Le programme des statistiques sur l'alimentation repose sur l'analyse de bilan. Les stocks d'ouverture d'une période sont ajoutés aux flux entrants pendant cette période pour estimer l'offre totale. L'utilisation totale est calculée à partir des flux sortants au cours de la période. Les stocks de fermeture représentent l'offre totale à laquelle on soustrait l'utilisation totale. Par conséquent, l'offre totale d'un produit donné au cours d'une période donnée doit correspondre à l'utilisation totale à laquelle on ajoute les stocks de fermeture pour la même période. De plus, les stocks de fermeture d'une période doivent équivaloir aux stocks d'ouverture de la période suivante. En réalité, il est plutôt rare que tous les stocks et flux soient mesurés directement. Toutefois, il est possible d'obtenir par recoupement une composante manquante en recourant aux principes de base.
Pour ce qui est de l'utilisation, les exportations, l'utilisation industrielle et les facteurs de perte sont indiqués, suivis des stocks de fermeture. La consommation apparente intérieure, c'est-à-dire les aliments disponibles pour la consommation, est obtenue en soustrayant de l'offre totale les flux sortants ajoutés aux stocks de fermeture. La consommation apparente intérieure est considérée comme la quantité totale d'aliments disponibles dans le commerce de détail.
La consommation apparente intérieure est divisée par le chiffre de la population canadienne au 1er juillet de l'année afin de calculer la quantité d'aliments disponibles par personne et par année dans le commerce de détail. Cette consommation est habituellement exprimée en kilogrammes, sauf lorsque le poids ne convient pas, comme dans le cas des boissons.
Les données sont parfois présentées sur une base différente, selon le produit. Par exemple, les fruits et légumes transformés sont exprimés en poids de détail et en équivalent frais. La mesure utilisée en plus du poids de détail vise simplement à fournir des renseignements supplémentaires à des fins d'analyse.
L'information requise pour produire les statistiques sur l'alimentation est vaste et variée. Les sources de données proviennent souvent de ramifications profondes dans le Programme de la statistique agricole, reposant sur des enquêtes menées par la Division de l'agriculture (DA). D'autres divisions de Statistique Canada, comme la Division du commerce et des comptes internationaux (DCCI) et la Division de la statistique du secteur public (DSSP), contribuent à l'obtention de composantes essentielles de l'ensemble de données. Les statistiques sur le commerce utilisées sont celles produites sur une base douanière, lesquelles proviennent des dossiers administratifs de l'Agence des services frontaliers du Canada et de l'United States Customs and Border Protection. Ces statistiques sur le commerce couvrent le déplacement physique des biens. Les nombreuses données administratives d'organismes tels qu'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), l'Office canadien de commercialisation des œufs, l'Institut canadien du sucre, les ministères provinciaux et les groupes de l'industrie sont également inestimables.
Les stocks d'ouverture représentent l'inventaire physique de produits frais et congelés entreposés au début de l'année pour un produit particulier. Ils correspondent aux stocks de fermeture de l'année précédente. Cet élément a une incidence relativement faible sur la consommation apparente intérieure parce que l'ampleur de la variation des stocks est généralement faible. Il existe de nombreux produits pour lesquels les données sur les stocks ne sont pas disponibles; toutefois, compte tenu de la portée restreinte de ces données, l'effet de ce type de lacune statistique est considéré comme mineur. Pour des raisons de confidentialité, certaines données sur les stocks ne sont pas présentées même si elles sont utilisées dans les calculs.
La production représente la quantité d'un produit particulier produite au cours de l'année de référence. Les données reposent souvent sur des enquêtes indépendantes sur les fermes et les transformateurs d'aliments. Bon nombre de ces enquêtes sont réalisées par la DA.
Les importations comprennent tous les biens qui sont entrés au Canada, que ce soit pour y être consommées immédiatement ou pour être stockés dans des entrepôts sous contrôle douanier.
L'offre totale est la somme des stocks d'ouverture, de la production et des importations. Ce nombre représente l'offre totale d'un produit particulier disponible pour toute utilisation.
Les exportations comprennent les biens cultivés, extraits ou fabriqués au Canada (y compris les biens d'origine étrangère qui ont été transformés au Canada). Les réexportations sont les exportations de biens d'origine étrangère qui n'ont pas été transformés au Canada (y compris les biens étrangers sortis des entrepôts sous contrôle douanier aux fins d'exportation). Le total des exportations correspond à la somme des exportations nationales et des réexportations.
Les données sur l'utilisation industrielle comprennent les quantités nécessaires à la transformation, à l'ensemencement, à l'alimentation animale et à l'utilisation industrielle. Dans le cas où la disponibilité des données permet de les présenter de façon plus détaillée, une composante importante de l'utilisation industrielle est la quantité utilisée pour la transformation. Parallèlement, les produits transformés doivent être pris en compte. Par exemple, les pommes comprenant une quantité pour la transformation et les pommes transformées, qu'elles soient en conserve, séchées, congelées, en compote ou en garniture de tarte, sont comptabilisées comme des produits individuels. À défaut de données détaillées sur les produits transformés, le produit est comptabilisé à un niveau de transformation moindre, bien qu'il puisse souvent servir d'intrant pour une autre étape de transformation. Par exemple, la farine de blé est prise en compte, mais les produits faits de farine de blé, allant du pain aux biscuits, ne le sont pas. Par conséquent, aucune déduction de farine de blé n'est comptabilisée pour transformation ultérieure.
Les facteurs de perte visent à comptabiliser les quantités supprimées durant la transformation ou perdues pendant l'entreposage. Ils ne tiennent pas compte des pertes subies dans le commerce de détail ainsi que dans les ménages, les restaurants ou les établissements pendant l'entreposage et la préparation, ni des aliments non consommés.
Les stocks de fermeture représentent l'inventaire physique de produits frais et congelés entreposés à la fin de l'année pour un produit particulier. Ils correspondent aux stocks d'ouverture de la période suivante. Cet élément a une incidence relativement faible sur l'offre nette puisque c'est la variation des stocks qui compte vraiment. Il existe de nombreux produits pour lesquels les données sur les stocks ne sont pas disponibles; toutefois, compte tenu de la portée restreinte de ces dernières, l'effet de ce type de lacune statistique est considéré comme mineur. Pour des raisons de confidentialité, certaines données sur les stocks ne sont pas présentées, mais sont utilisées dans les calculs.
La consommation apparente intérieure est obtenue en soustrayant de l'offre totale les autres utilisations et les stocks de fermeture. Les autres utilisations comprennent les exportations, l'utilisation industrielle et les facteurs de perte. La consommation apparente intérieure représente la totalité des aliments disponibles pour la consommation humaine à partir de la chaîne d'approvisionnement alimentaire canadien.
Offre totale = stocks d'ouverture + production + importations
Utilisation totale = exportations + utilisation industrielle + facteurs de perte + consommation apparente intérieure
Consommation apparente intérieure = offre totale – exportations – utilisation industrielle – facteurs de perte – stocks de fermeture
La quantité d'aliments disponibles par personne est calculée en divisant la consommation apparente intérieure par le chiffre de la population canadienne au 1er juillet de l'année de référence.
La quantité d'aliments disponibles par personne est présentée de différentes façons.
Poids de détail — Il s'agit du volume d'aliments disponibles par personne dans le commerce de détail pour la consommation. Il est considéré comme le nombre le plus important puisqu'il indique les niveaux et les tendances des aliments individuels. Il permet de comparer facilement un type d'aliment avec un autre et de faire des comparaisons au sein d'un groupe alimentaire ou entre les groupes alimentaires. De plus, tous les autres calculs reposent sur ce nombre, y compris les diverses façons de présenter les données et les estimations des aliments disponibles rajustés pour les pertes. La quantité de fruits et légumes transformés ou de certaines boissons est exprimée en équivalent frais. La quantité de produits laitiers est indiquée en solides de lait. Les estimations fondées sur la teneur en sucre sont fournies pour les produits du sucre, tels que le sucre raffiné, le miel ou le sirop d'érable. Les estimations concernant les huiles et les corps gras comprennent les estimations fondées sur la teneur en gras. La quantité de viandes rouges est présentée en poids désossé et en poids de la carcasse, tandis que la quantité de volailles l'est en poids éviscéré et désossé. Les données sur les poissons sont exprimées en poids comestible. Dans le cas des boissons alcoolisées, les données sont estimées pour deux groupes de population : une estimation est fondée sur le chiffre de la population canadienne totale, et l'autre représente la population canadienne âgée de 15 ans et plus.
Rajustés pour les pertes — Les pertes surviennent pendant l'entreposage, la préparation et la cuisson des aliments et concernent aussi les aliments qui se retrouvent dans l'assiette, mais qui ne sont pas consommés et les pertes dans l'assiette. Ces pertes peuvent survenir dans les points de vente au détail, dans les ménages, dans les restaurants ou dans les établissements. Elles sont déduites des aliments disponibles pour la consommation au poids de détail, ce qui permet d'obtenir la quantité d'aliments disponibles pour la consommation et rajustée pour les pertes. L'objectif est de fournir un indicateur de la consommation concrète à partir des données sur l'approvisionnement alimentaire. Comme les facteurs utilisés pour rajuster les données sur les aliments disponibles sont eux-mêmes des estimations, il faut faire preuve de prudence lorsqu'on utilise ces données, car elles reposent sur un modèle statique. Les facteurs utilisés proviennent de l'Economic Research Service du ministère de l'Agriculture des États-Unis.
Les facteurs de perte qui tiennent compte des quantités supprimées durant la transformation ou perdues pendant l'entreposage à l'échelon industriel sont éliminés avant de calculer la consommation apparente intérieure. Par conséquent, ils n'apparaissent pas dans les données du poids de détail disponible par personne.
Analyse par groupe alimentaire
Produits de céréales
Pour les produits de céréales, les aliments disponibles pour la consommation par habitant, ou par personne, correspondent à la quantité disponible à la sortie des minoteries. Par conséquent, les données sur l'utilisation industrielle font abstraction de la transformation ultérieure. Dans le cas de la farine de blé, de la farine de seigle, de la farine d'avoine, des flocons d'avoine, de la production et des stocks, les données sont tirées d'une enquête mensuelle menée auprès des minoteries canadiennes par la Section des cultures de la DA. Les données sur les importations et les exportations de ces produits proviennent de la DCCI. La production de blé englobe les variétés suivantes : le blé roux de printemps, le blé roux d'hiver, le blé tendre blanc de printemps et le blé dur ambré de l'Ouest canadien, ainsi que le blé d'hiver et de printemps de l'Ontario et du Québec.
Les données sur les aliments disponibles par personne sont fournies pour l'orge perlé et mondé, ainsi que pour la farine et la semoule de maïs; cependant, certaines composantes du calcul sont cachées puisqu'elles sont assujetties aux restrictions de confidentialité.
La presque totalité de l'offre intérieure de riz est importée. Les données sur la production proviennent de la culture de riz sauvage au Canada, d'après les renseignements fournis par les ministères de l'Agriculture du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Ontario. Les données sur les importations comprennent les données sur le riz sauvage. Les données sur les stocks ne sont pas disponibles pour le riz.
Dans le cas des céréales pour le déjeuner, les données comprennent les céréales préparées prêtes à servir, le gruau et les flocons d'avoine non préparés ainsi que d'autres céréales non préparées. On retranche le volume de gruau et de flocons d'avoine des données sur la production et le commerce afin d'éviter le double comptage. Historiquement, les données sur la production de céréales pour le déjeuner étaient fondées sur les données sur les expéditions fournies par la Division de la fabrication et de l'énergie (DFE).
Sucres et sirops
Les données sur la disponibilité de sucre raffiné par personne englobent tout le sucre destiné à l'usage domestique et commercial (pâtisserie et confiserie). Elles sont exprimées en poids de détail (le poids du produit) et selon la teneur en sucre (la quantité de sucre que renferme un produit).
Dans le passé, la DFE recueillait des données sur la production et les stocks de sucre raffiné au moyen d'enquêtes auprès de toutes les raffineries canadiennes de sucre brut connues. Parmi les intrants de production dans les raffineries, mentionnons le sucre de canne ou de betterave, le saccharose chimiquement pur à l'état solide et le saccharose liquide. Les produits de sucre importés comprennent le sucre granulé, le sucre en cubes, la cassonade et le sucre à glacer. Au chapitre des exportations, on retrouve le sucre de canne et de betterave raffiné. Les données sur les stocks et la production proviennent maintenant de l'Institut canadien du sucre.
En 2005, à la suite de consultations avec l'Institut canadien du sucre, le bilan du sucre raffiné a été modifié pour inclure les importations et les exportations de produits contenant du sucre. Le Canada exporte de plus en plus ces produits, et en exporte plus qu'il n'en importe.
Les données sur la production des produits de l'érable en Ontario, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick sont recueillies par la DA au moyen d'une enquête auprès des producteurs. Quant aux données sur la production et les stocks pour le Québec, elles sont fournies par l'Institut de la statistique du Québec. La production est enregistrée en unités de sirop d'érable, mais les données sur tous les produits de l'érable (tire, beurre et sirop) sont converties en équivalent de sucre d'érable. Les produits synthétiques de l'érable ne sont pas pris en compte : seul le sucre d'érable produit à la ferme est considéré. Toutes les données sur le commerce sont converties en équivalent de sucre d'érable afin d'assurer l'uniformité des unités dans les tableaux de bilan. Ces tableaux couvrent une campagne agricole (avril à mars).
Les estimations de la production de miel sont tirées d'une enquête menée auprès des apiculteurs. On ajoute à la production les stocks d'ouverture (le cas échéant) et les importations afin d'obtenir l'offre brute. On retranche de cette valeur les stocks de fermeture (le cas échéant) et les exportations pour produire le chiffre de la consommation apparente intérieure. Les données sur la disponibilité du miel sont exprimées en poids de détail et selon la teneur en sucre.
Viandes
On procède sensiblement de la même façon pour calculer la quantité d'aliments disponibles en ce qui concerne le bœuf, le veau, le porc, le mouton et l'agneau. Les données sur les animaux abattus comprennent les données relatives aux bêtes provenant des abattoirs sous inspection fédérale, qui sont fournies par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), les estimations du nombre de bêtes abattues dans les établissements commerciaux qui ne sont pas sous inspection fédérale et les données sur les bêtes abattues à la ferme. Le poids total à chaud de la carcasse parée est tiré des renseignements recueillis par AAC sur les animaux abattus sous inspection fédérale par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).
Pour convertir le poids du bœuf en équivalent de carcasse parée refroidie, on réduit le poids de 1,5 % afin de tenir compte de la freinte de carcasse et on ajoute 2,04 kg par carcasse pour tenir compte de la récupération de la viande de tête. Dans le cas du veau, on réduit le poids de 1,5 % afin de tenir compte de la freinte de carcasse, on soustrait 0,23 kg par carcasse pour tenir compte du poids des reins dans la carcasse au moment de la pesée et on ajoute 0,36 kg par carcasse afin de tenir compte de la récupération de la viande de tête.
Pour ce qui est du mouton et de l'agneau, on réduit le poids de 3 % en raison de la freinte de carcasse, on retranche 0,09 kg par carcasse pour les reins et on ajoute 0,18 kg par carcasse pour tenir compte de la récupération de la viande de tête.
En 1988, une nouvelle méthodologie a été élaborée pour estimer la quantité de viande de porc disponible en fonction du poids de la carcasse de manière à tenir compte de la tendance privilégiant les porcs plus maigres. Pour obtenir le poids de la carcasse refroidie, on réduit de 3 % le poids à chaud de la carcasse en raison de la freinte de carcasse. De plus, on retranche 0,68 kg par carcasse pour tenir compte de la langue et des reins laissés dans la carcasse. On obtient ainsi le poids final de la carcasse de porc. Auparavant, on soustrayait 17 % du poids de la carcasse refroidie afin de tenir compte du lard dorsal, mais ce calcul n'est plus appliqué.
Le facteur de conversion au poids de détail du porc est semblable à celui qui s'applique au bœuf. Il est calculé pour la partie de la carcasse destinée à la consommation, une fois que la peau, les os et la graisse excédentaire ont été enlevés. Pour obtenir le poids moyen de la carcasse parée refroidie, on divise le poids des carcasses parées refroidies des animaux abattus sous inspection fédérale par le nombre d'animaux abattus sous inspection fédérale. On multiplie ensuite le poids moyen de la carcasse parée refroidie par le nombre total d'animaux abattus et on obtient le poids total des carcasses parées refroidies. On soustrait de l'offre totale les exportations et les stocks de fermeture afin d'obtenir la consommation apparente intérieure. Dans le cas du porc, on soustrait de l'offre l'utilisation industrielle et les facteurs de perte pour obtenir la consommation apparente intérieure.
Les données sur les exportations de viandes sont recueillies et publiées par la DCCI. En appliquant les facteurs de conversion à ces données sur les exportations de viandes, on les ramène à un équivalent de carcasse parée refroidie.
Les abats comprennent le foie, le cœur, les reins, la langue, le ris, la queue de bœuf et les tripes comestibles. Leur quantité est calculée en fonction d'un poids spécifique par carcasse. Pour calculer la quantité d'abats disponible par personne, on procède sensiblement de la même façon que dans le cas d'autres viandes.
Volaille
On additionne la production, les stocks d'ouverture et les importations pour obtenir l'offre totale. On retranche de l'offre totale les exportations et les stocks de fermeture pour obtenir la consommation apparente intérieure. Le poids des exportations et des importations de volaille vivante est converti en poids d'animal éviscéré (paré, prêt à la vente). Comme le bilan est calculé en fonction du poids d'animal éviscéré, aucun autre calcul en lien avec l'utilisation industrielle ou les facteurs de perte n'est effectué. Les données disponibles sont exprimées selon le poids d'animal éviscéré.
Poissons
Il existe des données pour quatre catégories de poissons : les poissons de mer frais et congelés, les poissons de mer transformés, l'ensemble des fruits de mer et des poissons d'eau douce. Pêches et Océans Canada fournit des données sur la production liée à la pêche commerciale, et la DA fournit des données d'enquête sur l'aquaculture. Les données sur les stocks de poissons ne sont pas disponibles. Les données sur les importations et les exportations émanent de la DCCI. Au départ, toutes les données sont converties en poids comestible en raison de la diversité des espèces, des produits, des sources et des facteurs de conversion. Ainsi, les renseignements sur les aliments disponibles sont uniquement fournis en poids comestible.
Œufs
La production totale d'œufs englobe tous les œufs vendus pour consommation, les œufs consommés par les producteurs, les œufs vendus pour incubation et les œufs fissurés et rejetés. La production des aviculteurs inscrits et non inscrits ainsi que celle des troupeaux d'approvisionnement des couvoirs ont été prises en compte dans ces estimations. La production d'œufs est calculée à partir du nombre moyen de pondeuses et de leurs taux de ponte estimés. Les données administratives provenant d'AAC et de l'Office canadien de commercialisation des œufs, ainsi que les données des enquêtes menées par la DA, ont été employées pour compiler ces estimations. Les données sur les stocks d'ouverture et de fermeture sont tirées d'une enquête menée chaque mois par la DA en collaboration avec AAC. Quant aux données sur les importations et les exportations, elles sont fournies par la DCCI. Le chiffre correspondant à l'utilisation industrielle représente les œufs produits au Canada pour incubation et, par conséquent, ne fait pas partie de la quantité d'œufs destinés à la consommation humaine.
Les œufs transformés sont exclus de l'utilisation industrielle, mais sont plutôt convertis en œufs en coquille et pris en compte dans le calcul du bilan. Les facteurs de perte comprennent les œufs qui ne satisfont pas aux normes de contrôle de la qualité, c'est-à-dire les œufs fissurés et rejetés.
Légumineuses à grain
La Division de l'agriculture présente les données sur la production de légumineuses à grain correspondant à la récolte brute, telles que les pois, les lentilles, les graines de moutarde, les graines à canaris, les graines de tournesol et les pois chiches, par l'entremise d'une enquête menée auprès des producteurs. Le produit est retiré des champs, et le poids total de la récolte est déclaré à titre de production, sans déduction des produits avariés. Les données sur les importations et les exportations proviennent de la DCCI. On a ajouté les importations à la production pour obtenir l'offre totale; on dispose uniquement de données sur les stocks de pois secs. Toutes les importations et exportations sont converties en équivalent de pois entiers afin que l'on puisse inclure les données sur le commerce, qui comprennent les pois cassés. Les données sur les pois secs et les haricots secs couvrent une campagne agricole (août à juillet). Pour tenir compte des facteurs de perte, environ 2 % de la production est retranchée.
Noix
La majeure partie de l'offre de noix au Canada est importée. La Colombie-Britannique produit des avelines et des noisettes en quantité restreinte. Les données sur cette production sont fournies par le ministère de l'Agriculture de cette province. Les données sur les importations et les exportations sont communiquées par la DCCI, et la majorité des données sur le commerce sont exprimées en fonction du poids du fruit écalé. Au besoin, les données sur les produits sont converties en poids du fruit écalé. L'offre de noix comprend les noix importées, comme les amandes, les noix du Brésil, les noix de cajou et les noix de Grenoble, à l'exclusion des noix oléagineuses telles que les faines.
Produits laitiers
Les données sur les produits laitiers proviennent de plusieurs sources. Les données sur la production de lait et de crème de consommation sont principalement tirées des données administratives fournies par les offices de mise en marché du lait dans chaque province, en fonction des ventes dans les laiteries. Les facteurs de perte, qui représentent la perte de lait durant le transport et la perte de volume, sont pris en compte dans les données de vente. Dans le cas du lait et de la crème de consommation, il n'y a ni stocks, ni importations, ni exportations, ni de pertes à retrancher; par conséquent, le volume de production représente la consommation apparente intérieure de ces denrées. Pour ce qui est des autres produits et sous-produits du lait, tels que le cheddar, le fromage fondu, le fromage de spécialité, le lait concentré, le lait en poudre, la crème glacée, le fromage cottage, le sorbet laitier, le lait frappé, le lait glacé, le yogourt et la crème sure, les données émanent des offices de mise en marché du lait et des ministères de l'Agriculture des provinces et sont compilées par la DA. Les données sur la production et les stocks sont diffusées chaque mois, et les données sur les importations et les exportations sont fournies par la DCCI. Puisque la plupart de ces produits sont considérés comme des produits finaux, c'est‑à-dire qu'aucune autre transformation n'est nécessaire, les données sur l'utilisation industrielle ne sont pas présentées. Les données de production tiennent compte des facteurs de perte. La valeur représentant ces facteurs est également exprimée en solides lactiques (la partie du lait qui comprend la matière grasse et les solides non gras comme les protéines et le calcium. Les valeurs de solide lactique sont calculées en fonction du poids plutôt que du volume.
Huiles et corps gras
Il existe quatre catégories d'huiles et de corps gras : le beurre, la margarine, les huiles à salade (ou huiles végétales) ainsi que le shortening et les huiles de friture. Les données représentant les quantités disponibles pour consommation sont présentées selon le poids de détail et la teneur en gras.
Les estimations pour le beurre sont obtenues de façon indépendante à partir de données provenant des offices de mise en marché du lait et des ministères de l'Agriculture des provinces, et sont compilées par la DA. Dans le cas du beurre, les données sur le commerce proviennent de la DCCI.
Si on fait un petit retour en arrière, les données sur la production de margarine, d'huiles à salade, de shortening et d'huiles de friture, avant 1994, étaient fondées sur les ventes au détail et aux commerces. Par conséquent, aucune donnée sur les stocks n'était requise. Les données sur le commerce de ces produits émanaient de la DCCI. On considérait que ces denrées étaient des produits finaux, qui ne nécessitaient aucune transformation ultérieure. Les données sur l'utilisation industrielle n'étaient donc pas requises. Comme les données sur la production tenaient déjà compte des facteurs de perte, aucun autre facteur de perte n'était appliqué.
En juillet 1995, l'enquête sur les huiles et corps gras, menée par la DFE, a fait l'objet de révisions, en collaboration avec la Canadian Oilseed Processors Association.
En 1995, le niveau de non-réponse était estimé à 1,8 %. En 2001, dernière année de l'enquête, ce niveau était passé à 37,3 %. Après 2001, il a fallu trouver une autre source de données : une analyse des tendances a servi de substitut.
Fruits frais
La DA fournit les données sur la production de fruits frais. Ces renseignements proviennent des enquêtes menées auprès des producteurs ou sont directement obtenus des représentants de différents ministères de l'Agriculture à l'échelle provinciale. Les données sur les stocks de pommes sont communiquées par AAC. Les données sur les importations et les exportations sur la base d'une année civile proviennent de la DCCI. L'offre totale de plusieurs produits (avocats, bananes, noix de coco, dattes, figues, goyaves et mangues, melons brodés et cantaloups, melons d'hiver, papayes, prunes, pruneaux et prunelles, ananas, coings) est importée. La quantité de chaque produit acheté par des transformateurs ou utilisé comme intrant de fabrication est comptabilisée comme utilisation industrielle. Il peut s'agir de la quantité déclarée par les transformateurs. Pour éviter le double comptage, on retranche les intrants de fabrication de la consommation apparente intérieure des produits frais. Les renseignements émanent de la DA.
Agrumes
Les renseignements sur les agrumes sont tirés des données sur les importations et les exportations provenant de la DCCI. Comme il n'y a ni stocks ni production intérieure de ces produits, les importations représentent la consommation apparente intérieure de ces denrées. Depuis 1988, il existe des données sur les mandarines, qui ont été ajoutées au tableau. Toutefois, les mandarines continuent de faire partie du même groupe que les oranges fraîches afin de maintenir l'uniformité des séries chronologiques dans le temps.
Fruits transformés
Comme les données sur les produits de fruits transformés ne sont pas disponibles, les données sur les ventes de fruits transformés sont utilisées pour estimer les données sur la consommation par habitant à partir de l'approvisionnement alimentaire canadien. Les données sur les importations et les exportations sur la base d'une année civile sont fournies par la DCCI. On considère les produits transformés comme des produits finaux, c'est‑à-dire qui ne nécessitent pas de transformation ultérieure.
Légumes frais
La DA fournit des données sur la production de légumes frais. Les données sont recueillies au moyen d'enquêtes auprès des producteurs ou obtenues directement de représentants de ministères de l'Agriculture de différentes provinces. AAC présente des chiffres sur les stocks de légumes frais, comme le chou, la carotte, l'oignon et l'échalote, la pomme de terre blanche, le rutabaga et le navet. Les données sur les importations et les exportations émanent de la DCCI. L'offre totale de plusieurs produits (artichaut, chou chinois, autres légumes racines comestibles, aubergine, chou-rave, manioc, okra, olives, autres légumineuses et rapini) est importée.
La DA fournit six estimations qui concernent les produits suivants : pommes de terre blanches, pommes de terre fraîches, pommes de terre transformées, pommes de terre congelées, croustilles et autres pommes de terre transformées. Les pommes de terre blanches représentent la somme des pommes de terre fraîches et transformées. Quant aux pommes de terre transformées, elles correspondent au total des trois catégories de pommes de terre transformées.
Pour estimer le volume de pommes de terre fraîches disponibles pour la consommation, on ajoute aux stocks de pommes de terre fraîches au 1er janvier, fournis par AAC, l'estimation de la production de cette année-là, provenant de la DA, et les importations de pommes de terre fraîches fournies par la DCCI. On soustrait ensuite le volume de pommes de terre fraîches utilisées pour la transformation, l'alimentation du bétail, l'exportation ou l'ensemencement. Pour estimer la consommation apparente intérieure, on soustrait également les stocks de légumes frais à la fin de l'année.
Légumes transformés
Les données sur les produits de légumes transformés ne sont pas disponibles. Pour estimer les données sur la consommation par habitant à partir de l'approvisionnement alimentaire canadien, on utilise les données sur les ventes de légumes transformés. Les données sur les importations et les exportations sur la base d'une année civile proviennent de la DCCI. Puisqu'on considère les produits transformés comme des produits finaux, il n'existe aucune composante « transformation ultérieure ».
Jus
Les renseignements sur les jus de pamplemousse, de raisin, de citron, d'orange et d'ananas sont tirés des données sur les importations et les exportations provenant de la DCCI. Comme il n'y a ni stocks ni données sur la production intérieure de ces produits, les importations et les exportations représentent la consommation apparente intérieure de ces produits. On mesure la quantité de jus de fruits au poids, et non au volume. Une fois exprimées en kilogrammes, les données sur les concentrés, congelés ou non, sont converties en jus non concentré. Tous les jus peuvent aussi être exprimés en jus non concentré, qui peut être converti en poids équivalent frais. Deux chiffres sont publiés, l'un en kilogrammes, l'autre en litres.
Boissons non alcoolisées
Thé, café et cacao
Toutes les composantes du bilan présentées pour le thé sont exprimées en feuilles de thé et en litres. Les données sur le café sont exprimées en fèves et en litres. Les données sur le cacao sont exprimées en fèves. Le Canada ne produit aucune de ces denrées; les importations représentent l'offre totale. La consommation apparente de café par personne est fondée sur les données ajustées sur les ventes au détail intérieures. Ces produits sont convertis en poids aux fins de comparabilité.
Boissons gazeuses
La consommation apparente intérieure était fondée sur les ventes intérieures totales, fournies par l'Association canadienne de boissons gazeuses, mais puisque les données ne sont plus disponibles, l'analyse des tendances a servi de substitut. Les données sur les importations et les exportations comprennent les données sur les eaux minérales et les eaux gazéifiées, qui contiennent des sucres ajoutés, d'autres édulcorants ou arômes. Les données sur les importations et les exportations sont fournies à titre indicatif seulement et ne sont pas dans le calcul de la consommation apparente intérieure.
Eau embouteillée
Les données sur l'eau embouteillée étaient calculées à partir des renseignements sur les ventes intérieures provenant de l'Association canadienne des eaux embouteillées. Ces données représentent les ventes d'eau embouteillée, qui comprend l'eau de source, l'eau minérale, l'eau de puits, l'eau artésienne, l'eau purifiée et l'eau gazeuse embouteillée. L'eau embouteillée ne peut contenir ni édulcorant ni additif chimique et doit être sans calorie et sans sucre. Le soda, l'eau de Seltz et le soda tonique ne sont pas considérés comme de l'eau embouteillée. Actuellement, il n'existe aucune source de données pour ce produit.
Boissons alcoolisées
La consommation apparente intérieure et les données sur le commerce sont les seules composantes du bilan qui sont fournies dans les tableaux. Les données sont fondées sur le volume des ventes de boissons alcoolisées réalisées par les régies des alcools des gouvernements provinciaux et territoriaux et par d'autres points de vente au détail.
Toutefois, ces données ne contiennent pas de renseignements sur les ventes effectuées par les établissements qui offrent des services de brassage libre-service ou qui vendent des produits en vue de la production de vin et de bière à la maison. Ces tableaux présentent les données pour l'exercice financier allant d'avril à mars.
Deux estimations de la consommation de boissons alcoolisées sont publiées : l'une est fondée sur l'ensemble de la population canadienne et l'autre représente la population canadienne âgée de 15 ans et plus.