Le miel. On aime aussi bien en verser un filet sur une tartine de beurre d’arachide qu’en napper une montagne d’ailes de poulet à l’ail. Chose certaine, les Canadiennes et les Canadiens raffolent de ce nectar sucré.
Les abeilles sont bien sûr connues pour leur incomparable miel, mais saviez-vous que certaines d’entre elles butinent sans relâche pour assurer la culture de bien des aliments?
À l’instar d’autres pays, l’industrie de l’apiculture au Canada fournit des services de pollinisation à d’autres fermiers. Ces services sont salutaires aux producteurs de fruits de verger, de petits fruits, de légumes, de plantes fourragères et de canola hybride. Selon les estimations établies par Agriculture et Agroalimentaire Canada en 2017, la contribution économique totale de la pollinisation des abeilles ajoutant une valeur directe aux récoltes était d’environ 2,57 milliards de dollars.
Les insectes pollinisateurs comme les abeilles sont essentiels, mais sont également fragiles. Récemment, les producteurs ont dû faire face à plusieurs défis qui ont affecté le taux de survie de plusieurs colonies, ce qui a mis en évidence le besoin de mieux comprendre les impacts économiques et environnementaux de la production de miel d’abeille. Bien que la plupart des chiffres présentés ci-dessous datent de 2021 ou avant, Statistique Canada continuera de surveiller l’évolution des tendances dans cette industrie au cours des prochaines années.
Fluctuation de la production de miel au fil du temps
En 2021, au Canada, on a dénombré 783 575 colonies vivantes d’abeilles, en hausse par rapport à 772 652 en 2016 et à 561 297 en 2011 (représentant une augmentation de près de 40 % depuis 2011 — 39,6 %, plus précisément).
Les fermes ayant déclaré détenir des colonies vivantes d’abeilles se sont chiffrées à 4 884 en 2021, en hausse par rapport à 4 871 en 2016 et à 3 272 en 2011.
Bien que parmi celles-ci, près de 1 ferme sur 3 (30,1 %) se situait en Ontario en 2021, les trois provinces des prairies bourdonnaient plus que les autres, au pays. En effet, le plus grand nombre de colonies, soit 324 311, a été observé en Alberta, suivi par 111 358 en Saskatchewan et 106 575 au Manitoba.
Au Canada, les producteurs de miel ont récolté près de 106,6 millions de livres de miel en 2006. Il s’agit de la plus importante production enregistrée par Statistique Canada depuis que l’organisme a commencé à en faire le suivi en 1924. En tenant compte du volume, la hausse annuelle la plus marquée de l’histoire a été observée en 1998, où la production a augmenté de près de la moitié (48,6 %) pour s’établir à 101,6 millions de livres.
À l’inverse, la production a diminué de près de 35 % en 2007 pour se chiffrer à 69,4 millions de livres. De 2015 à 2018, la production a dépassé les 90 millions de livres chaque année. L’année 2017, notamment, a enregistré une production d’environ 96 millions de livres, qui représentait la plus élevée en 15 ans.
Plus récemment, la production a remonté pour atteindre 89,8 millions de livres en 2021, après avoir diminué au cours des trois années précédentes.
Valeur, ventes et disponibilité au rayon des augmentations
La valeur du miel s’est accrue de 39,4 % en 2021 pour atteindre un niveau record de 278 millions de dollars, en raison d’une baisse de la production et de l’offre, qui a contribué à faire augmenter les prix et la valeur.
Malgré cette baisse de production, il y avait 1,14 kilogramme de miel disponible par personne au Canada en 2021, en hausse pour une troisième année consécutive après la quantité de 0,85 kilogramme enregistrée en 2018.
En 2021, les exportations totales se sont chiffrées à un peu plus de 7,53 millions de kilogrammes, en baisse d’un cinquième (21,1 %) par rapport à 2020. Plus de 95 % des exportations réalisées en 2021 ont été destinées au Japon et aux États-Unis.
Plus d’apiculteurs, mais plus de pertes
Parallèlement à la hausse du nombre de fermes ayant déclaré détenir des colonies, le nombre d’apiculteurs a augmenté pour atteindre 13 105 en 2021, grâce à 1 111 apiculteurs débutants qui se sont lancés dans la production de miel.
De nombreux apiculteurs canadiens ont toutefois perdu beaucoup d’abeilles l’hiver dernier, qui s’est avéré être l’un des pires à ce jour pour les taux de mortalité. Les restrictions liées à la pandémie ont également continué à représenter un défi concernant l’importation de reines pour aider à restaurer les colonies.
Cet automne, Statistique Canada commencera à recueillir des données sur les apiculteurs, ainsi que sur la production de miel et sur sa valeur pour 2022, de manière à diffuser une publication en décembre.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).