Dans les années 1970, on lançait souvent, à la blague : « Qu’est-ce qui est noir et blanc et qui est dans le rouge partout? »
La réponse : le journal!
Aujourd’hui, bien sûr, de plus en plus de Canadiennes et Canadiens lisent les journaux numériques, et moins se font livrer la version papier à domicile.
En 2020, les revenus d’exploitation des éditeurs de journaux canadiens se sont établis à 2,1 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de plus d’un cinquième par rapport à deux ans auparavant. De nombreuses entreprises ont fermé leurs portes ou ont réduit leurs activités dans le contexte de la pandémie de COVID-19, ce qui a mené à une diminution de la demande en publicité, en particulier la publicité imprimée.
Les revenus publicitaires ont reculé de plus du tiers par rapport à 2018, pour s’établir à 934,3 millions de dollars en 2020, représentant un peu plus de la moitié des ventes totales.
Alors que les ventes de diffusion des journaux imprimés ont diminué de 12,0 % pour se chiffrer à 522,0 millions de dollars, les ventes de diffusion des journaux numériques ont augmenté de 43,6 % pour atteindre 74,8 millions de dollars. Néanmoins, les ventes numériques étaient toujours bien inférieures à celles des journaux imprimés, représentant le huitième des ventes de diffusion globales en 2020.
Des mesures gouvernementales ont été mises en place en 2019 pour venir en aide aux éditeurs de journaux, notamment le crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique canadienne, qui rembourse une partie des dépenses liées au salaire des employés admissibles qui sont membres d’organisations journalistiques canadiennes qualifiées.
Le Québec a également instauré un crédit d’impôt pour la main-d’œuvre qui permet d’offrir un soutien complémentaire au programme fédéral.
Parmi les autres programmes existants figurent le Fonds du Canada pour les périodiques et l’Initiative de journalisme local.
Comme bien d’autres industries, celle des éditeurs de journaux a également eu recours à la Subvention salariale d’urgence du Canada durant la pandémie, et ce à l’échelle du pays.
Les journaux du Québec ont affiché la marge bénéficiaire d’exploitation la plus élevée à l’échelle nationale (+11,7 %), en hausse par rapport à la baisse de 6,5 % observée deux années auparavant.
Le Canada atlantique est la seule région au pays où les éditeurs de journaux ont terminé l’année 2020 dans le rouge (-0,3 %).
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