Renseignements généraux
- Introduction
- Province ou territoire
- Division de recensement
- Subdivision de recensement
- Structure de la CGT
- Codage de la CGT
- Dénomination des unités géographiques
- Tenue à jour de la CGT
- Changements aux divisions de recensement
- Changements aux subdivisions de recensement
- Région métropolitaine
- Changements aux régions métropolitaines
- Région économique
- Changements aux régions économiques
- Abréviations
Introduction
La Classification géographique type (CGT) est une classification de régions géographiques utilisée pour la collecte et la diffusion de statistiques. La CGT a été élaborée pour permettre la production de statistiques intégrées par région géographique. Les différentes unités géographiques qu'on y trouve sont pratiques pour la collecte et le rassemblement des données et utiles pour l'analyse spatiale des statistiques économiques et sociales. La CGT est destinée surtout à la classification des unités statistiques telles les établissements, les ménages ou d'autres unités statistiques dont les activités sont normalement rattachées à un lieu précis.
La CGT est fondée sur un système de classification élaboré à l'origine pour la diffusion des statistiques tirées du recensement de la population.
La CGT respecte les principes de base de toute classification puisqu'elle englobe une série d'unités distinctes qui s'excluent mutuellement et dont la somme représente l'univers entier. Les classifications se présentent le plus souvent sous la forme d'une hiérarchie où chaque niveau, conforme au principe précité, se définit par l'application uniforme d'un seul et même critère. Lorsqu'on applique ces principes à la géographie, on obtient une classification de régions géographiques précisément délimitées en fonction de concepts bien définis et qui, ensemble, représentent la totalité des terres du Canada. Les unités géographiques de cette classification se situent à trois niveaux hiérarchiques et sont classées selon un système de codage numérique à sept chiffres.
Pour être retenues dans la CGT , les unités géographiques devaient satisfaire deux critères. Elles devaient d'abord être faciles à reconnaître par les répondants appelés à déclarer des données géographiques détaillées. Les unités administratives furent choisies parce que les répondants font souvent affaires avec une municipalité, un comté, une province ou quelque autre unité administrative du même genre.
Elles devaient aussi être utiles pour les besoins de la statistique en général. Ici encore, les unités administratives conviennent bien puisqu'elles utilisent beaucoup les statistiques dans l'établissement et la mise en oeuvre de programmes qui engagent les fonds publics et parce que le grand public peut facilement rapprocher les statistiques ainsi produites aux noms et limites des unités administratives.
La CGT retient trois types d'unités géographiques :
- la province ou territoire (12),
- la division de recensement (288),
- la subdivision de recensement (5 984).
Province ou territoire (PR)
La province est la principale subdivision politique du Canada et le niveau le plus permanent de la CGT .
Division de recensement (DR)
Terme générique qui désigne les régions géographiques établies en vertu de lois provinciales et qui constituent les régions géographiques intermédiaires entre la municipalité (subdivision de recensement) et la province. Les divisions de recensement sont créées le plus souvent pour faciliter la planification régionale et la prestation de services qui sont plus efficacement rendus à une échelle supérieure à la municipalité.
À Terre-Neuve, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta, les lois provinciales ne prévoient pas la création de telles régions administratives. C'est pourquoi Statistique Canada a établi en collaboration avec ces provinces et territoires des divisions de recensement équivalentes pour la diffusion des données statistiques. Dans le Territoire du Yukon, la division de recensement correspond à l'ensemble du territoire.
Les limites des divisions de recensement restent le plus souvent relativement stables pendant de nombreuses années. C'est pourquoi la division de recensement s'est avérée utile pour l'analyse des données chronologiques régionales.
Les divisions de recensement sont classées en divers genres. Le genre correspond à la forme juridique de la division de recensement, selon l'appellation officielle adoptée par les autorités provinciales. Fait exception le genre de DR « division de recensement » qui désigne les unités créées par Statistique Canada comme équivalents, de concert avec les provinces.
Subdivision de recensement (SDR)
Terme générique qui désigne les municipalités (telles que définies par les lois provinciales) ou leur équivalent, soit les réserves indiennes, les établissements indiens et les territoires non organisés. Les municipalités sont des unités d'administration locale.
Depuis le recensement de 1981, chaque réserve indienne et établissement indien reconnu par le recensement est considéré comme une SDR distincte et présenté séparément. Avant le recensement de 1981, toutes les réserves indiennes se trouvant dans une division de recensement étaient groupées et présentées comme une seule subdivision de recensement.
Pour 1996, on compte au total 996 réserves indiennes classées comme SDR . Statistique Canada travaille en étroite collaboration avec le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada afin de déterminer quelles sont les réserves devant s'ajouter aux SDR . Statistique Canada reconnaît comme subdivision de recensement les réserves indiennes qui sont habitées (ou qui peuvent être habitées), ce qui représente un sous-ensemble des 2 300 réserves indiennes environ dans l'ensemble du pays.
À Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, le terme « subdivision de recensement » désigne également les régions géographiques créées par Statistique Canada, en collaboration avec les provinces, comme équivalents des municipalités à des fins de diffusion des données statistiques.
Au Canada, deux municipalités chevauchent une limite provinciale : ce sont Flin Flon (Manitoba et Saskatchewan) et Lloydminster (Saskatchewan et Alberta). Chacune des parties situées de part et d'autre de la limite provinciale est considérée comme une SDR distincte.
Les subdivisions de recensement sont classées en divers genres, selon les appellations officielles adoptées par les autorités provinciales ou fédérales. Afin de mieux distinguer les SDR les unes des autres, le nom de chaque subdivision de recensement est accompagné d'une indication du genre de subdivision de recensement, par exemple, Kingston, C (« city » de Kingston) et Kingston, TP (« township » de Kingston).
Six nouveaux genres de SDR ont été ajoutés pour 1996 :
- « chartered community » (CC) dans les Territoires du Nord-Ouest;
- « northern town » (NT) en Saskatchewan;
- « regional municipality » (RGM) en Nouvelle-Écosse;
- « rural community » (RC) au Nouveau-Brunswick;
- « specialized municipality » (SM) en Alberta;
- terre inuite (TI) au Québec;
et les SDR sans désignation (SD) au Québec, s'appellent désormais municipalité (M) afin de respecter la terminologie provinciale.
Structure de la CGT
Tout le Canada est compris dans chacun des trois types de régions qui, ensemble, constituent une structure hiérarchique : les subdivisions de recensement peuvent être groupées pour former des divisions de recensement, elles-mêmes groupées en province ou territoire.
La structure fait implicitement partie du code à sept chiffres de la CGT , comme le montre l'exemple suivant qui utilise le code de la ville d'Oshawa.
PR | DR | SDR | |
---|---|---|---|
35 | Cellule vide | Cellule vide | Ontario |
35 | 18 | Cellule vide | Durham Regional Municipality |
35 | 18 | 013 | Oshawa |
Codage de la CGT
Les codes numériques ont été adoptés dès le début par souci de simplification et de clarté et parce que toutes les machines utilisées alors pour le traitement des données acceptaient les chiffres.
Les codes numériques sont toujours utilisés cependant le nombre de chiffres du code est passé de six à sept en 1976 lorsqu'on a dû adopter un code à trois chiffres pour les subdivisions de recensement parce qu'une division de recensement en comptait plus de 99.
Les provinces sont numérotées d'est en ouest. Un code à deux chiffres leur est attribué parce qu'il y a plus de neuf provinces et territoires. Le premier chiffre représente une province ou un groupe de provinces ou de territoires, comme on peut le voir ci-après :
- Atlantique
- Québec
- Ontario
- Prairies
- Colombie-Britannique
- Territoires
Le système de codage a été créé à partir des conventions suivantes qui sont toujours utilisées pour sa mise à jour.
- Les codes suivent habituellement un tracé en serpentin à partir du coin sud-est de chaque province/territoire ou DR . De cette façon, les codes adjacents représentent normalement des unités géographiques ayant une limite commune. Font exception le Manitoba et la Saskatchewan, où la numérotation des divisions de recensement se fait en ligne droite d'est en ouest, retournant à la limite est lorsque la limite ouest est atteinte. Par ailleurs, les réserves indiennes reçoivent des codes de la série 800 au Québec, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique, alors qu'elles sont intégrées au tracé en serpentin des codes de subdivisions de recensement dans les autres provinces.
- Pour que le système de codage puisse être mis à jour au fil des ans, la numérotation n'est pas séquentielle (sauf pour les DR qui sont plus stables). Les codes attribués à de nouvelles unités géographiques peuvent ainsi être intégrés à la séquence numérique.
- Les codes ne sont utilisés qu'une seule fois. Toutefois, un code peut être réutilisé à condition que la CGT ait été diffusée au moins deux fois depuis son retrait. Par exemple, un code supprimé en 1981 ne peut être réutilisé avant 1996.
- Les parties constituantes d'un code sont conservées dans la mesure du possible. Par exemple, lorsqu'une nouvelle DR est créée, les codes de SDR attribués à l'origine sont conservés si possible.
Dénomination des unités géographiques
Les noms des unités géographiques sont choisis de la façon suivante :
- Les noms officiels sont utilisés lorsqu'ils existent. Les noms des municipalités locales et régionales constituées sont tirés des gazettes provinciales où sont publiés les lois constitutives pour les nouvelles municipalités et les changements aux municipalités existantes.
- Les noms officiels publiés sont retenus tels quels dans la plupart des cas mais Statistique Canada en corrige certains par souci de cohérence et de clarté. À titre d'exemple de correction apportée, « Ville d'Ottawa » est le nom officiel mais « Ottawa » est le nom qui figure dans la CGT .
- Les autres noms sont créés par Statistique Canada, en collaboration avec les provinces et d'autres fonctionnaires fédéraux.
Tenue à jour de la CGT
La CGT 1996 présente les régions géographiques normalisées telles qu'elles existaient au 1er janvier 1996. Elle incorpore tous les changements au niveau des municipalités qui ont été apportés à cette date ou avant et qui ont été transmis à Statistique Canada avant le 1er mars 1996.
L'information reçue après le 1er mars 1996 n'est pas incluse et il est fort possible que les autorités provinciales et territoriales relèvent de légères différences entre la CGT et leurs propres registres officiels.
Chaque année, des centaines de changements sont apportés aux limites, aux codes, aux noms ou aux genres de subdivisions de recensement. Des changements sont aussi apportés périodiquement au niveau de la division de recensement. La législation provinciale (lois révisées et spéciales) est à l'origine de la plupart des changements. Les changements touchant les réserves indiennes sont dictés par le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada et les changements restants, par Statistique Canada.
Les changements imposés par une loi entre en vigueur à la date prévue par cette loi. Les autres changements sont apportés au début de l'année, le plus souvent le 1er janvier de l'année de référence de la CGT .
La diffusion de la Classification géographique type se fait tous les cinq ans et coïncide avec le recensement de la population. Un aussi long blocage de la géographie d'une série statistique représente, pour la plupart des applications statistiques, un compromis acceptable entre la stabilité et l'actualité. Des observations à intervalles de cinq ans se prêtent bien à l'analyse des tendances historiques et ne faussent pas trop les séries courantes à ce niveau.
La Division de la géographie fournit sur demande un relevé annuel des changements susceptible d'intéresser ceux qui rassemblent des données en fonction des toutes dernières limites des subdivisions de recensement.
On trouve dans les tableaux de concordance de la CGT de 1996, pour la période comprise entre le 2 janvier 1991 et le 1er janvier 1996 les changements qui ont une incidence directe sur la CGT , par exemple les changements de code, de nom ou de genre et montrent la relation qui existe entre les nouveaux et les anciens codes.
Les autres changements incluant les annexions partielles et les révisions des limites et des chiffres de population qui n'ont aucune incidence sur les codes de la CGT et qui n'intéressent le plus souvent que des régions et des populations fort petites, n'apparaissent pas dans les tableaux de concordance. Ils sont toutefois disponibles dans la « Liste intérimaire des changements de limites, de statut et de nom des municipalités » préparée par la Division de la géographie.
Changements aux divisions de recensement
Une importante révision au niveau de la DR depuis 1991 a affecté la Colombie-Britannique. Une nouvelle DR , dénommée « Fraser Valley Regional District » (59 09), a été créée suite à la fusion de trois « regional districts » : Fraser-Cheam (59 09), Central Fraser Valley (59 11) et Dewdney-Alouette (59 13). Ce changement a réduit le nombre de DR de 2, pour un total de 288 en 1996. De plus, le « Regional District of Greater Vancouver » (59 15) a été élargi par l'addition de cinq subdivisions de recensement qui faisaient auparavant partie du « Regional District of Dewdney-Alouette » (59 13). Pour 1996, les limites du « Regional District of Greater Vancouver » (59 15) et de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Vancouver sont identiques. Enfin, deux codes de la CGT ont été révisés suite au transfert de l'extrémité sud-ouest du « Regional District of Kitimat-Stikine » (59 49) au « Regional District of Skeena-Queen Charlotte » (59 47).
D'autres changements ont affecté les limites d'un certain nombre de DR dans une plus ou moins large mesure. Entre autres, certaines révisions au code CGT ont modifié les limites de deux comtés au Nouveau-Brunswick : Restigouche (13 14) et Gloucester (13 15), les limites de quatre MRC au Québec : D'Autray (24 52), Joliette (24 61), Matawinie (24 62) et Les Pays-d'en-Haut (24 77), et les limites de quatre divisions de recensement en Alberta : la division no 3 (48 03), la division no 12 (48 12), la division no 15 (48 15) et la division no 16 (48 16). Ces révisions aux codes CGT apparaissent dans les tableaux de concordance de 1996.
De plus, au Québec, cinq changements ont été apportés à la nomenclature des DR . Deux nouveaux noms ont été adoptés : Minganie – Basse-Côte-Nord et Nord-du-Québec en remplacement de Minganie – Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent et Territoire nordique, et la graphie des trois communautés urbaines a été modifiée (Communauté-Urbaine-de-l'Outaouais, Communauté-Urbaine-de-Montréal et Communauté-Urbaine-de-Québec) selon les règles d'écriture de la Commission de toponymie du Québec.
Changements aux subdivisions de recensement
Dans le manuel, il y a douze genres de changement au niveau de la SDR , chacun étant représenté par un code spécifique. (Voir également pour Internet la section portant sur « Comment lire la Table de concordance »).
De nouveaux codes de la CGT (code 1) sont attribués aux SDR nouvellement créées. De telles SDR sont :
- créées à partir d'une autre subdivision de recensement; il s'agit alors le plus souvent de municipalités créées à partir d'une zone habitée située dans une subdivision de recensement rurale ou non organisée; ou
- créées par la fusion de deux subdivisions de recensement ou plus.
S'il s'agit d'une fusion, les inscriptions, y compris les codes de la CGT , sont supprimées (code 4) pour toutes les subdivisions de recensement intégrées à la nouvelle subdivision de recensement.
Le code CGT est affecté par les révisions dues aux changements structuraux comme la réorganisation des DR . Cette forme de changement (code 7) indique simplement un code numérique révisé, aucun autre changement n'ayant affecté la SDR .
Les changements de nom de SDR (code 2), de genre de SDR (code 3) n'ont aucune incidence sur le code de la CGT mais entraînent la mise à jour du fichier de la Classification. Pour 1996, afin de suivre la terminologie en vigueur au Québec, toutes les SDR sans désignation (SD) de cette province sont devenues des municipalités (M). Ce changement a une incidence sur toutes les municipalités qui étaient auparavant sans désignation. La liste des municipalités affectées ne figure pas dans les tables de concordance, seule une note informe les utilisateurs de ce changement.
Les annexions partielles (codes 5 et 6), les révisions des limites (codes 8 et 9) et des chiffres de population (codes 10 et 11) sont les changements les plus nombreux mais ils n'ont aucune incidence sur les codes de la CGT et n'intéressent le plus souvent que des régions et des populations fort petites. Ces changements ne figurent pas dans les tableaux de concordance mais on peut les trouver dans la publication intitulée « Liste intérimaire des changements de limites, de statut et de nom des municipalités » préparée par la Division de la géographie.
Depuis le 2 janvier 1991, un total de 3 442 changements aux SDR a été enregistré. Excluant les révisions du genre de SDR (de SD à M) au Québec, ces changements ont touché 1 489 des 6 006 SDR qui existaient en 1991. Il en découla une réduction nette de 22 SDR pour cette période. Du total des changements, 458 ont affecté le code de la SDR (dont 28 à cause de changements structuraux), 157 ont affecté le nom et 587 le statut (dont 485 à cause d'un changement global au Québec). Les derniers 2 240 changements sont dus à des changements et révisions des limites (2 158) et des révisions des chiffres de population (82). Depuis 1991, les changements aux limites de SDR ont affecté 84 divisions de recensement.
Région métropolitaine (RM)
Les régions métropolitaines font partie des régions statistiques normalisées et incluent les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les agglomérations de recensement (AR). Les régions métropolitaines ne couvrent qu'une infime partie du territoire. On attribue à chaque RMR et à chaque AR un code de trois chiffres qui les identifie de façon unique au Canada. Le premier chiffre correspond en principe au second chiffre du code de la province où la RMR ou l' AR est située (sauf pour les Territoires).
Le concept général appliqué à ces unités normalisées consiste à relier un noyau urbain aux régions urbaines et rurales adjacentes dont le degré d'intégration économique et sociale avec ce noyau urbain est élevé.
Une RMR est délimitée autour d'un noyau urbain comptant au moins 100 000 habitants d'après les résultats du recensement précédent. Lorsqu'une région devient une RMR , elle le reste même si la population de son noyau urbain devient inférieure à 100 000 habitants. Les agglomérations de recensement (AR) ont un noyau urbain comptant au moins 10 000 habitants.
Une RMR / AR correspond à la zone d'influence d'un noyau urbain selon la mesure du navettage calculée à partir des données de la question sur le lieu de travail. Pour les délimiter, on se sert des municipalités (subdivisions de recensement) adjacentes comme unités de base. Ces subdivisions de recensement (SDR) sont incluses dans les RMR ou les AR si elles respectent au moins une de leurs règles de délimitation, dont voici les trois principales :
- La SDR est comprise entièrement ou en partie dans le noyau urbain.
- Avec un nombre minimum de 100 navetteurs, au moins 50 % de la population active occupée qui demeure dans la SDR travaille dans le noyau urbain, d'après les données de 1991 sur le navettage.
- Avec un nombre minimum de 100 navetteurs, au moins 25 % de la population active occupée qui travaille dans la SDR demeure dans le noyau urbain, d'après les données de 1991 sur le navettage.
Une RMR ou une AR représente une région intégrée sur le plan socio-économique. Cependant, il existe certaines limites quant au degré d'intégration idéal. Étant donné que les SDR utilisées comme unités de base aux fins de la délimitation des RMR et des AR sont des unités administratives, leurs limites ne sont pas toujours des plus appropriées pour délimiter les RMR et les AR . Notamment, dans l'ouest du Canada, les SDR peuvent comporter de grands territoires peu peuplés, de sorte que ce n'est que la population demeurant près du noyau urbain qui a des liens étroits avec ce noyau. En outre, comme les limites des RMR / AR pour le recensement de 1996 sont fondées sur les données du recensement de 1991 sur le navettage, elles ne reflètent pas nécessairement les limites actuelles de l'intégration économique et sociale avec une région urbaine.
Parce qu'elles sont délimitées de la même façon dans l'ensemble du Canada, les RMR et les AR sont statistiquement comparables. Elles diffèrent des autres régions, telles que les régions de commerce, de marketing ou de planification régionale établies par les autorités locales à des fins de planification ou autres; il faut donc faire preuve de prudence si on les utilise à des fins non statistiques.
Essentiellement, les règles de délimitation des RMR et des AR appliquées en 1996 sont identiques à celles en vigueur en 1991. Cependant, un ajustement mineur a été fait à la règle de contiguïté spatiale où on se sert maintenant d'un ensemble minimal de SDR plutôt que de subdivisions de recensement unifiées (SRU) afin de mieux représenter le degré d'intégration économique et sociale.
Changements aux régions métropolitaines
Aucune nouvelle RMR n'a été créée en 1996, alors que deux AR ont été ajoutées en Ontario (Smiths Falls et Strathroy) et que trois AR ont été supprimées (Kirkland Lake, Ont., Selkirk, Man., et Weyburn, Sask.) car la population de leur noyau urbain était inférieure à 10 000 habitants en 1991.
Entre 1991 et 1996, un certain nombre de SDR faisant partie de RMR et d' AR ont également connu des changements (nouveau nom, fusion, annexion ou dissolution). Ainsi, une partie de l'ancienne ville de « St. John's Metropolitan Area » est exclue de la RMR de St. John's et quatre noms d' AR ont été modifiés : Fort McMurray, Matsqui, Sarnia – Clearwater, et Sydney ont été respectivement remplacés par Wood Buffalo, Abbotsford, Sarnia, et Cape Breton.
Région économique (RÉ)
Il s'agit d'une unité normalisée créée parce que l'on avait besoin d'une unité géographique appropriée pour la présentation et l'analyse de l'activité économique régionale. Une telle unité est assez petite pour permettre une analyse régionale, tout en étant assez grande pour comprendre un nombre suffisant de répondants de sorte que, une fois les données confidentielles supprimées, il reste quand même une vaste gamme de statistiques à diffuser.
Ces régions ont été établies d'après les travaux de Camu, Weeks et Sametz réalisés au cours des années 1950. Au début, les limites des régions ont été tracées de façon que les ressemblances des caractéristiques socio-économiques à l'intérieur des régions soient portées au maximum mais que celles entre les régions soient réduites au minimum. Par la suite, les régions ont été modifiées pour comprendre les comtés qui définissent la zone d'influence d'un grand centre urbain ou d'une grande région métropolitaine. Finalement, les régions ont été établies pour tenir compte des changements de limites des DR et des besoins des autorités provinciales.
La RÉ est une unité géographique, plus petite qu'une province sauf pour l'Île-du-Prince-Édouard et les Territoires, constituée généralement de groupes de divisions de recensement complètes. La seule exception étant en Ontario où la ville de Burlington, qui fait partie de la division de recensement « Halton Regional Municipality » est exclue de la région économique de Toronto pour être incluse dans la RÉ de Hamilton – Niagara Peninsula qui comprend la RMR de Hamilton au complet. Les régions économiques couvrent toutes les terres du Canada et se présentent sous la forme d'une hiérarchie.
Les RÉ peuvent être des régions économiques ou administratives, ou encore des régions de planification. Au Québec, ces régions sont désignées en vertu d'une loi qui établit les régions administratives. Dans toutes les autres provinces, les RÉ ont été délimitées en collaboration avec les autorités provinciales.
Changements aux régions économiques
En 1996, la RÉ est l'unité géographique normalisée qui remplace la région infraprovinciale (RI) de 1991 suite à la fusion des régions infraprovinciales et des régions économiques utilisées dans l'enquête sur la population active (EPA). Le changement le plus important s'est produit en Ontario avec l'adoption des régions de l' EPA faisant passer le nombre de régions de cinq à onze pour cette province. De plus, les codes et les noms des régions économiques ont été normalisées.