« Au fils des ans, on est devenus de plus en plus gourmands de Statistique Canada, s’exclame en riant Farah Fouron, conseillère en planification au Service du développement économique de la Ville de Montréal. À Statistique Canada, ils tentent toujours de répondre à nos besoins et nous transmettent des données fiables, si essentielles à la planification des services à la population. Alors, devinez quoi? On en demande, encore et encore! »
Cet article donne le coup d’envoi à une série d’histoires mettant en lumière la collaboration entre Statistique Canada et les municipalités de partout au pays. À quoi servent les données? À qui sont-elles utiles? Quel impact ont-elles sur le quotidien du citoyen? Ce ne sont là que quelques exemples de sujets dont nous traiterons. Forte de sa longue expérience avec l’organisme national, Farah Fouron s’est prêtée avec enthousiasme au jeu de l’entrevue.
« Je travaille à la Ville de Montréal depuis presque 20 ans, dit-elle. À mon arrivée, on ne commandait que des données de base du Recensement de la population à Statistique Canada. Depuis quelques années, nous commandons également des données croisées à petite échelle, qui nous permettent de créer différents types de publications utiles aux équipes de planification des Services centraux et à celles qui travaillent en arrondissements ou encore à l’échelle des quartiers. »
Ainsi, on trouve sur le site Internet de la Ville de Montréal des documents, fondés sur les données de Statistique Canada, qui servent à dresser le portrait de la population résidant sur un territoire délimité, plus précisément les profils sociodémographiques et les profils des districts électoraux; à suivre l'évolution de certains groupes de population grâce aux coups d'œil sur les principales communautés d’immigrants de l’agglomération de Montréal; à faire ressortir les principales caractéristiques de certains groupes de population, notamment les immigrants, les aînés et les familles; à traiter de thématiques clés, comme la situation du marché du travail, l'évolution de l'emploi à Montréal; ou, encore, à présenter des statistiques sur les grands secteurs économiques, la dynamique économique de chacun des territoires ou sur le commerce international (combinant aussi les données de l’Institut de la statistique du Québec).
« Nos données sont publiées en ligne, donc toute la population y a accès, fait-elle valoir. La clientèle est variée; on a des requêtes de chercheurs universitaires, de professeurs de divers niveaux qui font faire des travaux à leurs étudiants ou, encore, de futurs entrepreneurs. Une personne souhaitant mettre sur pied une garderie, par exemple, peut savoir s’il y a une croissance ou un déclin du nombre d’enfants dans un secteur. Et bien sûr, il y a les demandes des journalistes! »
Du côté de Statistique Canada, on trouve 40 738 produits statistiques sur le site Web pour l’année 2020-2021, dont des publications, des tableaux de données, des produits de visualisation des données, des infographies et les diffusions du Quotidien. Rappelons que l’organisme prend les devants pour accompagner les municipalités et réaliser de nombreuses études ponctuelles afin de mettre en relief des enjeux majeurs. Par exemple, Statistique Canada a créé à l’automne 2020 un projet visant à encadrer la définition des centres-villes du Canada afin de faciliter les analyses statistiques basées sur ces territoires. Dans le cadre de cette initiative, la Ville de Montréal a redélimité son centre-ville en s’appuyant sur la méthodologie utilisée par Statistique Canada. Ce projet, réalisé en collaboration avec d’autres villes canadiennes, a mené à une étude sur les répercussions de la pandémie de la COVID-19 sur les six plus grands centres-villes du Canada.
Les données du recensement demeurent néanmoins « la » référence pour l’équipe de la conseillère. « À l’approche des dates de publications de ces données, on s’active afin de faire paraître le jour même un bulletin sommaire qui présente, entre autres, les changements observés dans la population par rapport au recensement précédent », indique-t-elle. La Ville de Montréal commande également des produits précis à l’échelle des arrondissements. Ceux-ci arrivent trois à quatre semaines après la date de publication officielle, et les arrondissements sont toujours impatients et curieux de découvrir les nouvelles tendances qui émanent du recensement.
« Tout comme Statistique Canada, nous offrons des services à la population. Ce sont souvent les mêmes personnes qui cognent à nos portes, puis des liens se tissent. Moi, je collabore avec Samuel Dupéré, gestionnaire à Statistique Canada, depuis le Recensement de 2016. Il est « ma » référence, souligne Farah Fouron. Je peux lui poser n’importe quelle question, et il saura me répondre ou me rediriger vers la bonne personne-ressource. Ce type de relation, basée sur la confiance et la rigueur, c’est précieux ! »
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).