En 2021, les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada s’élevaient à 670,4 mégatonnes, en baisse de plus d’un dixième (-10,4 %) par rapport au sommet de 748,1 mégatonnes affiché en 2007.
Les transports étaient responsables de 187,7 mégatonnes (28,0 %) des émissions globales de GES en 2021, et la plus grande partie provenait du transport routier, qui comprenait tous les types de véhicules et de carburants.
C’est donc dire que les tendances de navettage ont toujours exercé une influence sur les niveaux d’émissions de GES. Alors, où en sont les Canadiens lorsqu’il s’agit de rendre leurs trajets domicile-travail plus écologiques?
Comment les Canadiens se rendent-ils au travail?
Dans le cadre du Recensement de la population de 2021, on a interrogé les Canadiens de façon détaillée au sujet de leurs habitudes de navettage, et voici les données ventilées relatives aux 13,1 millions de navetteurs : 11,0 millions d’entre eux faisaient la navette en voiture, en camion ou en fourgonnette (83,9 %), 1,8 million de navetteurs utilisaient des transports durables (13,9 %) — dont 1,0 million de personnes utilisaient les transports en commun (7,7 %) et 811 000, les transports actifs (6,2 %) — et 285 000 navetteurs utilisaient d’autres moyens de transport (2,2 %).
Parmi les 11,0 millions de navetteurs utilisant une voiture, un camion ou une fourgonnette, près de 9 sur 10 (87,4 %) étaient le conducteur et le seul travailleur dans le véhicule.
En 2021, plusieurs tendances de navettage subissaient encore les répercussions de la pandémie de COVID-19, laquelle a conduit de nombreux travailleurs à travailler à distance lorsque cela était possible. Cette année-là, 1 travailleur sur 4 (24,3 %) faisait du télétravail. En outre, les entreprises de toutes les industries ont continué à être touchées par les mesures sanitaires liées à la pandémie.
En mai 2022, alors que la plupart des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie avaient été assouplies et que l’économie avait repris, les données de l’Enquête sur la population active (EPA) ont révélé que les tendances s’étaient un peu plus modifiées.
Examinons quelques-uns des résultats actualisés de l’EPA et d’autres enquêtes.
Chaque pas (et chaque coup de pédale) compte
Le nombre de Canadiens qui se rendaient au travail à pied ou à vélo (transport actif) est passé de 1,1 million en 2016 à 811 000 en 2021. Cette baisse résulte, en partie, de la diminution du nombre d’emplois dans le secteur des services d’hébergement et de restauration et celui du commerce de détail. En 2016, près du tiers (32,0 %) des Canadiens se rendant principalement au travail à pied ou à bicyclette travaillaient dans ces deux secteurs.
En mai 2022, environ 1 Canadien sur 20 (4,8 %) s’est principalement rendu au travail à pied, ce qui représente 75 000 personnes de plus que lors du Recensement de 2021, tandis que 1 Canadien sur 60 (1,4 %) s’est rendu au travail en bicyclette, en hausse de 78 000 Canadiens par rapport à 2021.
Toutefois, dans l’ensemble, le navettage en transport actif est demeuré inférieur de 11,9 % au niveau enregistré en 2016.
Reprise observée dans le nombre d’utilisateurs des transports en commun
Selon les résultats d’une enquête menée auprès de sociétés de transport en commun urbain, le nombre d’usagers en mai 2022 se situait à 61,8 % du niveau prépandémie enregistré en mai 2019. En outre, dans toutes les provinces, à l’exception du Manitoba, le nombre de navetteurs utilisant les transports en commun en 2022 a augmenté par rapport à 2021.
En mars 2023, la même enquête a montré que le volume de passagers a augmenté pour se situer à près des trois quarts (73,8 %) du niveau enregistré en mars 2019.
Les voitures à essence priment toujours, même si les véhicules électriques affichent une hausse
En 2022, les données de l’EPA ont révélé que le nombre de navetteurs utilisant leur voiture a augmenté de nouveau pour s’établir à 12,5 millions, dépassant le nombre observé en mai 2016 (à l’exclusion des navetteurs dans les territoires, des réserves des Premières Nations et du personnel militaire à temps plein).
Au quatrième trimestre de 2022, les nouvelles immatriculations des véhicules à essence représentaient une part plus faible des nouvelles immatriculations de véhicules, tout type de carburant confondu (80,6 %), par rapport au même trimestre en 2020 (88,0 %). Le nombre d’immatriculations de véhicules à moteur diesel a également diminué.
En revanche, la part combinée des nouvelles immatriculations de véhicules hybrides électriques, de véhicules hybrides électriques rechargeables et de véhicules électriques à batterie a plus que doublé pour atteindre 14,7 % au quatrième trimestre 2022, comparativement à 7,2 % deux ans plus tôt.
Regard vers l’avenir
Cet automne, des données détaillées de l’EPA sur le navettage pour le mois de référence de mai 2023 seront diffusées. En décembre, des données détaillées sur l’immatriculation des véhicules pour l’année 2022 seront diffusées.
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