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Pour souligner la Journée internationale des personnes handicapées, Statistique Canada diffuse deux produits de données. Le premier produit est un feuillet d'information intitulé « L'emploi du temps des personnes ayant une incapacité au Canada » qui examine le temps que les personnes ayant une incapacité consacrent au quotidien à certaines activités. Cette analyse de l'emploi du temps donne un aperçu des expériences des personnes ayant une incapacité, surtout en ce qui a trait à leurs perceptions du temps. Les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles d'avoir des perceptions négatives du temps et des niveaux élevés de stress. Les données de cette analyse sont tirées de l'Enquête sociale générale – L'emploi du temps menée en 2015, qui inclut les questions d'identification des incapacités (QII) (Référence 1).
Le deuxième produit est une infographie intitulée « Mesurer l'incapacité au Canada » publiée par le Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l'inclusion. Cette infographie fournit des renseignements brefs et faciles à comprendre sur les concepts et les termes utilisés dans l'analyse des données sur l'incapacité.
Le temps consacré à des activités de travail rémunérées et non rémunérées fait écho aux constatations concernant la population générale
Des recherches antérieures fondées sur les données de l'Enquête sociale générale de 2015 portant sur l'emploi du temps révèlent que les femmes ont consacré plus de temps à effectuer du travail non rémunéré, alors que les hommes ont consacré plus de temps au travail rémunéré (Référence 2). Les constatations pour les personnes ayant une incapacité démontrent des tendances semblables. Parmi les personnes qui ont déclaré effectuer un travail non rémunéré, les femmes ayant une incapacité ont consacré plus de temps par jour à faire ces activités, comparativement aux hommes ayant une incapacité (4,0 heures par rapport à 3,1 heures). Du travail non rémunéré inclut d'accomplir des tâches ménagères ou des travaux d'entretien, s'occuper d'enfants ou d'autres adultes et de magasiner pour des biens et des services. En revanche, parmi les personnes qui ont déclaré effectuer un travail rémunéré, les hommes ayant une incapacité ont consacré plus de temps à du travail rémunéré par jour (7,9 heures) comparativement aux femmes ayant une incapacité (7,3 heures); cela correspond avec les résultats de l'Enquête canadienne sur l'incapacité (Référence 3).
Tant chez les hommes que chez les femmes qui effectuent un travail non rémunéré, la moyenne de temps passé à exécuter ces activités ne variait pas de manière considérable selon le statut d'incapacité. De même, chez les hommes et les femmes ayant effectué un travail rémunéré, la moyenne de temps consacré à faire ces activités ne variait pas de manière considérable selon le statut d'incapacité. Cela suggère que le genre est susceptible de jouer un plus grand rôle que l'incapacité dans la détermination du temps consacré au travail rémunéré et au travail non rémunéré.
Les personnes ayant une incapacité nécessitent plus de temps pour les activités personnelles, comparativement aux personnes sans incapacité
Les activités personnelles — y compris dormir, les soins personnels et manger ou boire — sont requises pour maintenir le bien-être général. Les personnes ayant une incapacité ont consacré en moyenne 11,1 heures par jour à effectuer ces activités, comparativement à 10,7 heures pour les personnes sans incapacité. De plus, les femmes ayant une incapacité ont consacré plus de temps aux activités personnelles que les femmes sans incapacité (11,2 heures par rapport à 11,0 heures). Il en va de même pour les hommes ayant une incapacité, comparativement aux hommes sans incapacité (10,8 heures par rapport à 10,5 heures). Ces constatations correspondent avec les résultats de recherches antérieures qui indiquaient que le temps additionnel requis pour les activités personnelles peut constituer un fardeau pour les personnes ayant une incapacité (Référence 4).
Les personnes ayant une incapacité déclarent ressentir plus de stress que les personnes sans incapacité
Bien que les écarts observés dans le temps passé à effectuer diverses activités entre les personnes avec et sans incapacité étaient généralement minimes, les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles de signaler des perceptions négatives du temps. Près du quart des personnes ayant une incapacité (23,4 %) ont indiqué avoir un niveau élevé de stress, comparativement à 11,9 % des personnes sans incapacité. De plus, les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les personnes sans incapacité de dire qu'elles sont constamment stressées, car elles essaient d'accomplir plus de tâches qu'elles ne le peuvent (45,1 % par rapport à 29,4 %), elles ont l'impression d'être prises au piège dans leur routine quotidienne (42,5 % par rapport à 28,9 %), elles n'ont pas le temps de s'amuser (34,4 % par rapport à 22,7 %) et elles sont incapables d'accomplir ce qu'elles avaient prévu faire pendant la journée (51,8 % par rapport à 36,5 %).
Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes, peu importe le statut d'incapacité, d'avoir des perceptions négatives du temps, ce qui correspond avec les constatations des recherches antérieures (Référence 5). Cependant, l'incapacité joue aussi un rôle dans ces perceptions, car dans de nombreux cas, les femmes et les hommes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les femmes et les hommes sans incapacité d'indiquer avoir des perceptions négatives du temps. Par exemple, les femmes ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les femmes sans incapacité d'affirmer être constamment stressées (48,4 % par rapport à 31,0 %). Il en va de même pour les hommes ayant une incapacité comparativement aux hommes sans incapacité (41,0 % par rapport à 27,8 %).
Regard vers l'avenir
L'Enquête sur l'emploi du temps de 2022 en est actuellement à l'étape de la collecte. Elle permettra d'analyser l'emploi du temps selon le type et la gravité de l'incapacité, à condition qu'il y ait un échantillon de taille adéquate, puisque la version longue des QII a été incluse dans le questionnaire.
Les références :
Référence 1 : Nouvelle mesure de l'incapacité dans les enquêtes : questions d'identification des incapacités (QII)
Référence 2 : Un profil de la démographie, de l'emploi et du revenu des Canadiens ayant une incapacité âgés de 15 ans et plus, 2017
Référence 3 : Emploi du temps : la charge de travail totale, le travail non rémunéré et les loisirs
Référence 4 : Measuring integration of disabled persons: Evidence from Canada's time use databases (en anglais seulement)
Référence 5 : Emploi du temps : la charge de travail totale, le travail non rémunéré et les loisirs
Note aux lecteurs
Les résultats de cette étude sont tirés du cycle 29 (2015) de l'Enquête sociale générale (ESG) sur l'emploi du temps. Un journal de 24 heures a permis de recueillir rétrospectivement toutes les activités qu'un répondant a effectuées au cours de la journée désignée, de 4 h le matin à 4 h le lendemain. Toutes les activités ayant duré au moins 10 minutes ont été consignées.
Produits
Le feuillet d'information « L'emploi du temps des personnes ayant une incapacité au Canada », qui fait partie de la publication Rapports sur l'incapacité et l'accessibilité au Canada (Numéro au catalogue 89-654-X), est maintenant accessible.
L'infographie « Mesurer l'incapacité au Canada », qui fait partie de la série Statistique Canada — Infographies (Numéro au catalogue 11-627-M), est maintenant accessible.
Coordonnées des personnes-ressources
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