Au Canada, l’accès à un logement convenable et abordable a été reconnu comme un besoin extrêmement important par tous les ordres de gouvernement. Plus récemment, les défis sociaux directement et indirectement liés à la pandémie de COVID-19, y compris les mesures de confinement, les fluctuations dans le marché de l’habitation, les répercussions sur le marché du travail et les obstacles qui empêchent de trouver d’autres solutions de logement, pourraient tous avoir une incidence sur la demande en logements subventionnés.
À l’aide de données provenant de l’Enquête canadienne sur le logement de 2021, voici un aperçu des caractéristiques des Canadiens et des Canadiennes qui vivent dans un logement subventionné.
En 2021, 3 % des femmes vivaient dans un logement subventionné, comparativement à 2 % des hommes
En 2021, 3 % des Canadiens et des Canadiennes de 15 ans et plus, soit environ 842 000 personnes, vivaient dans un logement subventionné au moment de l’enquête. Parmi ces personnes, environ 507 000 étaient des femmes, ce qui signifie que 3 % des femmes de 15 ans et plus vivaient dans un logement subventionné. Cette proportion était supérieure à celle de 2 % (335 000 hommes) observée chez les hommes.
Parmi les personnes ayant les revenus les plus faibles, environ 1 sur 6 vivait dans un logement subventionné
En 2021, 17 % des personnes faisant partie du quintile de revenu inférieur (revenu du ménage inférieur à 26 608 $) vivaient dans un logement subventionné. Cette situation était plus souvent observée chez les femmes du quintile de revenu inférieur, dont 19 % habitaient un logement subventionné, que chez les hommes faisant parte du même quintile de revenu (14 %).
Les expériences d’itinérance étaient étroitement liées au fait de vivre dans un logement subventionné
Le fait de vivre dans un logement subventionné est plus courant parmi les personnes ayant été en situation d’itinérance. Parmi les femmes ayant déjà été en situation d’itinérance, près du quart (24 %) vivaient dans un logement subventionné en 2021. Ce pourcentage était environ huit fois supérieur à celui observé chez les femmes qui n’avaient jamais connu l’itinérance (3 %).
Les répercussions de l’itinérance étaient toutefois moins marquées chez les hommes, bien que tout de même importantes. En 2021, 16 % des hommes ayant déjà été en situation d’itinérance habitaient un logement subventionné, comparativement à 2 % de ceux qui ne l’avaient jamais été.
La satisfaction à l’égard du quartier et le sentiment de sécurité en marchant seul dans leur quartier après la tombée de la nuit étaient plus faibles chez les personnes vivant dans un logement subventionné
En 2021, 45 % des femmes vivant dans un logement subventionné ont indiqué se sentir en sécurité lorsqu’elles marchaient seules dans leur quartier après la tombée de la nuit, comparativement à 61 % des femmes habitant un logement non subventionné. Ces pourcentages étaient inférieurs à ceux observés chez les hommes : 71 % des hommes vivant dans un logement subventionné et 80 % de ceux habitant un logement non subventionné ont déclaré se sentir en sécurité lorsqu’ils marchaient seuls dans leur quartier après la tombée de la nuit.
Le saviez-vous?
Les programmes d’aide au logement fondés sur l’approche Logement d’abord visent à sortir les personnes de l’itinérance, en particulier celles qui sont en situation d’itinérance chronique, au moyen de différentes mesures de soutien, dont l’offre de logements subventionnés. Vivre en situation d’itinérance est un critère d’admissibilité pour certains de ces programmes.
Les données en image vous parlent davantage? Consultez notre infographie portant sur le sujet!
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