Langues de travail : coup d’œil sur Montréal

Selon le Recensement de 2021, 77,1 % des personnes occupant un emploi au Canada utilisaient principalement l’anglais au travail, 20 % utilisaient principalement le français et 1,7 % utilisaient à la fois le français et l’anglais à égalité. Parallèlement, 1,3 % n’utilisaient ni le français ni l’anglais le plus souvent au travail.

Parmi les grandes métropoles au pays, Montréal se distingue par les dynamiques linguistiques qui l’animent. Celles-ci sont complexes et diversifiées, d’abord en raison de la présence d’une importante minorité de langue anglaise, mais aussi en raison des taux élevés de plurilinguisme qui caractérisent sa population.

Parmi les travailleurs de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, 80 % étaient au moins bilingues (69 % bilingues français-anglais) et 28 % étaient au moins trilingues, ce qui représente de loin les proportions les plus élevées parmi les grands centres urbains au Canada. Les personnes plurilingues peuvent utiliser des langues différentes dans différentes sphères de leur vie (à la maison, au travail, etc.).

Dans la RMR de Montréal, 70 % des travailleurs utilisaient principalement le français au travail (comparativement à 73 % en 2001), 21 % utilisaient principalement l’anglais (comparativement à 19 % en 2001) et 8 % utilisaient le français et l’anglais à égalité.

Le français au travail : en hausse parmi les travailleurs parlant une langue autre que le français ou l’anglais de façon prédominante à la maison

En 2021, parmi les travailleurs de la RMR de Montréal parlant le français de façon prédominante à la maison, 89 % utilisaient principalement le français au travail, soit la même proportion qu’en 2001. Parmi les travailleurs parlant l’anglais de façon prédominante à la maison, 64 % utilisaient principalement l’anglais au travail, comparativement à 69 % en 2001. Parmi les travailleurs parlant une langue autre que le français ou l’anglais de façon prédominante à la maison, 49 % utilisaient principalement le français au travail, comparativement à 42 % en 2001; en outre, 35 % utilisaient principalement l’anglais, comparativement à 36 % en 2001. De 2001 à 2021, la proportion de travailleurs de la RMR de Montréal parlant le français de façon prédominante à la maison a diminué (passant de 73 % à 65 %), alors qu’augmentaient les proportions de ceux parlant l’anglais (de 16 % à 17 %) ou une langue tierce (de 8 % à 12 %) de façon prédominante à la maison.

Hausse de l’usage principal de l’anglais dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle, la finance et les assurances, et les services professionnels, scientifiques et techniques

De 2001 à 2021, à Montréal, le taux d’utilisation principale du français est passé de 69 % à 56 % dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle, de 71 % à 60 % dans le secteur de la finance et les assurances, et de 66 % à 56 % au sein des services professionnels, scientifiques et techniques. À l’inverse, certains secteurs ont enregistré une certaine augmentation de l’usage principal du français, dont le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale (de 78 % à 80 %).

Vous souhaitez en savoir davantage sur l’utilisation des langues au travail dans quatre régions métropolitaines où le français et l’anglais se côtoient, soit Moncton, Montréal, Ottawa–Gatineau et le Grand Sudbury? Consultez nos cartes thématiques ici. De plus, visitez le portail des statistiques sur les langues pour trouver les plus récentes données, analyses et références sur les langues diffusées par Statistique Canada.