En 2022, plus de la moitié des femmes âgées de 15 ans et plus (52 %, ou près de 8,4 millions de femmes) ont fourni des soins quelconques à des enfants ou à des adultes dépendants de soins, moyennant une rémunération ou non.
Peu importe si elles s’occupaient d’enfants ou d’adultes, les femmes étaient considérablement plus susceptibles que les hommes (42 %) de fournir des soins.
D’importants écarts entre les genres ont aussi été constatés parmi les prestataires de soins non rémunérés. Près du tiers des femmes (32 %) s’occupaient d’enfants ou leur fournissaient des soins sans être rémunérées, et près du quart des femmes (23 %) fournissaient des soins non rémunérés à des adultes aux prises avec des problèmes de santé ou des incapacités à long terme. Les proportions correspondantes étaient moins élevées chez les hommes, se chiffrant à 26 % et à 19 %, respectivement.
Parmi les prestataires de soins non rémunérés, 6 % assuraient une double prestation de soins (aussi connus comme « aidants pris en sandwich »), c’est-à-dire qu’ils s’occupaient en même temps d’enfants et d’adultes dépendants de soins. Les femmes (7 %) étaient plus susceptibles que les hommes (5 %) d’aider à la fois des enfants et des adultes.
Les types de soins fournis à des adultes dépendants de soins avaient tendance à varier selon le genre de l’aidant. Par exemple, chez les personnes fournissant des soins non rémunérés à des adultes, les hommes (61 %) étaient plus susceptibles que les femmes (46 %) d’effectuer l’entretien de la maison et des travaux extérieurs.
En revanche, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de participer à des activités de soins devant souvent être accomplies de façon régulière ou selon un horaire fixe, comme la prestation de soins personnels (40 % par rapport à 30 %), l’organisation et la planification des rendez-vous pour le bénéficiaire de soins (48 % par rapport à 37 %) et l’apport d’aide pour les traitements médicaux (37 % par rapport à 30 %). Les femmes (83 %) étaient aussi plus susceptibles que les hommes (77 %) de fournir de l’aide émotionnelle.
Pour mesurer l’intensité des soins donnés, outre l’aspect régulier de certaines activités de soins, on peut examiner le nombre d’heures qui y sont consacrées.
En 2022, les fournisseurs de soins non rémunérés à des adultes dépendants de soins ont consacré un nombre médian de 8 heures par semaine à la prestation de soins ou d’aide à des adultes ayant des problèmes de santé ou des incapacités à long terme, et les femmes ont consacré 10 heures aux soins, comparativement à 6 heures pour les hommes.
Malgré les gratifications possibles, la prestation de soins non rémunérés entraîne souvent des répercussions sur la santé physique et mentale de la personne qui les fournit. Plus de la moitié (56 %) de tous ceux et celles qui ont donné des soins non rémunérés ont indiqué avoir ressenti de la fatigue en raison de leurs responsabilités en matière de soins, et 44 % ont déclaré s’être sentis inquiets ou anxieux au cours des 12 mois précédents.
Par ailleurs, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer des répercussions négatives liées à la prestation de soins, comme la fatigue, l’inquiétude et l’anxiété.
Le vieillissement démographique au Canada continue d’exercer une pression sur les services de santé et de soins à domicile, et la pandémie de COVID-19 a fait ressortir l’importance de l’économie des soins pour la santé, le bien-être et la prospérité économique de la population canadienne.
Les adultes qui s’occupent d’enfants et d’adultes dépendants de soins sont nombreux, et leurs efforts, qui sont souvent non reconnus, sont essentiels à l’économie et à la société canadiennes. Statistique Canada s’engage à poursuivre ses recherches sur les soins rémunérés et non rémunérés au Canada et sur les répercussions de la prestation de soins, et sur l’ampleur de la contribution économique de l’économie des soins.
Le projet sur l’économie des soins
Dans le cadre de la modernisation du contenu de son Enquête sociale générale, Statistique Canada élabore et met en œuvre une stratégie de données pour définir et mesurer l’économie des soins. Cette dernière englobe à la fois les soins à autrui rémunérés et les soins à autrui non rémunérés. Il est important de tenir compte de ces deux types de soins pour estimer la contribution totale des soins au sein de l’économie du Canada et pour déterminer leur incidence sur la société canadienne. L’organisme a élaboré, en collaboration avec des spécialistes nationaux et internationaux, des ministères et organismes fédéraux et des organisations non gouvernementales, un cadre conceptuel pour orienter les futures collectes de données. En vue de combler les lacunes statistiques dans le domaine de l’économie des soins, du nouveau contenu sur les soins à autrui rémunérés et non rémunérés et sur l’incidence de la prestation de soins sur la population canadienne a été ajouté à la sixième vague de l’Enquête sociale canadienne.
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