Méthodologie
Les indices comparatifs des prix des biens et services à la consommation entre les villes présentent la différence des estimations de prix entre 15 villes du Canada, situées dans l'ensemble des provinces et territoires, en date d'octobre 2018. Ces estimations sont basées sur un nombre choisi de produits (biens et services), achetés par les consommateurs dans chacune des 15 villes.
Afin de produire des indices comparatifs optimaux des prix entre les villes, les produits ont d'abord été comparés en couplant des villes qui sont géographiquement proches l'une de l'autre. Ces comparaisons des niveaux de prix ont ensuite été étendues au moyen d'une procédure d'entraînement, afin d'inclure des comparaisons entre toutes les villes. Voici les paires initiales de villes qui furent utilisées :
Des comparaisons de prix valables entre les villes exigent que les produits sélectionnés soient très semblables dans l'ensemble des villes. Cette procédure permet de s'assurer que les variations des niveaux d'indice entre villes sont causées par des écarts de prix pur et non par des différences dans les caractéristiques des biens ou services, telles la taille et/ou la qualité.
À l'intérieur de chaque paire de villes, les relevés de prix des produits ont été couplés en s'assurant qu'ils correspondent à des descriptions détaillées. Lorsque c'était possible, les produits étaient jumelés par marque, par quantité et aussi en tenant compte de la similitude des points de vente au détail dans lesquels ils furent sélectionnés.
De plus, les prix visés pour cette étude sont les prix finaux, et à ce titre les taxes de vente et les prélèvements appliqués aux produits de consommation à l'intérieur d'une ville y sont inclus. Ceci peut expliquer en grande partie les différences des niveaux de prix entre les villes.
Il convient de noter que les données sur les prix proviennent de l'échantillon des données mensuelles de prix relevés pour l'Indice des prix à la consommation (IPC). Étant donné que l'IPC est un échantillon optimisé afin de produire des comparaisons précises des prix à travers le temps, et non entre les régions, le nombre de prix pouvant être comparé entre les villes peut être petit. Il convient aussi de noter, surtout dans une période de forte volatilité des prix, que les relations entre les prix d'une ville à l'autre peuvent varier de façon significative selon la période de relevé des prix.
Les pondérations, utilisées pour agréger les indices des aliments dans chaque ville, sont fondées sur les dépenses de consommation combinées des ménages vivant dans l'ensemble des 15 villes observées. Ainsi, un seul ensemble de pondérations est utilisé pour les 15 villes pour les indices des aliments. Seuls les indices des aliments étant publiés pour Iqaluit, les pondérations utilisées pour les indices hors aliments d'une ville sont les dépenses de consommation combinées des ménages vivant dans les 14 autres villes observées. Les pondérations utilisées proviennent présentement des données de 2015 sur les dépenses de consommation. Elles sont exprimées au prix d'octobre 2018.
L'indice comparatif des prix entre les villes pour une ville en particulier est comparé à la moyenne pondérée des 15 villes, qui est égale à 100. Par exemple, un indice ayant une valeur de 102 signifie donc que les prix dans cette ville sont plus élevés de 2 % par rapport à la moyenne des villes combinées.
Ces estimations ne devraient pas être utilisées comme une mesure de différences dans le coût de la vie entre les villes. Ces indices servent à la comparaison de prix de certains produits sélectionnés seulement et ne sont pas développés pour faire une comparaison exhaustive de tous les produits et services achetés par les consommateurs. De plus, le concept de prix du logement utilisé pour ces indices, n'est pas propice à des comparaisons de type coût de la vie entre les villes (voir ci-dessous).
Information additionnelle sur le logement
Le logement ne figurait pas dans l'indice comparatif des prix entre les villes avant 1999 à cause des difficultés méthodologiques et conceptuelles associées à leurs mesures. La nature très diversifiée du logement rend souvent les comparaisons d'une ville à l'autre problématique.
Afin de tenir compte de ces difficultés, une méthode d'équivalence locative est utilisée pour construire les indices de prix entre les villes pour le logement en propriété. Cette méthode utilise le marché de la location pour obtenir une approximation des coûts des services de logement consommés par les propriétaires. Il est important de noter que cette méthode peut ne pas être appropriée aux besoins de tous les utilisateurs. Par exemple, puisque la méthode d'équivalence locative ne représente pas des débours, les indices ne devraient pas être utilisés pour mesurer les différences de pouvoir d'achat des propriétaires entre les villes.
La taille relativement faible du marché de l'habitation à Whitehorse et Yellowknife rend difficile la construction d'indices de prix fiables pour le logement locatif et le logement en propriété. Pour compenser, les renseignements sur le logement sont obtenus selon des fréquences des relevés des prix et des méthodes de collecte qui diffèrent de celles utilisées ailleurs dans le pays. Par conséquent, on conseille aux utilisateurs de faire preuve de prudence lorsqu'ils utilisent les indices du logement locatif et du logement en propriété pour ces deux villes.