Est-ce que les résultats obtenus à l’école secondaire sont un signe avant-coureur du parcours de carrière et de la rémunération?

Sur le plan du choix de carrière, d’excellents résultats obtenus au secondaire en langue, en mathématiques et en sciences ouvriront certainement des portes aux étudiants qui s’inscriront à des établissements d’enseignement supérieur. Toutefois, selon une nouvelle étude, le parcours de carrière ultimement emprunté par les étudiants jouera probablement un rôle bien plus important dans leurs perspectives économiques futures que les résultats qu’ils ont obtenus à l’école secondaire.

L'étude en question se fonde sur les dossiers scolaires d’étudiants de la Colombie-Britannique, ainsi que sur des données administratives sur les études postsecondaires et des données sur l’impôt des particuliers pour examiner les liens entre la rémunération des diplômés de l’enseignement postsecondaire selon le domaine d’études et les résultats scolaires obtenus au secondaire (résultats en anglais, en sciences et en mathématiques en 10e année), de même que sur plusieurs autres facteurs.

Selon de nombreuses études, les diplômés des programmes de génie, de commerce et de mathématiques gagnent beaucoup plus que leurs homologues diplômés en arts et en sciences humaines.

Les écarts observés au chapitre de la rémunération pourraient refléter les différences de compétences indépendantes des programmes eux-mêmes, plutôt que le simple fait que les étudiants du secondaire les plus brillants s’orientent vers des domaines d’études plus lucratifs.

L’école secondaire s’avère donc le moment idéal pour mesurer les compétences, car c’est généralement la dernière fois que les étudiants passent les mêmes tests en langue, en mathématiques et en sciences. Les compétences ont quant à elles été acquises indépendamment du programme d’études postsecondaires.

L’étude a révélé que la rémunération des titulaires d’un baccalauréat en sciences physiques et de la vie et en technologies était dans la moyenne (pour les hommes) ou inférieure à la moyenne (pour les femmes), même s’ils se classaient parmi les meilleurs élèves au secondaire.

En revanche, les hommes et les femmes diplômés des programmes en commerce, en gestion et en administration publique touchaient une rémunération parmi les plus élevées, et ce, même lorsqu’ils avaient obtenu un rendement scolaire moyen au secondaire.

Chez les titulaires d’un certificat et d’un diplôme, les différences en matière de rémunération selon le domaine d’études étaient moins importantes que celles observées chez leurs homologues titulaires d’un baccalauréat. Néanmoins, encore une fois, les résultats scolaires au secondaire ont très peu contribué à la compréhension de ces différences, ou n’y ont pas contribué du tout.

En fin de compte, bien que les résultats scolaires obtenus au secondaire jouent un rôle essentiel dans l’accès aux établissements d’enseignement postsecondaire, une fois inscrits, le domaine d’études jouera vraisemblablement un rôle plus important en ce qui concerne la rémunération future que la mauvaise note que obtenue en 10e année en mathématiques, en langue ou en sciences.

Pour les élèves qui obtiendront leur diplôme d’études secondaires cette année et qui souhaitent gagner de l’argent, de bonnes notes en langue, en mathématiques et en sciences (90 % ou plus) augmentent les possibilités d’être admis dans un programme en sciences, technologies, génie et mathématiques (STGM) très convoité, ainsi que la perspective d’une rémunération supérieure à la moyenne. Après les programmes en STGM les programmes en commerce, en gestion ou en administration publique offrent les meilleures chances de prospérité future.

Mais le plus important, c’est de trouver un domaine et un emploi que l’on aime. Peu importe la rémunération ou la profession, le succès sera garanti.

L’étude « Les résultats scolaires au niveau secondaire et les gains selon le domaine d’études postsecondaires » est accessible sur notre site Web dans la série Rapports économiques et sociaux.