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Cancer : le mot de six lettres que tout le monde redoute d’entendre

4 février 2022, 14 h 00 (HNE)
Un petit globe est entouré de rubans de sensibilisation au cancer de couleurs variées.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale contre le cancer. Ce n’est pas le genre de date que la plupart des gens ont encerclé sur leur calendrier.

Après tout, plus de 2 Canadiens sur 5 (43 %) devraient recevoir un diagnostic de cancer au cours de leur vie; le cancer demeure la principale cause de mortalité au Canada.

Près du quart (un peu plus de 80 000) des 307 000 Canadiens décédés en 2020 sont morts du cancer. Il s’agit de plus de 25 000 décès que ceux causés par une maladie du cœur et d’un nombre cinq fois plus élevé que le nombre de décès attribuables à la COVID-19.

Bien que le cancer demeure un problème de santé, nous réalisons des progrès et les Canadiens qui reçoivent un diagnostic de cancer aujourd’hui ont en moyenne de meilleures chances de vivre plus longtemps que ceux qui ont reçu un diagnostic semblable une décennie plus tôt.

C’est le cas pour les enfants et les adultes. Depuis le début des années 1990, la survie à cinq ans des enfants atteints d’un cancer s’est accrue pour passer de 77 % à 85 %, tandis que la survie à cinq ans des adultes a augmenté pour passer de 55 % à 64 %.

Le taux de survie à certains cancers est relativement élevé. Par exemple, la survie nette après cinq ans des personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer de la thyroïde ou de cancer des testicules est de 97 %. De même, la survie nette après cinq ans est élevée pour le cancer de la prostate (91 %), le cancer du sein (89 %) et les mélanomes cutanés (89 %). Le pronostic relativement favorable de ces cancers est encourageant, plus particulièrement si l’on tient compte du fait qu’ils font partie des cancers les plus souvent diagnostiqués.

Le stade du cancer, c’est-à-dire l’étendue de la maladie dans l’organisme, est une façon reconnue de décrire et de classifier le cancer au moment du diagnostic. De façon générale, un cancer diagnostiqué à un stade plus précoce est plus facile à traiter, et les patients ont des chances de survie plus élevées que ceux qui reçoivent un diagnostic lorsque la progression du cancer est plus avancée.

En 2017, plus de la moitié de tous les cas de cancer du col utérin (54 %) ont été diagnostiqués au stade I, et plus de 8 cas de cancer du sein sur 10 (82 %) ont été diagnostiqués soit au stade I, soit au stade II. Des tendances similaires ont été observées pour le cancer de la prostate pour lequel un peu plus de 7 cas sur 10 (71 %) ont été diagnostiqués soit au stade I, soit au stade II.

Le cancer du poumon était plus susceptible d’être diagnostiqué à un stade plus avancé, plus des deux tiers des cas (67 %) ayant été diagnostiqués soit au stade III, soit au stade IV. Toutefois, cela représente une amélioration. Alors que le cancer du poumon était encore généralement diagnostiqué à un stade plus avancé que les autres cancers, en 2017, une plus forte proportion de cas ont été diagnostiqués au stade I (23 %) qu’en 2011 (17 %), et une plus faible proportion de cas ont été diagnostiqués au stade IV (47 %) qu’en 2011 (53 %).

La suspension temporaire à divers moments de la pandémie de COVID-19 de nombreux programmes de dépistage de cancer et des tests de suivi constitue un sujet de préoccupation récent. Selon une étude récente, qui traite des répercussions projetées de l’interruption du dépistage du cancer colorectal, parmi les 540 000 Canadiens qui auraient pu manquer leur dépistage du cancer colorectal entre le 1er avril et le 30 juin 2020, près de 440 pourraient mourir de cancer colorectal à long terme si aucun rattrapage n’est effectué dans le dépistage (c.-à-d. s’ils devaient attendre le prochain dépistage prévu, normalement tous les deux ans).

Bien que le cancer reste la principale cause de décès au Canada, le taux global de décès attribuables au cancer a diminué de manière considérable au cours des quelques dernières décennies, et plus particulièrement au cours des dernières années.

Voilà qui mérite d’être célébré.

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