Récemment, Statistique Canada a annoncé un taux de chômage national de 5,2 % pour le mois d’avril, ce qui représente une diminution par rapport au creux sans précédent enregistré en mars (5,3 %).
Quelques faits saillants : le salaire horaire moyen a augmenté et l’emploi a crû dans quatre provinces. Le taux de chômage chez la population canadienne de 25 à 54 ans a continué de baisser, surtout chez les femmes du principal groupe d’âge actif.
Toutefois, une statistique continuait de ressortir du lot : le chômage de longue durée, qui représentait un cinquième (20,6 %) du chômage total en avril, était en hausse par rapport au taux de 15,6 % enregistré en février 2020, avant la pandémie.
Parmi les 224 000 personnes au chômage de longue durée — c’est-à-dire celles qui sont continuellement à la recherche d’un emploi ou en mise à pied temporaire depuis 27 semaines et plus — un peu plus de 1 personne sur 4 (27,6 %) était titulaire d’un baccalauréat ou d’un grade de niveau supérieur.
Bien que la profession précédente de toutes ces personnes et la spécialisation de leurs grades soient inconnues, il s’agit d’un contraste intéressant, étant donné qu’il y a des postes vacants dans des secteurs où de nombreux postes exigent généralement des grades universitaires.
Même s’il y a eu des gains d’emploi notables dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, le taux de postes vacants en mars 2022 était de 5,9 %, ce qui représente 70 000 postes ouverts.
Il y avait 3 900 postes vacants (taux de postes vacants de 3 %) dans le secteur de la gestion de sociétés et d’entreprises, tandis qu’un peu plus de 26 500 postes (taux de postes vacants de 1,8 %) étaient à pourvoir dans les services d’enseignement.
Le secteur de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle, qui comprend les industries du film et de l’enregistrement sonore, de l’édition et de la radiotélévision, comptait plus de 20 000 postes vacants (taux de postes vacants de 5,2 %).
D’autres secteurs peuvent avoir une plus grande proportion de postes exigeant un certificat ou un diplôme d’une école de métiers plutôt qu’un grade, y compris ceux de la construction, de la fabrication, du commerce de gros, de la finance et des assurances, ainsi que celui des services immobiliers et des services de location et de location à bail.
Et cela soulève la question, qui n’est pas nouvelle : comment ces postes sont‑ils pourvus et par qui?
Bien sûr, tous les titulaires d’un grade n’ont pas la spécialisation ou l’expérience appropriée pour satisfaire aux exigences d’un emploi donné.
Par ailleurs, en dépit des taux de télétravail plus élevés qu’auparavant, certains chômeurs de longue durée ne peuvent pas se rendre là où sont les emplois. Même avant la pandémie, environ 1 travailleur canadien sur 3 (36 %) était un télétravailleur potentiel, ce qui signifie qu’il ne travaillait généralement pas à domicile la plupart du temps, tout en ayant la possibilité de le faire.
Cela dit, le lieu de résidence peut également dicter ce qu’est un trajet raisonnable pour se rendre au travail, compte tenu de l’augmentation des coûts du logement dans de nombreux marchés partout au pays. Les industries prédominantes dans une région donnée — et les conditions économiques locales qui prévalent — peuvent aussi influer sur la capacité des chômeurs de longue durée à trouver un emploi qui leur convient.
En revanche, un nombre record de Canadiens approchent de la retraite. Plus de 1 personne sur 5 (21,8 %) en âge de travailler a entre 55 et 64 ans, cette proportion étant essentiellement attribuable à la cohorte plus jeune des baby‑boomers.
Pour certaines personnes titulaires d’un baccalauréat, les études collégiales sont la porte d’entrée vers une autre carrière. Statistique Canada a récemment fait état qu’environ 14 % des récents diplômés collégiaux avaient préalablement obtenu un baccalauréat ou un grade de niveau supérieur.
Cependant, les diplômés collégiaux ayant préalablement obtenu un baccalauréat sont moins susceptibles d’avoir suivi un programme de métiers, et bon nombre d’entre eux avaient étudié le même domaine au collège qu’à l’université.
Par exemple, plus de 3 diplômés collégiaux sur 4 (78 %) titulaires d’un baccalauréat en santé et dans des domaines connexes ont étudié dans ce même domaine au collège. En outre, plus de la moitié (56 %) de ceux qui avaient suivi des cours de commerce, de gestion et d’administration publique à l’université ont étudié dans ce même domaine au collège.
Bien que les chiffres révèlent que les titulaires d’un baccalauréat suivent en grande partie le même parcours au collège, il reste une minorité non négligeable de personnes qui peuvent simplement être disposées à une reconversion professionnelle en vue d’une carrière totalement différente.
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