(Le symbole de Statistique Canada, le mot-symbole « Canada » et le titre : « Enquête sur l'épargne pour les personnes handicapées, 2020, Langue des signes québécoise » apparaissent à l'écran.)
Enquête sur l'épargne pour les personnes handicapées
Moins du tiers des résidents admissibles au Canada (jusqu'à 59 ans) cotisent à un Régime enregistré d'épargne invalidité (REEI), soit environ 31,5 % en 2020.
Les résidents du Canada admissibles à un REEI sont ceux qui ont une incapacité mentale ou physique grave et prolongée et qui ont droit au crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH). Le Régime enregistré d'épargne invalidité (REEI) n'est pas déductible d'impôt, mais offre plusieurs avantages aux bénéficiaires. En effet, jusqu'à l'âge de 49 ans, le gouvernement du Canada verse une cotisation de contrepartie au régime pouvant atteindre 300 % et investit jusqu'à 1 000 $ par année pour les résidents canadiens admissibles à faible revenu. De plus, les bénéficiaires ne paient pas d'impôt sur les cotisations au REEI lorsqu'elles sont retirées.
Pour comprendre pourquoi il n'y a pas davantage de résidents admissibles au Canada ayant recours à REEI, Emploi et Développement social Canada (EDSC) a demandé à Statistique Canada de mener l'Enquête sur l'épargne pour les personnes handicapées. L'objectif était de recueillir des données auprès des résidents canadiens admissibles à un REEI, mais qui n'en ont pas ouvert un.
Ces répondants comprenaient à la fois des personnes ayant une incapacité et des membres de leur famille ou d'autres personnes qui s'occupent d'une personne ayant une incapacité. En effet le titulaire du régime n'est peut-être pas la même personne que le bénéficiaire dans tous les cas.
Ces données montrent qu'en général, les résidents admissibles au Canada manquent d'information sur le REEI, bon nombre d'entre eux ne savent pas qu'il existe, et une grande partie déclarent ne pas avoir suffisamment d'information ou d'argent pour en ouvrir un.
Parmi les résidents admissibles au Canada qui n'avaient pas ouvert de REEI, seulement environ la moitié savaient que le REEI existait
Pour profiter du REEI, les résidents du Canada doivent savoir qu'il existe. En 2020, près de la moitié des résidents admissibles au Canada qui n'avaient pas ouvert de REEI n'avaient jamais entendu parler du régime d'épargne. Près du tiers des répondants ont déclaré ne pas être très bien informés sur le REEI, 20 % ont déclaré être relativement bien informés et 5 % ont déclaré être très bien informés.
Les répondants qui connaissaient l'existence du REEI en avaient principalement entendu parler au moyen de documents du gouvernement
On a demandé aux répondants qui connaissaient l'existence du REEI et qui y étaient admissibles comment ils en avaient entendu parler.
La majorité d'entre eux, soit près de 60 %, en avaient été informés au moyen de documents du gouvernement. Les autres méthodes les plus courantes étaient par l'intermédiaire d'un ami ou d'un membre de la famille, ou d'un conseiller financier ou d'un établissement financier, toutes deux représentant environ 17 %.
Près de 10 % des répondants ont entendu parler du REEI par l'intermédiaire d'une organisation qui œuvre pour les personnes handicapées ou d'un travailleur social, d'un médecin, d'un thérapeute, d'un défenseur ou d'un autre travailleur de soutien. Par ailleurs, les médias sociaux, les séances d'information ou les annonces publicitaires ne semblaient pas jouer un rôle important, chacun représentant moins de 5 %.
Les répondants à faible revenu ou moins scolarisés étaient moins susceptibles de connaître l'existence du REEI
Certains groupes de population étaient moins susceptibles d'être au courant de l'existence du REEI.
Les personnes dont le revenu du ménage était inférieur à 20 000 $ (46 %) étaient moins susceptibles d'être au courant de l'existence du REEI. À titre de comparaison, 63 % des personnes dont le revenu du ménage était supérieur à 100 000 $ étaient au courant de l'existence du REEI.
Les personnes ayant un niveau de scolarité moins élevé étaient également moins susceptibles d'avoir entendu parler du REEI. D'ailleurs, il y a un contraste particulièrement prononcé entre les personnes ayant un niveau inférieur à un diplôme d'études secondaires (46 %) et celles ayant un certificat, un diplôme ou un grade universitaire (79 %). Les répondants autochtones étaient moins susceptibles d'avoir entendu parler du REEI (41 % des répondants autochtones comparativement à 55 % des répondants non autochtones).
Dans l'Enquête sur l'épargne pour les personnes handicapées, les renseignements relatifs aux Autochtones rendent compte de l'expérience des personnes qui s'identifient comme membres des Premières Nations, Métis ou Inuits et qui vivent hors réserve dans les provinces.
La connaissance du REEI variait selon l'activité principale des répondants. Les personnes qui travaillaient étaient plus susceptibles d'avoir entendu parler du REEI (57 %), surtout comparativement à celles qui étaient à la recherche de travail (41 %). Toutefois, les aidants ou aidantes d'une personne ayant une incapacité ou une maladie chronique (71 %) étaient les plus susceptibles de connaître l'existence du REEI.
Les jeunes répondants, surtout ceux âgés de 15 à 19 ans, étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer qu'ils avaient déjà entendu parler du REEI, leur taux s'établissant à 36 %. Il s'agit d'une différence marquée par rapport aux répondants de 25 ans et plus, dont les taux de connaissance variaient de 52 % à 56 %. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que certains bénéficiaires sont mineurs ou se trouvent dans une situation où un adulte est tenu d'être le titulaire de leur plan.
Un grand nombre de résidents admissibles au Canada n'ont pas ouvert de REEI parce qu'ils n'avaient pas d'argent à épargner ou parce qu'ils manquaient d'information à ce sujet
On a demandé aux résidents admissibles au Canada qui connaissaient déjà l'existence du REEI pourquoi ils n'en avaient pas ouvert un. La raison la plus souvent invoquée pour ne pas ouvrir un REEI était de ne pas avoir assez d'argent à épargner (46 %). La réponse suivante la plus courante est le manque d'information au sujet du REEI (29 %), et 15 % ont déclaré que cela était trop compliqué. Ce dernier groupe a donné les deux raisons suivantes le plus souvent : 29 % ont eu de la difficulté à remplir les formulaires d'impôt et 44 % ont eu de la difficulté à se rendre à la banque pour ouvrir un régime.
Environ 7 % des répondants ont déclaré ne pas avoir ouvert de REEI pour d'autres raisons liées à l'épargne. Parmi ce groupe, 76 % ont déclaré qu'ils utilisaient une autre méthode pour épargner de l'argent.
Quelles autres méthodes ont-ils utilisées afin d'épargner pour l'avenir?
Pour mieux comprendre les habitudes d'épargne des personnes admissibles au CIPH, on a demandé aux répondants en général s'ils avaient épargné de l'argent pour l'avenir. Un peu plus du tiers (35 %) ont déclaré avoir épargné de l'argent pour l'avenir.
Parmi les personnes ayant une incapacité qui ont épargné de l'argent pour l'avenir, environ les deux tiers (68 %) ont déclaré qu'il s'agissait d'un compte d'épargne ou d'un compte-chèques. Les autres méthodes les plus populaires pour épargner étaient le compte d'épargne libre d'impôt (CELI) (36 %), suivi du régime enregistré d'épargne-retraite (REER) (32 %). Un peu plus de 2 personnes sur 10 (22 %) ont déclaré que leurs épargnes provenaient du régime de retraite de leur employeur.
Note aux lecteurs
L'objectif de l'Enquête sur l'épargne pour les personnes handicapées (EEPH) était de recueillir des renseignements sur les connaissances et les comportements concernant l'épargne auprès des Canadiens ayant une incapacité et de leurs soignants.
L'EEPH a été menée dans le cadre du programme Rapidonnées offert par le Centre de l'intégration et du développement des données sociales de Statistique Canada dans le but de répondre plus rapidement aux besoins de données urgents.
Les données ont été recueillies dans les provinces du 19 octobre au 30 novembre 2021. Le taux de réponse a été de 50 %, ce qui est semblable à d'autres enquêtes dans le cadre du programme Rapidonnées.
La population cible était composée de Canadiens âgés de 49 ans et moins ayant droit au crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH), mais qui n'ont pas de Régime enregistré d'épargne-invalidité (REEI).
(Le mot-symbole « Canada » s'affiche.)