Favoriser la prospérité du Canada atlantique à l’aide des données

7 décembre 2022, 11 h 00 (HNE)

Votre municipalité, vos statistiques

Cette série d’articles fait partie d’un effort continu de Statistique Canada de présenter des données aux municipalités grâce à son nouveau Centre de données municipales et locales, en lien avec le partenariat établi avec la Fédération canadienne des municipalités. consultez les deux premiers articles de la série :

Selon David Campbell, les provinces de l’Atlantique comptent depuis longtemps sur les bonnes stratégies pour relever les défis de la croissance économique, c’est-à-dire des stratégies qui ont toujours comporté des projections et des tendances fondées sur les données.

Ce natif du Nouveau-Brunswick travaille depuis des décennies avec divers intervenants et ordres de gouvernement afin d’attirer des industries et favoriser l’essor des collectivités environnantes.

Il a parlé à StatsCAN Plus de son expérience et du fait que l’utilisation des données de Statistique Canada en a toujours fait partie.

« J’avais l’habitude de me rendre à la bibliothèque pour déterrer de vieilles statistiques (publié régulièrement par Statistique Canada), et de les éplucher pour trouver des données intéressantes sur des sujets comme les taux de roulement, l’absentéisme et la population active, afin de nous aider à promouvoir le Nouveau-Brunswick », a déclaré M. Campbell en repensant au travail de développement économique qu’il accomplissait pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick il y a une trentaine d’années.

« Nous avons eu pas mal de succès », a-t-il ajouté. « Au début de ma carrière, nous avons attiré beaucoup d’industries au Nouveau-Brunswick en leur montrant les avantages d’une main-d’œuvre bilingue et de l’accès à de jeunes travailleurs. »

Depuis ce temps, M. Campbell affirme que les données de Statistique Canada sont « l’une des principales sources de renseignements » pour son cabinet d’experts-conseils. Il dirige actuellement Jupia Consultants, où il continue de travailler  au développement économique du Canada atlantique.

Il a également été l’économiste en chef du gouvernement du Nouveau-Brunswick de 2015 à 2017 et, à ce titre, il a participé à la mise au point d’une stratégie de croissance démographique et un modèle de développement économique. Il estime que ce modèle aurait attiré plus de 50 000 résidents dans la province.

Après avoir quitté ses fonctions au gouvernement, il a contribué à une initiative de tournée intitulée « Nouvelles conversations » qui a permis de cerner les défis de croissance dans 15 régions de la province. Les données du recensement, ainsi que celles des enquêtes sur la population active et sur les postes vacants, ont montré qu’un changement générationnel s’y opérait.

« Ces propriétaires d’entreprise vont prendre leur retraite au cours des 10 prochaines années, peut-être au cours des 15 prochaines années », a déclaré M. Campbell au sujet des données sur le vieillissement des propriétaires d’entreprise. « Mais lorsqu’ils partiront à la retraite, le système sera à court de jeunes entrepreneurs pour les remplacer. Nous devrons donc faire venir des propriétaires et des exploitants d’entreprises en tous genres, allant des services vétérinaires aux toiletteurs pour chiens en passant par des cafés », a-t-il ajouté, en faisant référence à la tournée, dans le cadre de laquelle on a organisé des rencontres avec des intervenants des 15 régions, dont celles de Restigouche, de Miramichi et de Chipman.

M. Campbell affirme qu’au Nouveau-Brunswick et ailleurs dans le Canada atlantique, l’immigration est la solution qui pourra permettre de pourvoir ces postes vacants et d’attirer des industries. Cependant, pour que cette solution connaisse du succès, les centres de population de toutes les tailles doivent accueillir des immigrants.

Il a également parlé des données historiques du recensement, qui indiquent qu’une bonne partie du parc immobilier au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, a vieilli. Compte tenu de cette tendance et des données actuelles qui montrent qu’il y a des postes vacants et moins de mises en chantier dans l’industrie de la construction, M. Campbell affirme qu’il faut renverser la vapeur.

« C’est l’un des points de données les plus convaincants », a-t-il expliqué. « Quand je montre aux intervenants qu’ils construisaient 500 ou 600 maisons par année, et qu’ils n’en construisent plus que 200, alors que les chiffres de population indiquent qu’il faudrait en bâtir davantage, cela envoie un signal clair. »

M. Campbell déclare qu’en raison de leur disponibilité croissante, les données tirées du recensement et d’autres enquêtes l’ont appuyé dans ses discussions avec les intervenants. Il a également collaboré avec Statistique Canada pour obtenir des totalisations personnalisées de données provenant de sources telles que le Nombre d’entreprises canadiennes afin de mieux illustrer le nombre et les types d’entreprises dans les collectivités de toutes les tailles. « Je pourrais vouloir connaître le nombre de détaillants à Stanley, au Nouveau-Brunswick », précise-t-il à titre d’exemple. Il a également parlé de l’importance de comprendre la nature des chaînes d’approvisionnement, qui peuvent s’étendre sur plusieurs provinces et soutenir toutes sortes d’industries, de l’agriculture au Nouveau-Brunswick aux activités pétrolières et gazières extracôtières à Terre-Neuve-et-Labrador.

M. Campbell dit que cela repose sur une compréhension axée sur les données.

« Nous devons plaider avec plus de conviction que jamais en faveur de choses telles que l’immigration et l’accroissement de la population partout au pays, dans les petites et les grandes collectivités. Statistique Canada est donc la meilleure source de données pour nous aider à appuyer nos arguments. »

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).