Les réfugiés réinstallés dans le cadre du Programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement sont envoyés vers des collectivités désignées un peu partout au Canada pour veiller à ce que les retombées de l’immigration, y compris la croissance économique et la diversité ethnoculturelle, puissent être réparties dans l’ensemble du pays. Une nouvelle étude porte sur les facteurs qui expliquent pourquoi les réfugiés pris en charge par le gouvernement sont plus susceptibles de demeurer dans leur collectivité désignée qu’ils ne l’étaient au début des années 2000.
La probabilité que les réfugiés pris en charge par le gouvernement restent dans leur ville de destination désignée à la fin de la première année complète suivant leur établissement a grandement augmenté, passant de 71 % pour la cohorte de 2000-2004 à 85 % pour les cohortes de 2010-2014 et de 2015-2018.
Plus de 4 réfugiés pris en charge par le gouvernement sur 5 (85 %) ont été envoyés dans des villes de moyenne et de petite taille partout au pays.
Les réfugiés pris en charge par le gouvernement sont plus susceptibles de s’établir dans leur ville de destination désignée lorsqu’ils sont réinstallés avec d’autres réfugiés dans la même collectivité la même année, et lorsqu’il y a présence de communautés de la même ethnie. Les réfugiés pris en charge par le gouvernement sont également plus susceptibles de s’établir à long terme dans les villes où se trouvent des fournisseurs de services du Programme d’aide à la réinstallation exerçant leurs activités depuis plus de 10 ans.
Quelle que soit la taille de la ville de destination prévue, le taux d’émigration interne était à son maximum durant l’année d’établissement et l’année suivante, mais diminuait fortement après cette période. Par exemple, on a observé que parmi les réfugiés pris en charge par le gouvernement qui ont été dirigés vers des villes de taille moyenne, environ le quart sont partis avant la fin de l’année suivant leur année d’établissement, mais il a fallu neuf années avant que 11 % de plus déménagent.
Environ les deux tiers des réfugiés qui ont été dirigés vers des régions métropolitaines de recensement (RMR) de taille moyenne y sont finalement restés, et de 39 % à 44 % des réfugiés qui ont été dirigés vers des petites RMR et des petites régions urbaines y demeuraient encore 10 ans après l’immigration. Ces taux sont semblables à ceux des immigrants économiques, pour lesquels les villes de destination initiales n’avaient pas été assignées par le gouvernement.
Parmi les réfugiés pris en charge par le gouvernement, le taux de rétention à la fin de la première année complète suivant leur établissement était généralement plus élevé à Vancouver et dans les villes de taille moyenne, suivies des petites RMR. Par ailleurs, pour la plupart des cohortes d’arrivée, le taux de rétention était le plus faible à Montréal, et ce, pour les trois périodes visées.
Lorsque les réfugiés pris en charge par le gouvernement quittent leur destination prévue, la majorité d’entre eux ne choisissent pas de se réinstaller dans les grandes villes canadiennes qui servent de portes d’entrée, soit Toronto, Vancouver et Montréal. En fait, ils sont plus susceptibles de déménager dans une collectivité de taille moyenne où se trouve un fournisseur de services du Programme d’aide à la réinstallation.
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