5 1 0 1 0 0 0 7
Ni confirmée ni infirmée 0 0 0 0 0 0 0 0
Refus d'agir avec l'approbation du commissaire à l'information 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 62 28 11 9 19 5 0 134

3.2 Exceptions

Exceptions
Article Nombre de demandes
13(1)(a) 0
13(1)(b) 0
13(1)(c) 0
13(1)(d) 0
13(1)(e) 0
14 0
14(a) 0
14(b) 0
15(1) 1
15(1) - A.I. 0
15(1) - Déf. 0
15(1) - A.S. 0
16(1)(a)(i) 0
16(1)(a)(ii) 0
16(1)(a)(iii) 0
16(1)(b) 0
16(1)(c) 2
16(1)(d) 0
16(2) 0
16(2)(a) 1
16(2)(b) 0
16(2)(c) 11
16(3) 0
16.1(1)(a) 0
16.1(1)(b) 0
16.1(1)(c) 0
16.1(1)(d) 0
16.2(1) 0
16.3 0
16.4(1)(a) 0
16.4(1)(b) 0
16.5 0
17 0
18(a) 1
18(b) 1
18(c) 0
18 d) 0
18.1(1) a) 0
18.1(1) b) 0
18.1(1) c) 0
18.1(1) d) 0
19(1) 23
20(1) a) 7
20(1) b) 13
20(1) b.1) 0
20(1) c) 8
20(1) d) 1
20.1 0
20.2 0
20.4 0
21(1)(a) 9
21(1)(b) 10
21(1)(c) 1
21(1)(d) 0
22 2
22.1(1) 0
23 0
23.1 0
24(1) 1
26 0
A.I. : Affaires internationales
Déf. : Défense du Canada
A.S. : Activités subversives

3.3 Exclusions

Exclusions
Article Nombre de demandes
68(a) 9
68(b) 0
68(c) 0
68.1 0
68.2(a) 0
68.2(b) 0
69(1) 0
69(1)(a) 0
69(1)(b) 0
69(1)(c) 1
69(1)(d) 0
69(1)(e) 3
69(1)(f) 0
69(1)(g) re (a) 3
69(1)(g) re (b) 0
69(1)(g) re (c) 2
69(1)(g) re (d) 0
69(1)(g) re (e) 3
69(1)(g) re (f) 0
69.1(1) 0

3.4 Support des documents communiqués

Support des documents communiqués
  Papier Électronique Autres
Communication totale 24 42 1

3.5 Complexité

3.5.1 Pages pertinentes traitées et communiquées
Pages pertinentes traitées et communiquées
  Nombre de pages traitées Nombre de pages communiquées Nombre de demandes
Communication totale 5031 3748 95
3.5.2 Pages pertinentes traitées et communiquées en fonction de l'ampleur des demandes
Pages pertinentes traitées et communiquées en fonction de l'ampleur des demandes
Disposition Moins de 100 pages traitées 101 à 500 pages traitées 501 à 1 000 pages traitées 1 001 à 5 000 pages traitées Plus de 5 000 pages traitées
Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées
Communication totale 23 504 1 77 0 0 0 0 0 0
Communication partielle 26 636 15 1919 2 540 0 0 0 0
Exception totale 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Exclusion totale 19 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Demande abandonnée 7 72 0 0 0 0 0 0 0 0
Ni confirmée ni infirmée 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 77 1212 16 1996 2 540 0 0 0 0
3.5.3 Autres complexités
Autres complexités
Disposition Consultation requise Estimation des frais Avis juridique Autres Total
Communication totale 20 0 0 0 20
Communication partielle 33 0 8 0 41
Exception totale 2 0 0 0 2
Exclusion totale 14 0 0 0 14
Demande abandonnée 2 0 0 0 2
Ni confirmée ni infirmée 0 0 0 0 0
Total 71 0 8 0 79

3.6 Présomptions de refus

3.6.1 Nombre de demandes fermées dans les délais prévus par la loi
Nombre de demandes fermées dans les délais prévus par la loi
  Demandes fermées dans les délais prévus par la loi
Nombre de demandes fermées dans les délais prévus par la loi 112
Pourcentage des demandes fermées dans les délais prévus par la loi (%) 83,6

3.7 Présomptions de refus

3.7.1 Motifs du non-respect des délais prévus par la loi
Motifs du non respect du délai statutaire
Nombre de demandes fermées après le délai statutaire Motif principal
Charge de travail Consultation externe Consultation interne Autres
22 5 10 0 7
3.7.2 Demandes fermées au-dela des délais prévus par la loi (y compris toute prolongation prise)
Demandes fermées au-dela des délais prévus par la loi (y compris toute prolongation prise)
Nombre de jours de retard au-delà des délais prévus par la loi Nombre de demandes fermées au-delà des délais prévus par la loi où aucune prolongation n'a été prise Nombre de demandes fermées Total
1 à 15 jours 6 3 9
16 à 30 jours 0 0 0
31 à 60 jours 4 2 6
61 à 120 jours 1 5 6
121 à 180 jours 1 0 1
181 à 365 jours 0 0 0
Plus de 365 jours 0 0 0
Total 12 10 22

3.8 Demandes de traduction

Demandes de traduction
Demandes de traduction Acceptées Refusées Total
De l'anglais au français 0 0 0
Du français à l'anglais 0 0 0
Total 0 0 0

Partie 4 - Prorogations

4.1 Motifs des prorogations et disposition des demandes

Motifs des prorogations et disposition des demandes
Disposition des demandes où le délai a été prorogé 9(1)(a) Entrave au fonctionnement 9(1)(b) Consultation 9(1)(c) Avis à un tiers
Article 69 Autres
Communication totale 5 1 0 0
Communication partielle 21 7 0 1
Exception totale 0 0 0 0
Exclusion totale 0 0 0 0
Aucun document n'existe 1 0 0 0
Demande abandonnée 1 0 0 0
Total 28 8 0 1

4.2 Durée des prorogations

Durée des prorogations
Durée des prorogations 9(1)(a)Entrave au fonctionnement 9(1)(b) Consultation 9(1)c) Avis à un tiers
Article 69 Autres
30 jours ou moins 2 2 0 0
31 à 60 jours 4 2 0 1
61 à 120 jours 21 4 0 0
121 à 180 jours 1 0 0 0
181 à 365 jours 0 0 0 0
Plus de 365 jours 0 0 0 0
Total 28 8 0 1

Partie 5 – Frais

Frais
Type de frais Frais perçus Frais dispensés ou remboursés
Nombre de demandes Montant Nombre de demandes Montant
Présentation 118 $590 23 $115
Autres frais 0 $0 0 $0
Total 118 $590 23 $115

Partie 5 – Demandes de consultation reçues d'autres institutions et organisations

6.1 Demandes de consultation reçues d'autres institutions du gouvernement du Canada et organisations

Demandes de consultation reçues d'autres institutions du gouvernement du Canada et organisations
Consultations Autres institutions du gouvernement du Canada Nombre de pages à traiter Autres organisations Nombre de pages à traiter
Reçues pendant la période d'établissement de rapport 103 2465 3 323
En suspens à la fin de la période d'établissement de rapport précédente 8 127 1 3
Total 111 2592 4 326
Fermées pendant la période d'établissement de rapport 103 2465

3

42
Reportées à la prochaine période d'établissement de rapport 5 151 1 284

6.2 Recommandations et délai de traitement pour les demandes de consultation reçues d'autres institutions du gouvernement du Canada

Recommandations et délai de traitement pour les demandes de consultation reçues d'autres institutions du gouvernement du Canada
Recommandation Nombre de jours requis pour traiter les demandes de consultation
1 à 15 jours 16 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 120 jours 121 à 180 jours 181 à 365 jours Plus de 365 jours Total
Communiquer en entier 42 13 25 7 2 0 0 89
Communiquer en partie 4 3 2 0 0 0 0 9
Exempter en entier 2 1 1 0 0 0 0 4
Exclure en entier 0 0 1 0 0 0 0 1
Consulter une autre institution 0 0 0 0 0 0 0 0
Autre 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 48 17 29 7 2 0 0 103

6.3 Recommandations et délai de traitement pour les demandes de consultation reçues d'autres organisations

Recommandations et délai de traitement pour les demandes de consultation reçues d'autres organisations
Recommandation Nombre de jours requis pour traiter les demandes de consultation
1 à 15 jours 16 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 120 jours 121 à 180 jours 181 à 365 jours Plus de 365 jours Total
Communiquer en entier 1 0 1 1 0 0 0 0
Communiquer en partie 0 0 0 0 0 0 0 0
Exempter en entier 0 0 0 0 0 0 0 0
Exclure en entier 0 0 0 0 0 0 0 0
Consulter une autre institution 0 0 0 0 0 0 0 0
Autre 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 1 0 1 1 0 0 0 3

Partie 7 – Délais de traitement des demandes de consultation sur les documents confidentiels du Cabinet

7.1 Demandes auprès des services juridiques

Demandes auprès des services juridiques
Nombre de jours Moins de 100 pages traitées De 101 à 500 pages traitées De 501 à 1 000 pages traitées De 1 001 à 5 000 pages traitées Plus de 5 000 pages traitées
Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées
1 à 15 1 3 0 0 0 0 0 0 0 0
16 à 30 4 9 0 0 0 0 0 0 0 0
31 à 60 3 7 0 0 0 0 0 0 0 0
61 à 120 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
121 à 180 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
181 à 365 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Plus de 365 jours 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 8 19 0 0 0 0 0 0 0 0

7.2 Demandes auprès du Bureau du Conseil privé

Demandes auprès du Bureau du Conseil privé
Nombre de jours Moins de 100 pages traitées De 101 à 500 pages traitées De 501 à 1 000 pages traitées De 1 001 à 5 000 pages traitées Plus de 5 000 pages traitées
Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées Nombre de demandes Pages communiquées
1 à 15 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
16 à 30 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
31 à 60 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
61 à 120 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
121 à 180 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
181 à 365 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Plus de 365 jours 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Partie 8 - Plaintes et enquêtes

Plaintes et enquêtes
  Article 32 Avis d’enquête

Article 30(5) Cessation de l’enquête

Article 35 Présenter des observations Article 37
Compte rendus de conclusion reçus
Article 37
Compte rendus de conclusion contenant des recommandations émis par la Commissaire de l’information
Article 37
Compte rendus de conclusion contenant des ordonnances émis par la Commissaire de l’information
Total
Plaintes et enquêtes 3 1 0 0 0 0 4

Partie 9 - Recours judiciaire

9.1 Coûts

Recours judiciaire
  Article 41 Article 42 Article 44 Total
Recours judiciaire 0 0 0 0

9.2 Recours judiciaires sur les plaintes reçues après le 21 juin 2019

Recours judiciaires sur les plaintes reçues après le 21 juin 2019
  Plaignant (1) Institution (2) Tier (3) Commissiaire à la protection de la vie privée (4) Total
Recours judiciaire 0 0 0 0 0

Partie 10 - Ressources liées à la Loi sur l'accès à l'information

10.1 Coûts

Ressources liées à la Loi sur l'accès à l'information
Dépenses Montant
Salaires $181 430
Heures supplémentaires $0
Biens et services $3 539
(Contrats de services professionnels) ($0)
(Autres) ($3,962)
Total $184 969

10.2 Ressources humaines

Ressources humaines
Ressources Années-personnes consacrées aux activités liées à l'accès à l'information
Employés à temps plein 1.73
Employés à temps partiel et occasionnels 0.00
Employés régionaux 0.00
Experts-conseils et personnel d'agence 0.00
Étudiants 0.00
Total 1.73
Remarque : Entrer des valeurs à deux décimales.

Audit de l'acquisition de données d'autres sources

Rapport d'audit

Novembre 2019
Numéro de projet : 80590-112

Résumé

Statistique Canada collabore avec tous les ordres de gouvernement et les organismes du secteur privé dans la collecte et la compilation de renseignements statistiques. Bien que l'organisme acquière des données d'autres sources depuis des décennies, la collecte de données de Statistique Canada repose traditionnellement sur l'administration d'enquêtes. L'organisme reconnaît que la méthode traditionnelle de collecte de données présente des défis particuliers lorsqu'il s'agit de répondre aux besoins nouveaux et continus en matière de données et de réduire le fardeau de réponse.

Dans le cadre de l'initiative de modernisation de l'organisme lancée en 2017, l'organisme a établi un « programme donnant la priorité aux données administratives ». Ce programme vise le recours à l'acquisition de données d'autres sources comme principale méthode de collecte de renseignements statistiques en vue d'améliorer l'équilibre entre la qualité des données, le fardeau de réponse et les coûts.

Dans le cadre du présent audit, « données d'autres sources » désigne toutes les données autres que les données d'enquête, ce qui inclut, sans toutefois s'y limiter, les données administratives (données obtenues en vertu de la Loi sur la statistiqueNote1) ainsi que les données accessibles au public.

Pourquoi est-ce important?

En tant qu'organisme national de statistique, Statistique Canada doit s'assurer de produire des renseignements statistiques pertinents de manière efficace et transparente. Dans le contexte actuel, Statistique Canada, comme de nombreux autres organismes du secteur public, doit faire face au changement continu; l'organisme a dû innover et trouver des façons d'acquérir des données afin de continuer à servir les Canadiens et Canadiennes et à remplir son mandat.

Dans ce contexte, l'organisme a mis en œuvre un programme donnant la priorité aux données administratives qui est conforme à son initiative de modernisation. Dans ce paradigme donnant la priorité aux données administratives, l'organisme cherche à répondre à la demande pour des renseignements statistiques et à assurer que les données d'autres sources sont acquises de manière stratégique, opportune et transparente. L'audit a permis de déterminer la mesure dans laquelle l'organisme a mis en œuvre des processus et des contrôles efficaces à l'appui de ces objectifs, tout en assurant la gérance des intérêts de l'organisme.

Principales constatations de l'audit

Le Comité d'acquisition de données offre un soutien relativement à un large éventail de sujets, notamment des conseils stratégiques sur les partenariats éventuels, les stratégies en matière de données et les nouvelles initiatives proposées par les divisions des programmes statistiques. Des entrevues menées auprès des membres du Comité ont révélé qu'il existe certaines préoccupations concernant les rôles et les responsabilités accrus du Comité.

Bien que l'organisme ait relevé de façon générale certains des risques que présente l'acquisition de données d'autres sources au moyen de divers mécanismes organisationnels, aucune évaluation complète des risques liés à l'acquisition de données d'autres sources n'a été réalisée. La restructuration des comités sur la gouvernance de niveau 2 de l'organisme offre à ce dernier une véritable occasion de renforcer la surveillance des activités de gestion des risques.

La Stratégie de données de Statistique Canada a été élaborée pour établir la manière dont l'organisme, dans le cadre de son programme de modernisation, continuera à administrer les actifs en données et les principales capacités stratégiques en matière de données. La Stratégie de données de Statistique Canada prévoit un ensemble d'objectifs opérationnels à court, à moyen et à long terme pour obtenir l'accès à d'autres sources de données, mais ces objectifs n'ont pas encore été associés à des indicateurs de rendement précis.

Les rôles et les responsabilités liés à l'acquisition de données d'autres sources sont clairement énoncés et définis dans les instruments de politique de Statistique Canada. Cependant, les instruments de politique doivent être mis à jour pour tenir compte des modifications apportées récemment aux exigences des paragraphes 8(2) et (3) de la Loi sur la statistique et du nouveau rôle de la Division de l'intendance des données (DID) et des secteurs de programme statistique dans le processus d'acquisition.

Deux cours de formation ont été offerts pour aider les membres du personnel de l'organisme à s'acquitter de leurs responsabilités à l'égard de l'acquisition de données d'autres sources. Les deux cours pourraient être améliorés si l'on y intégrait une orientation sur les répercussions des nouvelles exigences de la Loi sur la statistique et une explication plus détaillée de la manière dont les gestionnaires de programme peuvent mettre à profit la DID et le Bureau de gestion de la protection de la vie privée et de coordination de l'information (BGPVPCI) dans le processus d'acquisition.

Des ententes d'acquisition de données sont utilisées pour acquérir des données administratives. Les données accessibles au public n'ont pas à être obtenues en vertu de la Loi sur la statistique et, de façon générale, elles ne sont pas assujetties aux mêmes exigences que les données administratives.

Le BGPVPCI assure une surveillance juridique au cours du processus d'acquisition de données. Lorsqu'une entente d'acquisition de données est rédigée, on communique avec le BGPVPCI pour qu'il fasse un examen des conditions de l'entente proposée avant d'obtenir les signatures.

Lorsque l'organisme engage une dépense pour acquérir des données d'autres sources, le fournisseur présente une proposition chiffrée à l'organisme qui indique le coût total ainsi que des renseignements financiers à l'appui. Cependant, peu de données démontrent la façon dont la direction examine ces coûts pour vérifier s'ils sont raisonnables et si un bon rapport qualité prix est offert.

Les gestionnaires de programmes statistiques n'ont en général pas utilisé le questionnaire d'évaluation standard ou tout autre outil adéquat pour évaluer la qualité des données et l'adaptation de celles-ci à leur utilisation. En collaboration avec la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données, la DID coordonne la création d'une version plus conviviale du questionnaire d'évaluation de la qualité.

Conclusion générale

La direction a mis en œuvre un cadre de gouvernance pour assurer la surveillance et la réalisation du programme donnant la priorité aux données administratives, au moyen d'outils organisationnels en place à l'appui de ce programme, et pour relever certains des risques liés à l'acquisition de données d'autres sources. La restructuration des comités sur la gouvernance de l'organisme offre l'occasion de renforcer les activités de gestion des risques liées à l'acquisition de données d'autres sources. L'objectif est de fournir à Statistique Canada une structure de gouvernance plus efficace pour appuyer l'acquisition de données d'autres sources. L'organisme a également établi des objectifs opérationnels liés à l'acquisition de données d'autres sources, bien que l'absence d'indicateurs de rendement clés puisse nuire à la capacité de l'organisme à mesurer les progrès réalisés par rapport à ses objectifs opérationnels.

Des contrôles internes sont en place et fonctionnent malgré certaines lacunes mineures, qui sont attribuables aux récentes modifications législatives et à une transformation interne des responsabilités liées au processus d'acquisition. Dans le cadre de programmes de formation et de communications internes, la direction a pris des mesures concrètes pour informer le personnel, mais elle doit s'assurer que la communication s'étend systématiquement à l'ensemble de l'organisme.

Conformité aux normes professionnelles

L'audit a été réalisé conformément aux Procédures obligatoires régissant l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors.

L'application de procédures d'audit suffisantes et appropriées et la collecte des éléments de preuve appuient l'exactitude des constatations et des conclusions du présent rapport, et donnent une assurance de niveau audit. Les constatations et les conclusions sont fondées sur une comparaison des conditions, telles qu'elles existaient à l'époque, au regard de critères d'audit préétablis. Les constatations et les conclusions s'appliquent à l'entité examinée et pour la portée et la période de référence de l'audit.

Steven McRoberts
Dirigeant principal de la vérification et de l'évaluation

Introduction

Contexte

Le monde est en constante évolution, et de nouvelles technologies émergent régulièrement et deviennent désuètes presque du jour au lendemain. Cet environnement en perpétuelle évolution entraîne des pressions accrues pour que les administrations publiques aient des données « en temps réel » afin d'éclairer l'élaboration des politiques publiques, car les données sont essentielles à la prise de décision dans le secteur public.

Dans le secteur public, les données permettent de guider et d'éclairer la prise de décision en fournissant de précieux renseignements, comme le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté, la question de savoir si les émissions de gaz à effet de serre augmentent ou la façon dont les fonds publics sont dépensés. Le succès de l'économie canadienne et la prospérité de ses collectivités dépendent en partie de la promotion de programmes qui sont axés sur le renforcement de la prise de décision dans le secteur public, dans des domaines clés comme les secteurs financier, environnemental et social.

Statistique Canada joue un rôle essentiel à cet égard, car un volet fondamental du mandat de l'organisme consiste à recueillir et à compiler des renseignements statistiques. Pendant des décennies, les activités de l'organisme ont reposé sur l'administration d'enquêtes, des données provenant d'autres sources ayant été utilisées pour compléter ses ensembles de données. Récemment, l'organisme a reconnu les difficultés reliées aux enquêtes traditionnelles menées auprès de la population canadienne et des entreprises, en raison de l'augmentation des coûts et du fardeau de réponse.

Dans le cadre du présent audit, « données d'autres sources » désigne toutes les données autres que les données d'enquête, ce qui inclut, sans toutefois s'y limiter, les données administratives (données obtenues en vertu de la Loi sur la statistique) ainsi que les données accessibles au public. Les données accessibles au public n'ont pas à être obtenues en vertu de la Loi sur la statistique et ne sont pas assujetties aux exigences de la Loi sur la statistique.

Programme donnant la priorité aux données administratives

Dans le cadre de l'initiative de modernisation de l'organisme, qui met l'accent sur la prestation de services axés sur l'utilisateur et l'intégration des données à la fine pointe de la technologie, Statistique Canada s'est engagé à mettre en œuvre un programme donnant la priorité aux données administratives. Ce programme vise à permettre à l'organisme de mieux répondre à la demande pour des renseignements statistiques dans le monde moderne en constante évolution des données. Dans un paradigme donnant la priorité aux données administratives, avant qu'une enquête ne soit réalisée, ce sont d'abord les données administratives qui sont envisagées, pour permettre de compléter ou de remplacer des données recueillies dans le cadre d'une enquête ou d'en évaluer leur qualité.

Statistique Canada a pris des mesures en vue de mettre en œuvre son programme donnant la priorité aux données administratives en officialisant de vastes objectifs opérationnels dans le cadre d'un certain nombre d'initiatives organisationnelles. Ces objectifs comprennent ce qui suit :

  • trouver des données d'autres sources et obtenir un accès rapide à ces données à des fins statistiques;
  • communiquer de manière proactive et transparente au public les raisons pour lesquelles l'organisme cherche à acquérir des données d'autres sources;
  • gérer stratégiquement l'acquisition de données par la mise en œuvre efficace d'un cadre de gouvernance et de gérance.

Période de transition

Un certain nombre de processus, de procédures et d'intervenants jouent un rôle central dans l'acquisition de données d'autres sources. La Division de l'intendance des données (DID) est responsable de la création et de la mise en œuvre de protocoles de gérance rigoureuse des données pour s'assurer que tous les actifs en données sont bien gérés, protégés et adaptés à leur utilisation. Le Bureau de gestion de la protection de la vie privée et de coordination de l'information (BGPVPCI) assure une surveillance juridique et est chargé d'examiner les ententes d'acquisition de données pour en déterminer les incidences juridiques possibles.

Le processus dans le cadre duquel l'organisme acquiert des données d'autres sources connaît une période de transition compte tenu des changements de rôles et de responsabilités à l'interne, de nouvelles interprétations juridiques de la Loi sur la statistique et de la modernisation des structures de gouvernance internes. Dans l'avenir, ces changements auront une incidence sur la manière dont l'organisme gérera les risques liés à l'acquisition de données d'autres sources.

Objectif de l'audit

L'audit avait pour objectif de donner au statisticien en chef (SC) et au Comité ministériel de vérification l'assurance raisonnable que la direction a mis en place des processus et des contrôles adéquats pour appuyer l'acquisition stratégique, transparente et opportune de données d'autres sources, tout en assurant une gérance rigoureuse des actifs publics et des intérêts de l'organisme.

Portée

La portée de l'audit comprenait un examen des acquisitions de données d'autres sources provenant des organismes du secteur privé pour lesquelles les négociations en vue d'en faire l'acquisition ont été entamées ou menées à terme pendant les exercices financiers 2017-2018 et 2018-2019, y compris les acquisitions qui étaient en cours ou qui n'étaient pas encore achevées au 31 mai 2019. L'audit visait trois principaux secteurs de contrôle, à savoir la gouvernance, les outils et la formation, et les contrôles internes.

Statistique Canada acquiert aussi des données d'autres sources auprès des provinces, des territoires et des ministères et organismes fédéraux. Il a été constaté pendant la phase de planification de l'audit que l'acquisition de données du secteur public présente moins de risque pour l'organisme. C'est pourquoi les acquisitions de données du secteur public ont été exclues de la portée de l'audit.

Approche et méthodologie

Cet audit a été réalisé conformément aux Procédures obligatoires régissant l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors. Le travail sur le terrain comprenait un examen des processus, des activités et des outils applicables pour assurer le respect des exigences législatives et politiques de Statistique Canada.

Autorité

L'audit a été mené en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de 2019-2020 à 2023-2024, qui a été approuvé par Statistique Canada.

Constatations, recommandations et réponse de la direction

Le processus d'acquisition de données

Le Comité d'acquisition de données (CAD) offre un soutien relativement à un large éventail de sujets, notamment des conseils stratégiques sur les partenariats éventuels, les stratégies en matière de données et les nouvelles initiatives proposées par les divisions des programmes statistiques. Des entrevues menées auprès des membres du Comité ont révélé qu'il existe certaines préoccupations concernant les rôles et les responsabilités accrus du Comité.

Bien que l'organisme ait relevé de façon générale certains des risques que présente l'acquisition de données d'autres sources au moyen de divers mécanismes organisationnels, aucune évaluation complète des risques liés à l'acquisition de données d'autres sources n'a été réalisée. La restructuration des comités sur la gouvernance de niveau 2 de l'organisme offre à ce dernier une véritable occasion de renforcer la surveillance des activités de gestion des risques.

La Stratégie de données de Statistique Canada (SDSC) a été élaborée pour établir la manière dont l'organisme, dans le cadre de son programme de modernisation, continuera à administrer les actifs en données et les principales capacités stratégiques en matière de données. La SDSC prévoit un ensemble d'objectifs opérationnels à court, à moyen et à long terme pour obtenir l'accès à d'autres sources de données, mais ces objectifs n'ont pas encore été associés à des indicateurs de rendement précis.

Les rôles et les responsabilités liés à l'acquisition de données d'autres sources sont clairement énoncés et définis dans les instruments de politique de Statistique Canada. Cependant, les instruments de politique doivent être mis à jour pour tenir compte des modifications apportées récemment aux exigences des paragraphes 8(2) et (3) de la Loi sur la statistique et du nouveau rôle de la DID et des secteurs de programme statistique dans le processus d'acquisition.

Deux cours de formation ont été offerts pour aider les membres du personnel de l'organisme à s'acquitter de leurs responsabilités à l'égard de l'acquisition de données d'autres sources. Les deux cours pourraient être améliorés si l'on y intégrait une orientation sur les répercussions des nouvelles exigences de la Loi sur la statistique et une explication plus détaillée de la manière dont les gestionnaires de programme peuvent mettre à profit la DID et le BGPVPCI dans le processus d'acquisition.

En tant qu'organisme national de statistique, Statistique Canada explore constamment des moyens d'acquérir d'autres sources de données afin de mieux appuyer ses programmes statistiques et de fournir aux Canadiens et Canadiennes de précieux renseignements. Statistique Canada peut acquérir des données d'autres sources provenant tant du secteur public que du secteur privé et a reconnu leur importance en complément de ses programmes statistiques dans le cadre de l'initiative de modernisation de l'organisme. La DID est responsable de l'élaboration de protocoles de gérance rigoureuse des données pour s'assurer que tous les actifs en données sont bien gérés, protégés et adaptés à leur utilisation. La DID a élaboré un processus d'acquisition qui définit les étapes à franchir pour acquérir de nouvelles sources de données provenant d'autres sources. Ce processus permet de s'assurer que toutes les données qu'on propose d'acquérir sont systématiquement acquises en adoptant une approche uniforme.

Les acquisitions de données dépendent d'un certain nombre de facteurs clés, notamment la complexité de l'acquisition, le caractère délicat des données et la relation qui existe avec le fournisseur de données. Habituellement, le processus commence par le repérage, par les gestionnaires de programmes statistiques, de données d'autres sources qui sont recueillies et détenues par d'autres organismes et qui peuvent appuyer le mandat légal de Statistique Canada. Lorsqu'un besoin est cerné, une demande est envoyée à la DID pour qu'elle vérifie si les données serviront à un usage général ou à un usage précis.

Lorsque la demande est complète et le type de données est déterminé, la DID et le BGPVPCI fournissent une orientation aux secteurs de programme quant à la manière de procéder à l'acquisition. Avec l'appui de la DID, les gestionnaires de programme établissent une stratégie pour communiquer avec le fournisseur de données et entament des discussions préliminaires avec des intervenants clés. L'étape suivante consiste à entamer des négociations avec le fournisseur de données. Statistique Canada rencontre les représentants du fournisseur de données pour discuter des données demandées, des attentes sur le plan juridique et en matière de protection de la vie privée, et des coûts connexes; il s'agit d'un moment crucial dans le processus. Il convient de souligner que Statistique Canada ne paie pas pour les données, mais plutôt pour le temps et l'effort nécessaires à la compilation des sources de données visées.

Les données acquises d'autres sources qui sont assorties d'un coût peuvent être obtenues en vertu de la Loi sur la statistique (accord de partage de données). Des données peuvent également être acquises sans recourir à la Loi sur la statistique, grâce à un contrat ou à une communication écrite. Lorsque les données sont obtenues en vertu de la Loi sur la statistique, le secteur de programme statistique est responsable d'engager la dépense en vertu de l'article 32 de la Loi sur la gestion des finances publiques et de lancer un processus d'examen financier avec l'appui du BGPVPCI et de la DID. Dans le cas des acquisitions de données qui ne relèvent pas de la Loi sur la statistique, la Division des services de soutien intégrés (DSSI) est responsable d'examiner les coûts proposés et de décider si la proposition de paiement doit être acceptée. Dans le cadre d'entrevues, l'audit a révélé que la délégation ministérielle des pouvoirs financiers de la DSSI pour des services s'établit à 100 000 $ et que les contrats d'une valeur supérieure seraient envoyés à Services publics et Approvisionnement Canada.

Une entente est officialisée au moyen d'une entente d'acquisition de données, d'un contrat ou d'une communication écrite lorsque tous les aspects des négociations ont été finalisés, y compris les coûts potentiels. Généralement, l'organisme commence à recevoir des données synthétiques ou des données d'essai du fournisseur, et des évaluations de la qualité doivent être réalisées pour vérifier si les données peuvent être utilisées dans l'environnement de données existant de l'organisme. Si les données sont réputées adaptées à leur utilisation, les gestionnaires de programmes statistiques finalisent et signent l'entente d'acquisition de données avec le fournisseur de données. Le BGPVPCI joue un rôle essentiel à cette étape, car il est responsable de s'assurer que l'entente renferme des conditions qui protègent les intérêts juridiques de l'organisme.

Dans le cadre de consultations menées avec la DID, l'audit a révélé que le rôle de la DID dans le processus d'acquisition est appelé à changer. On veut que les divisions de programmes fassent leurs propres acquisitions de données et que la DID agisse à titre d'intermédiaire pour toutes les questions liées aux acquisitions de données. La DID veut communiquer ces changements et rendre ce processus visible, mais au moment de l'audit, aucun échéancier n'avait été établi.

Le processus d'acquisition de données décrit ci-dessus est appuyé par un ensemble de contrôles, notamment des comités sur la gouvernance, des cours de formation et des instruments de politique internes. Ces contrôles jouent tous un rôle important au moment de trouver des données et d'obtenir un accès rapide à ces données, et de communiquer au public les raisons pour lesquelles l'organisme cherche à les acquérir à des fins statistiques. L'audit a permis de déterminer la mesure dans laquelle ces contrôles ont fonctionné et est présenté à un moment où l'organisme connaît d'importants changements, alors qu'il cherche à réaliser son programme donnant la priorité aux données administratives.

Les mécanismes de gouvernance connaissent des changements qui devraient renforcer la gestion des risques.

Le CAD a été mis sur pied en février 2018 à la suite du regroupement du Comité de gestion des données administratives, du Comité de planification de la collecte et du Comité de la gestion de la réponse des entreprises. Le CAD a pour mandat de faire preuve de leadership et de donner une orientation à l'égard des acquisitions de données dans le but de mettre en œuvre et de maintenir un « programme donnant la priorité aux données administratives ». Le CAD est formé de 18 membres et comprend des cadres supérieurs, des directeurs et des directeurs généraux de différents secteurs de l'organisme. Le Comité se réunit environ une fois par mois et offre un soutien relativement à un large éventail de sujets, notamment des conseils stratégiques sur les partenariats éventuels, les stratégies en matière de données et les nouvelles initiatives proposées par les divisions des programmes statistiques.

Des entrevues menées auprès des membres du Comité ont révélé qu'il existe certaines préoccupations concernant les rôles et les responsabilités accrus du Comité. Le CAD devait au départ être un organisme de surveillance de niveau stratégique fournissant une orientation générale sur les activités directement liées à l'acquisition de données d'autres sources. Cependant, l'audit a révélé que certaines des activités du CAD sont plutôt de nature ponctuelle et ne s'inscrivent pas toujours dans son mandat. À titre d'exemple, le Comité a été chargé de décider si certaines enquêtes doivent être obligatoires ou à participation volontaire. Il importe que le CAD s'assure, conformément à son mandat, que les ressources et les délais sont suffisants pour se pencher sur les principales activités liées précisément à l'acquisition de données d'autres sources.

Au cours des mois à venir, l'organisme aura l'occasion de renforcer sa gouvernance au moyen des changements proposés à la structure de gouvernance de niveau 2Note2 actuelle. Ces modifications visent à regrouper les 10 comités sur la gouvernance de niveau 2 actuels en 5 nouveaux comités. Le « Comité sur l'entrée des données (acquisition et gestion des données) » proposé est l'un des cinq nouveaux comités; il cherchera à fournir à Statistique Canada une structure de gouvernance plus efficace pour appuyer l'acquisition de données d'autres sources. Il sera responsable de relever les risques et les problèmes liés à l'acquisition de données d'autres sources et de mettre en œuvre des stratégies d'atténuation pour s'assurer que l'organisme est en mesure de répondre de façon proactive au changement et à l'incertitude. Les nouvelles responsabilités du comité proposé sont nécessaires, car la surveillance de la gestion des risques dans l'acquisition de données d'autres sources doit être renforcée pour assurer une prise de décision plus efficace dans l'ensemble de l'organisme.

L'audit a permis de confirmer qu'aucune évaluation des risques n'a été réalisée à l'égard de l'acquisition de données d'autres sources, bien que l'organisme ait relevé de façon générale certains des risques que présente l'acquisition de données d'autres sources au moyen de divers mécanismes organisationnels.

Dans le cadre d'entrevues, des membres du personnel de l'organisme ont mentionné qu'il pourrait être utile de réaliser une évaluation des risques. La restructuration des comités sur la gouvernance de niveau 2 de l'organisme offre à ce dernier une véritable occasion de renforcer ses activités de gestion des risques à l'égard de l'acquisition de données d'autres sources, car cela lui permettra d'améliorer la prise de décision sur le plan de la gouvernance, de la stratégie et de l'établissement des objectifs. Cependant, au moment de l'audit, cette restructuration n'avait pas encore été pleinement mise en œuvre.

Un travail doit être fait pour s'assurer que des mesures de rendement clés sont en place.

Le SC a souligné l'importance de continuer à moderniser chaque étape du processus statistique, en modernisant et en adoptant un programme donnant la priorité aux données administratives. Pour y parvenir, Statistique Canada a intégré des mesures de rendement à des initiatives organisationnelles, comme la SDSC. La SDSC a été élaborée pour établir la manière dont l'organisme, dans le cadre de son programme de modernisation, continuera à administrer les actifs en données et les principales capacités stratégiques en matière de données. La SDSC comporte deux volets principaux : la gouvernance des données et la gérance des données. Dans le cadre de la gérance des données, un ensemble de sept « capacités stratégiques en matière de données » doivent être assorties de critères de mesure du rendement qui permettraient de suivre les progrès réalisés par rapport à des cibles précises.

Une de ces sept capacités stratégiques en matière de données est la « découverte de données ». Cette capacité est directement liée au programme donnant la priorité aux données administratives et elle s'accompagne d'un ensemble d'objectifs opérationnels à court, à moyen et à long terme pour obtenir l'accès à d'autres sources de données. Ces objectifs comprennent les suivants : donner les raisons pour lesquelles l'organisme cherche à acquérir des données d'autres sources, établir des mécanismes pour inclure la participation de la collectivité et mettre en œuvre des processus pour appuyer l'acquisition de données à partir de nombreux points d'accès dans tout l'organisme.

Cependant, la SDSC ne comporte aucune mesure de rendement ni aucun objectif liés à la « diligence » et à la « rapidité » avec lesquelles l'organisme acquiert des données d'autres sources, même si, dans le cadre d'entrevues, des membres du personnel de l'organisme ont souligné l'importance d'obtenir l'accès à des données d'autres sources en temps opportun.

Dans l'ensemble, bien que la SDSC prévoie des objectifs opérationnels à court, à moyen et à long terme pour obtenir l'accès à des données d'autres sources, ces objectifs n'ont pas été associés à des indicateurs de rendement. Sans ces indicateurs, l'organisme ne peut pas suivre complètement les progrès qu'il a réalisés par rapport aux principaux objectifs, qui comprennent la diligence et la transparence, afin de savoir si les objectifs d'acquisition de données d'autres sources sont atteints. En collaboration avec la DID, des critères de mesure liés à l'acquisition de données d'autres sources, énoncés dans la SDSC, seront établis avec les secteurs de programme et avec le concours du Secteur des stratégies et de la gestion intégrées. La DID a précisé que les indicateurs liés aux objectifs opérationnels à court terme seront élaborés au début de 2020.

Il faut mettre à jour les instruments de politique pour s'assurer qu'ils sont conformes aux nouvelles exigences législatives et au nouveau rôle de la Division de l'intendance des données.

La Politique sur l'utilisation de données administratives obtenues en vertu de la Loi sur la statistique et la Directive sur l'obtention de données administratives en vertu de la Loi sur la statistique constituent les instruments de politique internes qui donnent des directives sur l'acquisition et l'utilisation de données d'autres sources. Dans l'ensemble, ces instruments énoncent efficacement les rôles et les responsabilités des intervenants clés au sein de l'organisme et définissent les étapes opérationnelles à franchir dans l'acquisition de données d'autres sources.

La DID a joué un rôle important dans l'acquisition de données d'autres sources nouvelles. Ses responsabilités comprenaient ce qui suit : acquérir des sources de données administratives qui avaient une vaste portée et appuyer les programmes statistiques dans leur acquisition de données administratives. Comme il est mentionné précédemment, le rôle de la DID dans le processus d'acquisition est appelé à changer. Les divisions de programmes devront faire leurs propres acquisitions de données et la DID agira à titre d'intermédiaire pour toutes les questions liées aux acquisitions de données. La DID a précisé qu'elle voulait rendre ce processus visible et mettre à jour les instruments de politique d'ici la fin de l'exercice financier 2019-2020.

Les instruments de politique n'ont pas encore été mis à jour pour tenir compte de la nouvelle interprétation juridique. Selon cette nouvelle interprétation (fournie à l'organisme en février 2018), il existe deux modifications. Plus précisément, en vertu du paragraphe 8(2), le SC doit maintenant publier toute demande de renseignements à caractère obligatoire avant qu'elle soit présentée à un fournisseur de données. En vertu du paragraphe 8(3), le SC doit aviser le ministre de toute nouvelle demande de renseignements à caractère obligatoire au moins 30 jours avant sa publication.

Sans ces mises à jour apportées aux instruments de politique, l'organisme accroît le risque que le personnel puisse ne pas avoir connaissance de ces exigences ou ne pas les comprendre parfaitement. Cela pourrait nuire à la capacité de l'organisme d'acquérir des données de façon efficace et efficiente. Bien qu'un travail soit actuellement fait pour mettre à jour les instruments de politique, ce travail n'a pas encore été finalisé.

La formation traite des principaux éléments du processus d'acquisition de données, mais des possibilités d'amélioration existent.

Offrir une formation efficace aux membres du personnel de l'organisme leur donne l'occasion unique d'accroître leurs connaissances et de renforcer les compétences qui sont particulières à leurs responsabilités professionnelles. Les membres du personnel qui savent mettre à profit les habiletés interpersonnelles dans le processus de négociation aideront l'organisme à acquérir des données d'autres sources plus rapidement. Cependant, pour que cela se produise, le personnel doit être informé des possibilités de formation et y avoir accès de sorte à pouvoir acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à l'acquisition de données d'autres sources.

Depuis 2017-2018, deux cours de formation sont offerts aux membres du personnel de l'organisme pour les aider à s'acquitter de leurs responsabilités à l'égard de l'acquisition de données d'autres sources. Cependant, les deux cours comportent des éléments qui pourraient être améliorés. « L'obtention de données administratives en vertu de la Loi sur la statistique » est un cours élaboré sous la direction de la DID. Il donne une orientation sur les instruments de gouvernance et les concepts, et il met à la disposition des personnes participantes des outils pour relever les défis qui surviennent au cours du processus d'acquisition de données. Le cours a été donné pour la dernière fois aux membres du personnel de l'organisme en janvier 2018 et il ne comporte aucune orientation sur la nouvelle interprétation juridique de la Loi sur la statistique qui s'applique aux données d'autres sources. Il convient de souligner que la DID en est actuellement à mettre à jour le cours de formation pour tenir compte des répercussions des nouvelles exigences législatives et du nouveau rôle de la DID dans le processus d'acquisition de données.

« Négocier habilement » a été élaboré sous la direction et avec les conseils de la Division du perfectionnement du personnel et du mieux-être pour aider le personnel de l'organisme à mener des négociations efficaces. Le cours donne des conseils utiles sur la tenue de négociations habiles : détermination des rôles au sein de l'équipe, description de différents types de négociations et mise à profit des habiletés interpersonnelles. Il offre aussi aux personnes participantes l'occasion de donner leur avis sur le contenu général du cours, y compris en ce qui concerne chacun des quatre principaux modules de formation. Bien que le niveau de satisfaction global des personnes participantes soit élevé (86,5 %), le cours pourrait être amélioré en y intégrant une orientation précise sur les nouvelles exigences législatives et juridiques de la Loi sur la statistique et sur la façon de recourir efficacement à la DID et au BGPVPCI au moment d'acquérir des données d'autres sources.

Recommandation 1

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Études analytiques, Méthodologie et Infrastructure statistique, s'assure de ce qui suit la structure de gouvernance modifiée intègre une surveillance efficace de la gestion des risques dans l'acquisition de données d'autres sources.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

  • 1.1 Dans le cadre de la restructuration des comités sur la gouvernance de niveau 2 de Statistique Canada, un organisme de gouvernance sera déterminé. Les responsabilités du comité comprendront des activités de gestion des risques liées à l'acquisition de données d'autres sources.
  • 1.2 Un processus de gouvernance amélioré lié à l'acquisition de données d'autres sources sera établi et documenté. Les documents à l'appui comprendront la documentation explicite de l'ensemble du processus de gouvernance à l'aide de diagrammes de processus ainsi que de modèles pour appuyer la documentation efficace de ce qui suit :
    1. les étapes précises du processus de gouvernance;
    2. les étapes prises en compte pour atténuer les risques;
    3. le rapport des décisions;
    4. l'imputabilité.
  • 1.3 Les secteurs de programme seront informés du nouveau processus de gouvernance lié à l'acquisition de données d'autres sources.
Produits livrables et échéancier

Le directeur général de la Direction de la gestion stratégique des données devra déterminer un organisme de gouvernance dont les responsabilités comprendront des activités de gestion des risques liées à l'acquisition de données d'autres sources d'ici mars 2020.

Le directeur de la DID devra établir un processus de gouvernance amélioré lié à l'acquisition de données d'autres sources, qui comprendra les principaux éléments pour atténuer les risques et documenter l'imputabilité d'ici juin 2020.

Le directeur de la DID et le directeur du Bureau du chef de la rédaction devront :

  • élaborer un plan de communication pour présenter le nouveau processus de gouvernance aux gestionnaires et aux membres du personnel participant à l'acquisition de données d'autres sources d'ici mars 2020;
  • communiquer les activités définies dans le plan de communication d'ici mars 2021.

Recommandation 2

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Études analytiques, Méthodologie et Infrastructure statistique, s'assure de ce qui suit des indicateurs de rendement clés et des résultats mesurables sont établis et associés aux objectifs opérationnels liés à l'acquisition de données d'autres sources dans le cadre de la SDSC.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

  • 2.1 Des indicateurs de rendement clés associés à l'acquisition de données d'autres sources seront définis.
Produits livrables et échéancier

Le directeur de la DID devra établir des indicateurs de rendement clés qui permettront de mesurer l'efficacité des processus de gouvernance liés à l'acquisition de données d'autres sources d'ici novembre 2020.

Recommandation 3

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Études analytiques, Méthodologie et Infrastructure statistique, s'assure de ce qui suit les cours de formation et les instruments de politique sont mis à jour pour s'assurer que les membres du personnel de l'organisme obtiennent une orientation et des conseils adéquats sur les nouvelles exigences de la Loi sur la statistique et le nouveau rôle de la DID dans l'acquisition de données d'autres sources.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

  • 3.1 Les instruments de politique pertinents seront mis à jour pour tenir compte des dernières exigences juridiques et opérationnelles d'après le nouveau processus de gouvernance.
  • 3.2 Une formation à jour liée à l'acquisition de données d'autres sources deviendra une exigence obligatoire pour le personnel participant à l'acquisition de données. Une formation obligatoire axée sur les obligations juridiques de Statistique Canada et les activités de gouvernance connexes sera offerte.
Produits livrables et échéancier

Le directeur général de la Direction de la gestion stratégique des données devra :

  • mettre à jour les versions des instruments de politique suivants d'ici juin 2020 (versions provisoires) et novembre 2020 (versions définitives) :
    • Politique sur l'utilisation de données administratives obtenues en vertu de la Loi sur la statistique,
    • Directive sur l'obtention de données administratives en vertu de la Loi sur la statistique,
    • Lignes directrices sur les données accessibles au public;
  • mettre à jour le matériel de formation obligatoire qui tient compte des exigences juridiques et opérationnelles d'ici février 2021.

Examen des dossiers d'acquisition de données

Des ententes d'acquisition de données sont utilisées pour acquérir des données administratives. Les données accessibles au public n'ont pas à être obtenues en vertu de la Loi sur la statistique et, de façon générale, elles ne sont pas assujetties aux mêmes exigences que les données administratives.

Le BGPVPCI assure une surveillance juridique au cours du processus d'acquisition de données. Lorsqu'une entente d'acquisition de données est rédigée, on communique avec le BGPVPCI pour qu'il fasse un examen des conditions de l'entente proposée avant d'obtenir les signatures.

Lorsque l'organisme engage une dépense pour acquérir des données d'autres sources, le fournisseur présente une proposition chiffrée à l'organisme qui indique le coût total ainsi que des renseignements financiers à l'appui. Cependant, peu de données démontrent la façon dont la direction examine ces coûts pour vérifier s'ils sont raisonnables et si un bon rapport qualité prix est offert.

Les gestionnaires de programmes statistiques n'ont, en général, pas utilisé le questionnaire d'évaluation standard ou tout autre outil adéquat pour évaluer la qualité des données et l'adaptation de celles-ci à leur utilisation. En collaboration avec la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données, la DID coordonne la création d'une version plus conviviale du questionnaire d'évaluation de la qualité.

La Directive sur l'obtention de données administratives en vertu de la Loi sur la statistique exige que les membres du personnel mettent en œuvre un ensemble de contrôles internes dans le cadre du processus d'acquisition pour protéger l'organisme. Pour donner l'assurance raisonnable que des contrôles sont en place et qu'ils fonctionnent comme prévu, l'audit a examiné 12 acquisitions de données du secteur privé (7 dossiers d'acquisition de données administratives et 5 dossiers d'acquisition de données accessibles au public) qui étaient visées par la portée de l'audit. Les principaux contrôles évalués comprenaient ce qui suit :

  • utilisation d'une entente d'acquisition de données;
  • surveillance juridique;
  • surveillance financière;
  • évaluation de la qualité.

Des ententes d'acquisition de données sont utilisées pour acquérir des données non accessibles au public, mais dans une moindre mesure dans le cas des données accessibles au public.

Conformément à la section 5.1.2 de la Directive, la méthode privilégiée pour obtenir des données administratives auprès d'organismes privés est l'entente d'acquisition de données, conformément à la Loi sur la statistique. Cependant, la Directive prévoit qu'une entente peut également se présenter sous la forme d'un échange de communications écrites ou d'un contrat, en présumant qu'il renferme tous les éléments essentiels d'une entente d'acquisition de données (c.-à-d. le pouvoir juridique d'obtenir les données, leur utilisation prévue ou les exigences juridiques liées à leur protection).

L'audit a permis d'examiner sept dossiers d'acquisition de données administratives (obtenues en vertu de la Loi sur la statistique) pour déterminer la mesure dans laquelle l'organisme documente les conditions des ententes d'acquisition de données. En ce qui concerne les sept dossiers, l'organisme a officialisé des ententes d'acquisition de données qui étaient conformes aux exigences énoncées dans la Directive.

Les données accessibles au public n'ont pas à être obtenues en vertu de la Loi sur la statistique et, par conséquent, elles ne sont pas assujetties aux mêmes exigences que les données administratives. Les Lignes directrices sur les données accessibles au public n'exigent pas ni ne portent à croire que des ententes d'acquisition de données officielles devraient être utilisées pour acquérir des données accessibles au public.

L'audit a permis d'examiner cinq acquisitions de données accessibles au public et a révélé que trois des cinq dossiers ne comportaient aucune entente, quelle qu'en soit la forme. Les deux autres dossiers comportaient un accord de licence officiel ou un échange de communications écrites avec le fournisseur de données. Dans des circonstances normales, rien n'exige de conclure une entente à l'égard des données accessibles au public.

Le Bureau de gestion de la protection de la vie privée et de coordination de l'information assure une surveillance juridique adéquate.

Le BGPVPCI est responsable d'examiner toutes les nouvelles ententes et de collaborer avec le conseiller juridique pour s'assurer que des conditions acceptables sont en place pour protéger les intérêts juridiques de l'organisme. Plus précisément, la section 6.2.4.5 de la Directive indique que le directeur du BGPVPCI doit « aider les gestionnaires de programmes statistiques en passant en revue toutes les ententes finales d'acquisition de données avant qu'elles soient envoyées à l'autre organisation ». La Directive ne précise pas ce que l'examen doit inclure; nous avons constaté que la fonction d'examen variait, par conséquent, selon la complexité de l'acquisition de données.

Dans l'ensemble, lorsqu'une entente d'acquisition de données a été rédigée, on a communiqué avec le BGPVPCI pour qu'il effectue un examen des conditions de l'entente proposée avant d'obtenir les signatures. L'audit a révélé que le BGPVPCI a assuré une surveillance juridique pour l'ensemble des sept dossiers d'acquisition de données administratives (obtenues en vertu de la Loi sur la statistique). Les exceptions pour lesquelles le BGPVPCI n'a pas effectué un examen comprenaient le dossier pour lequel il y a eu un échange de communications écrites et les trois dossiers d'acquisition de données accessibles au public pour lesquels il n'y a pas eu d'entente. Étant donné que la Directive énonce seulement l'exigence lorsqu'il existe une entente d'acquisition de données, on ne s'attend pas à ce que le BGPVPCI participe au processus d'acquisition en l'absence d'une entente officielle.

Des examens financiers sont réalisés, mais ils ne sont pas toujours officiellement documentés.

Lorsque Statistique Canada acquiert des données auprès d'organismes du secteur privé, il peut acquérir les données sans qu'il y ait de coûts connexes ou il peut rémunérer l'organisme pour qu'il compile les données demandées. Il importe de souligner que Statistique Canada ne paie pas pour les données elles-mêmes, mais plutôt pour le temps et l'effort nécessaires à la compilation des sources de données visées. La DID a précisé que, lorsqu'il existe un coût, le fournisseur de données élabore une proposition chiffrée qui énonce les variables incluses dans le prix final. La proposition chiffrée est présentée à Statistique Canada aux fins d'examen et d'approbation. Une partie du processus décisionnel consiste à examiner l'évaluation de la qualité pour vérifier si la valeur des données est proportionnelle à leur coût potentiel.

La Directive et la Politique énoncent les exigences relatives à la surveillance financière des acquisitions de données assorties d'un coût. Plus précisément, la section 6.6 de la Directive indique que les acquisitions de données dans le secteur privé qui sont assorties d'un coût doivent faire l'objet d'un examen financier par la DSSI. Cependant, en mars 2018, la DSSI ne participait plus à la réalisation des examens financiers liés aux acquisitions de données qui relèvent de la Loi sur la statistique. Un nouveau processus a plutôt été mis en œuvre dans le cadre duquel la responsabilité de réaliser un examen financier des coûts relève maintenant du gestionnaire de programme statistique et de la haute direction, avec l'appui de la DID et du BGPVPCI. Les instruments de politique de l'organisme n'ont pas été mis à jour pour tenir compte de ce changement dans le processus. Ils n'énoncent pas non plus les exigences quant à la manière dont les gestionnaires de programme peuvent démontrer qu'ils ont vérifié si les coûts étaient raisonnables et si un bon rapport qualité-prix était offert. Dans le cadre d'entrevues menées auprès des gestionnaires de programme, l'audit a révélé que le processus d'examen financier qui est en place inclut l'exercice d'une diligence raisonnable à l'égard de l'engagement de dépenses au titre de l'article 32 de la Loi sur la gestion des finances publiques.

L'audit a permis d'examiner quatre dossiers d'acquisition de données qui étaient assorties d'un coût et qui ont été obtenues en vertu de la Loi sur la statistique pour vérifier : 1) si une proposition chiffrée avait été présentée; 2) si la proposition chiffrée avait été examinée pour confirmer que les coûts étaient raisonnables. Dans l'ensemble des quatre dossiers examinés, le fournisseur de données a présenté une proposition chiffrée. Dans trois des quatre dossiers, il existait de la documentation envoyée par courriel démontrant que la direction était informée des coûts et avait approuvé les coûts proposés par le fournisseur de données. Cependant, chacun des quatre dossiers ne renfermait aucune analyse démontrant la façon dont la direction avait décidé que les coûts étaient raisonnables afin d'assurer qu'un bon rapport qualité-prix était offert et que les intérêts financiers de l'organisme étaient protégés.

Un examen de la qualité des données d'autres sources n'est généralement pas réalisé.

Les instruments de politique de Statistique Canada énoncent clairement l'importance de l'évaluation de la qualité des nouvelles données d'autres sources et des responsabilités connexes. Comme il est indiqué à la section 6.4 de la Directive, les cadres supérieurs des programmes statistiques sont responsables d'évaluer la qualité des données administratives potentielles et leur utilité sur le plan statistique, à l'aide du cadre d'évaluation de la qualité des données de la DID ou de tout autre outil adéquat. Le cadre d'évaluation de la qualité des données renferme un questionnaire d'évaluation que les gestionnaires peuvent utiliser pour évaluer les nouvelles sources de données. Le processus d'examen de la qualité constitue une étape importante, car il permet à l'organisme de déterminer la valeur des données, ce qui permet en retour de rationaliser les coûts potentiels.

L'audit a permis d'examiner les 12 dossiers d'acquisition de données pour vérifier si une évaluation de la qualité avait été réalisée avant l'obtention des données. Dans l'ensemble, l'audit a révélé que les gestionnaires de programme n'ont, en général, pas utilisé le questionnaire d'évaluation de la qualité des données de la DID ou tout autre cadre adéquat. Par ailleurs, 4 des 12 dossiers renfermaient de la documentation démontrant qu'un examen de la qualité avait été réalisé. Des quatre dossiers pour lesquels un examen de la qualité avait été réalisé, trois concernaient des données administratives et un concernait des données accessibles au public. Les huit autres dossiers ne renfermaient pas de documentation démontrant qu'un examen de la qualité avait été réalisé avant la signature de l'entente d'acquisition de données. Dans le cadre de consultations menées avec la DID, nous avons été informés que les gestionnaires de programmes statistiques n'utilisaient pas le questionnaire d'évaluation standard en raison de la perception d'une contrainte de temps. L'audit a également révélé des cas dans lesquels les personnes responsables de l'examen de la qualité n'assumaient plus leurs fonctions, ce qui faisait en sorte que la documentation n'était pas disponible. Sans évaluer systématiquement la qualité des données d'autres sources, il existe un risque que les programmes statistiques acquièrent des données qui sont incomplètes ou incompatibles avec les besoins des programmes.

La DID a depuis pris des mesures pour remédier à la situation en mettant à jour le questionnaire d'évaluation de la qualité pour s'assurer qu'il est plus simple. Dans le cadre d'entrevues menées avec la DID, on a précisé que le cadre d'évaluation de la qualité à jour, élaboré par la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données, sera finalisé d'ici la fin de l'exercice financier 2019-2020 et qu'on vise à le rendre disponible au début de 2020.

Recommandation 4

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Études analytiques, Méthodologie et Infrastructure statistique, s'assure de ce qui suit le questionnaire d'évaluation de la qualité des données est mis à jour, et les membres du personnel de l'organisme connaissent l'exigence d'évaluer la qualité des données et l'utilité de celles-ci sur le plan statistique avant d'acquérir des données d'autres sources.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

  • 4.1 Les membres du personnel seront informés de leurs rôles et de leurs responsabilités liés à l'évaluation de la qualité des données d'autres sources. L'imputabilité concernant la documentation et l'enregistrement du processus d'évaluation de la qualité sera intégrée au processus de gouvernance des données à jour pour l'acquisition de données d'autres sources.
Produits livrables et échéancier

Le directeur de la DID, le directeur du Bureau du chef de la rédaction et le directeur du Centre de coopération internationale et d'innovation en méthodologie devront :

  • établir un plan de communication d'ici mai 2020 pour informer les gestionnaires concernant :
    • les exigences précises liées à l'évaluation de la qualité des sources de données,
    • les outils d'évaluation de la qualité disponibles,
    • les outils organisationnels disponibles pour faire enregistrer le document d'évaluation de la qualité;
  • communiquer les activités définies dans le plan de communication d'ici mars 2021.

Annexes

Annexe A Critères d'audit

Objectif du contrôle, contrôles de base et critères Sous-critères Instruments de politique et sources

Objectif de l'audit: Donner au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance raisonnable que la direction a mis en place des processus et des contrôles adéquats pour appuyer l'acquisition stratégique, transparente et opportune de données d'autres sources, tout en assurant une gérance rigoureuse des actifs publics et des intérêts de l'organisme.

  • 1. Un cadre de gouvernance efficace lié à l'acquisition de données d'autres sources est en place à l'appui des objectifs de l'organisme.
  • 1.1 Des organismes de surveillance sont en place, et leur mandat, qui comprend des rôles à l'égard de la gestion et du contrôle des risques, est clairement communiqué.
  • 1.2 La direction demande et reçoit de la part d'organismes de surveillance des renseignements suffisants, complets, actuels et exacts pour éclairer la prise de décision axée sur les risques relativement à l'acquisition de données d'autres sources.
  • 1.3 Les rôles, les responsabilités et l'imputabilité, définis dans les principaux instruments de politique, sont clairement compris.
  • Critères de vérification liés au Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) : outil à l'intention des vérificateurs internes
  • Cadre d'assurance de la qualité de Statistique Canada
  • 2. Les processus, les outils et la formation nécessaires sont fournis au personnel à l'appui de l'acquisition de données d'autres sources.
  • 2.1 Un plan de formation détaillé est en place pour appuyer les représentants de l'organisme dans leur travail de négociation des ententes d'acquisition de données.
  • 2.2 Le plan de formation est fourni à l'ensemble du personnel de l'organisme.
  • 2.3 Le plan de formation intègre des commentaires et les leçons tirées des représentants de l'organisme pour permettre de relever les défis propres à la négociation des ententes d'acquisition de données.
  • 2.4 Les membres du personnel ont accès à des processus et à des outils suffisants (et en sont informés), comme des logiciels, du matériel et des procédures opérationnelles normalisées, à l'appui de leur travail de négociation des ententes d'acquisition de données.
  • 3. Des processus et des contrôles sont en place et fonctionnent efficacement pour s'assurer que les intérêts de l'organisme sont protégés dans l'acquisition de données d'autres sources.
  • 3.1 Les acquisitions de données d'autres sources sont officiellement documentées.
  • 3.2 Une surveillance juridique adéquate des acquisitions de données est assurée pour offrir une protection adéquate à l'organisme.
  • 3.3 Une surveillance financière adéquate des acquisitions de données est assurée pour offrir une protection adéquate à l'organisme.
  • 3.4 La qualité des données administratives et des données d'autres sources est évaluée avant leur acquisition.

Annexe B Sigles

BGPVPCI
Bureau de gestion de la protection de la vie privée et de coordination de l'information
CAD
Comité d'acquisition de données
DID
Division de l'intendance des données
DSSI
Division des services de soutien intégrés
SC
Statisticien en chef
SDSC
Stratégie de données de Statistique Canada

Audit de l'Enquête sur la population active

Rapport d'audit

Juin 2019
Numéro de projet : 80590-109

Résumé

L'Enquête sur la population active (EPA) est une enquête mensuelle réalisée auprès des ménages par Statistique Canada. Il s'agit d'un indicateur économique clé et de l'un des 12 programmes essentiels au mandat de l'organisme (c.-à-d. ceux nécessaires pour mener à bien le mandat de Statistique Canada prévu par la loi ou ceux essentiels au fonctionnement du gouvernement). Il s'agit aussi de la seule source d'estimations mensuelles de l'emploi total au Canada. En plus des indicateurs normalisés du marché du travail, comme le taux de chômage, le taux d'emploi et le taux d'activité, l'EPA fournit des renseignements sur les caractéristiques particulières de la population en âge de travailler, y compris l'âge, le sexe, l'état matrimonial, le niveau de scolarité et les caractéristiques familiales.

La préparation de l'EPA est un projet d'envergure. Pendant une période de 10 jours, tous les mois, les intervieweurs de Statistique Canada communiquent avec un échantillon aléatoire de 56 000 ménages. Les interviews sont réalisées par téléphone, par des intervieweurs se trouvant dans des bureaux régionaux, ou dans le cadre de visites sur place effectuées par des intervieweurs sur le terrain. Une fois les données d'enquête recueillies, elles sont traitées et publiées dans Le Quotidien, 10 jours après que la collecte des données soit complétée.

La Section de l'Enquête sur la population active, de la Division de la statistique du travail (DST), est chargée de superviser la production de l'EPA tous les mois. En janvier 2019, l'organisme a mis en place un nouveau système informatique pour vérifier, coder et traiter les données de l'EPA. Ce système, portant le nom d'Environnement pour le traitement des enquêtes sociales (ETES), est un système généralisé de traitement des données d'enquête qui est utilisé pour un certain nombre d'autres enquêtes de Statistique Canada. Il remplace le système de traitement du bureau central (STBC), qui était en place depuis plus de 25 ans.

Pourquoi est-ce important?

L'EPA est une enquête essentielle qui fait actuellement l'objet d'un remaniement important. Les efforts permanents déployés pour maintenir la qualité et gérer le risque d'erreur continuent d'être une priorité au cours de cette transition, surtout en raison de l'importance et de la visibilité de l'enquête ainsi que de l'information qu'elle produit.

Principales constatations de l'audit

Le Programme de l'EPA respecte les lignes directrices en matière d'assurance de la qualité fondées sur le domaine spécialisé et le processus. Cependant, une stratégie de validation formelle n'a pas été élaborée. Des rapports de validation officiels ne sont pas rédigés pour chaque cycle de production.

Les risques relatifs à l'implantation de l'ETES ont été bien gérés. La direction a été proactive pour informer les utilisateurs du remplacement du système, et a fait preuve de transparence lorsqu'elle a expliqué les différences entre les deux systèmes.

À part quelques exceptions minimes, les recommandations tirées de l'Examen de la diffusion de l'Enquête sur la population active de juillet 2014, réalisé par la direction, ont été appliquées lors de la mise en œuvre du nouveau système de traitement (l'ETES).

La hausse des taux de non-réponse dans le cadre de l'EPA est bien gérée. Tous les intervenants clés cherchent activement à trouver une solution à ce problème. Les taux de réponse et leurs répercussions sur la qualité font l'objet d'une surveillance active au cours de la période de collecte et sont analysés en profondeur lorsque la collecte est terminée. Toutefois, il reste du travail à faire pour mieux comprendre le degré de biais attribuable à la non-réponse ainsi que son incidence sur la qualité des produits de l'EPA.

La direction de l'EPA consulte les utilisateurs et intervenants clés concernant les produits de l'EPA par l'intermédiaire de différents moyens formels ou informels. En 2018, ces consultations comprenaient un vaste groupe d'intervenants internes et externes, dont des utilisateurs venant des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des municipalités, des organismes non gouvernementaux et des entreprises du secteur privé. La direction tient compte de la rétroaction des utilisateurs et des intervenants et l'applique le cas échéant.

Principales constatations de l'évaluation

Les données de l'EPA sont des indicateurs économiques clés qui fournissent de l'information essentielle sur le marché du travail à l'échelle nationale, provinciale ou locale. Les données de l'enquête ont été utilisées à de nombreuses fins, notamment la surveillance, la production de rapports, les prévisions ainsi que l'élaboration de politiques. L'EPA fournissait, de manière générale, l'information dont les répondants avaient besoin. Cependant, la taille de son échantillon limitait son utilité. Pour atténuer certaines de ces limites, les répondants utilisaient des sources de données complémentaires, comme le Recensement de la population et l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail.

Selon les répondants, l'EPA reflétait de manière exacte le marché du travail aux échelons national et provincial. La taille limitée de l'échantillon est toutefois entrée en ligne de compte, plus particulièrement pour les niveaux plus détaillés d'analyse, comme par exemple à des niveaux de géographies inférieurs ou des sous-groupes de population. Enfin, l'actualité et l'uniformité de la diffusion des données de l'EPA étaient considérées comme des forces.

Selon un examen de plusieurs dimensions (utilisation, satisfaction des besoins, exactitude, degré d'actualité), les répondants affichaient un niveau élevé de confiance envers l'EPA, surtout en ce qui concerne les résultats plus agrégés, comme aux échelons nationaux et provinciaux.

Les tableaux de données tirés du site Web de Statistique Canada et les totalisations personnalisées ont été les principaux mécanismes utilisés pour accéder aux données de l'EPA. Les répondants ont également consulté Le Quotidien, en tant que source secondaire, pour obtenir un aperçu des résultats nationaux et provinciaux.

Enfin, les répondants ont souligné l'engagement accru des intervenants de Statistique Canada, et ont mentionné l'avoir bien accueilli. Ils aimeraient que les résultats des consultations soient mieux communiqués, tout comme les points nécessitant un suivi et les prochaines étapes.

Conclusion générale

La direction a mis en place un cadre adéquat de contrôle de la qualité pour s'assurer de l'exactitude et de la pertinence des produits de l'EPA. Les activités d'assurance de la qualité fondées sur le domaine spécialisé et le processus sont réalisées, comme l'exigent les Lignes directrices sur la validation des produits statistiques. Cependant, il est nécessaire d'établir une stratégie de validation formelle et de produire des rapports de validation officiels pour mieux soutenir la direction de la DST quand vient le temps d'évaluer, chaque mois, la qualité des données. En outre, il reste du travail à faire pour mieux comprendre le biais attribuable à la non-réponse dans le contexte de l'EPA ainsi que son incidence sur la qualité de l'enquête si les taux de non-réponse devaient changer.

Dans l'ensemble, les utilisateurs sont satisfaits de l'EPA. Il s'agit d'une source de données fiable, considérée comme étant d'actualité. Elle sert à de nombreuses fins, dont la surveillance, la production de rapports et les prévisions. Cependant, il existe des occasions de combler les lacunes statistiques au niveau infraprovincial. En outre, les résultats des activités de consultation pourraient être mieux communiqués aux utilisateurs et aux participants aux consultations.

Conformité avec les normes professionnelles

L'audit a été réalisé conformément aux Procédures obligatoires régissant l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors.

L'application de procédures d'audit suffisantes et appropriées et la collecte des éléments de preuve appuient l'exactitude des constatations et des conclusions du présent rapport, et donnent une assurance de niveau audit. Les constatations et les conclusions sont fondées sur une comparaison des conditions, telles qu'elles existaient à l'époque, au regard de critères d'audit préétablis. Les constatations et les conclusions s'appliquent à l'entité examinée et pour la portée et la période de référence de l'audit.

Steven McRoberts
Dirigeant principal de la vérification et de l'évaluation

Introduction

Contexte

L'Enquête sur la population active (EPA) est une enquête mensuelle réalisée auprès des ménages par Statistique Canada. Il s'agit d'un indicateur économique clé et de l'un des 12 programmes essentiels au mandat de l'organisme (c.-à-d. ceux nécessaires pour mener à bien le mandat de Statistique Canada prévu par la loi ou ceux essentiels au fonctionnement du gouvernement). Depuis sa création en 1945, l'EPA a pour objectif de répartir la population en âge de travailler en trois catégories relatives au marché du travail qui s'excluent mutuellement, à savoir celles des personnes occupées, des chômeurs et des personnes inactives, ainsi que de fournir des données descriptives et explicatives sur chacun de ces groupes.

D'abord une enquête trimestrielle, l'EPA est devenue une enquête mensuelle en 1952. En 1960, le Comité interministériel de la statistique du chômage a recommandé que l'on désigne l'EPA comme source officielle de la mesure du chômage au Canada. De cette consécration est né le besoin d'une gamme plus grande de statistiques sur le marché du travail, notamment de données régionales plus détaillées. Au fil des ans, la portée de l'enquête s'est considérablement élargie, l'enquête ayant fait l'objet d'un remaniement important en 1976, et encore en 1997. L'EPA produit un tableau complet et détaillé du marché du travail canadien.

L'EPA est aussi de la seule source d'estimations mensuelles de l'emploi total au Canada. En plus des indicateurs normalisés du marché du travail, comme le taux de chômage, le taux d'emploi et le taux d'activité, l'EPA fournit des renseignements sur les caractéristiques particulières de la population en âge de travailler, y compris l'âge, le sexe, l'état matrimonial, le niveau de scolarité et les caractéristiques familiales.

Aperçu du processus de l'EPA

La Section de l'Enquête sur la population active, de la Division de la statistique du travail (DST), est chargée de superviser la production de l'EPA tous les mois.

La collecte des données dans le cadre de l'EPA est réalisée pendant 10 jours, tous les mois, après la semaine de référence de l'EPA. Habituellement, la semaine de référence est la semaine au cours de laquelle le 15e jour du mois se trouve. Pendant les collectes, les intervieweurs de Statistique Canada communiquent avec un échantillon aléatoire de 56 000 ménages pour recueillir des données sur la population active. Les interviews sont réalisées par téléphone, par des intervieweurs se trouvant dans des bureaux régionaux. Les interviews sont réalisées soient de façon téléphonique assistée par ordinateur (ITAO), ou au moyen de visites sur place, par des intervieweurs sur le terrain. L'échantillon de ménages est constitué de six panels de logements. On communique avec chacun des panels pendant six mois ou cycles consécutifs de l'enquête. Tous les mois, le panel le plus ancien est retiré et un nouveau panel s'ajoute. Ainsi, deux cycles consécutifs de l'enquête auront cinq panels en commun. La non-réponse dans le cadre de l'EPA représentait, en moyenne, environ 12 % des ménages admissibles en 2018. Suivant la tendance mondiale, ce taux a augmenté au fil du temps (s'établissant à environ 11 % en 2017 et à 10 % en 2016).

Une fois les données d'enquête obtenues, elles sont traitées avant d'être diffusées. Le traitement comprend la vérification et l'imputation des données, l'application manuelle des codes des industries et des professions, l'obtention de certaines variables au moyen du jumelage des éléments du questionnaire, la pondération des données pour permettre la totalisation des estimations à des niveaux d'agrégation national, provincial et infraprovincial, et l'application de différents ajustements aux données (comme la désaisonnalisation, l'ajustement pour tenir compte de l'effet lié à la semaine de référence et l'ajustement pour tenir compte des effets des congés sur les heures travaillées).

Les résultats de l'EPA sont ensuite publiés dans Le Quotidien, 10 jours après l'achèvement de la collecte des données.

Révisions et remaniements

Périodiquement, l'EPA fait l'objet de révisions et de remaniements. Tous les cinq ans, les estimations démographiques sont révisées ou pondérées à nouveau en fonction des chiffres de population du recensement les plus récents. Tous les 10 ans, l'EPA fait l'objet d'un remaniement de son échantillon, pour tenir compte des changements liés aux caractéristiques de la population et des limites géographiques nouvellement définies. Environ tous les 20 ans, on procède à un remaniement du questionnaire, de la collecte des données ainsi que des systèmes de traitement et de diffusion.

La dernière révision des estimations démographiques et le dernier remaniement de l'échantillon ont eu lieu en janvier 2015. Également en 2015, un projet a été mis en branle pour passer à un nouveau système informatique pour vérifier, coder et traiter les données de l'EPA. Ce système, portant le nom d'Environnement pour le traitement des enquêtes sociales (ETES), est un système généralisé de traitement des données d'enquête qui est utilisé pour un certain nombre d'autres enquêtes de Statistique Canada. Il remplace le système de traitement du bureau central (STBC), qui était en place depuis plus de 25 ans. Ce nouveau système de traitement a été implanté en janvier 2019.

Objectif de l'audit

L'audit avait pour objectif de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification l'assurance raisonnable que la direction a mis en place un cadre adéquat de contrôle de la qualité pour s'assurer de l'exactitude et de la pertinence des produits de l'EPA.

Objectif de l'évaluation

L'audit comprenait aussi un volet d'évaluation. Ce volet avait pour objectif de fournir au statisticien en chef et au Comité de la mesure du rendement et de l'évaluation de Statistique Canada un aperçu de la pertinence et du rendement (exactitude) de l'enquête du point de vue des utilisateurs.

Portée

La portée de l'audit comprenait un examen des structures de gouvernance, des activités de gestion des risques et des contrôles de la qualité pour la gestion des activités de l'EPA. Les domaines particuliers qui ont été examinés portaient sur :

  • les processus d'assurance de la qualité pour valider les produits de l'EPA;
  • les processus pour gérer les risques associés à l'implantation du nouveau système de traitement de l'EPA;
  • un suivi concernant la mise en œuvre des recommandations tirées de l'Examen de la diffusion de l'Enquête sur la population active de juillet 2014, réalisé par la direction, en ce qui concerne le nouveau système de traitement de l'EPA;
  • les processus pour surveiller et gérer le taux de réponse à la baisse de l'enquête;
  • les processus pour solliciter la rétroaction des utilisateurs et des autres intervenants, et pour utiliser cette rétroaction au moment de la planification du programme.

La période examinée s'étendait du 1er avril 2017 au 31 décembre 2018.

Approche et méthodologie

Cet audit a été réalisé conformément aux Procédures obligatoires régissant l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors.

Le volet de l'évaluation de l'audit a été réalisé conformément à la Politique sur les résultats et aux Normes d'évaluation connexes.

Le travail sur le terrain comprenait un examen des processus, activités et outils applicables de l'EPA, pour veiller au respect des Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada.

Autorité

L'examen a été mené en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de 2018-2019 à 2022-2023, qui a été approuvé par Statistique Canada.

Constatations de l'audit, recommandations et réponse de la direction

Contrôles de la qualité

Comme l'exigent les Lignes directrices sur la validation des produits statistiques, le Programme de l'EPA fait l'objet d'activités d'assurance de la qualité fondées sur le domaine spécialisé et le processus. Cependant, une stratégie de validation formelle n'a pas été élaborée. Des rapports de validation officiels ne sont pas rédigés pour chaque cycle de production.

Les risques relatifs à la mise en œuvre de l'ETES ont été bien gérés, y compris le risque associé à l'acceptation du nouveau système par les utilisateurs.

À part quelques exceptions minimes, les recommandations tirées de l'Examen de la diffusion de l'Enquête sur la population active de juillet 2014, réalisé par la direction, ont été appliquées lors de la mise en œuvre du nouveau système de traitement (ETES).

La hausse des taux non réponse est bien gérée, et toutes les fonctions clés cherchent activement à relever le défi. Toutefois, il reste du travail à faire pour mieux comprendre le degré de biais attribuable à la non réponse ainsi que son incidence sur la qualité des produits de l'EPA.

Une stratégie de validation formelle de l'EPA n'a pas été créée

La validation est l'activité qui consiste à évaluer la qualité des données statistiques de sortie, du point de vue de leur exactitude, de leur cohérence et de leur vraisemblance globale. C'est à cette étape que les statisticiens valident la qualité des données de sortie produites, conformément à un cadre général de la qualité et aux attentes des statisticiens, en fonction de leurs connaissances cumulatives des conditions actuelles et du domaine statistique particulier. La validation vise à remettre en question les estimations plutôt qu'à les rationaliser. Elle sert aussi à confirmer les corrélations et les rapports importants, globalement et au sein de domaines plus petits. Il est donc important que les résultats inhabituels ou les fluctuations par rapport aux résultats précédents soient compris et que les estimations atypiques déclenchent un examen plus détaillé.

La Directive sur la validation des produits statistiques de l'organisme prévoit les dispositions nécessaires pour veiller à ce que la validation des données soit documentée et réalisée de manière uniforme en ce qui concerne tous les produits statistiques de l'organisme. Elle exige que l'ensemble des programmes essentiels au mandat suivent toutes les étapes de validation décrites dans les Lignes directrices sur la validation des produits statistiques (appelées « Lignes directrices sur la validation » ci-après) de Statistique Canada, sauf si l'on peut donner la raison pour laquelle une étape n'a pu être menée à bien. À titre de programme essentiel au mandat, l'EPA doit être conforme aux Lignes directrices sur la validation.

Selon ces lignes directrices, « les directeurs doivent s'assurer que chaque programme de leur division comporte une stratégie de validation qui respecte les exigences de la Directive sur la validation des produits statistiques ». La stratégie doit comprendre les activités de validation prévues qui doivent être menées ainsi que des détails sur ce qui sera fait (p. ex. les fichiers à comparer, les partenaires externes qui participeront). Dans la plupart des cas, la stratégie de validation demeurera stable au fil du temps et elle devra être mise à jour uniquement lorsque des changements sont apportés aux mesures de validation utilisées. On s'attend à ce que les directeurs de programme examinent la stratégie de validation de chaque programme au moins tous les trois ans, afin de veiller à ce que les activités de validation réalisées suffisent à atténuer les risques affectant la qualité des données.

L'audit a conclu que la direction n'a pas documenté de stratégie de validation exhaustive et cohérente, même si différents processus sont en place pour veiller à ce que des activités de validation soient réalisées tous les mois (voir ci-dessous). L'équipe de production et l'équipe d'analyse maintiennent chacune leur propre liste de contrôle des principales activités opérationnelles et de validation. Cependant, ces listes de contrôles ne comprennent pas de liste exhaustive de toutes les activités de validation réalisées chaque mois, et elles ne fournissent pas de renseignements détaillés sur la manière dont les activités de validation doivent être réalisées. En outre, les activités de validation réalisées par la Méthodologie et la Démographie ne sont pas comprises. Dans de tels cas, les équipes qui réalisent les activités de validation ont confirmé, par courriel à l'équipe de production, les résultats des activités de validation réalisées. Aucun dépôt de toutes les activités de validation n'a été créé pour aider la direction lorsqu'elle évalue le caractère adéquat de ces activités. En raison des nombreuses fonctions liées aux activités de validation, une stratégie de validation documentée appuierait mieux la direction de la DST lorsqu'elle doit évaluer le caractère adéquat des activités de validation réalisées.

Comme l'exigent les Lignes directrices sur la validation, le Programme de l'EPA fait l'objet d'activités d'assurance de la qualité fondées sur le domaine spécialisé et le processus.

Les Lignes directrices sur la validation définissent les étapes de validation précises que tous les programmes essentiels au mandat doivent suivre, sauf si l'on peut donner la raison pour laquelle une étape n'a pu être menée à bien. Ces lignes directrices divisent les activités de validation en huit activités fondées sur le domaine spécialisé et en deux activités fondées sur le processus. Les activités de validation fondées sur le domaine spécialisé (voir l'annexe C pour obtenir une description des activités de validation) sont les suivantes :

  1. Analyse des variations au fil du temps;
  2. Vérification des estimations désaisonnalisées;
  3. Vérification des estimations au moyen de totalisations croisées;
  4. Analyse de la cohérence fondée sur des événements courants connus;
  5. Comparaison avec d'autres sources similaires de données publiées par Statistique Canada;
  6. Consultation d'intervenants au sein de Statistique Canada;
  7. Examen du Quotidien par les cadres supérieurs;
  8. Exposé officiel au Comité de gestion stratégique.

Les activités de validation fondées sur le processus pour les enquêtes essentielles au mandat sont les suivantes : examen des processus de production et analyse de la cohérence fondée sur des indicateurs de la qualité.

Des interviews ont été tenues auprès de la direction et des employés clés du programme chargés du traitement, de la méthodologie, de l'analyse et de la diffusion, pour comprendre les exercices et activités de validation fondés sur le processus. Les principaux documents à l'appui des activités de validation de l'EPA au cours d'une période de trois mois (octobre, novembre et décembre 2018) ont aussi été examinés, pour confirmer si les activités de validation fondées sur le domaine spécialisé et le processus requises ont été réalisées.

L'audit a permis de constater que le Programme de l'EPA fait l'objet d'activités d'assurance de la qualité fondées sur le domaine spécialisé et le processus, comme l'exigent les Lignes directrices sur la validation. Des activités de validation ont été réalisées pour chacune des étapes requises. Cependant, elles n'ont pas été consignées dans les rapports de validation (voir ci-dessous). Cette situation était attribuable, en partie, au manque de compréhension des exigences établies dans les Lignes directrices sur la validation ainsi qu'aux échéanciers serrés associés à l'EPA, qui exigent que les données soient validées et publiées au cours des 10 jours qui suivent l'achèvement de la collecte. Cela dit, de nombreuses activités de validation sont réalisées et des problèmes potentiels sont résolus au cours des diverses réunions d'équipe. Il y a notamment les réunions hebdomadaires du Comité des opérations de l'EPA, la réunion mensuelle de l'équipe d'analyse de l'EPA, et des réunions ordinaires de la direction de l'EPA et du chercheur principal de la Direction des études analytiques (DEA).

Chaque semaine, le Comité des opérations de l'EPA se réunit pour discuter des problèmes ou des préoccupations qui touchent l'EPA. Cela comprend, sans exclure d'autres activités, une discussion sur les problèmes relevés lors de la validation des données et la résolution de ces problèmes. À ces réunions assistent des représentants de fonctions clés participant à l'EPA, y compris le personnel de la collecte, de la méthodologie, de la technologie de l'information et de l'analyse, ainsi que la direction de l'EPA. Ces réunions permettent à l'équipe d'appliquer une approche multidisciplinaire pour déterminer rapidement les problèmes potentiels et les résoudre.

En outre, l'équipe d'analyse se réunit chaque mois pour examiner les données de l'EPA et réaliser plusieurs activités de validation. Même si l'on ne conserve aucune trace de ces réunions, les interviews ont permis de confirmer que l'équipe réalise ses activités de validation en comparant différents ensembles de données. Lorsqu'elle est satisfaite, la chef de l'analyse donne son approbation sur la liste de contrôle de l'équipe d'analyse.

De plus, la direction de l'EPA rencontre le chercheur principal de la DEA pour examiner les données de l'enquête. Le chercheur principal utilise ses connaissances des résultats des enquêtes existantes et des indicateurs économiques pour aider la direction à déterminer les domaines d'intérêt ou les problèmes potentiels touchant les données. L'équipe de production de l'EPA réalise ensuite un examen dans certains domaines pour valider les données. On ne conserve aucune trace de ces discussions ni des examens connexes. Cependant, lorsqu'elles sont réalisées, les activités de validation pertinentes sont cochées sur la liste de contrôle de l'équipe de production.

Enfin, l'équipe de la méthodologie réalise plusieurs activités de validation. Après avoir fait la validation, elle confirme ses résultats, par courriel, à l'équipe de production de l'EPA. Tout problème potentiel décelé est discuté plus amplement à la réunion hebdomadaire du Comité des opérations de l'EPA.

Des rapports de validation officiels ne sont pas préparés pour chaque cycle de production

Selon les Lignes directrices sur la validation, un rapport de validation doit être préparé pour consigner les résultats des activités de validation se rapportant au programme pour chaque cycle de production. Le rapport doit consigner et communiquer les résultats des examens de validation. Si des anomalies perçues ou des anomalies réelles sont trouvées, il faut documenter ces divergences, l'examen qui a été mené et la stratégie de correction mise en œuvre ou la raison de l'acceptation de la divergence. Le rapport doit rendre compte uniquement des principaux points ou éléments du processus de validation, mais il doit comporter suffisamment de détails pour que la raison justifiant cette conclusion concernant la qualité des données soit claire.

Selon l'audit, des rapports de validation officiels ne sont pas préparés. Comme il a été mentionné, deux listes de contrôle servent à suivre certaines activités de validation, mais pas toutes. En outre, ces listes de contrôle ne font pas état des anomalies perçues ou réelles, des divergences décelées, des examens réalisés, de la stratégie corrective mise en œuvre ou de la raison pour laquelle la divergence a été acceptée. Ces renseignements ont été déclarés pour que le Comité des opérations de l'EPA en discute à sa réunion hebdomadaire et que le Comité d'analyse en discute également à sa réunion mensuelle. Cependant, aucun dossier n'a été conservé concernant les discussions ou la solution adoptée pour résoudre les divergences.

Les risques relatifs à la mise en œuvre de l'ETES ont été bien gérés, y compris le risque associé à l'acceptation du nouveau système par les utilisateurs

La gestion des risques est un aspect essentiel de la livraison des projets de technologie de l'information. Lorsque des changements ou des mises à jour sont apportés aux systèmes, surtout dans le cas des enquêtes essentielles au mandat, il faut déterminer et évaluer les risques pour la mise en œuvre réussie du projet, et créer des plans d'atténuation pour tenir compte des risques qui sont supérieurs au niveau de tolérance de la direction. L'audit a permis d'examiner les processus de gestion des risques en place pour déterminer et évaluer les risques associés à l'implantation du nouveau système de traitement (l'ETES), et pour intervenir.

Même si des processus formels d'évaluation des risques n'étaient pas en place pour tous les aspects de l'implantation du système, l'audit a permis de constater que les risques étaient déterminés et évalués, et que des stratégies d'atténuation étaient mises en œuvre pour en tenir compte. Tout particulièrement, les risques associés à l'acceptation du nouveau système par les utilisateurs ont été bien gérés.

La direction de l'EPA, en collaboration avec la Division des systèmes d'information statistique (DSIS), a déterminé, évalué et atténué les risques tout au long du développement et de la mise en œuvre de l'ETES. En 2016, le Comité d'autorisation de la sécurité (CAS) a jugé qu'il s'agissait d'un projet affichant un risque « élevé », et que les secteurs de risque les plus importants étaient : la gestion des changements; les problèmes de codage en dur; les environnements combinés de développement, de test et de production; la documentation; les pratiques exemplaires en matière de programmation et de codage. La direction a tenté d'atténuer ces risques. En 2018, le CAS a réduit la cote de risque du projet, la faisant passer à « moyenne ». Le CAS a aussi approuvé la mise en œuvre de l'ETES, à la condition qu'un contrôle de version adéquat soit fait pour tout changement apporté au système.

En plus des préoccupations relatives à la programmation, au codage et à la sécurité prises en considération aux réunions du CAS, d'autres risques ont aussi été pris en compte au cours du développement et de la mise en œuvre de l'ETES. Il faut également souligner que les risques associés à l'acceptation du nouveau système par les utilisateurs ont été identifiés et gérés. Pour atténuer ces risques, la direction de l'EPA a rencontré les principaux utilisateurs de l'EPA (Banque du Canada, Emploi et Développement social Canada et d'autres utilisateurs qui bénéficient de la diffusion anticipée des données de l'EPA), afin de discuter de la mise en œuvre de l'ETES et de répondre à leurs questions ou préoccupations. Un document sur la transition du système de traitement des données de l'EPA vers l'ETES a aussi été publié et rendu public. Ce document expliquait le processus d'essai suivi pour mettre en œuvre l'ETES et il décrivait les différences entre les deux systèmes. La direction a aussi créé des infocapsules et des foires aux questions avant l'implantation du nouveau système, veillant ainsi à ce que les utilisateurs soient bien informés du changement.

À part quelques exceptions minimes, les recommandations tirées de l'Examen de la diffusion de l'Enquête sur la population active de juillet 2014, réalisé par la direction, ont été appliquées lors de la mise en œuvre du nouveau système de traitement (l'ETES)

En 2014, une erreur a été commise dans la diffusion de l'EPA pour la période de référence de juillet. À la suite de cette erreur, la direction a réalisé un examen interne de l'incident, afin de déterminer ce qui s'était produit, la raison pour laquelle cette situation s'était produite, la raison pour laquelle l'erreur n'avait pas été décelée lors du processus d'assurance de la qualité, et ce qui pourrait être fait pour atténuer le risque que d'autres erreurs semblables soient commises à l'avenir. Le rapport produit comportait cinq recommandations et il mettait l'accent sur les pratiques de gestion du changement en technologie de l'information et de validation des données de l'organisme. Les recommandations portaient sur les domaines suivants : la gouvernance par rapport aux changements apportés au système; les protocoles de mise à l'essai des changements apportés au système; les rapports de diagnostic et d'erreurs; la documentation du système; le fait d'informer les analystes d'enquête et la direction chargés de la validation des données au sujet des événements ayant une incidence sur le cycle de production de l'enquête.

Le STBC était le système de traitement utilisé à l'époque où l'erreur a été commise. Puisque ce système a été remplacé en janvier 2019, l'audit a évalué l'application des cinq recommandations lors de la mise en place du nouvel ETES. À part quelques exceptions minimes, l'audit a conclu que les recommandations ont été suivies lors de cette mise en place.

La gouvernance et la surveillance de la mise en œuvre de l'ETES ont été robustes; les rôles et les responsabilités ayant trait à la mise en œuvre ont été documentés et bien compris. Ils étaient aussi séparés de manière appropriée, à part une seule exception : les rôles du chef de la Sous-section du remaniement et du chef de la Sous-section du traitement ont été combinés, alors qu'ils étaient auparavant séparés. Ce changement a été apporté à la suite du départ d'un employé vers la fin de la période de mise en œuvre de l'ETES. Même si une séparation inadéquate de ces rôles pourrait faire en sorte que des erreurs de refonte ne soient pas décelées au traitement en raison de la même autorité d'approbation, ce risque est atténué par les niveaux approfondis d'examen, de surveillance et d'approbation des changements assurés par d'autres échelons d'employés et de cadres.

Même si un protocole d'essai formel n'a pas été élaboré avant la mise à l'essai du nouveau système comme il avait été recommandé, la direction a réalisé des essais approfondis du nouveau système au cours d'une période de 18 mois. Les essais réalisés et les résultats obtenus ont été pleinement documentés. Des essais parallèles ont été faits pendant six mois. Les résultats du STBC et de l'ETES ont été comparés au moyen des mêmes ensembles de données. D'importantes différences entre les systèmes ont été cernées, examinées et, rectifiées le cas échéant.

Les rapports de diagnostic et d'erreurs dans l'ETES ont été grandement améliorés par rapport à ceux du STBC. L'ETES prévoit une approche souple et modulaire en ce qui concerne le traitement de l'EPA, tandis que les étapes individuelles sont plus faciles à isoler, à analyser et à améliorer s'il y a lieu. Après chaque étape réalisée dans l'ETES, un rapport d'erreurs est produit. Le personnel peut vérifier si toutes les spécifications de l'étape en question ont été prises en compte. Le STBC n'offrait pas ce niveau de rapport de diagnostic.

Par rapport au STBC, la documentation de l'ETES a aussi été grandement améliorée. Elle est à jour et porte sur toutes les étapes du processus de traitement. Elle comprend un document relatif aux spécifications qui décrit ce à quoi sert chaque étape du processus, ainsi qu'un document de l'utilisateur qui précise les procédures à suivre à chaque étape et qui propose à ce dernier des lignes directrices claires concernant l'utilisation du système.

L'audit a également montré que de solides pratiques de communication et d'échange de l'information sont en place dans les nombreuses zones fonctionnelles de la production, de l'analyse et de la validation de l'EPA. Les réunions hebdomadaires du Comité des opérations de l'EPA représentent un forum approprié pour échanger de l'information, puisqu'elles réunissent régulièrement les principaux participants au processus de l'EPA. Les participants interviewés ont dit être satisfaits de ce forum et ils ont ajouté que les réunions sont utiles et leur permettent d'obtenir l'information dont ils ont besoin pour faire leur travail.

La hausse de la non-réponse est bien gérée, et toutes les fonctions clés cherchent activement à relever le défi

La non-réponse se produit lorsqu'un logement jugé admissible et choisi en vue de sa participation à l'enquête n'y prend pas part. Ce phénomène peut être attribuable à diverses raisons, telles que : personne n'est à la maison, absence temporaire, interview impossible (due à de mauvaises conditions météorologiques, des circonstances inhabituelles dans le ménage, etc.), problèmes techniques ou refus. La non-réponse fait partie des sources les plus fréquentes d'erreur n'étant pas reliée à l'échantillonnage. Elle peut introduire un biais dans les résultats si les caractéristiques des ménages répondants diffèrent significativement de celles des ménages non répondants. Les taux élevés de non-réponse n'entraînent pas nécessairement un biais, mais la hausse de ces taux augmente la probabilité de biais.

Au cours des dernières décennies, les taux de non-réponse aux enquêtes auprès des ménages ont augmenté dans le monde entier. C'est aussi le cas pour l'EPA. Aussi récemment qu'en 1995, le taux de non-réponse à l'EPA était de 5 %. En 2018, ce taux est passé à plus de 13 %.

Dans le cadre de l'audit, on a examiné la manière dont cette hausse est gérée et on s'attendait à constater que la direction avait établi des objectifs pour les taux de non-réponse, qu'une surveillance avait été réalisée pour assurer l'atteinte de ces objectifs et que la direction avait pris les mesures requises pour assurer le maintien de la qualité des produits de l'EPA.

Dans l'ensemble, l'audit a permis de constater que la hausse des taux de non-réponse est bien gérée, même s'il reste du travail à faire pour mieux comprendre l'incidence de la non-réponse sur la qualité de l'EPA.

Les objectifs relatifs au taux de réponse sont établis dans l'Entente de service concernant la collecte et les opérations (ESCO). Chaque année, l'ESCO fait l'objet d'un examen par la Division de la planification et de la recherche en matière de collecte (DPRC). Les mises à jour sont faites en collaboration avec les principales fonctions de la collecte, du traitement et de l'analyse de l'EPA, dont la Division de la statistique du travail (DST), la Division des systèmes de collecte (DSC), la Division des opérations et de l'intégration (DOI), la DPRC et les bureaux de collecte régionaux.

La non-réponse est surveillée étroitement au cours de la collecte et après celle-ci. La Collecte et les Opérations de l'EPA produisent chacune un rapport quotidien complet pour le suivi de la non-réponse. Ces résultats font l'objet de discussions quotidiennes au sein des équipes de la Collecte et des Opérations de l'EPA. Les problèmes et les préoccupations sont abordés à la réunion hebdomadaire du Comité des opérations de l'EPA. La Méthodologie suit aussi tous les jours l'estimation du coefficient de variation (CV), ce qui permet de fournir à la direction une indication de la qualité des données en tout temps pendant la collecte. Cette information aide également la direction à décider s'il faut prolonger la période de collecte ou s'il faut affecter davantage de ressources à la collecte pour optimiser la qualité de l'enquête.

La direction s'est aussi penchée sur la hausse de la non-réponse. La DPRC a entrepris plusieurs initiatives, qui découlent d'une étude réalisée en décembre 2018 pour comprendre l'effet de différentes méthodes de collecte sur les taux de non-réponse. Parmi les mesures, il y a la mise en œuvre d'un nouveau plan de production national, la mise en place d'une méthode axée sur le meilleur moment pour communiquer avec les répondants après le premier contact ainsi qu'une réduction des différences entre les régions au moyen de l'adoption des pratiques exemplaires à l'échelle nationale.

Il reste du travail à faire pour mieux comprendre le biais attribuable à la non-réponse ainsi que son incidence sur la qualité des produits de l'EPA

Même si l'audit a permis de constater que la hausse de la non-réponse est bien gérée et que les taux de réponse à l'EPA demeurent élevés par rapport à la majorité des enquêtes, les interviews ont révélé que la direction ne comprend pas pleinement les répercussions de la non-réponse sur les biais statistiques en ce qui concerne les estimations de l'EPA. Dans la mesure où les caractéristiques du marché du travail des non-répondants diffèrent de celles des répondants — et que ces différences ne sont pas prises en considération au cours du traitement, de l'imputation et de la pondération des données —, la non-réponse pourrait entraîner des différences systématiques entre les résultats de l'EPA et les résultats qui seraient obtenus dans le cadre d'une enquête conçue identiquement, mais qui n'aurait aucune non-réponse.

Puisque ce biais statistique potentiel était mal compris, la direction était incapable d'évaluer pleinement le risque associé à la non-réponse ou d'établir les cibles les plus rentables nécessaires pour obtenir des résultats acceptables. La Méthodologie avait prévu de réaliser une étude à ce sujet en 2018-2019. Elle a cependant déclaré que l'étude avait été repoussée jusqu'en 2019-2020 en raison de restrictions budgétaires et d'activités plus prioritaires. Une telle étude fournirait à la direction les renseignements nécessaires pour mieux planifier les activités de collecte et gérer le risque de biais dans les résultats de l'enquête attribuable à la non-réponse.

Recommandation 1

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint de la Statistique sociale, de la santé et du travail s'assure que l'organisme documente sa stratégie de validation dans le cadre de l'Enquête sur la population active.

Réponse de la direction

La direction souscrit aux recommandations formulées.

La documentation des activités relatives aux activités de validation de l'EPA, y compris les activités de validation réalisées par la division spécialisée et la Méthodologie, sera mise en commun pour créer un seul document concernant la stratégie de validation.

Produits livrables et échéancier

Le directeur de la Division de la statistique du travail devra préparer une version consolidée d'un document sur la stratégie de validation de l'EPA d'ici le 31 mars 2020.

Recommandation 2

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint de la Statistique sociale, de la santé et du travail s'assure que l'organisme prépare un rapport de validation pour consigner les résultats des activités de validation du programme pour chaque cycle de production, conformément aux Lignes directrices sur la validation des produits statistiques.

Réponse de la direction

La direction souscrit aux recommandations formulées.

Un examen des activités de validation mensuelles actuelles (approbations par courriel et sur papier et procès-verbaux des réunions mensuelles concernant le contrôle de la qualité des données) sera réalisé et consolidé. Un rapport de validation mensuel sera rédigé. Un processus sera aussi établi pour veiller à ce que tous les résultats et activités ayant trait à la validation soient approuvés, chaque année, par le directeur de la Division de la statistique du travail.

Produits livrables et échéancier

Le directeur et le directeur adjoint de la Division de la statistique du travail devront :

  • préparer des rapports de validation mensuels d'ici le 31 mars 2020;
  • mettre en place un processus annuel aux fins d'approbation, par le directeur, des activités de validation de l'EPA d'ici le 31 mars 2020.

Recommandation 3

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint des Études analytiques, de la Méthodologie et de l'Infrastructure statistique, s'assure que l'organisme réalise l'étude planifiée sur les répercussions des taux de non-réponse sur la qualité des produits statistiques dans le cadre de l'Enquête sur la population active.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

L'équipe de la méthodologie réalisera une analyse du biais attribuable à la non-réponse dans un délai de six mois. L'analyse comprendra une comparaison du Recensement de 2001 (lorsque le taux de réponse était élevé) et du Recensement de 2016 (lorsque le taux de réponse avait baissé) avec l'EPA ainsi qu'un couplage de l'EPA et du recensement au moyen de l'Environnement de couplage de données sociales pour évaluer le biais.

Produits livrables et échéancier

Le directeur général de la Méthodologie devra réaliser une analyse du biais attribuable à la non-réponse dans le cadre de l'EPA d'ici le 30 novembre 2019.

Consultation des utilisateurs et des intervenants

La direction de l'EPA consulte les utilisateurs et intervenants clés concernant les produits de l'EPA par l'intermédiaire de différents moyens formels ou informels. En 2018, un vaste groupe d'intervenants internes et externes ont pris part à ces consultations.

La direction tient compte de la rétroaction des utilisateurs et des intervenants et, s'il y a lieu, l'applique.

La pertinence des renseignements statistiques rend compte de la mesure dans laquelle ils répondent aux besoins des utilisateurs de données et des intervenants. Pour gérer la pertinence, il faut veiller à ce que les programmes de l'organisme continuent de tenir compte des besoins en matière d'information au fur et à mesure qu'ils évoluent. Le fait d'être au courant des priorités changeantes et d'avoir la souplesse permettant d'en tenir compte est essentiel pour maintenir la pertinence.

Parmi les façons qu'utilise l'organisme pour assurer la pertinence constante de ses produits, il y a la consultation des utilisateurs de données et des intervenants. Dans son rapport du printemps 2014 intitulé « Répondre aux besoins en données statistiques clés — Statistique Canada », le Bureau du vérificateur général (BVG) a constaté que, même si l'organisme consultait régulièrement les ministères fédéraux et les gouvernements provinciaux et territoriaux, il ne consultait pas suffisamment ses autres utilisateurs (comme le secteur privé, les municipalités et les organismes non gouvernementaux) pour ce qui est de l'EPA.

Lors de l'audit, on a évalué si la direction a tenu compte de la constatation du BVG en consultant tous les types d'utilisateurs et d'intervenants en ce qui concerne l'EPA. L'audit a aussi porté sur l'utilisation de la rétroaction obtenue dans le cadre de ces consultations pour veiller à la pertinence constante de l'EPA. Pour y parvenir, l'équipe de l'audit a examiné les documents sur la planification de l'EPA ainsi que les activités de consultation et de mobilisation des utilisateurs et des intervenants en 2016, en 2017 et en 2018. En outre, l'équipe de l'audit a réalisé des interviews auprès du personnel clé du programme et de la haute direction.

La direction de l'EPA consulte les utilisateurs et intervenants clés concernant les produits de l'EPA par l'intermédiaire de différents moyens formels ou informels; en 2018, un vaste groupe d'intervenants internes et externes ont pris part à ces consultations

La direction consulte les utilisateurs et intervenants concernant les produits de l'EPA par l'intermédiaire de différents moyens formels ou informels. Parmi ces moyens, il y a des consultations officielles, des réunions de mobilisation deux fois par année avec les principaux utilisateurs ainsi qu'un certain nombre d'autres activités dans le cadre desquelles des représentants de Statistique Canada interagissent avec les utilisateurs et intervenants de l'EPA. Même si des consultations officielles sur l'EPA n'ont pas été tenues en 2016 et en 2017, la Sous-section des consultations avec les clients de la Division des communications stratégiques et des relations avec les intervenants (DCSRI) a organisé une Semaine de consultation nationale en octobre 2018, afin de recueillir des commentaires sur tous les produits, services et programmes de Statistique Canada. Au cours de cette semaine, une séance de consultation avec les utilisateurs des produits de la DST, y compris les produits de l'EPA, a été menée par la direction de la DST. Environ 85 personnes y ont pris part, notamment des représentants du secteur privé, de municipalités et d'organismes non gouvernementaux ainsi que des employés des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Tandis que cette séance de consultation portait sur tous les produits de la DST, les discussions ont aussi traité de l'EPA et s'appliquaient à celle-ci. Parmi les sujets abordés, il y avait la structure et l'utilité des produits de données de la DST, les lacunes actuelles en ce qui concerne les données de la DST ainsi que les outils utilisés pour présenter les données. Même si aucune consultation officielle sur l'EPA n'est prévue en 2019, l'organisme prévoit tenir une autre Semaine de consultation nationale en 2020.

La direction de la DST se tient aussi au courant des besoins des utilisateurs en rencontrant certains utilisateurs et intervenants clés deux fois par année, afin de discuter des initiatives à venir, des changements apportés au programme ou d'autres activités associées au Programme de la statistique du travail. Habituellement, ces séances regroupent des représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des représentants de banques et ceux du secteur privé. Même si elles ne sont pas considérées comme des consultations officielles, ces rencontres donnent l'occasion aux utilisateurs de formuler des commentaires à l'intention de la direction sur les produits de la DST et d'obtenir des réponses à leurs questions. La direction a déclaré qu'elle prévoyait de continuer à tenir ces séances en 2019.

Enfin, les interactions mensuelles avec les utilisateurs et intervenants au moment de la diffusion des données de l'EPA aident à garder la direction au courant des besoins des utilisateurs. Cela comprend des conférences téléphoniques mensuelles avec les ministères fédéraux qui ont accès aux renseignements avant diffusion, des séances de questions et réponses à la suite de chaque diffusion au cours desquelles des analystes de l'EPA répondent aux questions des utilisateurs sur les données, et des demandes d'utilisateurs présentées par l'intermédiaire de la ligne info-médias de Statistique Canada. Ces interactions régulières tiennent la direction informée des besoins évolutifs des utilisateurs ou des lacunes touchant les produits de l'EPA.

La direction tient compte de la rétroaction des utilisateurs et des intervenants et, s'il y a lieu, l'applique

Un dépôt central des commentaires des utilisateurs et des intervenants n'est pas conservé. Cependant, dans l'ensemble, la rétroaction recueillie au cours des consultations et des séances de mobilisation est documentée, examinée et évaluée de manière informelle par la direction de la DST. La rétroaction des utilisateurs et des intervenants fait régulièrement l'objet de discussions aux réunions du Comité des opérations de l'EPA et du Comité de la diffusion et des communications. Des solutions potentielles sont déterminées et proposées à la direction de la DST aux fins d'approbation. Les principaux éléments de la rétroaction sont alors intégrés au plan opérationnel de la DST, qui détermine les priorités clés de la division pour l'année.

Au cours de la période étudiée, les tendances suivantes ont été dégagées en ce qui concerne les demandes des utilisateurs et des intervenants : demandes pour que certaines lacunes statistiques dans les produits de la DST soient comblées, que davantage d'information sur les tendances, les niveaux de confiance et les moyennes annuelles soit fournie, et que les renseignements détaillés de l'EPA soient plus facilement accessibles. L'audit a permis de trouver plusieurs exemples de mesures prises par la direction pour tenir compte de cette rétroaction. Parmi les exemples, il y a le lancement d'une application Web interactive pour permettre aux utilisateurs de visualiser les données de l'EPA, le fait de rendre les données de l'EPA plus accessibles et adaptées à leurs besoins, et l'ajout de plusieurs questions d'enquête pour combler les nouveaux besoins des utilisateurs.

Constatations de l'évaluation, recommandations et réponse de la direction

Les données de l’EPA étaient considérées comme étant actuelles et exactes. En outre, elles comblaient, en grande partie, les besoins des utilisateurs. Cependant, la taille de l’échantillon limitait leur utilité.

Plusieurs sources de données complémentaires, comme le Recensement de la population et l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail, se sont ajoutées à l’EPA.

Le niveau accru d’engagement et de consultation de l’organisme a été bien accueilli; la communication des résultats, des points nécessitant un suivi et des prochaines étapes serait la bienvenue.

Dans le cadre de l'évaluation, des interviews ont été réalisées auprès d'un échantillon d'utilisateurs fréquents des données de l'EPA, pour connaître leur point de vue sur la pertinence, la qualité et l'accès en matière de données. L'ensemble suivant de constatations reflète leurs points de vue particuliers.

Pertinence des données de l'EPA

Les données de l'EPA servent à de nombreuses fins, dont la surveillance, la production de rapports et les prévisions

Les données de l'EPA étaient considérées comme des indicateurs économiques clés proposant de l'information essentielle à l'échelle nationale, provinciale ou locale. Les données de l'EPA servent à de nombreuses fins, dont la surveillance, la production de rapports et les prévisions. Plus précisément, les répondants ont souligné qu'ils utilisaient les données aux fins suivantes :

  • réaliser une analyse générale de la situation du marché du travail;
  • préparer des notes d'information, des présentations et des rapports pour la direction, les représentants gouvernementaux et d'autres intervenants;
  • mettre à jour des tableaux de données, des rapports et des renseignements sur des sites Web pertinents à l'intention des intervenants ou du grand public;
  • participer à l'établissement des prévisions et des modèles économiques;
  • compléter des données d'autres enquêtes ou sources;
  • réaliser une analyse de la conjoncture économique (p. ex. à l'échelle nationale, provinciale ou régionale);
  • élaborer des politiques en matière de main-d'œuvre ou définir des investissements;
  • répondre à des questions particulières s'il y a lieu ou mener une recherche liée à des industries ou à des régions particulières (p. ex. l'agriculture, les régions rurales).

La majorité des répondants du gouvernement ont déclaré que les données étaient requises dès leur diffusion, pour informer les cadres supérieurs et les représentants élus des changements et des tendances du marché du travail. Par exemple, les répondants aux niveaux provincial et infraprovincial ont souligné qu'ils utilisaient les renseignements pour surveiller des secteurs clés et ainsi suivre les répercussions d'événements, comme la fermeture d'une usine locale.

Les données de l'EPA fournissent des renseignements essentiels pour élaborer des politiques et planifier des activités opérationnelles. Parmi les exemples particuliers, il y avait les décisions en matière de planification et d'investissement pour résoudre le problème de la pénurie de main-d'œuvre, et la création de profils des industries pour surveiller le rendement et la planification directe. Les représentants des administrations provinciales et infraprovinciales ont aussi utilisé les données de l'EPA pour faire des comparaisons avec d'autres secteurs de compétence. Cela permettait de mesurer le rendement économique relatif et d'évaluer les pénuries potentielles de main-d'œuvre.

Les chercheurs et les analystes de données, autant du secteur privé que du secteur public, ont déclaré que les données de l'EPA sont un aspect important des prévisions et de la modélisation économique. Par exemple, les données de l'EPA ont servi de données d'entrée pour les prévisions du produit intérieur brut (PIB) et lors de l'estimation de l'utilisation de programmes particuliers du gouvernement. Certains répondants ont aussi précisé utiliser les données pour suivre les résultats de sous-groupes, comme les immigrants.

L'EPA fournit, de manière générale, l'information dont les répondants ont besoin, mais la taille de son échantillon limite son utilité

Selon l'évaluation, même si l'EPA fournit, de manière générale, l'information dont les répondants ont besoin, la taille de son échantillon limite son utilité. Au moyen de l'échelle d'accord (c.-à-d. Tout à fait d'accord, D'accord, En désaccord et Fortement en désaccord), 21 répondants sur 24 ont déclaré être d'accord (17) ou tout à fait d'accord (4) avec l'énoncé suivant : « L'EPA me fournit l'information dont j'ai besoin »Footnote 1

 
  Tout à fait d'accord D'accord En désaccord Fortement en désaccord Refuse de répondre
nombre de répondants (n)
L'EPA me fournit l'information dont j'ai besoin. 4 17 2 1 0

Tandis que les résultats semblent très positifs en fonction de l'échelle, de nombreux répondants ont précisé leur réponse, soulignant que l'utilité des données était limitée par la taille de l'échantillon et la portéeFootnote 2. Ils ont souligné plusieurs limites, notamment la volatilité des données pour les provinces et régions infraprovinciales plus petites, l'absence de données pour les municipalités plus petites, et la suppression de données sous certains niveaux. Les répondants ont également constaté que des questions pourraient être ajoutées pour traiter de sujets tels que le lieu de travail, la mobilité et le roulement. Les répondants qui étaient en désaccord ou fortement en désaccord ont précisé que leur réponse s'expliquait par un manque d'information au niveau de détail requis (c.-à-d. qu'ils avaient besoin de plus de données sur les provinces et régions infraprovinciales plus petites et sur les petits groupes de population).

D'autres sources de données s'ajoutent à l'EPA

Comme il a été mentionné précédemment, alors que les répondants reconnaissaient et valorisaient les données fournies par l'EPA, ils étaient bien au fait de leurs limites. Ainsi, pour atténuer ou combler les lacunes, presque tous les répondants ont déclaré utiliser également d'autres sources de données (23 répondants sur 24), en plus de l'EPA. Les ensembles de données utilisés comprenaient les suivants :

  • Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH) [17]
    • Objet : ajout aux données de l'EPA (p. ex. en utilisant les gains selon l'industrie); validation des tendances observées dans l'EPA.
  • Recensement de la population (16)
    • Objet : taille plus grande de l'échantillon, ce qui permet d'évaluer les données au niveau infraprovincial et les données communautaires; offre une répartition selon l'industrie et la profession.
  • Enquête sur les postes vacants et les salaires (10)
    • Objet : combler une lacune et peut répondre à des questions de recherche plus précises.
  • Données sur l'assurance-emploi (4)
    • Objet : données sur le chômage dans les communautés supprimées de l'EPA.
  • Données des administrations provinciales (4)
    • Objet : données sur le marché du travail régional; renseignements sur la paye fournis par les employeurs; autres données administratives provinciales.
  • Enquête sociale générale (2)
    • Objet : questions de recherche particulières; données ayant trait au travail concernant la scolarité, les compétences, le bien-être, etc.
  • Conference Board du Canada (2)
    • Objet : données de prévision pour obtenir indirectement les coûts de la main-d'œuvre; renseignements plus détaillés sur le PIB au niveau municipal.

Certains répondants ont également déclaré utiliser des données provenant d'autres sources, comme les données sur les déclarants, les données des comptes nationaux et les renseignements de l'industrie.

La majorité des répondants jugeaient que les sources de données sont complémentaires (19) ou partiellement complémentaires (2). Jumelées à l'EPA, elles proposaient un portrait plus global du marché du travail. Quelques répondants ont déclaré que d'autres sources de données étaient utilisées comme substituts, en raison des limites associées à la taille de l'échantillon. Par exemple, des données du recensement ont été utilisées pour examiner certaines questions, comme la profession et l'industrie, à des niveaux de géographie inférieurs pouvant être personnalisés.

Recommandation 4

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint de la Statistique sociale, de la santé et du travail s'assure que les occasions de combler les lacunes statistiques au niveau infraprovincial soient évaluées en collaboration avec les principaux intervenants. Cela pourrait comprendre l'examen des couplages de données potentiels et l'utilisation de la modélisation. L'engagement des intervenants clés permettra de s'assurer que les efforts sont ciblés et que les produits en découlant offrent la valeur ajoutée la plus élevée.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

La Division de la statistique du travail collabore avec le Conseil de l'information sur le marché du travail (CIMT) pour créer une stratégie qui permettra de combler les lacunes statistiques au niveau infraprovincial grâce à la production de données plus locales et détaillées au moyen d'un ensemble de méthodes statistiques classiques et non classiques.

Le projet comprendra ce qui suit :

  • la participation d'au moins une province, pour mieux comprendre les exigences particulières en matière d'information locale et détaillée et pour en tenir compte;
  • la création d'au moins un produit d'information de Statistique Canada (comme un tableau de bord Power BI), pour illustrer la mesure dans laquelle les sources de données et méthodes actuelles peuvent produire des données locales et détaillées.
Produits livrables et échéancier

Le directeur et le directeur adjoint de la Division de la statistique du travail devront :

  • présenter un plan de projet à la réunion du conseil d'administration du CIMT en juin 2019;
  • préparer un rapport résumant les options pour l'élaboration d'autres méthodologies, pour combler les lacunes en matière de données locales et détaillées d'ici le 31 mars 2020.
  • préparer au moins un produit d'information de Statistique Canada (comme un tableau de bord Power BI) au moyen des données locales et détaillées existantes d'ici le 31 mars 2020.

Efficacité — Qualité

Selon les répondants, l'EPA reflète avec exactitude le marché du travail aux échelons national et provincial

Au moyen de l'échelle d'accord (c.-à-d. Tout à fait d'accord, D'accord, En désaccord et Fortement en désaccord), 21 répondants sur 24 ont déclaré être d'accord (14) ou tout à fait d'accord (7) avec l'énoncé suivant : « L'EPA dresse un portrait fidèle de l'évolution du marché du travail canadien »Footnote 3.

L'EPA dresse un portrait fidèle de l'évolution du marché du travail canadien
  Tout à fait d'accord D'accord En désaccord Fortement en désaccord Refuse de répondre
nombre de répondants (n)
L'EPA dresse un portrait fidèle de l'évolution du marché du travail canadien. 7 14 1 0 2

Dans l'ensemble, les répondants jugeaient que les estimations de l'EPA aux échelons national et provincial tenaient compte, avec exactitude, des changements du marché du travail. Cependant, de nombreux répondants ont exprimé des préoccupations au sujet de la volatilité des données d'un mois à l'autre de l'EPA, surtout pour ce qui est des petits groupes de population, des niveaux de géographie inférieurs et des industries détaillées; ils reconnaissaient qu'il s'agit d'une caractéristique des enquêtes sur échantillon. C'est pourquoi certains ont déclaré qu'ils mettaient davantage l'accent sur les tendances que sur les variations d'un mois à l'autre. Plusieurs répondants ont mentionné qu'il est parfois difficile d'expliquer aux représentants et aux intervenants la raison des fluctuations et le manque de précision en ce qui concerne les estimations. Par exemple, le recours à des moyennes mobiles pour certaines régions infraprovinciales a masqué ou a entraîné des décalages. Il a donc été difficile de faire le rapprochement entre les données de l'EPA et les observations.

Les répondants qui étaient en désaccord ont souligné que l'EPA fournissait des renseignements sur les tendances, plutôt que sur les mouvements absolus. Les personnes ayant refusé de répondre ont déclaré qu'elles n'avaient pas de point de référence pour faire des comparaisons ou que tout dépendait du niveau de détail examiné.

L'EPA répond aux attentes ou les dépasse en ce qui concerne la rapidité avec laquelle les données sont offertes

Des 24 répondants, 18 avaient besoin des données immédiatement après leur diffusion pour différentes fins, notamment la préparation de notes d'information et la production de rapports. Les six autres répondants n'avaient pas immédiatement besoin des données, mais ils ont constaté que c'était le cas contraire pour d'autres personnes de leur organisation.

Dans l'ensemble, les répondants considéraient que la rapidité et l'uniformité de la diffusion étaient des forces. En ce qui concerne l'énoncé « Les résultats de l'EPA sont diffusés en temps opportun », 23 répondants sur 24 ont indiqué être tout à fait d'accord (18) ou d'accord (5)Footnote 4.

Les résultats de l'EPA sont diffusés en temps opportun
  Tout à fait d'accord D'accord En désaccord Fortement en désaccord Refuse de répondre
nombre de répondants (n)
Les résultats de l'EPA sont diffusés en temps opportun 18 5 1 0 0

On a reconnu que la tâche visant à recueillir en toute fiabilité l'information et à produire les résultats dans un délai très court chaque mois était une réalisation exceptionnelle. Les répondants étaient ravis qu'un calendrier de diffusion soit fourni d'avance, et reconnaissaient que le calendrier avait été respecté. Le seul répondant qui était en désaccord a précisé avoir parfois reçu ses demandes personnalisées en retard.

Efficacité — Accès

Le Quotidien sert d'aperçu, tandis que les tableaux de données sont le principal mécanisme d'accès

Tous les répondants ont déclaré accéder aux données de l'EPA au moyen des tableaux de données affichés sur le site Web de Statistique Canada ou de tableaux personnalisés le jour de la diffusion et de manière générale.

Façon dont on accède aux données de l'EPA
Façon dont on accède aux données de l'EPA Répondants
Tableaux de données sur le site Web de Statistique Canada seulement 5
Tableaux personnalisés de Statistique Canada seulement 5
Tableaux de données et tableaux personnalisés 14

En outre, 18 répondants ont déclaré utiliser Le Quotidien. Ils ont souligné que la publication donnait principalement un aperçu des résultats nationaux ou provinciaux, et qu'ils accédaient aux données surtout au moyen des tableaux de données. Parmi les autres moyens mentionnés, il y avait les médias (2) et les tiers (3), comme une association de l'industrie ou un bureau de la statistique provincial.

Les répondants qui consultaient Le Quotidien ont déclaré être, de manière générale, satisfaits de cette publication. Parmi quelques suggestions d'amélioration présentées, il y avait les suivantes :

  • utiliser davantage d'éléments visuels et d'infographies, en plus d'avoir la capacité d'exporter les graphiques;
  • analyser davantage les tendances, plutôt que les changements d'un mois à l'autre;
  • fournir davantage de données sur l'industrie;
  • donner aux utilisateurs la possibilité de personnaliser le contenu (définir d'avance les préférences pour que les graphiques tiennent compte des intérêts de l'utilisateur particulier);
  • fournir des données annuelles de haut niveau.

Plusieurs répondants ont mentionné la perte des tableaux Beyond 20/20, et ce, à la suite de peu de consultations ou d'avis préalables. Un certain nombre d'entre eux ont dit éprouver de la difficulté à utiliser le site Web.

Confiance

Le niveau de confiance envers l'EPA est élevé, surtout en ce qui concerne les résultats plus agrégés, comme ceux aux échelons national et provincial

Il est possible de dresser un portrait du niveau de confiance envers l'EPA en combinant les résultats pour un certain nombre de dimensions :Footnote 5

Constatations de l'évaluation
  Constatations de l'évaluation
Pourquoi les répondants utilisent-ils l'EPA? De nombreux usages ont été fournis, dont la transmission de renseignements aux représentants et aux intervenants, la production de rapports pour les citoyens au niveau local, la surveillance des répercussions comme celles découlant de la fermeture d'une usine, la modélisation et la prévision de l'offre et de la demande de main-d'œuvre, l'élaboration de politiques du marché du travail, la prise de décisions concernant les investissements et la recherche de tendances dans des industries ou professions particulières.
Comble-t-elle leurs besoins? Tandis qu'ils reconnaissaient que l'EPA avait des limites, 21 répondants sur 24 ont déclaré être d'accord (17) ou tout à fait d'accord (4) avec l'énoncé suivant : « L'EPA me fournit l'information dont j'ai besoin ».
Utilisent-ils d'autres sources de données? Presque tous les répondants ont déclaré utiliser d'autres sources de données (23 sur 24) et les considéraient comme des sources complémentaires (19) ou partiellement complémentaires (2) pour combler les lacunes de l'EPA.
Croient-ils que l'EPA dresse un portrait exact? Des 24 répondants, 21 ont déclaré être d'accord (17) ou tout à fait d'accord (4) avec l'énoncé suivant : « L'EPA dresse un portrait fidèle de l'évolution du marché du travail canadien ». C'était particulièrement le cas aux échelons national et provincial.
Croient-ils que l'EPA est d'actualité? Des 24 répondants, 23 ont déclaré être tout à fait d'accord (18) ou d'accord (5) avec l'énoncé suivant : « Les résultats de l'EPA sont diffusés en temps opportun ».

Selon ces résultats, il est possible de conclure que le niveau de confiance envers l'EPA est élevé, surtout en ce qui concerne les résultats plus agrégés, comme ceux aux échelons national et provincial.

Autres constatations

Dans l'ensemble, les répondants comprennent bien les différences entre l'EPA et l'EERH

Comme il a été mentionné précédemment, 17 répondants sur 24 utilisaient l'EERH et considéraient qu'il s'agit d'une source de données complémentaire. Les données de l'EERH ont été utilisées par les représentants pour informer le grand public; les gestionnaires les ont utilisées pour élaborer des politiques et assurer la planification opérationnelle; les analystes et les économistes les ont utilisées à des fins de modélisation et de prévision économiques. Dans de nombreux cas, les données de l'EERH étaient utilisées de la même manière que les données de l'EPA.

Selon certains répondants, les données de l'EPA peuvent être volatiles d'un mois à l'autre, tandis que les données de l'EERH semblent plus stables. Plusieurs répondants ont déclaré utiliser les données de l'EERH pour valider les tendances de l'EPA. Cela leur permettait de savoir si les fluctuations représentaient des changements réels ou si ce n'était que du bruit découlant d'une enquête sur échantillon auprès des ménages. Les utilisateurs de l'EERH ont déclaré que les données au niveau de l'industrie étaient utiles, car elles offraient des renseignements sur les mouvements du marché du travail selon le secteur. Les gestionnaires et le personnel des ressources humaines utilisaient souvent les données au cours des négociations collectives.

Sept répondants ont déclaré ne pas utiliser l'EERH. Parmi les raisons mentionnées, il y avait le fait qu'elle ne comporte pas de données infraprovinciales, que les données sont moins actuelles que celles de l'EPA, que l'historique est relativement court ou qu'ils ne connaissaient pas son existence.

Qu'ils aient utilisé l'EERH ou non, la majorité des répondants étaient en mesure d'établir certaines différences clés entre l'EERH et l'EPA. Par exemple, la plupart d'entre eux savaient que l'EERH est une enquête réalisée auprès des employeurs au moyen de données administratives et d'enquête, tandis que l'EPA est une enquête réalisée auprès des ménages. Ils savaient aussi que l'EPA fournit de l'information sur les taux d'emploi en fonction de diverses caractéristiques démographiques, alors que l'EERH met l'accent sur l'emploi et les gains selon l'industrie. Plusieurs répondants ont également souligné que les populations visées étaient différentes.

L'Observatoire du marché du travail est peu connu et peu utilisé

L'Observatoire du marché du travail canadien est un produit relativement nouveau. Il s'agit d'un regroupement d'applications interactives de visualisation de données qui mettent en lumière l'étendue de l'information publique relative au marché du travail produite par Statistique Canada.

Des 24 répondants, seulement 11 étaient au courant de ce produit. De ceux-ci, seulement quatre ont précisé l'avoir utilisé; les autres continuaient de l'évaluer ou considéraient qu'il avait un usage limité dans leur cas. Les commentaires formulés par les 11 répondants soulignaient, entre autres, que l'information est limitée et qu'elle n'est pas assez approfondie, que des tendances à plus long terme sont requises, et que le produit doit comprendre davantage de fonctions, comme la capacité d'exporter des données.

L'engagement par l'intermédiaire de consultations a été bien accueilli, cependant, les résultats étaient inconnus et il n'y a pas eu de suivi

Au cours de la portion non dirigée de l'interview, certains répondants ont précisé avoir pris part à des consultations organisées par Statistique Canada sur l'EPA. Ils ont aimé avoir eu l'occasion de faire part de leur point de vue, et ont considéré l'engagement comme encourageant. Ils ont toutefois ajouté ne pas avoir reçu de renseignements sur les conclusions ni sur les prochaines étapes à la suite des consultations.

Recommandation 5

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint de la Statistique sociale, de la santé et du travail s'assure que les résultats des activités de consultation soient transmis aux utilisateurs et aux participants, y compris les points nécessitant un suivi et les prochaines étapes.

Réponse de la direction

La direction souscrit à la recommandation formulée.

Un rapport résumant les activités de consultation, y compris les points nécessitant un suivi et les prochaines étapes, sera transmis aux participants aux consultations ainsi qu'à l'ensemble élargi d'intervenants et d'utilisateurs des données pour ce qui est de l'EPA.

Produits livrables et échéancier

Le directeur de la Division de la statistique du travail devra préparer un rapport de consultation qui sera remis aux participants aux consultations et aux utilisateurs de données d'ici le 31 janvier 2020.

Annexes

Annexe A : Critères d'audit

Annexe A : Critères d'audit
Objectif du contrôle, contrôles de base et critères Sous-critères Instruments de politique et sources
Objectif de l'audit : Statistique Canada a établi un cadre adéquat de contrôle de la qualité pour s'assurer de l'exactitude et de la pertinence des produits de l'Enquête sur la population active.
1.1 La direction a adressé les recommandations tirées de l'Examen de la diffusion de l'Enquête sur la population active de juillet 2014 pour les appliquer au nouveau système de traitement.
  • 1.1.1 Des processus de gouvernance et de surveillance sont en place et fonctionnent comme prévu pour surveiller les changements apportés aux systèmes de traitement de l'EPA.
  • 1.1.2 Les rôles et responsabilités concernant les changements apportés aux systèmes de traitement de l'EPA sont documentés et compris.
  • 1.1.3 Un protocole d'essai formel est en place pour évaluer les changements apportés aux systèmes de traitement de l'EPA.
  • 1.1.4 Un rapport de diagnostic et d'erreurs est adopté pour s'assurer que les systèmes de traitement de l'EPA fonctionnent comme prévu; des mesures correctives sont prises pour corriger les erreurs décelées.
  • 1.1.5 Une documentation exacte et à jour a été préparée pour les systèmes de traitement de l'EPA.
  • 1.1.6 Les événements contextuels associés à l'environnement d'enquête et les stratégies d'atténuation des risques connexes de la direction sont communiqués aux parties (analystes de l'enquête, direction et comités de surveillance) qui sont chargées d'examiner la qualité des produits de l'EPA.
  • Critères de vérification liés au Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) : outil à l'intention des vérificateurs internes
  • Cadre d'assurance de la qualité de Statistique Canada
  • Lignes directrices concernant la qualité de Statistique Canada
  • Directive sur la validation des produits statistiques de Statistique Canada
  • Lignes directrices sur la validation des produits statistiques de Statistique Canada
  • Examen de la diffusion de l'Enquête sur la population active de juillet 2014
  • Rapport du vérificateur général du Canada du printemps 2014 (chapitre 8 — Répondre aux besoins en données statistiques clés — Statistique Canada)
1.2 Les processus d'assurance de la qualité pour valider les produits de l'EPA respectent les attentes de l'organisme et sont appliqués de manière uniforme.
  • 1.2.1 Un rapport de validation officiel a été préparé pour le Programme de l'EPA.
  • 1.2.2 Le Programme de l'EPA respecte les exigences en matière d'assurance de la qualité fondées sur le domaine spécialisé.
  • 1.2.3 Le Programme de l'EPA respecte les exigences en matière d'assurance de la qualité fondées sur le processus.
1.3 Des cibles pour le taux de réponse et des niveaux de tolérance sont établis, examinés périodiquement et surveillés.
  • 1.3.1 Des cibles pour le taux de réponse et des niveaux de tolérance sont établis et examinés périodiquement.
  • 1.3.2 La direction compare les taux de réponse réels avec les résultats planifiés, et rectifie la situation s'il y a lieu.
1.4 Des processus de gestion des risques sont en place pour déterminer et évaluer les risques associés à l'implantation du nouveau système de traitement, et pour intervenir.
  • 1.4.1 Des processus de gestion des risques sont en place pour déterminer et évaluer les risques associés à l'implantation du nouveau système de traitement, et pour intervenir.
1.5 La direction s'assure de la pertinence constante des produits de l'EPA.
  • 1.5.1 La direction consulte régulièrement les utilisateurs et d'autres intervenants externes pour obtenir une rétroaction sur l'EPA.
  • 1.5.2 La direction tient explicitement compte de la rétroaction des utilisateurs et des intervenants externes, et l'applique afin de s'assurer que l'EPA continue d'être pertinente et comble les besoins des utilisateurs.

Annexe B : Méthode d'évaluation

À la suite de discussions avec la direction du programme et la direction de l'Audit et de l'Évaluation, trois secteurs ont été retenus pour faire l'objet d'un examen dans le cadre de l'évaluation :

Sujets d'évaluation

  • Pertinence
    • À quoi sert l'information de l'EPA?
    • Dans quelle mesure les données de l'EPA répondent-elles aux besoins des utilisateurs?
    • Dans quelle mesure les utilisateurs des données de l'EPA utilisent-ils d'autres sources d'information? À quoi servent-elles?
  • Efficacité — Qualité
    • Dans quelle mesure les utilisateurs croient-ils que l'information de l'EPA est exacte?
    • Dans quelle mesure les utilisateurs croient-ils que l'information de l'EPA est actuelle?
  • Efficacité — Accès
    • Quels moyens les utilisateurs emploient-ils pour accéder aux renseignements de l'EPA?
    • Dans quelle mesure les utilisateurs accèdent-ils au Quotidien? Selon les utilisateurs qui le consultent, comment peut-on améliorer ce produit?

En jumelant les résultats des deux premiers sujets d'évaluation (pertinence et efficacité — Qualité), il est possible de dresser le portrait du niveau de confiance à l'égard de l'EPA. On utilise cette méthode au lieu de poser des questions directes (p. ex. « Faites-vous confiance aux données de l'EPA? ») en raison de la nature subjective inhérente de telles questions. Selon la prémisse établie, si les répondants utilisent les données de l'EPA, au lieu d'utiliser des substituts, et qu'ils sont satisfaits de l'actualité des données tout en voyant leurs besoins en information comblés, alors il y a un niveau de confiance implicite.

En plus des sujets d'évaluation (noté ci-dessus), dans le cadre du programme, des questions ont été ajoutées pour évaluer l'utilisation et la compréhension de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail ainsi que l'utilisation et la connaissance de l'Observatoire du marché du travail canadien.

Des interviews ont été réalisées auprès d'un échantillon d'utilisateurs fréquents des données de l'EPA pour connaître leur point de vue sur ces questions. Des interviews téléphoniques semi-structurées ont été réalisées auprès de personnes du secteur privé, d'organismes sans but lucratif, de ministères fédéraux, de ministères provinciaux et d'administrations régionales ou municipales (Outil de collecte).

Enfin, il faut souligner que les constatations se limitent au groupe d'utilisateurs particulier interviewé dans le cadre de l'évaluation. Cependant, des efforts ont été déployés pour interviewer le plus grand nombre de personnes possible dans ce groupe. Les constatations découlant d'une enquête générale sur la satisfaction des clients réalisée par Statistique Canada se trouvent dans les renvois lorsque c'est possible.

Outil de collecte

Interviews auprès des répondants clés
n = 24 (29 participants)

Des interviews semi-structurées ont eu lieu en février et en mars 2019 :

  • Fédéral (n = 6)
  • Provincial ou territorial (n = 7)
  • Infraprovincial (n = 4)
  • Secteur privé (n = 4)
  • Sans but lucratif (n = 3)
Enjeux relatifs à l'évaluation et Indicateurs de l'évaluation
Enjeux relatifs à l'évaluation Indicateurs de l'évaluation
Enjeu 1 : Pertinence 1.1 Détermination des usages
2.1 Détermination des usages propres à la journée de la diffusion
3.1 Niveau fondé sur une échelle de 4 points
3.2 Détermination des facteurs ayant une incidence sur le niveau
4.1 Proportion utilisant d'autres sources, dont l'EERH
4.2 Détermination des autres sources
4.3 Détermination de l'usage des autres sources, dont l'EERH
5.1 Auto-évaluation de la capacité à expliquer la différence entre les deux sources
Enjeu 2 : Efficacité — Qualité 6.1 Niveau fondé sur une échelle de 4 points
6.2 Détermination des facteurs ayant une incidence sur le niveau
7.1 Niveau fondé sur une échelle de 4 points
7.2 Détermination des facteurs ayant une incidence sur le niveau
Enjeu 3 : Efficacité — Accès et diffusion 8.1 Proportion des utilisateurs consultant Le Quotidien le jour de la diffusion
8.2 Détermination des améliorations au Quotidien
9.1 Détermination des autres moyens
9.2 Détermination des raisons pour lesquelles d'autres moyens ont été utilisés
10.1 Proportion des utilisateurs au courant
10.2 Utilisation et fréquence
10.3 Suggestions d'amélioration

Annexe C : Activités de validation

Les Lignes directrices sur la validation définissent les étapes de validation précises que tous les programmes essentiels au mandat doivent suivre, sauf si l'on peut donner la raison pour laquelle une étape n'a pu être menée à bien. Ces lignes directrices divisent les activités de validation en deux groupes :

  • activités fondées sur le domaine spécialisé;
  • activités fondées sur le processus.

Les activités de validation fondées sur le domaine spécialisé pour les enquêtes essentielles au mandat sont les suivantes :

  1. Analyse des variations au fil du temps : Pour analyser les variations au fil du temps, on crée une série chronologique cohérente pour une statistique particulière, selon une séquence de points dans le temps.
  2. Vérification des estimations désaisonnalisées : Dans le cas des données mensuelles ou trimestrielles qui présentent des estimations désaisonnalisées, une validation des résultats peut être appropriée. La désaisonnalisation est conçue pour éliminer l'effet des influences saisonnières et du calendrier sur les données infra-annuelles, et ainsi permettre des comparaisons plus utiles de la situation économique d'une période à l'autre.
  3. Vérification des estimations au moyen de totalisations croisées : Cette analyse est habituellement effectuée à un niveau de désagrégation plus détaillé que celui des estimations publiées. Ces totalisations permettent de vérifier la cohérence interne du fichier de données et fournissent la possibilité d'explorer les caractéristiques sous-jacentes associées aux estimations.
  4. Analyse de la cohérence fondée sur des événements courants connus : Dans le cadre de l'analyse de la cohérence fondée sur des événements courants connus, on valide les estimations en fonction des renseignements sur le domaine et des événements récents ayant touché le secteur.
  5. Comparaison avec d'autres sources similaires de données publiées par Statistique Canada : La comparaison avec d'autres sources similaires de données, publiées par Statistique Canada ou par des sources externes, peut permettre d'évaluer si les microdonnées et estimations agrégées déclarées sont raisonnables.
  6. Consultation d'intervenants au sein de Statistique Canada : Il serait possible de consulter les intervenants qui ont des connaissances directes du domaine spécialisé faisant l'objet de l'étude ou qui sont des experts d'un domaine spécialisé connexe.
  7. Examen du Quotidien par les cadres supérieurs : Parmi les dernières étapes de la validation, il y a un examen de la diffusion dans Le Quotidien par les cadres supérieurs. Toutes les diffusions doivent être validées par le directeur adjoint et le directeur de la division, et peuvent aller jusqu'au directeur général et au statisticien en chef adjoint responsables. L'approbation finale du Quotidien par le statisticien en chef sera accordée conformément à la Politique sur la diffusion officielle.
  8. Exposé officiel au Comité de gestion stratégique : Chaque programme essentiel au mandat doit présenter ses résultats préalables à la diffusion au Comité de gestion stratégique. La présentation comprend un aperçu de tous les changements mis en œuvre ou des problèmes qui se sont posés pendant les opérations de production, les répercussions que ces changements peuvent avoir eues sur les estimations, et la stratégie d'atténuation des risques utilisée.

Les activités de validation fondées sur le processus pour les enquêtes essentielles au mandat sont les suivantes :

  1. Examen des processus de production : Les processus de production comprennent, par exemple, la création de la base de sondage, le plan d'échantillonnage, la collecte, le codage, la vérification, l'imputation et les systèmes de pondération ainsi que d'autres interventions, comme le couplage de données administratives ou le calcul de variables dérivées.
  2. Analyse de la cohérence fondée sur des indicateurs de la qualité : Les indicateurs de la qualité associés à un programme devraient servir à savoir si une estimation est valide. Dans le cas des enquêtes statistiques, des indicateurs de la qualité fondés sur le plan de sondage, les résultats de la collecte et le traitement sont utilisés. Parmi les exemples d'indicateurs de la qualité, il y a la couverture de la population cible, le coefficient de variation, le taux de réponse, le taux d'imputation, les métadonnées et paradonnées ainsi que les taux de révision des estimations.

Annexe D : Sigles

BVG
Bureau du vérificateur général
CAS
Comité d'autorisation de la sécurité
CIMT
Conseil de l'information sur le marché du travail
CV
Coefficient de variation
DCSRI
Division des communications stratégiques et des relations avec les intervenants
DOI
Division des opérations et de l'intégration
DPRC
Division de la planification et de la recherche en matière de collecte
DSC
Division des systèmes de collecte
DSIS
Division des systèmes d'information statistique
DST
Division de la statistique du travail
EPA
Enquête sur la population active
ESCO
Entente de service concernant la collecte et les opérations
ETES
Environnement pour le traitement des enquêtes sociales
ITAO
Interview téléphonique assistée par ordinateur
STBC
Système de traitement du bureau central

Liste des notes d'informations du mois juillet 2019

Liste des notes d'informations du mois juillet 2019
Date reçue au BCS
(JJ/MM/AAAA)
Titre Numéro de suivi Secteur
3/07/2019 Note de breffage sur les comptes publics 2018-19 de Statistique Canada  OCS20190483 3
5/07/2019 Création d'un nouveau poste FI-04 dans la division de la Planification intégrée et financière OCS20190488 3
5/07/2019 Système d'information sur le personnel d'enseignement dans les universités et les collèges (SPEUC) OCS20190491 5
8/07/2019 Profil de risque de l'entreprise 2019-2020 OCS20190493 3
9/07/2019 Les microdonnées de l'Enquête sur les infrastructures publiques essentielle du Canada OCS20190495 5
11/07/2019 Réunion trimestrielle avec Mme Laroche, sous-ministre, Accessibilité de la fonction publique, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada OCS20190501 3
17/07/2019 Recontre bilatéral avec la Coalition du budget vert le 30 juillet 2019 OCS20190504 5
19/07/2019 Acquisition de données administratives de RCAANC OCS20190510 8
23/07/2019 Nouvelle demande de renseignements à caractère obligatoire (SDDS 5109) OCS20190512 Multi
23/07/2019 Nouvelle demande de renseignements à caractère obligatoire (SDDS 5291) OCS20190513 Multi
23/07/2019 Correspondance d'un ancien employé OCS20190515 7
26/07/2019 La prolongation de la nomination intermiaire de XX a titre de directrice OCS20190521 5
26/07/2019 Divulgation des dépenses - Voyages et accueil, P3, 2 juin 2019 au 30 juin 2019 OCS20190524 3
29/07/2019 Regroupement canadien pour la normalisation de la gouvernance des données - 31 juillet, 2019 OCS20190525 6
30/07/2019 La création et la nomination du poste de Directeur de la sécurité et des instalations OCS20190526 3
30/07/2019 Autorisation de la description de travail de deux nouveaux postes de statisticien en chef adjoint EX-04 OCS20190527 3
30/07/2019 Conflit d'intérêts - évalutation du risque OCS20190529 5
31/07/2019 Système d'information sur le personnel d'enseignement dans les universités et les collèges (SPEUC) OCS20190531 8

Liste des notes d'informations du mois juin 2019

Liste des notes d'informations du mois juin 2019
Date reçue au BCS
(JJ/MM/AAAA)
Titre Numéro de suivi Secteur
12/06/2019 Rapport au Parlement de L'ARC 2017 OCS20190279 9
18/06/2019 Statistique Canada - 2018-2019 Rapport annuel au parlement sur l'Accés à l'information et la Protection des renseignements personnels OCS20190282 9
04/06/2019 Comité des consultations patronales-syndicales - Proces verbaux OCS20190418 9
04/06/2019 La mutation de Rhonda Kropp OCS20190421 9
05/06/2019 Sources de donnees pour la production des statistiques officielles OCS20190425 6
05/06/2019 Mise-à-jour sur l'accès à distance virtuel OCS20190430 8
11/06/2019 La nomination intérimaire de Mathieu Laporte a titre de directeur OCS20190435 3
18/06/2019 Soumission de STC pour le rapport annuel de 2018-2019 sur l'application de la Loi sur le multiculturalism canadien OCS20190441 8
07/06/2019 La nomination intérimaire de Linda Howardson-Leo et Julie Bernier a titre de directrices générales OCS20190442 3
14/06/2019 Bilan annuel: Réalisations 2018-2019 pour la mise en oeuvre de l'Article 41 partie VII de la Loi sur les langues officielle OCS20190443 plusieurs
19/06/2019 Suicide parmi les Premières Nations, les Métis, les Inuits et les personnes non-autochtones (2011-2016) OCS20190464 8
24/06/2019 Renseignements généraux sur le Conseil canadien des innovateurs OCS20190381 6
25/06/2019 La prolongation de la nomination intérmiaire de Dragos Ifrim à titre de directeur OCS20190475 5
28/06/2019 Mise à jour: Réunion trimestrielle avec Mme Laroche, sous-ministre, Accessibilité de la fonction publique, Secrétariat du conseil du Trésor du Canada Pour Information OCS20190480 3
28/06/2019 Mise à jour sur le problème de connectivité par les chercheurs à la Société canadienne d'hypothèques et de logement OCS20190482 9

Liste des notes d'informations du mois mai 2019

Liste des notes d'informations du mois mai 2019
Date reçue au BCS
(JJ/MM/AAAA)
Titre Numéro de suivi Secteur
2/05/2019 Stratégie fédérale de développement durable 2019-2022 OCS20190256 5
8/05/2019 Réunion des sous-ministres sur l'information de l'énergie OCS20190257 5
8/05/2019 Autorisation d'un nouveau poste de cadre temporaire dans la direction des ressources humaines OCS20190359 3
10/05/2019 Défi des données CANDEV – Vidéo Promotionnelle OCS20190220 3
10/05/2019 Évenement dans l'antre du dragon OCS20190363 5
13/05/2019 Priorités ministerielles gouvernementales et engagement communs de 2019-2020 OCS20190373 3
15/05/2019 Mobilité sur-hors réserves selon le recensement OCS20190380 8
21/05/2019 Déjeuner avec le Conseil canadian des innovateurs OCS20190381 6
22/05/2019 Création d'un nouveau poste CS-05 dans la division de la Gestion du cycle de vie des solutions TI OCS20190397 9
22/05/2019 Canada 4.0 OCS20190398 5
23/05/2019 La redéfinition du concept d'une ferme pour le programme de la statistique agricole OCS20190399 5
23/05/2019 Modélisation des données sur le rendement et la production des grandes cultures principales de juillet dans le cadre de l'enqute sur les fermes de juin OCS20190400 5
27/05/2019 La nomination de Lynn Barr-Telford a titre de Statisticienne en chef adjointe OCS20190402 3
27/05/2019 Affectation d'échange OCS20190403 3
27/05/2019 Projet pilote : identifications des travaux de mises en chantier à partir d'images satellites OCS20190404 5
28/05/2019 Nouvelle demande de renseignements obligatoires et prescriptions d'enquête OCS20190407 6

Liste des notes d'informations du mois avril 2019

Liste des notes d'informations du mois avril 2019
Date reçue au BCS
(JJ/MM/AAAA)
Titre Numéro de suivi Secteur
03/04/2019 5 avril 2019 réunion avec le sous-ministre de Santé Canada OCS20190217 8
03/04/2019 Information sur l'initiative de transformation des emplois du gouvernement du canada présentée le 4 avril 2019 au Groupe des sous-ministres sur l'innovation en matière de recrutement OCS20190219 3
03/04/2019 CANDEV, Vidéo promotionelle, Série de défis des données OCS20190220 3
03/04/2019 Protocole d'entente entre Statistique Canada et Agriculture et Agroalimentaire Canada OCS20190222 5
  Réunion trimestrielle d'avril avec Martin Taylor (RCCDR) OCS20190232 8
05/04/2019 L'approvisionnement autochtone OCS20190233 7
09/04/2019 Chambre des Communes Comités permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivitées : Rapport intérimairem pour l'établissement d'une stratégie Canadiennes sue les transports et la logistique. OCS20190239 5
11/04/2019 Enquête auprès des entreprises relevant de la compétence OCS20190251 8
15/04/2019 Réunion du Comité des sous-ministres sur les tendances et politiques économiques OCS20190254 5
15/04/2019 CSM-TPE:Automatisation des processus par la robotique OCS20190262 5
16/04/2019 Activité prévue dans le cadre du 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles OCS20190266 3
16/04/2019 CCGFP - item #4 de l'ordre du jour du 18 avril : Changements prévoyé avec le projet de la loi C-58 : Préparation pour une publication proactive OCS20190267 3
16/04/2019 CCGFP - item #2 de l'ordre du jour du 18 avril : Politique de gestion des personnes et politiques sur la gestion des cadres OCS20190269 3
23/04/2019 Réunion du Comité de coordination des sous-ministres sur le Plan Investir dans le Canada OCS20190274 5
23/04/2019 Instrument de délégation des pouvoirs en matière de ressources humaines OCS20190275 3
18/04/2019 Plan D'Action pour l'équité en Matière d'Emploi et de la Diversitée 2019-2020 OCS20190276 3
18/04/2019 Réunion avec le gouverneure génèrale OCS20190280 8
24/04/2019 Plusieurs de Voix, un Esprit- Voie vers la réconcilliation - Carte de pointage Statistique Canada OCS20190284 3
29/04/2019 Réseau des sous-ministres (30 avril 2019): Communauté nationale des gestionnaires OCS20190316 3
29/04/2019 Réseau des sous-ministres (30 avril 2019) : Réseau des jeunes professionnels de StatCan Plan d'Action 2019/20 OCS20190317 3

Audit de projets exploratoires

Rapport d'audit

Novembre 2018
Numéro de projet : 80590-108

Sommaire

En 2017, le statisticien en chef a annoncé un programme de modernisation à l'échelle de l'organisme et a déclaré que « Statistique Canada a atteint un point où les Canadiens et les entreprises souhaitent non seulement être informés, mais encore obtenir de l'information de grande qualité et en temps réel afin de prendre des décisions éclairées. Si nous ne pouvons fournir aux Canadiens l'information dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin, ils se tourneront vers d'autres sources. Malheureusement, ces dernières ne produisent pas toutes des statistiques d'aussi grande qualité que le fait Statistique Canada. Par conséquent, pour aider les Canadiens et les entreprises à prendre des décisions fondées sur des données probantes, et pour maintenir leur pertinence, nous devons moderniser nos programmes, nos pratiques et nos méthodes. »

Pour son programme de modernisation, Statistique Canada a adopté une approche exhaustive, qui englobe les relations avec la clientèle, la culture en milieu de travail, ainsi que les méthodes, les politiques et les pratiques utilisées pour la collecte et la production de statistiques. Les principes qui orientent la modernisation de l'organisme sont reflétés dans les cinq piliers de la modernisation, soit la prestation de service axés sur l'utilisateur, l'utilisation de méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie, le renforcement de la capacité statistique et du leadership, le partage et la collaboration ainsi qu'un effectif moderne et milieu de travail flexible.

Très tôt dans son programme de modernisation, l'organisme a défini quatre « projets exploratoires », dans l'attente qu'ils apportent au mode d'exécution des programmes des façons nouvelles et novatrices de procéder, ainsi que des approches expérimentales. Il s'agit des projets suivants :

  1. Vers la mesure du cannabis : Ce projet vise l'établissement de mécanismes de collecte et de mesure de données, là où il n'en existait pas auparavant, afin de fournir des renseignements sur la consommation de cannabis, ses répercussions sociales et économiques, et d'autres facteurs divers.
  2. Transition vers une économie à faibles émissions de carbone : Ce projet fournit de l'information sur le rôle de la technologie propre au moment où le pays effectue une transition vers une économie sans émission de carbone.
  3. Mesure de la croissance des visiteurs internationaux au Canada : Ce projet cherche à utiliser des données administratives, plutôt que des données d'enquête, pour permettre un meilleur suivi du tourisme au Canada.
  4. Programme de la statistique du logement canadien : Ce projet est élaboré en réponse à la demande du gouvernement du Canada relative à une source unique, intégrée et exhaustive de renseignements sur le logement.

L'audit avait pour objectif de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification des renseignements opportuns et l'assurance que les projets exploratoires contribuent systématiquement aux attentes plus générales de l'organisme en matière de modernisation, et fournissent des leçons utiles à l'appui de cette dernière.

Pourquoi est-ce important?

On s'attend à ce que les projets exploratoires apportent une contribution importante au programme de modernisation de l'organisme. Dans une communication diffusée en juillet 2017, le statisticien en chef a déclaré : « En vue d'orienter notre initiative de modernisation, nous avons lancé quatre projets exploratoires. Les leçons précieuses apprises de ces projets nous permettront de mieux définir le plan de modernisation et de le préciser. »

Principales constatations

Le Comité de gestion de la modernisation (CGM) a été mis sur pied afin de superviser la modernisation de l'organisme. Le CGM a été actif afin d'orienter les activités de modernisation à l'échelle de l'organisme, mais n'a pas encore joué un rôle actif dans la surveillance des projets exploratoires.

Les responsables des projets exploratoires maintiennent leurs approches individuelles de la gestion des risques des projets. Cependant, un processus coordonné et horizontal n'a pas encore été mis en place pour appuyer la détermination, l'évaluation et l'atténuation des risques relatifs aux attentes en matière de modernisation.

De nombreuses leçons utiles relatives à la modernisation ont été tirées des projets exploratoires. L'organisme bénéficierait d'un processus opportun, coordonné et horizontal pour assurer la détermination et l'évaluation des leçons à tirer des projets exploratoires. L'instauration d'un tel processus aiderait à orienter de futurs projets exploratoires et appuierait la modernisation de l'organisme.

Les projets exploratoires concordent manifestement avec les piliers de modernisation de l'organisme; cependant, on ne peut confirmer s'ils répondent aux attentes spécifiques de la haute direction en ce qui a trait à la modernisation. Des attentes claires aideraient le personnel chargé des projets exploratoires à mieux cibler leurs efforts et permettraient de surveiller plus efficacement le rendement de ces projets pour veiller à ce qu'ils contribuent adéquatement à l'initiative de modernisation de l'organisme.

Les services internes de l'organisme collaborent avec les responsables des projets exploratoires, et les appuient, afin de déterminer leurs besoins. Cependant, ils éprouvent encore certaines difficultés à répondre pleinement à ces besoins. Notamment, les services internes ont indiqué éprouver des difficultés à concilier, d'une part, les exigences en matière de politique et la rigueur de leurs processus et, d'autre part, les besoins des projets exploratoires sur le plan de la flexibilité et de la rapidité. En outre, considérant que le volume des activités de modernisation augmente, le type de service fourni à l'heure actuelle aux projets exploratoires ne pourra être maintenu sans revoir le mode de prestation des services internes ou sans trouver des manières d'abandonner d'autres travaux.

Conclusion générale

Les projets exploratoires concordent manifestement avec les piliers de modernisation de Statistique Canada. Cependant, l'initiative de modernisation générale de l'organisme bénéficierait d'une meilleure surveillance horizontale des projets exploratoires. Cela inclut les mesures suivantes : établir des attentes claires en matière de modernisation; vérifier si les projets contribuent adéquatement à l'initiative de modernisation générale; gérer les risques communs aux différents projets; déterminer et évaluer les leçons retenues qui sont pertinentes pour la modernisation.

Conformité aux normes professionnelles

L'audit a été réalisé conformément aux Procédures obligatoires régissant l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors.

L'application de procédures d'audit suffisantes et appropriées et la collecte des éléments de preuve appuient l'exactitude des constatations et des conclusions du présent rapport et donnent une assurance de niveau audit. Les constatations et les conclusions sont fondées sur une comparaison des conditions, telles qu'elles existaient à l'époque, au regard de critères d'audit préétablis. Les constatations et les conclusions s'appliquent à l'entité examinée et pour la portée et la période de référence de l'audit.

Steven McRoberts
Dirigeant principal de la vérification et de l'évaluation

Introduction

Contexte

En 2017, le statisticien en chef a annoncé un programme de modernisation général à l'échelle de l'organisme et a déclaré que « Statistique Canada a atteint un point où les Canadiens et les entreprises souhaitent non seulement être informés, mais encore obtenir de l'information de grande qualité et en temps réel afin de prendre des décisions éclairées. Si nous ne pouvons fournir aux Canadiens l'information dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin, ils se tourneront vers d'autres sources. Malheureusement, ces dernières ne produisent pas toutes des statistiques d'aussi grande qualité que le fait Statistique Canada. Par conséquent, pour aider les Canadiens et les entreprises à prendre des décisions fondées sur des données probantes, et pour maintenir leur pertinence, nous devons moderniser nos programmes, nos pratiques et nos méthodes. »

La modernisation de Statistique Canada s'appuie sur la compréhension que des solutions novatrices aux défis économiques, sociaux, en santé et en éducation nécessitent une capacité d'absorber et d'intégrer de grandes quantités croissantes de données qui découlent de la connectivité du monde moderne, de même que la capacité d'en tirer profit et de prendre des mesures à leur égard. Les clients veulent des produits statistiques opportuns, utiles et judicieux fondés sur des renseignements analytiques exacts et détaillés. Ils veulent des données qui sont claires, actuelles et pertinentes à leurs besoins opérationnels. Par conséquent, pour son programme de modernisation, Statistique Canada a adopté une approche exhaustive, qui englobe les relations avec la clientèle, la culture en milieu de travail, ainsi que les méthodes, les politiques et les pratiques utilisées pour la collecte et la production de statistiques. Plus particulièrement, les attentes à l'égard de la modernisation s'énoncent comme suit :

  • garantir l'obtention rapide de statistiques adaptées pour permettre aux Canadiens d'avoir accès aux données dont ils ont besoin au moment opportun;
  • fournir un leadership dans l'intendance des données du gouvernement du Canada, en améliorant et en augmentant l'harmonisation et la collaboration avec les homologues de tous les ordres de gouvernement ainsi que ceux du secteur privé et des organismes de réglementation afin de créer une approche pangouvernementale intégrée relativement à la collecte, au partage, à l'analyse et à l'utilisation de données;
  • accroître la sensibilisation aux données de Statistique Canada et fournir un accès continu à celles-ci;
  • mettre au point et publier des statistiques plus détaillées pour faire en sorte que les Canadiens obtiennent les renseignements dont ils ont besoin pour prendre les meilleures décisions possible;
  • contribuer à des opérations modernes et flexibles, et à une prestation de produits et services rentables.

Ces résultats attendus sont reflétés dans les cinq piliers de la modernisation, qui sont utilisés pour orienter les activités de modernisation de l'organisme :

  1. Prestation de services axés sur l'utilisateur : Les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin, et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti. Les partenaires et les intervenants utilisent les renseignements fournis par Statistique Canada pour prendre des décisions éclairées. Ce mode de prestation donne lieu à une diminution du fardeau de réponse pour les Canadiens.
  2. Utilisation de méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie: Statistique Canada a accès à de nouvelles données ou à des données inexploitées, le rôle des enquêtes est modifié, et le recours à la capacité de modélisation et d'intégration est accru grâce à environnement de recherche et de développement. Des approches modernes sont utilisées pour diffuser les données et les métadonnées, et les données sont fournies au moyen d'autres mécanismes qui sont conformes aux technologies d'aujourd'hui.
  3. Renforcement de la capacité statistique et leadership : Une approche pangouvernementale et intégrée est appliquée à la collecte, au partage, à l'analyse et à l'utilisation des données. Statistique Canada est un chef de file pour ce qui est de la promotion de données de qualité et de compétences en analyse critique; l'organisme contribue à renforcer la littératie statistique des Canadiens et facilite l'utilisation responsable des données pour la prise de décisions.
  4. Partage et collaboration : Les programmes et les services sont exécutés selon une approche coordonnée avec les partenaires et les intervenants. Les partenariats permettent un partage ouvert de données, d'expertise et de pratiques exemplaires. Les obstacles à l'accès aux données sont éliminés. Les renseignements personnels et la confidentialité demeurent protégés, mais le nombre de suppressions dans les produits de données est réduit au minimum.
  5. Effectif moderne et milieu de travail flexible : L'organisation est agile et souple, et s'adapte aux besoins des clients. Statistique Canada dispose des talents et de l'environnement requis pour répondre aux besoins opérationnels actuels, et demeure ouvert et disposé à s'adapter aux demandes à venir.

Au moment d'entreprendre son programme de modernisation, Statistique Canada a sélectionné les quatre projets exploratoires en fonction de leur concordance avec les résultats attendus de la modernisation. On s'attend à ce que ces projets apportent au mode d'exécution des programmes des façons nouvelles et novatrices de procéder, ainsi que des approches expérimentales. En juillet 2017, au moment de l'annonce des projets exploratoires, le statisticien en chef a déclaré ce qui suit : « En vue d'orienter notre initiative de modernisation, nous avons lancé quatre projets exploratoires. Les leçons précieuses apprises de ces projets nous permettront de mieux définir le plan de modernisation et de le préciser. » À l'avenir, on prévoit choisir d'autres projets exploratoires et on s'attend à ce que ces projets cessent à la longue d'exister et que l'ensemble des activités de l'organisme soient menées de cette façon nouvelle et moderne.

Chacun des projets exploratoires était déjà en cours au moment de l'annonce de la modernisation de l'organisme. En outre, deux des projets étaient appuyés par des engagements et un financement déjà établis dans des présentations approuvées par le Conseil du Trésor du Canada (CT), leur financement commençant à l'exercice 2017-2018.

Voici les quatre projets exploratoires en question :

  1. Vers la mesure du cannabis : Lancé en prévision de la légalisation du cannabis en 2018, ce projet vise à déterminer les besoins en matière de renseignements et à élaborer différentes manières de recueillir et de traiter les données. Il est axé sur l'établissement de mécanismes de collecte et de mesure des données, là où il n'en existait pas auparavant, afin de fournir des renseignements sur la consommation de cannabis, ses répercussions sociales et économiques, et divers autres facteurs.
  2. Transition vers une économie à faibles émissions de carbone : Entrepris grâce au financement prévu au budget de 2017, ce projet permet de fournir des renseignements sur le rôle de la technologie propre alors que le pays effectue une transition vers une économie sans émission de carbone. Il vise à dresser un portrait de l'industrie de la technologie propre et comprend l'élaboration d'une enquête auprès des producteurs de produits et de services à énergie propre, l'intégration de statistiques du secteur et de statistiques économiques dans un compte satellite consacré à la technologie propre, l'amélioration des statistiques énergétiques concernant la production d'électricité renouvelable, et l'élaboration de statistiques sur la demande dans le domaine de l'énergie propre.
  3. Mesure de la croissance des visiteurs internationaux au Canada : Appuyé par un financement étalé sur trois ans annoncé au budget de 2017, ce projet cherche à utiliser des données administratives, plutôt que des données d'enquête, pour permettre un meilleur suivi du tourisme au Canada. Le projet met l'accent sur : l'amélioration des stratégies et des outils existants de collecte de données; l'intégration d'autres données pour appuyer les besoins statistiques du programme; l'établissement de partenariats afin de fournir des données sur le tourisme pour chacun des trois territoires; la production de comptes satellite du tourisme pour les provinces et les territoires tous les trois ans; la conception d'une stratégie de diffusion axée sur l'utilisateur pour les produits analytiques sur les données du tourisme.
  4. Programme de la statistique du logement canadien : Appuyé par un financement sur cinq ans annoncé au budget de 2017, ce projet est élaboré en réponse à la demande du gouvernement du Canada relative à une source unique, intégrée et exhaustive de renseignements sur le logement. Ce programme tirera parti des données administratives afin d'élargir les ensembles de données de l'organisme afin de donner un meilleur aperçu des statistiques nationales sur le logement, y compris la géographie, les caractéristiques de la propriété, les caractéristiques du propriétaire, l'utilisation de la propriété et le financement de la propriété.

Objectifs de l'audit

L'audit avait pour objectif de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification des renseignements opportuns et l'assurance que les projets exploratoires contribuent systématiquement aux attentes plus générales de l'organisme en matière de modernisation, et fournissent des leçons utiles à l'appui de cette dernière.

L'audit visait les secteurs d'intérêt suivants :

  • les activités surveillance efficace;
  • les résultats provenant de la modernisation;
  • le soutien offert par les services internes.

L'audit évaluait également dans quelle mesure les éléments des piliers de la modernisation avaient été mis en œuvre dans les différents projets exploratoires, si les réussites étaient reproduites à l'échelle de l'organisme, de même que la nature des leçons retenues dans le cadre des projets.

Portée

La portée de l'audit comprenait un examen des structures de supervision de la modernisation, de la mise en œuvre des résultats de la modernisation et de l'étendue du soutien offert par les services internes, dans la mesure où ils sont liés aux quatre projets exploratoires : Vers la mesure du cannabis; Transition vers une économie à faibles émissions de carbone; Mesure de la croissance des visiteurs internationaux au Canada; Programme de la statistique du logement canadien. Cependant, l'audit n'a pas évalué les progrès des projets exploratoires par rapport à leurs objectifs opérationnels. L'audit visait exclusivement les aspects de projets exploratoires liés à la modernisation.

Approche et méthodologie

L'audit comprenait un examen des documents, des entrevues menées auprès de membres clés de la haute direction et du personnel de l'organisme, et un examen de la conformité aux lignes directrices de Statistique Canada (voir l'annexe A, Critères d'audit, pour obtenir des détails).

Plus particulièrement, l'étape d'examen comprenait ce qui suit :

  • des entrevues structurées auprès des responsables et des membres de l'équipe de chaque projet exploratoire, des principaux membres des organismes de gouvernance ou de supervision de la modernisation et des projets, et des représentants des organismes de services internes de Statistique Canada;
  • un examen de certaines lignes directrices de l'organisme sur la modernisation, par exemple des présentations, des bulletins et d'autres documents clés communiquant l'orientation stratégique des activités de modernisation;
  • les documents du projet exploratoire, y compris des documents appuyant la planification du projet, l'exécution du projet et l'établissement de rapports d'étape;
  • examen de certains ordres du jour des réunions, procès-verbaux, comptes rendus des décisions de l'organe de gouvernance ou de supervision, et des documents connexes.

Autorité

L'audit a été mené en vertu du Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques approuvé par Statistique Canada pour la période de allant de l'exercice 2018-2019 à l'exercice 2022-2023.

Constatations, recommandations et réponse de la direction

Les contributions des projets exploratoires à la modernisation

Une structure de gouvernance a été établie pour surveiller la modernisation de l'organisme, mais la prestation d'une surveillance horizontale des projets exploratoires a été limitée jusqu'à présent.

Les responsables des projets exploratoires maintiennent leurs approches individuelles de la gestion des risques des projets. Cependant, pour ce qui est des projets exploratoires, un processus coordonné et horizontal n'a pas encore été mis en place pour appuyer la détermination, l'évaluation et l'atténuation des risques relatifs aux attentes en matière de modernisation.

De nombreuses leçons utiles relatives à la modernisation ont été tirées des projets exploratoires. Cependant, un processus coordonné et horizontal est requis pour assurer la détermination et l'évaluation exhaustives et rapides des leçons à tirer, au profit des efforts futurs de modernisation.

Les projets exploratoires concordent manifestement avec les piliers de modernisation de l'organisme, mais on ne peut confirmer s'ils répondent aux attentes particulières de la haute direction pour ce qui est de mieux définir et préciser le plan de modernisation.

Les services internes de l'organisme collaborent avec les responsables des projets exploratoires, et les appuient, afin de déterminer leurs besoins. Toutefois, ils éprouvent encore certaines difficultés à répondre pleinement à ces besoins.

Surveillance de la modernisation des projets exploratoires

Comme l'a déclaré le statisticien en chef, il est attendu que les projets exploratoires aideront à mieux définir et préciser les efforts de modernisation de l'organisme. À cette fin, des attentes claires en matière de modernisation doivent être établies pour chacun des projets exploratoires. En outre, une structure et un processus de soutien doivent être mis en place pour assurer la supervision et l'orientation requises pour répondre à ces attentes.

Le Comité de gestion de la modernisation (CGM) a été mis sur pied en 2017 afin de superviser la modernisation de l'organisme. Ce nouveau comité a participé activement à l'obtention de financement pour un grand nombre d'activités de modernisation à l'échelle de l'organisme, et à la direction de ces activités, mais n'a pas encore joué un rôle actif dans la surveillance des projets exploratoires.

Des structures de gouvernance individuelles ont été mises en place afin de surveiller chacun des projets exploratoires. Ces structures, sous la forme de comités et de groupes de travail, comprennent habituellement une représentation d'intervenants externes, et sont généralement axés sur l'appui des objectifs opérationnels du projet. En conséquence, de par leur nature, ils mettent un accent minimal sur l'évaluation des répercussions du projet sur l'initiative de modernisation de l'organisme, et ils n'adoptent pas un point de vue horizontal à l'échelle de l'organisme à l'égard des leçons apprises, des enjeux ou des défis éventuels communs aux quatre projets exploratoires.

Statistique Canada a créé le CGM en 2017. Ce comité de la haute direction est chargé de la gouvernance générale, de l'établissement de l'orientation et de la planification de l'initiative de modernisation et des projets connexes, y compris les projets exploratoires. Le CGM est soutenu par le Secrétariat de la modernisation et appuie le Comité de la haute direction (CHD) de l'organisme. Entre autres responsabilités, selon le mandat qui lui a été confié, le CGM a les responsabilités suivantes :

  • amorcer un dialogue sur l'orientation de l'organisme en ce qui a trait à sa stratégie, sa vision et ses projets connexes en lien avec la modernisation, afin de s'assurer qu'ils concordent avec les principes et les piliers de la modernisation et pour éviter les chevauchements entre projets;
  • établir les priorités des projets de modernisation dans les cas où les ressources sont limitées.

Le CGM a également pour rôle de fournir l'orientation stratégique de l'initiative de modernisation, y compris les aspects liés au changement de culture, aux communications, aux résultats, aux ressources humaines et au facteur humain, ainsi qu'aux instruments stratégiques comme la technologie de l'information.

Le CGM a joué un rôle actif en appuyant les efforts de modernisation de l'organisme. Il a notamment rendu des décisions relatives au financement, rédigé un mémoire au Cabinet et dirigé de nombreuses activités à l'échelle de l'organisme. Cependant, en raison de ces priorités conflictuelles, le CGM n'a pas été en mesure de consacrer beaucoup de temps à la surveillance et à l'orientation stratégique des activités de modernisation des projets exploratoires. Le CGM a discuté de deux projets exploratoires, mais les discussions portaient davantage sur des mises à jour de l'état des projets à titre informatif et ne comprenait pas un examen des contributions des projets à la modernisation de l'organisme.

Bien que les cinq piliers de la modernisation et leurs résultats attendus aient été largement communiqués à l'échelle de l'organisation, ils ne fournissent qu'une orientation générale de niveau stratégique. Puisque les projets exploratoires étaient déjà en cours lorsque l'initiative de modernisation a été annoncée, des attentes plus précises pour les projets, sur le plan de la modernisation, n'ont pas été définies. En guise d'illustration, alors que les communications à l'échelle de l'organisme indiquaient clairement que la modernisation donnerait lieu à des statistiques plus opportunes pour les utilisateurs, des attentes particulières du CGM à cet égard n'ont pas été établies pour les projets exploratoires. Par exemple, dans le contexte du projet sur le cannabis, comment le CGM définit-il des « statistiques opportunes »? S'agit-il de statistiques mensuelles, hebdomadaires, quotidiennes ou d'une autre fréquence? Des attentes claires comme celles-ci aident le personnel chargé des projets exploratoires à mieux concentrer leurs efforts et permettent une surveillance plus efficace du rendement de ces projets afin qu'ils contribuent adéquatement à la modernisation de l'organisme.

Puisqu'il est prévu que les projets exploratoires éclaireront l'initiative de modernisation de l'organisme, des processus et des pratiques de surveillance horizontale sont nécessaires pour établir des attentes claires ainsi que des liens systématiques entre les résultats de chaque projet et l'initiative de modernisation générale de l'organisme. Sans cela, l'organisme risque de ne pas tirer le maximum de la contribution des projets exploratoires à l'initiative de modernisation.

Gestion des risques

Les projets exploratoires visent à repousser les limites de l'organisme en tentant de faire les choses de manières innovatrices. Ces nouvelles méthodes peuvent mener à une prestation plus efficace de services de meilleure qualité pour les Canadiens, mais peuvent aussi créer de nouveaux risques pour l'organisme. Des processus horizontaux seront requis pour aider à cerner, à évaluer et à atténuer les nouveaux risques découlant de la modernisation.

Les responsables des projets exploratoires maintiennent leurs approches individuelles de la gestion des risques des projets. Cependant, l'organisme bénéficierait d'un processus coordonné et horizontal afin de cerner, d'évaluer et d'atténuer collectivement les risques à l'égard des résultats attendus de la modernisation pour les projets exploratoires.

Une autre des responsabilités du CGM, comme décrite dans son mandat, est de fournir de l'orientation pour la gestion des risques et d'appuyer la conception des interventions, au besoin, relativement aux attentes en matière de modernisation. Jusqu'à présent, la surveillance des projets exploratoires par le CGM a été limitée, de sorte qu'une attention minimale a été accordée à la détermination, à l'évaluation et à l'atténuation systématiques des risques horizontaux qui découlent des aspects liés à la modernisation des projets exploratoires. Par conséquent, certaines possibilités peuvent être ratées en ce qui concerne la coordination des efforts d'atténuation des risques à l'échelle des projets exploratoires ou de l'organisme dans son ensemble.

Jusqu'à présent, trois des quatre projets exploratoires ont établi des rapports réguliers sur les risques (concernant les objectifs opérationnels, plutôt que sur ceux liés à la modernisation) au moyen d'un tableau de bord mensuel établi par chaque représentant du Bureau de gestion des projets de l'organisme (BGPO) désigné pour chaque projet. Le projet Transition à une économie à faibles émissions de carbone n'a pas encore entrepris l'établissement de rapports sur la gestion des risques similaires à ceux du BGPO, et les représentants du projet ont indiqué que ce projet n'est pas suffisamment mature pour justifier l'établissement d'un rapport de ce niveau.

Si aucun processus horizontal de gestion des risques n'a été relevé, un exemple d'évaluation plus générale du risque a été noté pour un projet exploratoire. Notamment, une étude de cas fondée sur les risques a été menée pour le lancement d'une nouvelle compétence de l'organisme (mesure de la consommation de cannabis, prix, etc.). Même si elle ne concernait pas directement la modernisation, l'étude de cas comprenait la détermination des risques et de mesures d'atténuation, et touchait les répercussions générales de la mise en œuvre d'approches nouvelles et novatrices, lesquelles se veulent un défi commun à tous les projets exploratoires.

Voici quelques-uns des risques cernés dans l'étude de cas :

 
Exemple de risque Exemples de mesures d'atténuation
Données de mauvaise qualité — Risque lié à l'utilisation de méthodes nouvelles et non vérifiées, c'est-à-dire que les données produites pourraient ne pas être analysées au moyen de méthodes classiques et selon les normes d'assurance de la qualité qui sont normalement utilisées pour les produits de Statistique Canada.
  • Mobilisation active des intervenants à l'interne, y compris les méthodologistes, au moyen des mécanismes de gouvernance officiels de l'initiative.
  • Ton ferme provenant des échelons supérieurs (de la haute direction) pour prendre des risques calculés.
Risque de réaction négative de la part du public — Mise en doute de la crédibilité des méthodes de collecte de données novatrices et « imparfaites » utilisées dans le cadre du projet et, par le fait même, remise en question par des membres du public externe de la crédibilité d'autres produits essentiels offerts par l'organisme.
  • Mobilisation proactive des médias afin d'expliquer les méthodes et la valeur à atteindre tout en contrôlant le message de l'organisme.

Bien que cet exemple s'applique à un projet précis (le cannabis), il donne un bon aperçu de certains risques liés à la modernisation et des mesures d'atténuation pour l'ensemble des projets exploratoires. Cependant, aucun processus reconnu ne permet pour le moment d'évaluer collectivement la pertinence de ces approches en matière de gestion des risques ou d'en examiner l'application dans le cadre d'autres projets exploratoires ou d'efforts généraux de modernisation de l'organisme. Par conséquent, les risques seront déterminés et traités selon les spécificités de chacun des projets exploratoires. Cette approche au cas par cas pourrait donner lieu à un dédoublement des efforts, notamment lorsque les projets comportent les mêmes risques. En outre, les leçons tirées des mesures d'atténuation des risques appliquées à des projets exploratoires précis pourraient ne pas profiter pleinement à l'organisme dans son initiative de modernisation générale.

Leçons retenues

Au moment de l'annonce des projets exploratoires, le statisticien en chef a déclaré : « Les leçons précieuses apprises de ces projets nous permettront de mieux définir le plan de modernisation et de le préciser ». Des processus systématiques, coordonnés et horizontaux doivent être mis en place afin de cerner et d'évaluer les leçons relatives à la modernisation qui se sont dégagées des projets exploratoires, et d'en bénéficier pleinement.

De nombreuses leçons utiles en matière de modernisation ont été tirées des projets exploratoires. L'organisme bénéficierait d'un processus opportun, coordonné et horizontal pour cerner les leçons à tirer des projets exploratoires et y réfléchir. L'instauration d'un tel processus aiderait à orienter les prochains projets exploratoires et appuierait l'organisme dans sa modernisation.

Les interviews avec les responsables des projets exploratoires ont permis de cerner plusieurs leçons utiles, dont quelques-unes touchaient des aspects essentiels de l'organisme, y compris la culture organisationnelle, la santé et le mieux-être des employés, la structure du projet, les processus opérationnels et les considérations liées à l'infrastructure en technologie de l'information. Cependant, nos interviews avec les membres du CGM et les représentants des projets exploratoires ont confirmé qu'un examen coordonné et horizontal des leçons à retenir à la suite des projets exploratoires n'a pas été entrepris relativement à la modernisation. Les personnes interviewées ont également confirmé qu'il serait utile que l'organisme procède à un tel examen, même si le moment et la responsabilité pour ce faire n'ont pas été établis.

À titre d'exemple, les responsables des projets exploratoires ont collectivement dégagé une gamme de leçons à retenir relativement à l'approche adoptée par l'organisme dans sa collaboration avec le secteur privé pour avoir accès à d'autres sources de données :

  • clarifier la compréhension des avantages spécifiques qui profitent à une organisation externe avant de l'approcher;
  • mobiliser l'organisation au niveau de la haute direction, tout en reconnaissant que des niveaux de mobilisation ou des contacts multiples peuvent être requis;
  • établir une relation de confiance tout en reconnaissant qu'une organisation pourrait refuser de confier à l'organisme des données de nature délicate aux premiers stades de leur collaboration. Bref, « ne demandez pas trop de renseignements trop tôt »;
  • respecter les délais de réponse de l'organisation;
  • demander aux experts en la matière de l'organisme de participer aux discussions détaillées sur les données, lors de rencontres avec une organisation.

Même si ces exemples ne constituent pas un résumé exhaustif de toutes les leçons retenues, ils présentent les apprentissages horizontaux utiles pouvant découler d'un examen systématique plus général des projets exploratoires. Un processus opportun, coordonné et horizontal pour cerner et analyser les leçons à retenir des projets exploratoires aiderait à orienter de prochains projets exploratoires ainsi que le plan de modernisation général de l'organisme.

Concordance avec les cinq piliers de la modernisation

Il est attendu que les projets exploratoires servent d'exemple pour la modernisation de l'organisme, en repoussant les limites et en mettant à l'essai des solutions nouvelles et novatrices qui pourraient profiter aux efforts futurs de modernisation. Par conséquent, la direction doit veiller à ce que les projets concordent avec les cinq piliers de la modernisation et qu'ils contribuent adéquatement aux efforts généraux de modernisation de l'organisme.

Les projets exploratoires concordent avec les piliers de la modernisation de l'organisme, mais on ignore s'ils répondent aux attentes de la direction. Pour veiller à ce que les projets aident à définir et à préciser le plan de modernisation, l'organisme bénéficierait d'une définition plus claire des attentes en matière de modernisation pour chaque projet exploratoire et d'une surveillance plus accrue de la rentabilité de chacun d'eux à cet égard.

Selon notre examen de la documentation entourant les projets et les interviews menées auprès des représentants des projets, il apparaît manifeste que les piliers de la modernisation sont respectés, à différents degrés, dans chacun des projets exploratoires. Pour illustrer cela, voici quelques exemples de « méthodes de pointe et d'intégration des données »Note de bas de page 1 qui figurent dans chacun des projets exploratoires :

  • Le projet « Vers la mesure du cannabis » comprenait le lancement d'une application statistique en ligne qui génère des données externalisées sur le prix du cannabis selon les renseignements obtenus des Canadiens dans chaque province et territoire. Il devait aussi tirer profit des données des médias sociaux pour mesurer la prévalence de la consommation et lancer un projet pilote sur la mesure des concentrations de cannabis dans les eaux usées comme moyen d'établir la prévalence de la consommation;
  • Le projet « Transition vers une économie à faibles émissions de carbone » comprenait l'établissement d'un compte satellite consacré à la technologie propre, l'emploi d'autres sources de données administratives, et une plus grande utilisation de l'analyse géospatiale;
  • Le projet « Mesure de la croissance des visiteurs internationaux au Canada » comprend la transition d'un programme fondé sur des enquêtes vers un programme où les données d'enquêtes sont complétées au moyen d'autres sources de données, par exemple, les données sur les voyageurs de l'Agence des services frontaliers du Canada et les données sur les cartes de crédit des voyageurs;
  • Le Programme de la statistique du logement canadien comprend le recours à d'autres sources de données, par exemple, la base de données municipale sur la propriété, pour appuyer la mise en œuvre du Cadre de la statistique du logement.

L'annexe B présente d'autres exemples et décrit la façon dont chaque projet exploratoire concorde avec les cinq piliers de la modernisation.

Bien que les projets exploratoires comprennent manifestement des activités qui concordent avec les piliers de la modernisation, comme il a été souligné précédemment, des attentes claires en matière de modernisation restent à établir pour chaque projet. En outre, les projets exploratoires n'ont pas fait l'objet d'une analyse exhaustive ou d'une analyse critique de leurs activités de modernisation pour veiller à ce qu'elles répondent aux attentes de la direction et qu'elles appuient les efforts de modernisation.

L'un des rôles du CGM est d'amorcer un dialogue sur l'orientation stratégique de l'organisme en ce qui concerne son initiative et sa vision de modernisation ainsi que ses projets connexes, afin de s'assurer qu'ils concordent avec les principes et les piliers de la modernisation et d'éviter les chevauchements entre projets. Comme indiqué plus tôt, le CGM s'est concentré sur les nombreuses autres activités de modernisation de l'organisme et n'a pas encore assumé de fonctions liées à l'analyse critique des projets exploratoires. L'exécution de cette analyse critique aiderait à s'assurer que les projets exploratoires servent leurs visées, soit celles de définir et de préciser le plan de modernisation de l'organisme.

Soutien des services internes pour les projets exploratoires

Les besoins en services internes varient d'un projet exploratoire à l'autre, mais comprennent habituellement des services relatifs à la technologie de l'information, à la gestion de projet, aux données administratives, à la méthodologie, aux ressources humaines et à la communication. Pour appuyer les projets exploratoires, les services internes doivent communiquer activement avec leurs clients afin de déterminer et mieux y répondre à leurs besoins actuels et futurs.

Les services internes de l'organisme communiquent avec les responsables des projets exploratoires, et les appuient dans l'identification de leurs besoins. Cependant, ils éprouvent encore certaines difficultés à remplir pleinement ce rôle. Les services internes éprouvent notamment des difficultés à concilier, d'une part, les exigences en matière de politique et la rigueur de leurs processus et, d'autre part, les besoins des projets qui exigent flexibilité et rapidité. En outre, au fur et à mesure que le volume des activités de modernisation augmente, le type de service fourni à l'heure actuelle aux projets exploratoires ne pourra être maintenu sans revoir leur mode de prestation ou abandonner d'autres travaux.

Les interviews menées auprès des représentants des services internes ont confirmé que l'approche qu'ils utilisent pour répondre aux besoins des projets exploratoires ne diffère pas considérablement des approches utilisées pour les autres clients de l'organisme. Cependant, certains exemples montrent que les services internes ont modifié leurs approches en matière de service pour mieux s'adapter aux besoins des clients. Parmi les mesures prises, mentionnons les suivantes :

  • la Division des données administratives (DDA) a affecté un gestionnaire au traitement des besoins en matière d'acquisition de données des projets exploratoires. La DDA est également représentée dans les comités directeurs de projets exploratoires particuliers;
  • la Direction de l'informatique a affecté un gestionnaire des relations d'affaires à chaque projet exploratoire afin d'offrir un point de contact unique à l'organisation de la TI, et de mieux cerner et coordonner la réponse du service de la TI aux besoins du projet;
  • pour deux des quatre projets exploratoires (le cannabis et le tourisme), le BGPO a affecté et intégré un gestionnaire de projet à son équipe de projet pour assumer un rôle de gestionnaire là où le BGPO assumait habituellement un rôle de conseiller en gestion de projet. De plus, le BGPO a adopté une version moins coûteuse de son modèle de planification servant des projets où les exigences opérationnelles sont clairement définies pour appuyer des projets expérimentaux;
  • bien qu'elles ne mettent pas l'accent sur les besoins des projets exploratoires, les Ressources humaines ont affecté un partenaire opérationnel à chacun des bureaux locaux de l'organisme (dirigé par un statisticien en chef adjoint) afin de mieux servir ces clients internes.

Ces exemples illustrent les efforts consentis par les services internes de l'organisme pour mieux s'adapter aux besoins des projets exploratoires. Cela étant dit, les commentaires du personnel travaillant aux projets exploratoires sont mitigés à savoir si ces changements ont permis d'améliorer les services fournis par les services internes.

Même si les services internes participent activement aux efforts déployés pour assurer l'exécution des projets exploratoires, plusieurs défis importants se profilent et justifient un examen supplémentaire dans le contexte plus large de l'initiative de modernisation de l'organisme. Pour en rendre compte, nous avons soulevé plusieurs défis en ce qui concerne la difficile conciliation entre le souci de rigueur et la politique des services internes, et les besoins des projets exploratoires qui nécessitent souplesse et rapidité. Dans un des cas, l'introduction de nouvelles sources de données a posé des difficultés dans la recherche d'équilibre entre le souci de rigueur et de qualité des données des services internes (comme la DDA et la méthodologie) et le besoin du projet de produire des renseignements en temps réel qui, même possiblement imparfaits, auraient toujours de la valeur pour les clients de l'organisme.

Les responsables des services internes ont également exprimé une préoccupation concernant le maintien d'un service immédiat et prioritaire aux projets de modernisation, au fur et à mesure que le volume de l'activité liée à la modernisation augmente. Cette préoccupation a soulevé d'autres inquiétudes concernant le mieux-être des employés à qui l'on demande d'accomplir un plus grand nombre d'heures et de produire des livrables dans de courts délais. En outre, ils ont signalé que ces défis ont été exacerbés en raison d'un manque de mécanismes en place pour planifier et financer de manière appropriée les besoins en ressources nécessaires aux projets exploratoires tout en maintenant le service pour les activités de l'organisme en cours. Ces préoccupations revêtent une importance grandissante en raison de la prochaine ronde de projets exploratoires à venir et du fait que cette nouvelle façon de mener les activités est considérée comme l'avenir de l'organisme.

Sans prétendre à une quelconque exhaustivité, voici d'autres défis concernant le soutien des services internes qui pourraient avoir des répercussions plus vastes dans le cadre de la modernisation de l'organisme :

  • la façon de satisfaire aux normes d'accessibilité du gouvernement du Canada relativement à la mise en œuvre de nouveaux outils de visualisation des données et de renseignements par un projet exploratoire;
  • la façon de traiter les limites liées à l'infrastructure de la technologie de l'information de l'organisme, y compris les limites des outils de technologie de l'information offerts aux projets exploratoires afin de les appuyer dans la collecte, le transfert et le stockage de grands ensembles de données acquis pour les besoins des projets;
  • la façon de traiter les limites liées à l'infrastructure de la technologie de l'information de l'organisme qui ont une incidence sur l'accès des utilisateurs et des clients aux ensembles de données des projets exploratoires;
  • la façon d'optimiser le soutien apporté aux équipes des projets exploratoires au moyen de ressources des services internes. Certains projets exploratoires ont reconnu la valeur de l'intégration de méthodologistes à leurs équipes de projet en comparant leur modèle au modèle centralisé habituel de la prestation de services de la méthodologie. Ce modèle aurait permis aux méthodologistes d'acquérir un meilleur aperçu des besoins et des défis des projets afin de les soutenir plus efficacement;
  • la façon d'élaborer une approche optimale qui répondrait aux besoins des projets en matière d'acquisition d'autres sources de données tout en considérant les rôles et responsabilités de l'organisme. La DDA centralise maintenant les données administratives de l'organisme et offre du soutien en vue de satisfaire aux besoins d'acquisition de données des projets exploratoires. Des questions ont été soulevées quant à la meilleure façon de tirer profit des rôles de la DDA et de l'expertise des représentants des projets afin d'acquérir de manière efficace et efficiente les sources de données spécialisées et les autres sources de données générées pour les projets exploratoires.

Ces exemples éclairent quelques-uns des défis relatifs aux services internes rencontrés au cours des projets exploratoires. Étant donné leur vaste incidence à l'échelle de l'organisation, ces défis exigeront une approche coordonnée et horizontale appuyée par la haute direction pour être résolus. Les secteurs nécessitant des modifications pourraient se rapporter à la culture de l'organisme, la structure organisationnelle, les processus opérationnels et l'infrastructure de soutien.

Recommandations

Les coprésidents du CGM, avec l'appui du directeur général de la modernisation, doivent s'assurer que le CGM soutient les projets exploratoiresNote de bas de page 2 :

  1. en fournissant une orientation appropriée axée sur les attentes particulières en matière de modernisation, dans la mesure où elles concernent les projets exploratoires pris séparément;
  2. en fournissant une fonction d'analyse critique relativement aux progrès des projets exploratoires par rapport aux résultats attendus en matière de modernisation;
  3. en fournissant une tribune consacrée à l'examen et la considération des risques liés à la modernisation et aux possibilités ouvertes par les projets exploratoires, ainsi que leurs répercussions sur l'initiative de modernisation générale de l'organisme;
  4. en entreprenant un exercice coordonné et horizontal sur les leçons retenues des projets exploratoires, dans la mesure où cela porte sur la modernisation.

Réponse de la direction

La direction appuie les recommandations.

Une approche de référence commune permettra au CGM de communiquer clairement les attentes de la direction concernant la modernisation:

  • Le CGM examinera, finalisera et approuvera, au besoin, les objectifs au stade final de la modernisation, les critères d'évaluation et les cadres des projets, ainsi que les indicateurs de rendement clés (IRC) pour orienter les décisions;
  • À l'avenir, le CGM exigera que toutes les propositions cadrent bien avec les priorités et les piliers, le changement de culture, et qu'elles contribuent aux objectifs de modernisation;
  • Le CGM fera de la communication de ces mesures à l'ensemble du personnel une priorité afin de faciliter une meilleure compréhension des attentes liées à la modernisation;
  • Au cours de la prochaine année, le CGM supervisera l'examen de la modernisation organisationnelle de tous les programmes statistiques actifs.
Produits livrables et échéancier

Les coprésidents du CGM, le CGM et le directeur général de la modernisation accompliront ce qui suit:

  • Finaliser, au besoin, documenter et communiquer les objectifs au stade final de la modernisation, les critères d'évaluation des projets et les IRC à l'ensemble du personnel et des responsables de projets au plus tard le 31 juillet 2019.

Le statisticien en chef adjoint du secteur 3 et les coprésidents du CGM accompliront ce qui suit:

  • S'assurer, d'ici le 31 juillet 2019, qu'un plan solide pour chaque projet approuvé dans le cadre du Fonds de l'organisme pour l'innovation 2018-2019 est présenté au CGM.

Les coprésidents du CGM et la directrice générale de la Direction des communications et de la diffusion accompliront ce qui suit:

  • Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication interne afin de communiquer les mesures précédemment, d'ici le 31 juillet 2019.

Le statisticien en chef adjoint du secteur 3 et le directeur de la Division de la planification intégrée et financière, de concert avec les coprésidents du CGM, le directeur général de la modernisation et le Secrétariat de la modernisation accompliront ce qui suit:

  • Présenter au CGM un plan exhaustif qui catégorise tous les programmes et toutes les enquêtes selon leur conformité avec les critères de modernisation, à la maturité (les sources de financement et les remaniements doivent être pris en compte, au besoin, conformément aux priorités et aux objectifs de la modernisation, aux orientations stratégiques et au budget général de Statistique Canada). Une stratégie de communication sera élaborée et mise en œuvre afin de faire connaître ces mesures qui seront menées au plus tard le 31 mars 2020.

Le CGM recevra, dès maintenant, des comptes rendus tous les trimestres sur chacun des quatre projets exploratoires. Le CGM mettra au point et approuvera, au besoin, les objectifs définitifs de la modernisation, les critères d'évaluation et les cadres des projets, ainsi que les IRC pour orienter ses décisions. Ces mesures contribueront à la mise à jour continue et à l'évolution des objectifs de modernisation, des programmes et des projets exploratoires de Statistique Canada.

Produits livrables et échéancier

Les coprésidents du CGM, le CGM, le directeur général de la modernisation et le Secrétariat de la modernisation accompliront ce qui suit:

  • Créer un cadre d'évaluation pour les projets exploratoires afin de fournir une orientation axée sur les aspects liés à la modernisation et présenter son potentiel d'action (c.-à-d. mesure des qualités transformatrices à l'échelle de l'organisation, accent sur un des piliers ou plus, avantage organisationnel, perturbations et durabilité des projets). Ces mesures contribueront à la mise à jour continue et à l'évolution des objectifs de modernisation et des programmes de Statistique Canada, et seront mises en place au plus tard le 31 juillet 2019.

Des vérifications périodiques des projets exploratoires seront effectuées dans le cadre des réunions du CGM et comprendront un examen des étapes achevées, des risques liés à la modernisation et des possibilités qu'elle ouvre, ainsi que des répercussions générales pour l'ensemble du programme de modernisation.

Produits livrables et échéancier

Les coprésidents du CGM, avec l'appui du directeur général de la modernisation, accompliront ce qui suit:

  • Intégrer des vérifications trimestrielles des projets exploratoires à l'ordre du jour de la prochaine réunion du CGM au plus tard le 31 décembre 2018.

Faisant suite à la séance de mobilisation des directeurs généraux tenue au printemps 2018, le directeur général de la modernisation continuera d'exploiter différentes tribunes pour communiquer les progrès et les leçons apprises. Il élaborera un modèle standard afin de faciliter l'analyse, la documentation et la communication des leçons après la mise en œuvre. Ces mesures contribueront à la mise à jour continue et à l'évolution des objectifs de modernisation, des programmes et des projets exploratoires de Statistique Canada.

Produits livrables et échéancier

La directrice générale de la Direction des communications et de la diffusion, et le directeur général de la modernisation accompliront ce qui suit:

  • Organiser un atelier et/ou une présentation à l'intention des membres de la haute direction (directeurs généraux et échelons supérieurs) qui portera sur la maîtrise des principes de modernisation et permettra une réflexion à plus grande échelle à travers tous les groupes organisationnels, ainsi qu'au sein des cadres supérieurs, au plus tard le 31 mars 2019.

Le directeur général de la modernisation accomplira ce qui suit:

  • Élaborer un modèle pour faire état des leçons retenues et organiser une séance à leur sujet au plus tard le 31 mars 2019.

Le directeur général de la modernisation, conjointement avec le CGM, les coprésidents du CGM et les directeurs généraux responsables des projets exploratoires, accomplira ce qui suit:

  • Établir un registre où consigner les documents suivant le modèle proposé, pour que le CGM puisse renvoyer systématiquement à ces leçons et qu'elles puissent servir de référence aux nouvelles initiatives au plus tard le 31 mars 2019.

Annexes

Annexe A : Critères d'audit

Annexe A : Critères d'audit
Objectifs du contrôle, contrôles de base et critères Sous-critères Instruments de politique et sources
Objectif : Fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification des renseignements opportuns et l'assurance que les projets exploratoires contribuent systématiquement aux attentes plus générales de l'organisme en matière de modernisation et fournissent des leçons utiles à l'appui de cette dernière.
1.1 Une surveillance appropriée et efficace permet d'appuyer les projets exploratoires dans l'atteinte des objectifs de modernisation. 1.1.1 Il existe une structure et des processus et des pratiques à l'appui afin de fournir une orientation axée sur l'atteinte des objectifs de modernisation des projets exploratoires.
1.1.2 Il existe un processus pour cerner, évaluer et atténuer les risques et assurer l'atteinte des objectifs de modernisation des projets exploratoires.
1.1.3 Il existe un processus de coordination qui permet d'assurer au moment opportun l'identification des leçons retenues dans le cadre des projets exploratoires à l'appui de l'initiative de modernisation.
  • Bureau du contrôleur général (BCG), Critères de vérification liés au Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) : outil à l'intention des vérificateurs internes — Responsabilisation, AC-1, AC-4; Gouvernance et orientations stratégiques, G-1, G-2, G-3, G-6; Gestion des risques, RM-1, RM-2, RM-3, RM-4, RM-5, RM-6, RM-7; Apprentissage, innovation et gestion du changement, LICM-1
2.1 Les projets exploratoires contribuent systématiquement aux efforts de modernisation de l'organisme. 2.1.1 Les projets exploratoires appliquent, s'il y a lieu, les principes du pilier de la modernisation concernant la prestation de services axés sur l'utilisateur.
2.1.2 Les projets exploratoires appliquent, s'il y a lieu, les principes du pilier de la modernisation concernant l'intégration des méthodes de pointe et des données.
2.1.3 Les projets exploratoires appliquent, s'il y a lieu, les principes du pilier de la modernisation concernant le renforcement de la capacité statistique et le leadership.
2.1.4 Les projets exploratoires appliquent, s'il y a lieu, les principes du pilier de la modernisation concernant le partage et la collaboration.
2.1.5 Les projets exploratoires appliquent, s'il y a lieu, les principes du pilier de la modernisation concernant un effectif moderne et un milieu de travail flexible.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Résultats et rendement, RP-1, RP-2, RP-3; Apprentissage, innovation et gestion du changement, LICM-2
3.1 Les services internes de l'organisme appuient efficacement la mise en œuvre des projets exploratoires. 3.1.1 Les services internes de l'organisme communiquent avec leurs clients afin de déterminer les besoins actuels et futurs des projets exploratoires.
3.1.2 Les services internes de l'organisme appuient efficacement les projets dans leur réalisation et leurs objectifs de modernisation.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Gérance, ST-21

Annexe B : Concordance des projets exploratoires avec les piliers de la modernisation

La présente annexe comprend des exemples de la façon dont chaque projet exploratoire concorde avec les cinq piliers de la modernisation de l'organisme. Ces exemples ne prétendent pas à l'exhaustivité. Ils constituent plutôt un résumé des principales activités de modernisation en cours dans le cadre de chaque projet.

Vers la mesure du cannabis
Piliers de la modernisation
Prestation de services axés sur l'utilisateur Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie Renforcement des capacités et leadership Partage et collaboration Effectif moderne et milieu de travail flexible
  • Mise sur pied du Centre de statistiques sur le cannabis qui regroupe l'ensemble des statistiques liées au cannabis dans une ressource Internet unique accessible sur le site Web de l'organisme.
  • Collaboration avec Santé Canada et les provinces et territoires pour réduire le fardeau de réponse grâce à des questionnaires réglementaires pour que les renseignements ne soient recueillis qu'une seule fois.
  • Lancement d'une application statistique sur Internet qui génère des données sur le prix du cannabis, selon les renseignements obtenus de Canadiens dans chaque province et territoire.
  • Lancement d'une enquête trimestrielle de réponse rapide auprès des ménages, sur la consommation de cannabis et les dépenses qui lui sont liées.
  • Tirer parti des données sur les médias sociaux pour mesurer la prévalence de la consommation.
  • Lancer un projet pilote sur la mesure des concentrations de cannabis dans les eaux usées comme moyen d'établir la prévalence de la consommation.
  • Travailler avec Santé Canada et les provinces et les territoires pour :
    • s'assurer que les nouveaux questionnaires réglementaires répondent aux besoins statistiques et que les renseignements ne sont recueillis qu'une seule fois;
    • utiliser l'infrastructure de collecte de l'enquête pour recueillir des renseignements réglementaires.
  • Travailler avec Santé Canada et les provinces et les territoires pour :
    • s'assurer que les nouveaux questionnaires réglementaires répondent aux besoins statistiques et que les renseignements ne sont recueillis qu'une seule fois;
    • utiliser l'infrastructure de collecte de l'enquête pour recueillir des renseignements réglementaires.
  • Mise sur pied d'une équipe de projet pour répondre au besoin en matière de renseignements hautement prioritaires (répercussions du cannabis) sans source exclusive de financement du projet.
Transition vers une économie à faibles émissions de carbone
Piliers de la modernisation
Prestation de services axés sur l'utilisateur Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie Renforcement des capacités et leadership Partage et collaboration Effectif moderne et milieu de travail flexible
  • Élaboration d'un cadre de mesure pour la déclaration de statistiques sur les technologies propres qui souscrit à une vision générale à l'appui de la stratégie de données sur les technologies propres (priorité du GC).
  • Développement d'un compte satellite des technologies propres.
  • Approche pangouvernementale concernant l'élaboration d'un cadre de mesure pour formuler des extrants de rapports statistiques sur la technologie propre (nous n'avons toujours pas reçu une copie du cadre) qui souscrit à une vision générale à l'appui de la stratégie de données sur les technologies propres (priorité du GC).
  • Travailler avec les partenaires (p. ex. l'Agence spatiale canadienne) pour améliorer la production et la diffusion des renseignements géospatiaux par l'organisme.
  • Travailler avec Ressources naturelles Canada et Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour établir un meilleur lien entre le Compte satellite des technologies propres et le Compte satellite des ressources naturelles.
 
Programme de la statistique du logement canadien
Piliers de la modernisation
Prestation de services axés sur l'utilisateur Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie Renforcement des capacités et leadership Partage et collaboration Effectif moderne et milieu de travail flexible
  • Mise en œuvre du nouveau Cadre de la statistique du logement pour combler les lacunes dans les données nationales sur le logement et répondre aux besoins en information des utilisateurs.
  • Service accès (aux microdonnées sur le logement p. ex. à la SCHL).
  • Production de données améliorées sur le logement pour les marchés de Vancouver et de Toronto (1re diffusion : décembre 2017) et les marchés de la Colombie-Britannique et de l'Ontario (2e diffusion : juin 2018) (réf. : diffusions sur le logement).
  • Tirer parti d'autres sources de données (p. ex. renseignements municipaux sur les biens immobiliers) pour appuyer la mise en œuvre du Cadre de la statistique du logement.
  • Élaboration de lignes directrices pour faciliter l'acquisition de données.
  • Établissement de voies de communication avec les fournisseurs de données provinciaux pour appuyer la mise en œuvre du Cadre de la statistique du logement.
  • Établir un partenariat avec la SCHL dans le cadre de la première diffusion (décembre 2017) de renseignements du Programme de logement.
  • Établissement de relations et d'ententes avec des entités du gouvernemental fédéral (p. ex. SCHL), des gouvernements provinciaux, des administrations municipales (p. ex. Vancouver et Toronto), des associations de l'industrie et des organisations du secteur privé (p. ex. Teranet) à l'appui de la détermination d'autres sources de données pouvant être utilisées.
  • Intégration de compétences méthodologiques à l'équipe de projet pour appuyer une prestation de services plus rapide.
Mesure de la croissance des visiteurs internationaux au Canada
Piliers de la modernisation
Prestation de services axés sur l'utilisateur Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie Renforcement des capacités et leadership Partage et collaboration Effectif moderne et milieu de travail flexible
  • Production de données annuelle sur le tourisme pour les trois territoires.
  • Des données plus détaillées pour les provinces.
  • Élaboration d'un indicateur clé et d'une base de données pour les voyages transfrontaliers quotidiens.
  • Transition d'un programme fondé sur des enquêtes vers un programme où les données d'enquête sont complétées au moyen de nouvelles sources de données (p. ex. données sur les cartes de crédit, données des organismes de paiement, données sur les voyageurs de l'Agence des services frontaliers du Canada).
  • Étude de l'utilisation de l'apprentissage automatique et de l'intelligence artificielle dans le cadre de ses méthodes de collecte de données dans le Nord du Canada.
  • Lancer un projet pilote de l'Initiative des 100 points de contact (un partenariat avec Destination Canada) dans le cadre de laquelle les données sur le tourisme international sont recueillies à plusieurs points chauds du tourisme au pays.
  • Fournir une formation conceptuelle et une formation sur les données à une diversité d'utilisateurs de données sur le tourisme au moyen du Bulletin d'information sur le tourisme.
  • Travailler avec Destination Canada pour bâtir des modèles statistiques.
  • Travailler avec les territoires afin d'exploiter d'autres données pour produire des données sur le tourisme dans le Nord.
  • Établir un partenariat avec Destination Canada dans le cadre du projet pilote de l'Initiative des 100 points de contact dans le cadre de laquelle les données sur le tourisme international sont recueillies à plusieurs points névralgiques du tourisme au pays.
  • On a obtenu des données sécurisées sur les passeports canadiens auprès de l'Agence des services frontaliers du Canada pour améliorer l'échantillonnage en vue de l'Enquête nationale sur les voyages.
  • Mise sur pied d'une section à l'intérieur de la Division du tourisme qui se consacre exclusivement à l'analyse des données.
  • Intégration de scientifiques des données à l'équipe de projet sur le tourisme pour appuyer les exigences liées au fait de travailler avec de grandes quantités de données provenant d'autres sources.

Annexe C : Sigles

BCG
Bureau du contrôleur général
BGPO
Bureau de gestion des projets de l'organisme
CGM
Comité de gestion de la modernisation
CHD
Comité de la haute direction
CRG
Cadre de responsabilisation de gestion
CT
Conseil du Trésor du Canada
DDA
Division des données administratives
IIA
Institute of Internal Auditors
IRC
indicateur de rendement clé

Liste des notes d'informations du mois mars 2019

Liste des notes d'informations du mois mars 2019
Date reçue au BCS
(JJ/MM/AAAA)
Titre Numéro de suivi Secteur
07/03/2019 Rapport de vérification sur le recouvrement des coûts des services statistiques OCS20190142 1
11/03/2019 Organigramme de Statistique Canada mars 2019 OCS20190143 3
12/03/2019 Le projet AG-Zéro OCS20190150 5
14/03/2019 Garderie Pré Tunney OCS20190156 7
15/03/2019 Protocole d'entente pour Nuage de talents OCS20190159 3
15/03/2019 Comité de surveillance de la direction OCS20190160 3
15/03/2019 Regroupement canadien pour la normalisation de la gouvernance des données OCS20190161 6
19/03/2019 Approbation du plan TI du département OCS20190163 7
19/03/2019 Comité des SM sur les priorités et la planification intégrés (SM CPPI) OCS20190167 7
21/03/2019 RH - Entretien sur la gestion des données avec Gartner / OCHRO OCS20190170 3
21/03/2019 Modernisation des pratiques relatives aux renseignements sur le sexe et le genre OCS20190171 8
22/03/2019 Conseils fédéraux régionaux - Mise à jour du SAFF OCS20190181 7
11/03/2019 Révision horizontal des immobilisations OCS20190182 5
26/03/2019 Réunion avec M. Chris Forbes, Sous-ministre, Agriculture et agroalimentaire Canada OCS20190186 5
26/03/2019 Parternariat pour Financement pour la migration de la charge de travail OCS20190187 3
26/03/2019 Présentation pour l'évènement "Des données, une histoire : la diversité ethnoculturelle et l'inclusion au Canada. Une discussion avec Statistique Canada" OCS20190188 8
26/03/2019 Préparations avant la réunion du Comité des SM sur les priorités et la planification intégrés (SM CPPI) OCS20190194 7
27/03/2019 Comité des consultations patrolanes-syndicales - 28 mars 2019 OCS20190197 3
27/03/2019 Procès-verbal du Comité des consultations patrolanes-syndicales - 3 décembre 2018 OCS20190198 3
27/03/2019 Diffusion de statistiques d'énergie mensuelle - 5 avril 2019 OCS20190199 5
27/03/2019 Articles de RH - Comité consultatif sur la gestion de la fonction publique (26 mars) OCS20190200 3
27/03/2019 Partenariat avec l'UQAM OCS20190203 5
27/03/2019 Publication du rapport d'évaluation du programme des comptes et statistiques de l'environnement OCS20190204 1
28/03/2019 Résumé de la réunion avec Margaret Froh, présidente de la Métis Nation d'Ontario OCS20190205 8
29/03/2019 Documents pour l'approbation du gouverneur en conseil pour la signature de deux conventions collectives OCS20190206 7
29/03/2019 Vérification du projet Pathfinder OCS20190207 1
29/03/2019 Rencontre avec Yazmine Laroche, SM de Accessibilité de la fonction publique, 1er avril 2019 OCS20190208 3
29/03/2019 Rencontre avec Directeur des ressources humaines au sujet de Gestion des données et innovation OCS20190209 3

Audit du recouvrement des coûts

Rapport d'audit

Novembre 2018
Numéro de projet : 80590-107

Résumé

Statistique Canada a pour mandat de répondre aux besoins en information des gouvernements, des entreprises et des particuliers en matière de données fiables de sorte à améliorer le bien-être de la population canadienne. Statistique Canada (l'organisme) s'acquitte de son mandat grâce à son programme principal et en répondant aux besoins particuliers d'information au moyen de services statistiques facultatifs à frais recouvrables.

Statistique Canada est considéré comme un organisme de services communs qui fournit des services facultatifs conformément à la Politique sur les services communs du Conseil du Trésor du Canada (CT). L'organisme est autorisé à fournir des services statistiques facultatifs aux autres ministères et organismes fédéraux et à offrir ces mêmes services aux sociétés d'État ou aux organismes non fédéraux. Ces services facultatifs doivent être offerts sur une base contractuelle à recouvrement des coûts, et les frais exigés servent à recouvrer le coût total des services offerts, sans toutefois les dépasser.

Au cours de l'exercice 2017-2018, l'organisme a mené environ 300 enquêtes statistiques et projets de services connexes, en plus de traiter un nombre important de demandes personnalisées et d'offrir des ateliers. Statistique Canada a assumé des coûts totaux d'environ 120 millions de dollars pour la prestation de ces activités à recouvrement des coûts, lesquels ont été recouvrés par l'intermédiaire d'ententes contractuelles conclues avec les bénéficiaires des services (c.-à-d. les « clients »).

Les clients de Statistique Canada exercent leur droit de regard sur les activités de l'organisme, notamment en ce qui a trait au coût des services statistiques. Par conséquent, la justesse de la méthode d'établissement des coûts de l'organisme et de son approche à l'égard de l'estimation des coûts de projet pour des services statistiques est régulièrement remise en question.

De manière stratégique et pour assurer sa durabilité, Statistique Canada continue de mettre ses services statistiques à recouvrement des coûts de l'avant et de fournir des produits et des services de grande qualité et à valeur ajoutée. Cependant, l'efficacité opérationnelle du recouvrement des coûts requiert un cadre de gouvernance qui favorise les services adaptés aux besoins des clients et la collecte et l'analyse de renseignements pertinents. Ainsi, les prix proposés aux clients doivent être fondés sur des estimations de coûts qui reflètent fidèlement l'ensemble des coûts pour la prestation des services statistiques de l'organisme. À cette fin, des protocoles, des procédures et des processus efficaces doivent être en place.

Pourquoi est-ce important?

Statistique Canada exécute un volume élevé d'activités à recouvrement des coûts. La visibilité de ce programme destiné au public est élevée et la demande augmente à la lumière de l'engagement du gouvernement envers des politiques et des programmes fondés sur des données probantes. Compte tenu de l'importance, de la portée et de la nature publique des activités à frais recouvrables de l'organisme, jumelé à un examen des coûts de plus en plus minutieux de la part de ses clients, il est essentiel pour l'organisme d'assurer une gestion efficace de ce programme très visible et grandement utilisé. Le présent audit appuie cet objectif et contribue au programme de modernisation de l'organisme en fournissant des idées importantes en vue d'améliorer les contrôles et les processus opérationnels, financiers et administratifs associés à ce programme.

Principales constatations

Les clients ont une opinion très favorable à l'égard de nombreux aspects des processus de recouvrement des coûts de l'organisme, et la plupart d'entre eux ont l'intention de continuer d'utiliser les services statistiques de Statistique Canada. Les clients choisissent habituellement Statistique Canada comme fournisseur de services en raison de la qualité de ses données et de sa réputation.

Deux domaines ont été relevés relativement à l'amélioration de la satisfaction de la clientèle : 1) la clarté et la transparence des coûts; 2) l'accès aux données avant leur diffusion.

Les rôles et les responsabilités ont été clairement définis et communiqués. Les responsabilités associées à l'exécution des projets à recouvrement des coûts et à la supervision de leur gestion financière sont partagées et elles font l'objet d'une gestion conjointe à différents échelons de l'organisme.

Le processus d'examen financier trimestriel des programmes est le principal instrument de contrôle pour valider la qualité des estimations de coût des projets. Ce processus permet à Statistique Canada de surveiller les coûts des projets à frais recouvrables par rapport au budget et de savoir si un excédent ou un déficit est prévu pour un projet particulier.

Des processus officiels de gestion des risques sont en place à l'échelle de l'organisme, mais il n'existe aucun mécanisme à la grandeur de l'organisme pour regrouper, conserver et analyser les renseignements sur les tendances et les changements dans les activités à recouvrement des coûts au cours d'un exercice donné, pour garantir que Statistique Canada demeure pertinent dans sa capacité à répondre aux besoins changeants des clients.

Statistique Canada a mis au point des taux normalisés d'établissement des coûts à l'échelle de l'organisme et ceux ci sont examinés régulièrement et approuvés par le Comité de la planification intégrée sur une base annuelle. Les taux normalisés d'établissement des coûts reflètent correctement les coûts de l'organisme.

Des outils et modèles communs sont systématiquement utilisés pour élaborer les estimations de coût des projets et conclure des marchés avec des clients. L'organisme travaille collectivement pour livrer des résultats de projet aux clients au prix convenu, et les excédents ou déficits importants au niveau du projet sont rares.

Les pratiques de codage du temps actuelles pourraient avoir une incidence négative sur l'efficacité des examens financiers trimestriels de programmes.

Conclusion générale

Statistique Canada s'est doté d'un cadre de gouvernance efficace pour gérer ses activités à recouvrement des coûts, et a mis en place des processus et des contrôles efficaces. La méthode d'établissement des coûts de l'organisme est bien consignée dans les Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada, et des outils et des modèles d'établissement des coûts et de passation de marchés communs sont systématiquement utilisés. En outre, les clients ont une opinion très favorable à l'égard de nombreux aspects des processus de recouvrement des coûts de l'organisme, bien que les processus et la satisfaction de la clientèle soient des domaines qui peuvent être améliorés.

Statistique Canada peut mieux faciliter la gestion des risques et la prise de décisions en améliorant les processus utilisés pour saisir les renseignements économiques et commerciaux, et en rendre compte. L'apport de modifications aux pratiques de codage du temps pourrait également aider l'organisme à mieux déterminer les risques, les pratiques exemplaires et les domaines pouvant être améliorés. En somme, l'organisme peut améliorer la clarté et la transparence de sa méthode d'établissement des coûts et accroître la satisfaction de la clientèle en se penchant sur de nouvelles façons de répondre aux préoccupations relatives à l'accès aux données avant leur diffusion.

Conformité aux normes professionnelles

L'audit a été réalisé conformément aux Procédures obligatoires régissant l'audit interne au sein du gouvernement du Canada, qui comprennent les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institute of Internal Auditors (IIA).

L'application de procédures d'audit suffisantes et appropriées et la collecte des éléments de preuve contribuent à l'exactitude des constatations et des conclusions du présent rapport et donnent une assurance de niveau audit. Les constatations et les conclusions sont fondées sur une comparaison des conditions, telles qu'elles existaient à l'époque, au regard de critères d'audit préétablis. Les constatations et les conclusions s'appliquent à l'entité examinée pour la portée et la période de référence de l'audit.

Steven McRoberts
Dirigeant principal de la vérification et de l'évaluation

Introduction

Contexte

Statistique Canada a pour mandat de répondre aux besoins en information des gouvernements, des entreprises et des particuliers en matière de données fiables de sorte à améliorer le bien-être de la population canadienne. Statistique Canada (l'organisme) s'acquitte de son mandat grâce à son programme principal et en répondant aux besoins particuliers d'information au moyen de services statistiques facultatifs à frais recouvrables.

Les services statistiques à frais recouvrables font partie du programme des Services statistiques à frais recouvrables de Statistique Canada. Le programme permet à l'organisme d'assurer sa pertinence et de répondre aux besoins des clients qui ne peuvent être satisfaits par le programme statistique de base. Le programme est en mesure de fournir des services statistiques à frais recouvrables sur demande et de grande qualité, y compris des enquêtes statistiques et des services connexes, ainsi que des projets autres que des enquêtes.

Statistique Canada est considéré comme un organisme de services communs qui fournit des services facultatifs conformément à la Politique sur les services communs du Conseil du Trésor du Canada (CT). Un service facultatif est une activité qui fournit des biens ou des services que d'autres ministères ou organismes fédéraux peuvent utiliser lorsqu'il est logique de le faire. L'organisme est autorisé à fournir des services statistiques facultatifs aux autres ministères et organismes fédéraux et à offrir les mêmes services aux sociétés d'État ou aux organismes non fédéraux. Cela comprend la mise au point de l'information statistique au moyen d'enquêtes ou l'utilisation de dossiers administratifs, y compris la conception, l'organisation, l'évaluation statistique, l'interprétation et l'analyse, et la diffusion. L'organisme doit offrir des conseils ou une aide, ou entreprendre des projets, au besoin. Ces services facultatifs doivent être offerts sur une base contractuelle à recouvrement des coûts, et les frais exigés servent à recouvrer le coût total des services offerts, sans toutefois les dépasser. De plus, ces services facultatifs doivent être conformes au mandat de l'organisme.

Au cours de l'exercice 2017-2018, l'organisme a mené environ 300 enquêtes statistiques et projets de services connexes, en plus de traiter un grand nombre de demandes personnalisées et d'offrir des ateliers. Statistique Canada a assumé des coûts totaux d'environ 120 millions de dollars pour la prestation d'activités à recouvrement des coûts, lesquels ont été recouvrés par l'intermédiaire d'ententes contractuelles conclues avec les bénéficiaires des services (c.-à-d. les « clients »).

L'organisme a recours à l'approche du coût intégral pour estimer et négocier le prix des services statistiques fournis. Le coût intégral s'entend de la somme de tous les coûts, directs ou indirects, engagée par l'organisme dans la fourniture d'un service. L'organisme a élaboré des lignes directrices sur l'établissement des coûts pour guider l'élaboration des renseignements sur l'établissement des coûts utilisés dans les estimations des projets à recouvrement des coûts. Les Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada sont fondées sur les Lignes directrices sur l'établissement des coûts du CT.

Les clients de Statistique Canada exercent leur droit de regard sur les activités de l'organisme, notamment en ce qui a trait au coût des services statistiques. Par conséquent, la justesse de la méthode d'établissement des coûts de l'organisme et de son approche à l'égard de l'estimation des coûts de projet pour des services statistiques est régulièrement remise en question.

De manière stratégique et pour assurer sa durabilité, Statistique Canada continue de mettre ses services statistiques à recouvrement des coûts de l'avant et de fournir des produits et des services de grande qualité et à valeur ajoutée. Cependant, l'efficacité opérationnelle du recouvrement des coûts requiert le soutien d'un cadre de gouvernance qui favorise les services adaptés aux besoins des clients et la collecte et l'analyse de renseignements pertinents. Ainsi, les prix proposés aux clients doivent être fondés sur des estimations de coûts qui reflètent fidèlement l'ensemble des coûts pour la prestation des services statistiques de l'organisme. À cette fin, des protocoles, des procédures et des processus efficaces doivent être en place.

Objectifs de l'audit

Les objectifs de l'audit consistaient à fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification de Statistique Canada l'assurance raisonnable que :

  • Statistique Canada a établi un cadre de gouvernance adéquat et efficace qui est appliqué uniformément pour gérer les projets et les activités à recouvrement des coûts;
  • des processus et des contrôles efficaces sont en place et sont appliqués uniformément pour gérer les projets et activités à recouvrement des coûts, conformément aux lois, politiques, directives et lignes directrices applicables.

Objectif de l'évaluation

Avec l'aide de la Division de l'évaluation, l'audit a également évalué les processus de recouvrement des coûts du point de vue des clients. L'objectif de ce volet était de fournir au statisticien en chef et au Comité de la mesure du rendement et de l'évaluation de Statistique Canada un aperçu de l'efficacité et de l'efficience des processus de recouvrement des coûts, du point de vue des clients.

Portée

La portée de l'audit englobait l'orientation fonctionnelle fournie par les Services intégrés à l'égard du recouvrement des coûts, et l'application de cette orientation par les secteurs au cours de l'exercice 2017-2018.

Approche et méthodologie

L'audit comprenait une évaluation et une analyse des documents pertinents, et des interviews menées auprès de cadres supérieurs, de gestionnaires et de membres du personnel de la Direction des finances et de différentes divisions des secteurs 5, 6, 7 et 8. Des échantillons de projets à recouvrement des coûts de neuf divisions des secteurs 5 et 8 ont été prélevés et ont fait l'objet d'une vérification détaillée pour garantir qu'ils sont gérés de manière à produire les résultats escomptés et conformément aux obligations contractuelles de Statistique Canada, et en conformité avec les lois et les politiques applicables. L'échantillon de projets a été sélectionné au moyen d'une approche d'échantillonnage au jugé qui tenait compte de la taille et de la complexité du projet. L'échantillon comprenait uniquement des projets appartenant à la catégorie des enquêtes statistiques et services connexes (voir l'annexe C, Méthodologie d'échantillonnage).

Au moyen de questionnaires et d'interviews, la Division de l'évaluation a évalué les niveaux actuels de la satisfaction de la clientèle à l'égard des processus de recouvrement des coûts. Pour les cas où les clients ont choisi de ne pas recourir aux enquêtes ou services statistiques de Statistique Canada, la Division de l'évaluation a déterminé les raisons principales de cette décision.

Autorité

L'audit a été mené en vertu du Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques approuvé par Statistique Canada pour la période allant de l'exercice 2018-2019 à l'exercice 2022-2023.

Constatations, recommandations et réponse de la direction

Le point de vue du client

Les clients ont une opinion très favorable à l'égard de nombreux aspects des processus de recouvrement des coûts de l'organisme, et la plupart d'entre eux ont l'intention de continuer d'utiliser les services statistiques de Statistique Canada. Les clients choisissent habituellement Statistique Canada comme fournisseur de services en raison de la qualité de ses données et de sa réputation.

Deux domaines ont été relevés relativement à l'amélioration de la satisfaction de la clientèle : 1) la clarté et la transparence des coûts; 2) l'accès aux données avant leur diffusion.

Les clients ont répondu très favorablement à l'égard de nombreux processus de recouvrement des coûts de l'organisme, mais deux domaines d'amélioration ont été relevés.

Statistique Canada exerce un volume élevé d'activités à recouvrement des coûts, et la visibilité de ce programme public est élevée. Au fur et à mesure que l'organisme prend des mesures pour faire preuve d'une plus grande ouverture sur l'expérience et se placer en position stratégique relativement à ses clients, le point de vue du client peut présenter un aperçu important. À cette fin, l'audit comprenait un volet sur la clientèle, dirigé par la Division de l'évaluation.

Le principal objectif du volet sur la clientèle était de donner un aperçu, fondé sur des données probantes, de l'opinion des clients externes quant à l'efficacité et à l'efficience des processus de recouvrement des coûts. En collaboration avec neuf divisions des secteurs 5 et 8, la Division de l'évaluation a sélectionné un échantillon de 26 clients à recouvrement des coûts (anciens et actuels) aux fins d'interview. Les clients étaient désireux de participer et d'exprimer leurs opinions, comme en témoigne le taux de réponse de 92,3 %. Des interviews ont également été menées auprès de trois clients qui avaient choisi de ne pas recourir aux services de Statistique Canada.

Une des principales préoccupations de la haute direction est que les bénéficiaires des services choisissent de ne plus utiliser les services statistiques de Statistique Canada. Une raison souvent citée est le coût de projet facturé par Statistique Canada à ses clients externes. Notamment, on a mentionné un exemple où un grand projet à recouvrement des coûts est maintenant réalisé par un fournisseur de services du secteur privé. Dans ce cas, on a estimé que le prix inférieur demandé par ce fournisseur de services était un facteur déterminant de la décision du client de changer de fournisseur. La haute direction a exprimé des inquiétudes relativement au fait que les clients de projets à recouvrement des coûts qui ont recours aux services du secteur privé ne tenaient pas compte de la qualité moindre des services statistiques fournis par ces entreprises privées.

Dans l'ensemble, les clients actuels ont répondu de façon très favorable (c.-à-d. qu'ils étaient satisfaits ou très satisfaits) en ce qui concerne de nombreux processus de recouvrement des coûts de l'organisme (voir l'annexe D, Satisfaction de la clientèle) et la plupart des clients n'envisageaient pas de faire appel à d'autres fournisseurs de service. Notamment, 100 % des clients étaient satisfaits ou très satisfaits de l'utilité des produits livrables et des résultats finaux reçus. D'autres secteurs où la satisfaction de la clientèle était vive comprenaient le respect et la courtoisie du personnel de Statistique Canada (96 %), et la clarté des communications écrites et des communications de personne à personne (91,7 %). Les résultats des interviews ont également montré que les clients choisissent généralement Statistique Canada comme fournisseur pour des raisons autres que les coûts, la qualité des données et la réputation étant les raisons le plus souvent mentionnées. Même si le coût élevé a été cité comme une considération chez ceux qui ont choisi de ne pas retenir les services de Statistique Canada, d'autres facteurs ont également été pris en compte (p. ex. l'accès aux données et la rapidité d'exécution).

Bien que, essentiellement, les réponses des clients étaient très positives, deux secteurs communs à améliorer ont néanmoins été cernés : 1) la clarté et la transparence des coûts; 2) l'accès aux données avant la diffusion.

Clarté et transparence des coûts

Seulement 40 % des clients (10 répondants sur 25) se sont dits satisfaits ou très satisfaits de la clarté et de la transparence de l'organisme par rapport aux coûts. Cela représentait la question ayant obtenu le score le plus faible dans l'ensemble du questionnaire. L'audit n'a relevé aucune norme à l'échelle de l'organisme concernant le moment et la façon de présenter les coûts aux clients. Un examen des ententes contractuelles a permis de conclure qu'une variété d'approches étaient utilisées pour présenter les coûts aux clients, selon l'entente particulière. La plupart des ententes examinées ne présentaient pas les coûts d'une façon qui aurait permis aux clients de comprendre facilement le calcul des coûts pour les éléments individuels d'un projet. Par exemple, certaines ententes comprenaient l'estimation du coût total pour les activités individuelles du projet (p. ex. la préparation de l'échantillon, l'élaboration du système et la collecte), alors que d'autres comprenaient uniquement le paiement forfaitaire par jalon, sans fournir une ventilation des coûts.

Accès aux données avant la diffusion

Seulement 53,3 % des clients (8 répondants sur 15) se sont dits satisfaits ou très satisfaits du niveau d'accès aux données avant la diffusion. Cela représentait la question ayant obtenu le score le plus faible à l'étape du questionnaire concernant l'exécution du projet et le suivi, ainsi que de la question ayant obtenu le pourcentage le plus élevé de réponses négatives dans l'ensemble du questionnaire (40 % des clients étaient insatisfaits ou très insatisfaits). Un examen des ententes contractuelles pertinentes a révélé que les conditions générales de l'organisme incluent des clauses de haut niveau portant sur l'accès aux données avant la diffusion. Par exemple, l'article 20 précise qu'une demande de diffusion anticipée doit être établie lorsqu'un client a accès aux données avant la diffusion. Cependant, de nombreuses ententes contractuelles par ailleurs ne traitent pas de l'accès aux données avant la diffusion relativement au projet. En règle générale, les clients ont dit qu'un meilleur accès aux données avant la diffusion leur donnerait plus de renseignements à propos des réponses reçues et leur permettrait de participer au processus de validation des données.

Conformément à son approche à l'égard de la prestation de services axés sur les clients, Statistique Canada peut améliorer la clarté et la transparence de sa méthodologie d'établissement des coûts. En outre, l'organisme peut améliorer davantage la satisfaction de la clientèle en se penchant sur des façons de répondre aux préoccupations concernant l'accès aux données avant la diffusion.

Recommandations

Il est recommandé que la statisticienne en chef adjointe des Services intégrés et dirigeante principale des finances, en collaboration avec l'ensemble des statisticiens en chef adjoints, s'assure de ce qui suit :

  • Une approche standard est adoptée pour transmettre la communication des coûts aux clients et fournir suffisamment de détails dans les ententes contractuelles pour permettre aux clients de déterminer la façon dont le coût total de chaque projet est calculé.

Il est recommandé que la statisticienne en chef adjointe des Services intégrés et dirigeante principale des finances s'assure de ce qui suit :

  • La direction étudie des façons d'accroître l'accès aux données avant la diffusion, dans la mesure du possible. En outre, une plus grande clarté est offerte à l'avance, comme des modalités spécifiques, de sorte que les clients puissent savoir à quoi ils ont accès, à quelle étape, et pourquoi.

Réponse de la direction

La direction appuie les recommandations.

Des consultations seront menées auprès d'un échantillon de clients externes de projets à recouvrement des coûts, ainsi que de divisions clientes et fournisseuses au sein de l'organisme en vue d'établir un niveau de détail approprié pour les coûts à présenter dans les lettres d'entente. Le processus que doivent suivre les gestionnaires au moment de communiquer les coûts à des clients externes sera également clarifié, tout comme les pratiques à suivre pour analyser les options d'établissement des coûts et les communiquer aux clients pour optimiser les ressources. Toutes les mesures seront menées sous la supervision du Comité des opérations.

Produits livrables et échéancier
La directrice générale de la Direction des finances accomplira ce qui suit :
  • consigner et communiquer les pratiques exemplaires pour fournir des détails suffisants sur les coûts aux clients externes de projets à recouvrement des coûts, et mettre en œuvre une approche normalisée pour rédiger les lettres d'entente d'ici l'automne 2019;
  • consigner et communiquer les pratiques exemplaires pour fournir différentes options d'établissement des coûts aux clients externes de projets à recouvrement des coûts d'ici l'automne 2019.

La Politique sur la diffusion officielle de Statistique Canada comprend des dispositions pour permettre aux clients à recouvrement des coûts d'avoir accès à des données agrégées et anonymisées avant leur diffusion. Cependant, l'accès accru aux données avant leur diffusion officielle entraîne le risque de la divulgation par inadvertance des renseignements en question. L'organisme doit accomplir un effort supplémentaire pour mieux faire connaître la flexibilité accordée par la politique, tout en atténuant les risques inhérents à une augmentation du partage. Toutes les mesures seront menées sous la supervision du Comité des opérations.

Produits livrables et échéancier
La directrice générale des Communications et de la Diffusion accomplira ce qui suit :
  • élaborer un feuillet d'information qui sera intégré à toutes les lettres d'entente, expliquant clairement les mécanismes déjà en place pour l'accès aux données avant leur diffusion officielle et les mesures que doivent prendre les destinataires des données pour protéger intégralement les renseignements jusqu'à leur diffusion par Statistique Canada, d'ici mars 2019;
  • donner une présentation aux spécialistes du domaine pour accroître la sensibilisation et veiller à ce que les dispositions prévues dans la Politique sur la diffusion officielle soient bien comprises et mises en œuvre dans la mesure du possible, et que les renseignements soient ajoutés aux lettres d'entente individuelles énonçant clairement à quelles données les clients externes auront accès avant la diffusion et quand ils y auront accès, le cas échéant, d'ici mars 2019;
  • inclure une clause type dans le modèle de la lettre d'entente qui renvoie à la Politique sur la diffusion officielle, d'ici l'automne 2019.

Gouvernance et gestion des risques

Les rôles et les responsabilités ont été clairement définis et communiqués. Les responsabilités associées à l'exécution des projets à recouvrement des coûts et à la supervision de leur gestion financière sont partagées et elles font l'objet d'une gestion conjointe à différents échelons de l'organisme.

Le processus d'examen financier trimestriel des programmes est le principal instrument de contrôle pour valider la qualité des estimations de coût des projets. Ce processus permet à Statistique Canada de surveiller les coûts des projets à frais recouvrables par rapport au budget et de savoir si un excédent ou un déficit est prévu pour un projet particulier.

Des processus officiels de gestion des risques sont en place à l'échelle de l'organisme, mais il n'existe aucun mécanisme à la grandeur de l'organisme pour regrouper, conserver et analyser les renseignements sur les tendances et les changements dans les activités à recouvrement des coûts au cours d'un exercice financier donné, pour aider à assurer la pertinence continue de Statistique Canada et sa capacité à répondre aux besoins changeants des clients.

Les rôles et responsabilités associées à l'exécution des projets à recouvrement des coûts et à la supervision de leur gestion financière ont été clairement définis et communiqués.

Statistique Canada emploie une structure organisationnelle matricielle, qui relie les responsabilités de programme et les responsabilités fonctionnelles. Les responsabilités associées aux projets à recouvrement des coûts sont partagées et gérées conjointement par une division « cliente » et par plusieurs divisions « fournisseuses ». La division cliente est la spécialiste du domaine et la gestionnaire de projet (p. ex. Division de l'agriculture, Division de la statistique de la santé, Division des enquêtes spéciales). Les divisions fournisseuses sont les groupes fonctionnels chargés de la prestation de services spécialisés nécessaires à l'exécution d'un projet (p. ex. Division des systèmes d'information statistique, Division des méthodes d'enquête auprès des ménages, Division de la planification et de la recherche en matière de collecte). La Direction des finances joue également un rôle important, en définissant la méthodologie d'établissement des coûts de l'organisme et en assurant la supervision financière. En outre, le Comité de la planification intégrée est chargé de fournir de l'orientation stratégique pour l'opérationnalisation des activités de programme et de planification intégrée à l'échelle de l'organisme, en plus d'assumer la responsabilité ultime pour la supervision de la gestion financière.

L'équipe d'audit a sélectionné un échantillon de projets à recouvrement des coûts qui ont fait l'objet d'une vérification détaillée. L'audit a permis de constater que toutes les estimations de coût et les ententes contractuelles de projets avaient été examinées par l'agent financier de la division cliente, et avaient été approuvées par le directeur de la division. En outre, pour l'ensemble des projets vérifiés, les personnes qui avaient signé l'entente contractuelle avaient le pouvoir délégué pour ce faire (pouvoir d'engagement [directeur de la division cliente] et pouvoir d'exécution d'opérations [équipe de gestion des revenus]).

De manière générale, l'audit a déterminé que les rôles et les responsabilités des personnes clés participant aux activités à recouvrement des coûts étaient clairement définis et communiqués. La compréhension des rôles et des responsabilités a été confirmée au moyen d'interviews, et les résultats des vérifications des projets en témoignent.

Le processus d'examen financier trimestriel des programmes permet à Statistique Canada de surveiller les écarts entre les coûts réels d'un projet à recouvrement des coûts et son budget estimatif.

Des examens doivent être menés à des intervalles réguliers pour permettre à la direction de comparer les résultats des projets par rapport aux attentes. En ayant accès à des renseignements financiers et à des renseignements fiables sur le rendement, les risques et les enjeux des projets, les décideurs des divisions seront en mesure non seulement de prendre des décisions éclairées, mais aussi de s'assurer que des stratégies appropriées sont élaborées et que les domaines d'amélioration sont cernés.

L'audit a révélé que la surveillance des coûts réels d'un projet par rapport au budget relève de la responsabilité conjointe de la division cliente, des divisions fournisseuses et de la Direction des finances. La surveillance est principalement réalisée dans le cadre du processus d'examen financier trimestriel de programme, qui comporte deux étapes pertinentes : l'examen du fournisseur et l'examen du client. Des agents financiers sont affectés à des divisions particulières et travaillent en collaboration aux étapes d'examen du fournisseur ou du client.

Le processus d'examen financier trimestriel des programmes est donc le principal instrument de contrôle pour la validation de la qualité des estimations de coût. Grâce à ce processus, Statistique Canada est en mesure de savoir si un projet donné prévoit un excédent ou un déficit. Par ailleurs, la combinaison des différentes fonctions de production de rapports (exercice annuel d'analyse des coûts effectifs, Rapport sur les résultats ministériels, examen financier trimestriel des programmes) permet de s'assurer que les revenus de programme ne dépassent pas le coût total pour l'organisme.

L'organisme peut mieux faciliter la gestion des risques et la prise de décisions en améliorant les processus permettant de saisir les renseignements économiques et commerciaux, et de produire des rapports sur ceux-ci.

Comme il a été mentionné précédemment, au début la section « Le point de vue du client » à la page 9, la haute direction a soulevé à l'intention de l'équipe d'audit les risques que les bénéficiaires des services existants choisissent de ne plus utiliser les services statistiques de l'organisme. Grâce aux réunions et aux suivis auprès des neuf divisions clientes, l'audit n'a relevé que quatre cas (parmi environ 300) de perte de clients ou de projets durant l'exercice 2017-2018. D'après les interviews menées auprès des clients, ce risque ne se concrétise pas d'une façon importante. Cependant, il est important pour l'organisme de disposer de suffisamment de renseignements économiques et commerciaux pour pouvoir analyser ses propres forces et faiblesses de sorte à prendre des décisions éclairées à l'égard de ses activités à recouvrement des coûts. La direction doit déterminer et évaluer les risques qui peuvent empêcher l'exécution d'activités à recouvrement des coûts de qualité. En outre, des stratégies de gestion des risques doivent être élaborées et communiquées aux principaux intervenants.

L'audit a permis de constater que des processus officiels de gestion des risques sont en place à l'échelle de l'organisme. Les secteurs préparent des registres des risques individuels, qui sont utilisés pour l'élaboration du Profil de risque organisationnel (PRO) de l'organisme. Le PRO de 2018-2019 souligne quatre risques principaux pour l'organisme. L'un de ces risques est la possibilité que l'organisme ne soit plus pertinent, s'il ne parvient pas à répondre à l'ensemble des besoins de ses utilisateurs. En réponse à ce risque, Statistique Canada a lancé l'initiative de modernisation, qui comprend la prestation de services axés sur les utilisateurs. Les registres de risque des secteurs comprennent également des risques qui sont liés au risque principal de l'organisme en ce qui a trait à la pertinence.

Un suivi effectué auprès de neuf divisions clientes a toutefois permis de confirmer qu'il n'existe aucun mécanisme à l'échelle de l'organisme pour regrouper, conserver et analyser les renseignements sur les tendances et les changements dans les activités à recouvrement des coûts au cours d'un exercice donné. L'organisme se fie donc à la mémoire de ses employés (à savoir des souvenirs anecdotiques) pour comprendre où surviennent les augmentations et les diminutions dans les activités à recouvrement des coûts. Cela limite la capacité de l'organisme à appuyer l'élaboration de plans et de stratégies pour assurer sa pertinence continue et sa capacité à répondre aux besoins changeants des clients.

Recommandation

Il est recommandé que la statisticienne en chef adjointe des Services intégrés et dirigeante principale des finances s'assure de ce qui suit :

  • L'organisme élabore des processus afin de communiquer à la direction des renseignements stratégiques sur ses activités à recouvrement des coûts en vue d'appuyer la prise de décisions.

Réponse de la direction

La direction appuie la recommandation.

Une nouvelle exigence à l'échelle de l'organisme sera ajoutée au cadre de gestion financière actuel pour obtenir et analyser des renseignements stratégiques concernant les changements dans les activités à recouvrement des coûts, comme les nouveaux marchés, le renouvellement de marchés, la perte de projets à recouvrement des coûts et autres tendances. Des renseignements stratégiques seront saisis pendant l'examen des programmes et une analyse sera incluse dans le cadre du processus de planification pluriannuelle. Toutes les mesures seront mises en œuvre sous la supervision du Comité des opérations.

Produits livrables et échéancier

La directrice générale de la Division des finances accomplira ce qui suit :

  • élaborer et utiliser un registre des renseignements commerciaux sur le recouvrement des coûts d'ici l'automne 2019.

Processus et contrôles

Statistique Canada a mis au point des taux normalisés d'établissement des coûts à l'échelle de l'organisme et ceux-ci sont examinés régulièrement et approuvés par le Comité de la planification intégrée sur une base annuelle. Les taux normalisés d'établissement des coûts reflètent correctement les coûts de l'organisme.

Des outils et modèles communs sont systématiquement utilisés pour préparer les estimations de coût des projets et conclure des marchés avec des clients. L'organisme travaille collectivement pour livrer des résultats de projet aux clients au prix convenu, et les excédents ou déficits importants au niveau du projet sont rares.

Les pratiques actuelles de codage du temps pourraient avoir une incidence négative sur l'efficacité des examens financiers trimestriels de programmes.

Statistique Canada a mis au point des taux normalisés d'établissement des coûts qui reflètent correctement les coûts de l'organisme.

La mise au point de taux normalisés d'établissement des coûts est un exercice complexe qui repose sur des principes comptables, des hypothèses et des estimations en matière de gestion. Il est important pour Statistique Canada d'utiliser des méthodes robustes d'établissement des coûts pour s'assurer que les sommes recouvrées auprès des clients externes reflètent correctement le coût réel, pour l'organisme, de la prestation de ses services. Des méthodes normalisées d'établissement des coûts et des hypothèses appropriées et uniformes doivent être utilisées pour établir des coûts de base conformes aux politiques, directives et lignes directrices applicables.

L'audit a permis de constater que le coût total d'un projet à recouvrement des coûts consiste à la fois en des coûts directs et en des coûts indirects. Les coûts directs comprennent les salaires des employés qui travailleront sur le projet ainsi que tous les coûts non salariaux directs (p. ex. le déplacement et les services de traduction). Les coûts indirects sont des coûts engagés pour appuyer plus d'un programme ou d'une activité (p. ex. les coûts des services internes, comme la gestion des ressources humaines et la gestion financière). Le coût total calculé d'un projet correspond au montant facturé à un client et recouvré par Statistique Canada auprès de celui-ci.

La méthodologie d'établissement des coûts de l'organisme est bien consignée dans les Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada. Pour calculer le coût total d'un projet à recouvrement des coûts, Statistique Canada a mis au point des taux normalisés d'établissement des coûts à l'échelle de l'organisme. Les taux d'établissement des coûts normalisés de l'organisme se répartissent en trois catégories : le taux de salaire moyen, le taux des unités de ressources (TUR) et le taux de contribution au titre des coûts indirects (CCI). Le taux de CCI est utilisé pour recouvrer les coûts indirects de l'organisme associé à ses activités de recouvrement des coûts. Au cours de l'exercice 2017-2018, on a calculé que le total des coûts indirects s'élevait à environ 17,4 millions de dollars, excluant les coûts associés au Régime d'avantages sociaux des employés. En élaborant le taux de CCI, Statistique Canada a suivi une approche en sept étapes, conforme à la recommandation des Lignes directrices sur l'établissement des coûts du Conseil du Trésor. Tous les taux normalisés d'établissement des coûts sont approuvés annuellement par le Comité de la planification intégrée.

L'équipe d'audit a examiné le taux de salaire moyen, le taux des unités de ressources et le taux de CCI durant l'exercice 2017-2018 et a conclu que la méthodologie utilisée était solide et conforme aux Lignes directrices sur l'établissement des coûts de l'organisme. Un examen de l'exercice d'analyse annuelle de la comptabilité de caisse par rapport aux coûts établis a également démontré que ces taux normalisés reflètent correctement les coûts de l'organisme.

Des outils communs sont systématiquement utilisés pour élaborer les estimations de coût des projets et pour conclure des marchés avec des clients. L'organisme travaille collectivement en vue de livrer les résultats des projets aux clients au prix convenu.

Il est important que Statistique Canada ait des processus en place pour veiller à ce que chaque estimation de coût de projet reflète adéquatement le niveau d'effort et de risque lié à la complexité du projet, afin d'éviter les situations d'excédent ou de déficit qui pourraient nuire à la crédibilité ou à la réputation de l'organisme. Les estimations doivent être élaborées conformément aux pratiques d'établissement des coûts de l'organisme et comprendre le niveau de détail approprié pour chaque projet. Des processus doivent également être en place pour veiller à ce que les dispositions des ententes contractuelles soient conformes aux pratiques d'établissement des coûts de l'organisme.

Selon les résultats de l'audit, aux fins de l'estimation des coûts d'un projet, la division cliente doit estimer le niveau d'effort (c.-à-d. le nombre de jours par groupe et niveau d'employés) de son propre personnel et obtenir des propositions de prix quant au niveau d'effort requis des divisions fournisseuses. Ces renseignements sont entrés dans le fichier corporatif d'établissement des coûts (FCC), un outil commun dans lequel les taux d'établissement des coûts de l'organisme sont intégrés et le coût total du projet est calculé. L'organisme prépare ensuite une lettre d'entente, qui représente un contrat officiel entre Statistique Canada et le client.

L'équipe d'audit a sélectionné un échantillon de projets à recouvrement des coûts pour en faire une vérification détaillée. Selon les résultats de cette vérification, pour l'ensemble des projets vérifiés, les taux d'établissement des coûts utilisés dans le FCC concordaient avec les taux normalisés approuvés à l'échelle de l'organisme. L'exactitude mathématique du calcul des coûts dans le FCC a également été démontrée. De plus, les lettres d'entente étaient toujours préparées au moyen de modèles communs, qui comprenaient des conditions générales standards. L'audit a par ailleurs permis de constater que l'estimation du coût total des projets, selon le FCC, était conforme aux montants précisés dans les modalités de paiement de la lettre d'entente.

En ce qui concerne la façon dont chaque division détermine le niveau d'effort nécessaire pour un projet à recouvrement des coûts, les méthodes variaient généralement entre les divisions et au sein de celles-ci, tout comme les documents à l'appui. De nombreuses divisions clientes déterminent le niveau d'effort nécessaire en se fondant sur leur propre expérience vécue, le FCC d'une année précédente (pour les projets récurrents et cycliques) ou le niveau d'effort requis pour des projets similaires. Certaines divisions fournisseuses des services ont élaboré des outils normalisés pour aider à produire des estimations de leur niveau d'effort (c.-à-d. des propositions de prix), mais les approches peuvent varier d'un projet à l'autre ou d'un chef à l'autre.

Parallèlement, l'audit a constaté que les situations où une somme excédentaire est remboursée à un client ou où une somme supplémentaire est demandée à un client sont plutôt rares. Des écarts entre divisions ont été souvent observés pour les projets individuels vérifiés, mais des écarts importants ont seulement été constatés pour 6 des 21 projets échantillonnés. Les déficits de certaines divisions sont donc compensés par les excédents d'autres divisions, et, dans l'ensemble, l'organisme travaille collectivement pour exécuter les projets au prix convenu.

Certaines pratiques actuelles de codage du temps pourraient avoir une incidence négative sur l'efficacité des processus d'examen financier trimestriel des programmes, qui constitue le contrôle principal pour valider la qualité des estimations de coût.

De manière générale, les estimations de coût d'un projet consistent principalement en des coûts salariaux directs pour la division cliente et les divisions fournisseuses concernées. L'exactitude du codage du temps est essentielle pour évaluer le rendement du projet par rapport aux attentes initiales (c.-à-d. pour déterminer et expliquer tout écart entre les coûts réels et le budget). La Direction des finances attribue à chaque projet à recouvrement des coûts un code d'élément de programme unique. Les employés des divisions clientes et des divisions fournisseuses au sein de l'organisme consignent, dans le Système de gestion du temps, le temps consacré à chaque projet à recouvrement des coûts (au moyen des codes d'élément de programme). Les coûts sont attribués à la division de l'employé ainsi qu'au projet.

L'équipe d'audit a mené des interviews auprès de neuf divisions clientes et fournisseuses. Ces interviews comprenaient une discussion sur les pratiques de codage du temps au sein de chaque division. L'audit a révélé que quatre divisions s'appuyaient sur le montant budgétisé comme la limite supérieure des coûts réels de la main-d'œuvre à consigner relativement à un projet. C'est donc dire que les membres du personnel enregistrent le temps qu'ils ont consacré au projet jusqu'à concurrence du montant budgétisé du projet à recouvrement des coûts, et non en fonction de l'effort réel requis pour accomplir le travail. Pour certains des projets, cette pratique pourrait donner lieu à une sous-estimation des coûts réels. Ces pratiques de codage du temps empêchent Statistique Canada d'obtenir les renseignements requis pour évaluer le rendement du projet à recouvrement des coûts par rapport aux estimations initiales d'une façon précise et uniforme.

Il est important que les employés des divisions clientes et fournisseuses consignent le nombre d'heures réel consacré aux projets à recouvrement des coûts individuels le plus précisément possible pour que l'effort réel puisse faire l'objet d'un suivi et d'une comparaison par rapport aux estimations initiales. Un codage du temps uniforme et précis permettrait d'améliorer les examens financiers trimestriels des programmes, et d'aider l'organisme à déterminer les risques, les pratiques exemplaires et les domaines d'amélioration.

Recommandation

Il est recommandé que la statisticienne en chef adjointe des Services intégrés et dirigeante principale des finances, en collaboration avec l'ensemble des statisticiens en chef adjoints, s'assure de ce qui suit :

  • Des pratiques uniformes de codage du temps des projets à recouvrement des coûts, y compris les coûts réels de la main-d'œuvre du projet, sont adoptées à l'échelle de l'organisme.

Réponse de la direction

La direction appuie la recommandation.

Des améliorations aux pratiques de codage du temps seront étudiées pour assurer l'uniformité à l'échelle de l'organisme et pour rendre efficacement compte de l'effort réel requis pour exécuter les activités à recouvrement des coûts. Le temps codé doit refléter l'effort réel requis pour accomplir le travail, peu importe le montant prévu. Les pratiques à suivre seront formulées clairement et les gestionnaires de projets à recouvrement des coûts seront mieux renseignés à leur sujet. De plus, une analyse sera effectuée à des intervalles réguliers pour déterminer les projets à recouvrement des coûts qui effectuent le rapprochement des dépenses au budget. Toutes les mesures seront mises en œuvre sous la supervision du Comité des opérations.

Produits livrables et échéancier

La directrice générale de la Direction des finances accomplira ce qui suit :

  • mieux renseigner les gestionnaires de projets à recouvrement des coûts à propos des pratiques de codage du temps au moyen de COMM-Messages hebdo et d'autres activités de communication d'ici mars 2019;
  • clarifier les pratiques de codage du temps pour les projets à recouvrement des coûts en ajoutant une nouvelle page au Carrefour libre-service et en ajoutant une nouvelle section dans les Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statstique Canada, d'ici mars 2019;
  • mettre en œuvre une nouvelle exigence dans l'examen des programmes pour analyser et cerner les projets qui effectuent le rapprochement des dépenses par rapport au budget, d'ici l'automne 2019.

Annexes

Annexe A : Critères d'audit

Annexe A : Critères d'audit
Objectif du contrôle, contrôles de base et critères Sous-critères Instruments de politique et sources
Objectif 1 : Statistique Canada a établi un cadre de gouvernance adéquat et efficace qui est appliqué uniformément pour gérer les projets et les activités à recouvrement des coûts.
1.1 Les rôles et les responsabilités en matière de supervision sont établis et clairement communiqués en ce qui concerne les activités à recouvrement des coûts. 1.1.1 Les rôles et les responsabilités liées aux activités à recouvrement des coûts sont officiellement établis et compris.
1.1.2 Les taux annuels, les estimations de coût des projets et les lettres d'entente sont examinés et approuvés à l'échelon approprié.
  • Bureau du contrôleur général (BCG), Critères de vérification liés au Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) : outil à l'intention des vérificateurs internes — Responsabilisation, AC-1; Gouvernance et orientations stratégiques, G-1, G-2
  • Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada
  • Tableau de la délégation des pouvoirs de signature en matière de finances et notes connexes
  • Diagrammes du processus de recouvrement des coûts et des recettes
1.2 Les environnements externes et internes font l'objet d'une surveillance pour obtenir des renseignements qui appuient la prise de décisions concernant les activités à recouvrement des coûts et la stratégie de l'organisme. 1.2.1 Des examens financiers réguliers permettent à la direction de comparer périodiquement les résultats des projets par rapport aux attentes.
1.2.2 Des renseignements commerciaux et économiques sont disponibles pour faciliter l'analyse des forces et des faiblesses de l'organisme, et pour appuyer la prise de décisions.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Intendance, ST-4, ST-15
  • Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Gouvernance, G-5, G-6
1.3 La direction détermine et évalue ses risques, et des stratégies de gestion des risques sont élaborées et communiquées aux principaux intervenants. 1.3.1 La direction détermine les risques qui peuvent entraver la bonne exécution d'activités à recouvrement des coûts de qualité.
1.3.2 Les risques liés aux activités à recouvrement des coûts sont évalués, et des stratégies d'atténuation sont élaborées et communiquées.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Gestion des risques, RM-2, RM-4, RM-5, RM-6
Objectif 2 : Des processus et des contrôles efficaces sont en place et sont appliqués uniformément pour gérer les projets et activités à recouvrement des coûts, conformément aux lois, politiques, directives et lignes directrices applicables.
2.1 Des méthodes d'établissement des coûts normalisées et des hypothèses appropriées et uniformes sont utilisées pour établir des coûts normalisés de base conformes aux politiques, directives et lignes directrices connexes du Conseil du Trésor. 2.1.1 La méthodologie utilisée pour calculer les taux d'établissement des coûts normalisés est consignée et respecte les politiques et lignes directrices connexes du Conseil du Trésor.
2.1.2 Les éléments de coût (c.-à-d. les coûts directs et indirects, fixes et variables) utilisés dans le calcul des taux d'établissement des coûts normalisés (salaire moyen, TUR et CCI) sont adéquatement établis et classifiés pour veiller à ce que les coûts des projets reflètent correctement les coûts intégraux de l'organisme.
2.1.3 Les éléments de coûts ne sont pas comptés deux fois.
2.1.4 Des processus en place permettent à la direction de s'assurer que les recettes reçues ne dépassent pas les coûts intégraux de l'organisme.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Politique et programmes, PP-4; Intendance, ST-5, ST-6
  • Politique sur les services communs du CT
  • Directive sur l'imputation et les autorisations financières spéciales du CT
  • Lignes directrices sur l'établissement des coûts du CT
  • Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Politique et programmes, PP-4; Intendance, ST-7
  • Loi sur la gestion des finances publiques
  • Décret en conseil de 1985
  • Loi de crédits annuelle
2.2 Des processus et des contrôles efficaces sont en place concernant la gestion des activités à recouvrement des coûts, y compris les estimations de coût des projets et la négociation des ententes contractuelles avec les clients. 2.2.1 Les estimations de coût sont élaborées conformément aux Lignes directrices sur l'établissement des coûts de l'organisme, au niveau de détail approprié pour chaque projet.
2.2.2 Les contrôles en place permettent de veiller à ce que les coûts des projets et les heures travaillées par le personnel soient codés correctement de sorte que les renseignements requis pour examiner le rendement du projet par rapport aux estimations initiales sont exacts.
2.2.3 Les modalités des ententes contractuelles (lettres d'entente et protocoles d'entente) sont conformes aux pratiques de l'organisme en matière d'établissement des coûts.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Intendance, ST-1, ST-2, ST-3; Gestion des personnes, PPL-4
  • Lignes directrices sur l'établissement des coûts de Statistique Canada
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Intendance, ST-4
2.3 Les processus et les contrôles en place concernant la gestion des activités à recouvrement des coûts sont conformes aux valeurs, à l'éthique et au code de conduite de l'organisme. 2.3.1 La direction a établi des processus de recouvrement des coûts qui sont conformes aux valeurs, à l'éthique et au code de conduite de Statistique Canada.
  • BCG, Critères de vérification liés au CRG : outil à l'intention des vérificateurs internes — Intendance, ST-22
  • Code de conduite de Statistique Canada
Objectif 3 : Les processus de recouvrement des coûts sont efficaces et efficients du point de vue du client (évalué par la Division de l'évaluation).
3.1 Dans l'ensemble, les clients actuels sont satisfaits ou très satisfaits de tous les aspects de l'étape de lancement ou de la planification des projets.

On demandera aux clients actuels de préciser leur niveau de satisfaction à l'égard de ce qui suit :

  1. la compréhension de leurs besoins par les membres du personnel de Statistique Canada;
  2. le délai écoulé avant de recevoir une réponse à leur première demande ou demande de renseignements;
  3. la mesure selon laquelle l'ébauche de proposition écrite répondait à leurs besoins (s'il y a lieu);
  4. cette étape du projet.
3.2 Les clients actuels sont satisfaits ou très satisfaits de tous les aspects de l'étape du contrat ou de la lettre d'entente.

On demandera aux clients actuels de préciser leur niveau de satisfaction à l'égard de ce qui suit :

  1. le délai écoulé pour recevoir une proposition écrite ou une estimation des coûts pour les services;
  2. la clarté de la proposition écrite;
  3. le coût des services proposés;
  4. le délai requis pour mettre au point le contrat ou la lettre d'entente;
  5. au besoin, le processus de modification de leur contrat ou lettre d'entente;
  6. cette étape du projet.
3.3 Les clients actuels sont satisfaits ou très satisfaits de tous les aspects de l'étape d'exécution du projet et du suivi.

On demandera aux clients actuels de préciser leur niveau de satisfaction à l'égard de ce qui suit :

  1. concernant les enquêtes, leur niveau de participation à l'élaboration du questionnaire d'enquête (s'il y a lieu);
  2. leur niveau d'accès aux données avant la diffusion (s'il y a lieu);
  3. leur niveau d'accès aux données définitives après leur diffusion;
  4. les rapports d'étape de leur projet (s'il y a lieu);
  5. la résolution de toutes les questions relatives aux coûts concernant leur projet;
  6. le délai requis pour achever leur projet;
  7. les activités de suivi, y compris le questionnaire sur la satisfaction du client ou l'analyse rétrospective;
  8. cette étape du projet.
3.4 Les clients actuels sont satisfaits ou très satisfaits de l'évaluation générale du projet.

On demandera aux clients actuels de préciser leur niveau de satisfaction à l'égard de ce qui suit :

  1. la clarté et la transparence dans le processus de détermination des coûts;
  2. la clarté et la transparence dans les discussions concernant la rapidité d'exécution;
  3. la clarté et la transparence dans les discussions concernant la portée du projet;
  4. la clarté et la transparence dans les discussions concernant l'accès aux données;
  5. la publication des résultats par Statistique Canada (p. ex. Le Quotidien, les infographies et les articles analytiques);
  6. l'utilité des données ou des résultats définitifs;
  7. la clarté des communications écrites et des communications de personne à personne;
  8. le respect et la courtoisie des membres du personnel de Statistique Canada;
  9. ce projet.
3.5 Les clients qui ont choisi de ne pas recourir aux enquêtes ou services statistiques de Statistique Canada donnent les raisons principales de leur décision.

On interrogera les clients qui ont choisi de ne pas recourir aux services de Statistique Canada pour déterminer si leur décision a été motivée par l'un des éléments suivants :

  • l'objectif de l'enquête;
  • la rapidité d'exécution;
  • l'accès aux données ou aux résultats;
  • les coûts;
  • autre (veuillez fournir une explication).

Annexe B : Sigles

Annexe B : Sigles
Sigles Description
BCG Bureau du contrôleur général
CCI contribution au titre des coûts indirects
CRG Cadre de responsabilisation de gestion
CT Conseil du Trésor du Canada
FCC fichier corporatif d'établissement des coûts
PRO Profil de risque organisationnel
TUR taux des unités de ressources

Annexe C : Méthodologie d'échantillonnage

Facturation des clients durant l'exercice 2017-2018 : services statistiques à frais recouvrables
Catégorie Secteur Revenus en $ Pourcentage Nombre de projets Taille de l'échantillon
Audit Évaluation
Enquêtes statistiques et services connexes 8 – Statistique sociale, de la santé et du travail 76 152 440 62,4 121 13 18
5 – Statistique économique 32 884 481 27 108 8 5
6 – Études analytiques, méthodologie et infrastructure statistique 7 390 587 6 65 Hors de la portée de l'audit
3 – Services intégrés 660 454 0,5 1
7 – Recensement, opérations et informatique 212 639 0,1 2
Sous-total (ESSC) 117 300 601 96 297 21 23
Demandes personnalisées et ateliers Tous les secteurs 4 275 983 4 Hors de la portée de l'audit
Total général 121 576 584 100  

Annexe D : Satisfaction de la clientèle à l'égard des processus de recouvrement des coûts (aspects sélectionnés)

Annexe D : Satisfaction de la clientèle à l'égard des processus de recouvrement des coûts (aspects sélectionnés)
Dans l'ensemble, à quel point êtes-vous satisfait ou insatisfait de ce qui suit : Satisfait ou très satisfait

Réponses positives
Ni satisfait ni insatisfait

Réponses neutres
Insatisfait ou très insatisfait

Réponses négatives
Total
L'utilité des données ou des résultats définitifs Nombre 16 0 0 16
% 100 0 0 100
Le respect et la courtoisie des membres du personnel de Statistique Canada Nombre 24 1 0 25
% 96 4 0 100
Ce projet Nombre 23 1 0 24
% 95,8 4,2 0 100
La clarté des communications écrites et des communications de personne à personne Nombre 22 2 0 24
% 91,7 8,3 0 100
Le délai requis pour achever votre projet Nombre 20 0 2 22
% 90,9 0 9,1 100
La clarté et la transparence dans les discussions concernant la rapidité d'exécution Nombre 20 2 2 24
% 83,3 8,3 8,3 100
La clarté et la transparence dans les discussions concernant la portée du projet Nombre 18 4 1 23
% 78,3 17,4 4,3 100
Votre niveau d'accès aux données avant la diffusion (s'il y a lieu) Nombre 8 1 6 15
% 53,3 6,7 40 100
La clarté et la transparence dans le processus de détermination des coûts Nombre 10 7 8 25
% 40 28 32 100