Par Mustapha Kaci et Marc Tanguay
Des estimations trimestrielles sur la croissance de la productivité du travail et des variables associées ont paru pour la première fois le 20 décembre 2000 pour l'ensemble du secteur des entreprises et le 12 décembre 2003 pour ses principaux secteurs industrielsNote de bas de page 1.
Les séries statistiques désaisonnalisées au niveau agrégé (ensemble de l'économie, secteur des entreprises et secteur non commercial) sont disponibles à partir du premier trimestre de 1981, tandis que celles au niveau des industries commencent seulement à partir du premier trimestre de 1997. Ces estimations trimestrielles devraient servir à l'analyse de la relation à court terme entre les variations dans la production, l'emploi, le nombre d'heures travaillées et la rémunération.
Les estimations trimestrielles de la productivité et des séries connexes sont publiées sous forme d'indices (en utilisant une année de base conforme aux comptes nationaux) tant au niveau agrégé qu'au niveau des industries.
Heures travaillées pour tous les emplois
Les heures travaillées constituent le nombre total d'heures qu'une personne consacre au travail, peu importe que celles-ci soient rémunérées ou non. D'une façon générale, cela comprend les heures régulières et supplémentaires, y compris les temps de pause et de déplacement, le temps de formation sur le lieu de travail ainsi que le temps perdu en raison d'un arrêt momentané de la production lorsque les personnes impliquées demeurent en poste. En revanche, le temps perdu à cause d'une grève ou d'un lock-out, de congés annuels, de jours fériés, des congés de maladie, de maternité ou pour obligations personnelles, sont des éléments qui sont exclus du total des heures travaillées.
Les estimations trimestrielles du facteur travail distinguent deux principales catégories d'emplois :
- les emplois occupés par des travailleurs rémunérés, qui comprennent les emplois salariés ainsi que les emplois occupés par les propriétaires d'une entreprise constituée en société.
- les emplois occupés par des travailleurs autonomes qui regroupent les emplois occupés par les propriétaires d'une entreprise non incorporée, les emplois à propre compte non constitués en société ainsi que les emplois familiaux non rémunérés.
Le nombre d'heures travaillées est obtenu en multipliant les estimations du nombre d'emplois par les heures moyennes travaillées estimées à partir des données de l'Enquête sur la population active (EPA).
Le nombre d'emplois dans le secteur des entreprises est obtenu de façon résiduelle en soustrayant du nombre total d'emplois pour l'ensemble de l'économie, tous les emplois occupés dans le secteur non commercial. Une estimation de l'emploi pour l'ensemble de l'économie est d'abord produite à partir des estimations des 10 provinces canadiennesNote de bas de page 2 de l'EPA auxquelles sont ajoutés les emplois secondaires des travailleurs ayant cumulé plus d'un emploi et on en soustrait les travailleurs ayant répondu qu'ils avaient un emploi, mais qui étaient absents du travail durant la semaine de référence de l'EPA et n'avaient eu droit à aucune rémunération de leur employeur pendant cette période. Finalement, tous les travailleurs exerçant un emploi autonome qui étaient absents du travail sont également exclus.
Dans le système des comptes nationaux (SCN), les activités non commerciales sont composées de deux groupes principaux : le secteur gouvernemental et celui des institutions sans but lucratif au service des ménages. Les estimations des emplois pour le secteur gouvernemental proviennent notamment de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH). Celles pour les institutions sans but lucratif concernent principalement certains services sociaux ou communautaires et l'industrie des organismes religieux, fondations, groupes de citoyens et organisations professionnelles et similaires. L'emploi pour les institutions sans but lucratif est construit à partir d'un couplage entre les fichiers PD7Note de bas de page 3 vérifiés et le système d'allocation T4 du SCN élaboré à partir des informations du Registre des Entreprises.
Une fois que le nombre d'emplois pour le secteur des entreprises a été dérivé, le nombre d'heures travaillées est calculé en multipliant chaque composante des emplois par leur nombre moyen d'heures travaillées respectif.
À l'échelon industriel, toutes les données des heures moyennes travaillées pour chaque industrie et chaque catégorie d'emploi proviennent de l'EPA. Par contre, la ventilation par industrie pour les emplois salariés provient principalement de l'EERH. Seules les estimations du nombre d'emplois salariés dans l'agriculture, les services agricoles, la pêche et la chasse reposent sur des données tirées de l'EPA. Dans le cas des catégories d'emplois occupés par des travailleurs autonomes, le détail industriel est obtenu en intégrant l'information des recensements quinquennaux et de l'EPA.
Les données par industrie pour le nombre d'emplois et pour les heures travaillées sont ensuite ajustées aux totaux respectifs des emplois et des heures pour l'ensemble du secteur des entreprises estimés de façon résiduelle à partir de l'ensemble de l'économie et du secteur non commercial.
Finalement, pour assurer une cohérence avec les données annuelles issues du programme de la productivité du travail, tous les indices trimestriels d'emplois et des heures travaillées sont ajustés à leurs repères annuels respectifs lorsque ces derniers sont disponibles, soit lors de la parution du premier trimestre pour le secteur des entreprises et au troisième trimestre de chaque année pour les données par industrie.
Le produit intérieur brut (PIB) réel comme mesure de la production
Les estimations trimestrielles de la valeur ajoutée réelle (ou du PIB réel) utilisées pour calculer la productivité dans le secteur des entreprises ainsi que ses industries de la classification à deux chiffres sont construites à l'aide d'une méthode basée sur des indices de volume en chaîne de type Fisher.
Pour le secteur des entreprises, les estimations trimestrielles de la production sont obtenues des indices de volume en chaîne de type Fisher du PIB (selon les dépenses) aux prix du marché, produits par les Comptes trimestriels des revenus et dépenses. Ces estimations trimestrielles du PIB réel pour le secteur des entreprises sont construites après avoir exclu la valeur ajoutée du secteur des administrations publiques, celle des institutions à but non lucratif et celle de la valeur locative des logements occupés par leur propriétaire. La valeur ajoutée liée aux travailleurs rémunérés des ménages privés a également été retranchée. Cette approche est semblable à celle utilisée pour mesurer la productivité trimestrielle aux États-Unis.
Des exclusions correspondantes sont aussi apportées à la rémunération du travail et au nombre d'heures travaillées afin de rendre les données de la production et les statistiques du travail cohérentes les unes par rapport aux autres. En 2019, le PIB nominal du secteur des entreprises représentait environ 73,5 % de l'ensemble de l'économie canadienne.
Depuis le 1er octobre 2012, les séries sur la production incorporent la capitalisation des activités de recherche et de développement ainsi que des systèmes d'armes militaires adoptée par le Système canadien des comptes économiques nationaux. En tenant compte de ces changements, le Canada s'est aligné sur les États-Unis, ce qui améliore la comparabilité des mesures trimestrielles de la productivité avec celles publiées par le Bureau of Labor Statistics des États-Unis.
Au niveau des industries, les estimations trimestrielles de la production sont obtenues des estimations de la valeur ajoutée aux prix de base, produites par la Division des comptes des industries. Il s'agit de l'indice de volume en chaîne de type Fisher dans le cas des années pour lesquelles les repères des tableaux des ressources et des emplois sont disponibles. Pour les années les plus récentes sans ces repères annuels, la valeur ajoutée réelle par industrie est basée sur un indice de volume en chaîne de type Laspeyres à pondération fixe à la période précédente. Il convient de noter que les estimations trimestrielles de la valeur ajoutée utilisées pour calculer la productivité dans le secteur des entreprises produisant des services ainsi que sa composante — le secteur des services immobiliers, des services de location et de location à bail — excluent le loyer imputé des logements occupés par leur propriétaire, puisqu'il n'y a pas de données sur le nombre d'heures que les propriétaires consacrent aux services d'entretien de leur logement. Les ménages privés sont également exclus des autres services commerciaux — le regroupement industriel auquel ils seraient normalement rattachés.
L'ensemble des estimations trimestrielles par industrie est disponible selon les industries de la classification à deux chiffres du SCIAN, les entreprises productrices des biens ainsi que les entreprises productrices de services.
Il convient de rappeler que le PIB pour le secteur des entreprises est établi aux prix du marché mais que les données sur le PIB par industrie sont exprimées aux prix de baseNote de bas de page 4. Comme l'évaluation de la production du secteur des entreprises diffère de celle utilisée au niveau industriel, les deux mesures ne sont pas directement comparables.
Productivité du travail : une mesure du PIB réel par heure travaillée
Les estimations trimestrielles de la productivité de l'ensemble de l'économie, du secteur des entreprises et de chaque industrie sont construites à partir des indices de volume en chaîne de type Fisher du PIB.
Les mesures de productivité de travail mettent en rapport la production réelle (PIB réel) et le facteur main-d'œuvre (heures travaillées). Elles évaluent les variations d'une période à l'autre de la quantité de production par heure travaillée. En d'autres termes, la croissance de la productivité du travail permet d'évaluer l'efficacité avec laquelle le nombre d'heures travaillées pour tous les emplois impliqués dans un secteur ou une industrie est utilisé pour la production. La performance du secteur des entreprises, telle que mesurée par la productivité du travail, doit être interprétée avec prudence, car elle reflète aussi les variations d'autres facteurs de production, particulièrement le capital, en plus de la croissance de l'efficacité des processus de production.
En raison de l'utilisation des indices différents et de l'évaluation différente des mesures de production— prix du marché pour l'agrégat du secteur des entreprises et prix de base pour les principaux secteurs industriels — le cadre agrégé des comptes de productivité pour le secteur des entreprises dans son ensemble n'est pas tout à fait cohérent avec celui qui est détaillé par secteur industriel.
Rémunération totale pour tous les emplois et coût unitaire de la main-d'œuvre
La rémunération du travail mesure la valeur des services de la main-d'œuvre entrant dans le processus de production. La rémunération totale pour tous les emplois incorpore tous les paiements en espèces ou en nature, versés par les producteurs canadiens aux travailleurs en compensation de leurs services rendus. C'est l'ensemble de la masse salariale. Cela inclut la rémunération des salariés qui comprend les salaires et les traitements (y compris également les primes, les pourboires, les allocations imposables et les rappels de salaires) et le revenu supplémentaire des travailleurs rémunérés (différentes cotisations des employeurs), ainsi qu'un revenu implicite du travail dans le cas des travailleurs autonomes.
À l'instar des emplois, l'estimation de la rémunération du travail pour le secteur des entreprises est obtenue de façon résiduelle en soustrayant de la rémunération du travail pour l'ensemble de l'économie canadienne, la rémunération des employés et le revenu supplémentaire du travail du secteur non commercial.
Les données du revenu pour tous les emplois rémunérés pour l'ensemble de l'économie et au niveau industriel proviennent directement des estimations de la rémunération des salariés des Comptes trimestriels des revenus et dépenses. La rémunération des travailleurs autonomes est établie par imputation. Cette imputation est construite en modélisant l'écart relatif (tel qu'observé aux recensements quinquennaux) entre le taux de rémunération des travailleurs autonomes et celui des salariés et varie d'une industrie à l'autre.
Aucune rémunération n'est imputée aux travailleurs familiaux non rémunérés puisque par définition, ils n'en touchent aucune.
Dans tous les secteurs, la rémunération des salariés comprend non seulement les salaires et traitements, mais également la contribution des employeurs aux bénéfices (comme les régimes de pension et d'assurances). Ces estimations initiales proviennent des Comptes trimestriels des revenus et dépenses, mais pour les mesures de productivité, une répartition industrielle supplémentaire est effectuée.
La rémunération du travail par heure travaillée (ou rémunération horaire) est le ratio de la rémunération totale versée pour tous les emplois au nombre d'heures travaillées.
Le coût unitaire de la main-d'œuvre représente le coût du travail par unité de production. Il est calculé comme étant le ratio de la rémunération du travail au PIB réel. Il correspond également au ratio de la rémunération par heure travaillée (rémunération horaire) et de la productivité du travail. En d'autres termes, il est un indicateur qui reflète les changements que subissent la rémunération horaire et la productivité : le coût unitaire de la main-d'œuvre augmente lorsque la rémunération horaire s'accroît plus rapidement que la productivité du travail. Il est fréquemment utilisé pour mesurer les pressions inflationnistes dues à la croissance des salaires.
Le coût unitaire de la main-d'œuvre exprimé en dollars américains est égal au ratio du coût unitaire de la main-d'œuvre canadien au taux de change. Ce dernier correspond à la valeur du dollar américain exprimée en dollars canadiens. Le taux de change utilisé est le taux de change moyen mensuel en dollars canadiens, publié par la Banque du Canada.
Le coût unitaire relatif est un concept souvent utilisé pour déterminer la compétitivité des entreprises canadiennes par rapport à leurs concurrentes d'un pays étranger. Il est défini comme la différence entre le taux de croissance du coût unitaire de la main-d'œuvre du Canada et d'un pays étranger, ces coûts étant exprimés dans une monnaie commune pour fin de comparaison.
Ajustements statistiques
Désaisonnalisation
Les séries chronologiques d'ordre économique observées à des fréquences mensuelles et trimestrielles présentent fréquemment des mouvements saisonniers qui se reproduisent à chaque mois ou trimestre. Les mouvements saisonniers correspondent à des variations s'effectuant régulièrement au cours d'une période de temps donnée. Ils tiennent aux saisons, à des habitudes sociologiques et au rythme de l'activité humaine.
Toutes les variables fondamentales nécessaires à l'analyse de la productivité (comme les heures travaillées, l'emploi, la production et la rémunération) sont désaisonnalisées à partir du programme X-12- ARIMA de Statistique Canada. La désaisonnalisation consiste à éliminer de la série les effets saisonniers et de calendrier combinés. Elle contribue donc à faire ressortir les fluctuations les plus pertinentes (d'un point de vue économique). Une série éventuellement affectée d'un mouvement saisonnier présente en elle-même peu d'intérêt pour l'interprétation économique. La saisonnalité masque en effet largement les phénomènes conjoncturels. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document Données désaisonnalisées — Foire aux questions.
En général, la désaisonnalisation est faite au niveau des deux principales catégories d'emploi (salariés, travailleurs autonomes non constitués en société) sur le plan industriel et les estimations désaisonnalisées globales de l'emploi et des heures travaillées sont obtenus par sommation. Dans les séries des heures travaillées pour l'ensemble de l'économie, la catégorie des salariés est scindée entre les employés et les travailleurs autonomes constitués en société, ce qui facilite le rapprochement avec les données publiées par l'EPA.
Des modèles de régression pour corriger des effets liés à la semaine de référence et pour des effets des congés sur les heures travaillées
La semaine de référence, du fait de sa définition (habituellement la semaine où tombe le 15 du mois), correspond à des dates différentes selon les années. Ces différences peuvent influer sur les variations, d'un mois à l'autre, des estimations des heures travaillées. On constate en outre que les heures travaillées sont influencées par la variabilité des dates de la semaine de référence ainsi que par des congés fixes (Action de grâce, jour du Souvenir) ou mobiles (le Vendredi saint et le lundi de Pâques). Plus particulièrement, ces congés peuvent tomber à l'intérieur de la semaine de référence pour certaines années, diminuant ainsi les heures travaillées durant cette semaine. Cette variabilité pourrait être source de fluctuations très importantes des estimations d'heures effectivement travaillées par semaine et elle est donc éliminée des séries avant le processus de désaisonnalisation.
Afin de supprimer les effets liés à la semaine de référence et les effets des congés avant le processus de désaisonnalisation, les séries des heures travaillées font l'objet de corrections à priori. Ces corrections éliminent les effets attribuables aux situations où le 15 du mois tombe relativement tôt ou relativement tard dans la semaine de référence et aux situations où certains congés tombent à l'extérieur de la semaine de référence.
Ces effets sont estimés au moyen du programme de désaisonnalisation X-12-ARIMA, à partir des spécifications de régression appropriées au moyen des éléments résiduels d'ARIMA.
Étalonnage
Les valeurs annuelles (emplois, heures travaillées, PIB, rémunération) et les totaux annuels des estimations trimestrielles produites indépendamment ne sont pas identiques en raison de l'utilisation de sources de données et de méthodologies différentes. Par exemple, certaines composantes des statistiques du travail sont traitées uniquement dans les données annuelles, telles que l'emploi dans les trois territoires du Canada, l'emploi dans les réserves indiennes, les flux internationaux de travailleurs, etc. Cependant, on élimine les écarts entre les deux ensembles d'estimations en intégrant les valeurs repères annuelles aux estimations trimestrielles. Ce processus d'intégration, appelé étalonnage, permet de générer une série dont les variations suivent le plus possible celles de la série trimestrielle originale et dont la somme correspond aux données repères annuelles. En d'autres mots, cette procédure sert à restaurer la cohérence entre des données de séries chronologiques d'une même variable cible mais mesurées à des fréquences différentes (par exemple, trimestrielle et annuelle). Depuis juin 2011, le programme interne SAS (Proc Benchmarking) de Statistique Canada sert à cette fin. Cette procédure est disponible dans les versions de production v1.04 et v2.0 de G-SériesNote de bas de page 5.
Procédure de réconciliation utilisée dans la désaisonnalisation
Pour calculer les estimations désaisonnalisées globales de l'emploi et des heures travaillées pour le secteur des entreprises, on soustrait les estimations désaisonnalisées du secteur non commercial de celles de l'ensemble de l'économie. L'estimation globale du secteur des entreprises ainsi obtenue sert de repère trimestriel pour les autres séries désaisonnalisées par industrie. Par exemple, les estimations des heures travaillées selon l'industrie font l'objet de désaisonnalisation distincte, puis sont ajustées de façon à ce que leur somme corresponde à l'estimation du repère trimestriel tout en préservant la cohérence avec le détail annuel. Cette procédure est connue sous le nom de réconciliation. Depuis juin 2011, le programme interne SAS Proc TSRaking de Statistique Canada sert à cette fin. Cette procédure est disponible dans les versions de production v1.04 et v2.0 de G-Séries.
Révisions concernant les séries trimestrielles
Des révisions statistiques sont effectuées afin d'intégrer l'information la plus récente tirée, entre autres, d'enquêtes trimestrielles et annuelles, de statistiques sur l'impôt, de comptes publics, de recensements ainsi que du processus annuel d'étalonnage des tableaux des ressources et des emplois.
Les estimations trimestrielles de la productivité du travail et des mesures connexes sont diffusées quatre fois par année. Comme indiqué ci-dessus, les estimations de productivité sont produites à partir de différentes sources de données et elles sont fréquemment révisées à la suite de mises à jour des données repères, des méthodologies et de la désaisonnalisation.
Les données sont diffusées dans les 63 à 67 jours suivant la période de référence. Les estimations produites pour chaque trimestre sont révisées lorsque celles des trimestres subséquents de la même année sont publiées. Au troisième trimestre de chaque année, des révisions sont apportées habituellement pour les trois années précédentes de concert avec le processus de révision du PIB trimestriel des Comptes économiques nationaux. Les estimations ajustées aux données repères ne sont pas normalement révisées de nouveau, sauf lorsque des révisions exhaustives sont menées de temps à autre pour incorporer les plus récents concepts, classifications et méthodes d'estimation mis en œuvre internationalement.