Journée nationale de sensibilisation au trouble de stress post traumatique

27 juin 2022, 15 h 33 (HAE)

Le 27 juin marque la Journée nationale de sensibilisation au trouble de stress post‑traumatique (TSPT). En ce jour, nous sensibilisons la population et rejetons la stigmatisation.

Même si 5 % des personnes au Canada ont déclaré avoir reçu un diagnostic de TSPT chez un professionnel de la santé, 8 % répondaient aux critères du TSPT probable selon les symptômes qu’elles ont éprouvés au cours du mois ayant précédé l’enquête. Ces chiffres sont tirés des résultats de l’Enquête sur la santé mentale et les événements stressants de Statistique Canada, menée à la fin de 2021.

Bien qu’il ne repose pas sur un diagnostic médical, ce dernier pourcentage donne une indication de la prévalence des symptômes du TSPT au sein de la population canadienne et contribue à estimer la proportion de personnes atteintes d’un TSPT non diagnostiqué. La présence de symptômes peut avoir une incidence sur le bien‑être et la qualité de vie, et peut engendrer un besoin de soutien en santé mentale.

Les causes et les symptômes du trouble de stress post traumatique varient

Le TSPT est un problème de santé mentale déclenché par l’exposition à un événement traumatique, comme une catastrophe naturelle, un accident, la guerre ou une agression sexuelle ou physique. Les symptômes courants comprennent des pensées ou des rêves indésirables concernant l’expérience traumatique, des réactions physiques (comme des difficultés respiratoires), de fortes émotions négatives (telles que la peur, la colère, la culpabilité ou la honte) et une perte d’intérêt pour les activités auparavant agréables.

Parmi les personnes qui répondaient aux critères du TSPT probable, l’agression sexuelle (14 %) était le pire événement traumatique qui a été le plus souvent déclaré par les répondants. Venaient ensuite les maladies ou les blessures potentiellement mortelles (10 %), les situations impliquant une mort subite accidentelle (6 %) et les agressions physiques (6 %).

Difficultés d’accès aux soins

Environ 4 personnes sur 5 (82 %) qui répondaient aux critères du TSPT probable et qui avaient cherché à obtenir des services de soins de santé avaient éprouvé des difficultés à accéder aux services dont elles avaient besoin. Elles avaient entre autres rencontré les obstacles particuliers suivants : de longs temps d’attente (39 %), des rendez‑vous annulés, reportés ou retardés en raison de la pandémie de COVID-19 (38 %) et le coût des soins (37 %).

Variabilité du trouble de stress post traumatique en fonction des groupes de population

Au sein de la population canadienne, 10 % des femmes répondaient aux critères du TSPT probable, ce qui représente presque le double de la proportion observée chez les hommes (6 %). La proportion de jeunes adultes (18 à 24 ans) qui répondaient aux critères du TSPT probable était plus de quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les personnes âgées (65 ans et plus). Plus précisément, 13 % des jeunes adultes satisfaisaient aux critères, comparativement à 3 % des personnes âgées.

Bien que 8 % des personnes au Canada répondaient aux critères du TSPT probable, ce pourcentage variait chez certains groupes : 5 % des personnes d’origine chinoise et latine, 10 % des personnes noires et 11 % des personnes d’origine arabe répondaient aux critères du TSPT probable. Certaines des différences observées entre ces groupes pourraient être attribuables aux types d’événements traumatiques et à leur gravité, ainsi qu’aux obstacles économiques et sociaux que certains groupes de population sont plus susceptibles de rencontrer.

Les répercussions de la pandémie sur le trouble de stress post traumatique demeurent inconnues

Le stress lié à la pandémie pourrait avoir exacerbé les symptômes existants chez les personnes souffrant du TSPT et avoir entraîné un TSPT chez d’autres personnes. Au sein de la population canadienne, environ 1 personne sur 5 (21 %) qui répondait aux critères du TSPT probable a indiqué que le pire événement qu’elle a vécu s’était produit au cours des deux années ayant précédé l’enquête. Environ 1 personne sur 10 (9 %) a déclaré que le pire événement qu’elle a vécu était lié à la pandémie.

Non seulement les événements traumatiques susceptibles de conduire à un TSPT peuvent varier d’une personne à l’autre, mais il en va de même de l’apparition du trouble et de ses manifestations. Les symptômes du TSPT peuvent apparaître immédiatement après l’événement, mais ils peuvent également se manifester des semaines, des mois, voire des années plus tard, ce qui signifie qu’il n’est peut-être pas encore possible de rendre compte de l’ampleur des TSPT liés à la pandémie.

Une aide est offerte

Le TSPT peut être traité, il est donc important de demander de l’aide. Si vous‑même ou l’un de vos proches faites face à des difficultés liées à la santé mentale et au bien‑être, les ressources suivantes fournissent des renseignements sur le TSPT ainsi que sur les services de soutien en santé mentale et les services de santé mentale offerts au Canada :

Soutien en santé mentale : Demander de l’aide

Services de santé mentale

Trouble de stress post‑traumatique (TSPT)

Le trouble de stress post‑traumatique (TSPT)

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