Géographie sociale : numéro spécial de Regards sur la société canadienne

Publié aujourd'hui, le numéro spécial de Regards sur la société canadienne élargit la publication sociale phare de Statistique Canada pour offrir des articles pertinents sur le plan des politiques réunis sous un thème commun, qui tirent parti d'éléments visuels et de formats multimédias accessibles afin de permettre aux lecteurs et lectrices d'examiner de manière interactive leurs différentes facettes. Divers produits et articles analytiques sont présentés dans ce numéro spécial.

Ce numéro met l'accent sur la géographie sociale, c'est-à-dire la façon dont les phénomènes sociaux sont répartis dans l'ensemble du Canada et la façon dont nos environnements distincts nous façonnent à leur tour. Il ne s'agit pas simplement de placer des chiffres sur une carte. Le « lieu » est un élément fondamental des statistiques sociales, et la géographie sociale recoupe presque tous les sujets — du climat à la santé, en passant par l'accessibilité, l'identité et le bien-être.

Ce premier numéro spécial couvre des sujets fascinants, comme les expériences de vie dans les régions éloignées, la manière dont le bien-être varie d'une région du Canada à l'autre et la façon dont les différents quartiers au pays sont touchés par les inondations.

L'endroit où vous vivez peut avoir une incidence sur vos possibilités et vos expériences quotidiennes

Compte tenu de l'immensité de notre pays, les personnes vivant dans les régions rurales et éloignées sont parfois confrontées à des défis uniques en ce qui concerne l'accès à des services comme les soins de santé et l'éducation.

Dans la nouvelle étude intitulée « Loin de la maison : achèvement des études secondaires chez les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuit dans les communautés éloignées, 2016 à 2021 », les données du recensement ont été utilisées pour améliorer la compréhension des résultats en matière d'éducation dans les régions éloignées du pays. L'étude a révélé qu'en 2021, le fait de vivre dans une région facilement accessible (comparativement à une région très éloignée) augmentait les chances de terminer les études secondaires pour les Premières Nations, les Métis et les Inuit. Elle a également mis en évidence la façon dont l'achèvement des études secondaires dans les régions très éloignées a évolué au cours de la période allant de 2016 à 2021.

Par ailleurs, l'accès aux professionnels de la santé peut varier sur le plan géographique. À l'aide des données du recensement, l'infographie intitulée « Les professionnels et professionnelles de la santé buccodentaire au Canada, 2021 » révèle que les régions sociosanitaires ayant un plus haut taux de dentistes pour 100 000 personnes étaient généralement des régions urbaines densément peuplées, comme celles entourant les régions métropolitaines de Vancouver et de Toronto.

Malgré les défis liés à l'accessibilité de certains services, la vie dans les zones rurales peut présenter des possibilités uniques. Dans l'infographie intitulée « Les activités de récolte et culturelles chez les enfants autochtones », laquelle s'appuie sur les données de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2022, les taux de participation des enfants autochtones aux activités de récolte et à d'autres activités culturelles dans différentes régions du Canada ont été mis en évidence, ce qui a permis de constater que les enfants autochtones des régions rurales et de l'Inuit Nunangat étaient plus susceptibles de participer à ces activités culturelles importantes au moins une fois par mois.

Le coût de la vie — en particulier le coût du logement — varie considérablement d'une région à l'autre du Canada. Bien que du 2 août au 15 septembre 2024, près de la moitié (45 %) des Canadiennes et Canadiens ont déclaré être très préoccupés par leur capacité à se payer un logement, de nombreux Canadiens et Canadiennes ont déclaré avoir éprouvé des difficultés liées au caractère convenable ou à l'état du logement ou ont indiqué avoir fait l'objet de discrimination lors de la recherche d'un logement. Dans le communiqué intitulé « Le logement et les défis liés à l'abordabilité, à la taille, à l'état et à la discrimination, 2 août au 15 septembre 2024 », les défis en matière de logement ont été évalués à l'aide des données de la dernière vague de l'Enquête sociale canadienne. Ces données ont permis de constater que c'est en Ontario et en Colombie-Britannique que la prévalence globale des problèmes de logement était la plus élevée, et que c'est au Québec qu'elle était la plus faible (remarque : cette enquête exclut les territoires).

La géographie nous aide à comprendre les liens entre les changements climatiques et les résultats socioéconomiques

Les inondations représentent la catastrophe naturelle la plus courante et la plus coûteuse au Canada, et le risque d'inondation devrait continuer d'augmenter au cours des prochaines décennies, en grande partie en raison des effets des changements climatiques. Pour comprendre l'incidence des catastrophes naturelles sur les collectivités, il faut souvent adopter une approche géographique en couplant un ensemble de données à un autre. Dans la nouvelle étude intitulée « Recoupements entre les inondations et la défavorisation : étude sur les quartiers », les cartes des inondations de Ressources naturelles Canada ont été couplées à l'Indice canadien de défavorisation multiple et aux données du recensement afin de comprendre l'incidence des inondations sur les quartiers. L'étude souligne que de 2016 à 2021, même si les collectivités inondées ont généralement montré des signes d'amélioration économique au cours de la période suivant leur rétablissement, certaines collectivités ont également affiché des hausses dans d'autres secteurs de vulnérabilité, en particulier celui de l'instabilité résidentielle (p. ex. la proportion de personnes qui quittent un quartier pour habiter ailleurs et de personnes qui viennent s'y installer).

La cartographie du bonheur nous aide à comprendre le bien-être dans différentes régions du Canada

Parfois, le fait de cartographier simplement de nouvelles données peut aider à comprendre les modèles sous-jacents. Dans le cadre d'une nouvelle étude novatrice intitulée « Au-delà de la répartition entre régions urbaines et régions rurales : repenser la géographie sociale du Canada », une échelle de classification plus significative pour les statistiques sociales a été élaborée, allant au-delà de la répartition traditionnelle entre régions urbaines et régions rurales. Cette échelle a permis de constater que la satisfaction élevée à l'égard de la vie était plus courante dans les régions rurales et éloignées ainsi que dans les petits centres de population (population de 1 000 à 29 999 personnes), selon les données regroupées pour la période allant de 2021 à 2024. Elle était également systématiquement plus élevée au Québec. Le balado « Cartographie du bonheur : comment l'endroit où nous vivons influence notre bien-être » donne vie à cet article et prolonge la conversation sur ce sujet fascinant en examinant d'autres résultats avec l'une des analystes de l'étude.

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