Quantité record de déchets résidentiels en 2020, mais davantage ont été réacheminés

10 juillet 2023, 11 h 00 (HAE)

Tous les deux ans, nous recueillons des données sur la quantité de déchets à éliminer au Canada, qu’ils proviennent de sources résidentielles ou non résidentielles.

Les sources résidentielles comprennent les déchets non dangereux ramassés par la municipalité ou transportés par les particuliers aux sites d’élimination. Les sources non résidentielles comprennent les déchets provenant du secteur institutionnel et découlant d’activités commerciales et d’activités liées à la construction, à la démolition et à la fabrication.

Au printemps dernier, nous avons compilé les chiffres concernant les rebuts pour 2020 et, comme les déchets eux-mêmes, on y trouve de tout.

Près de 10,9 millions de tonnes de déchets résidentiels ont été générées à l’étendue du Canada en 2020. Cela représente la quantité la plus élevée jamais enregistrée depuis le premier suivi que nous avons effectué en 2002, et 13 880 tonnes de plus qu’en 2018. Plus de 15,2 millions de tonnes de déchets provenant de sources non résidentielles ont été générées en 2020, ce qui représente 360 820 tonnes de plus qu’en 2018.

En 2020, les déchets résidentiels représentaient plus des deux cinquièmes (42 %) des 26,1 millions de tonnes de déchets, comparativement à plus d’un tiers (35 %) en 2002.

De 2002 à 2020, les déchets de sources résidentielles ont augmenté de 2,4 millions de tonnes. Au cours de la même période, les déchets de sources non résidentielles ont diminué de 389 004 tonnes.

La seule baisse nationale sur deux ans enregistrée pour les sources résidentielles a été une diminution de 387 817 tonnes, de 2006 à 2008. Les déchets de sources non résidentielles ont diminué de façon constante, passant d’un niveau record de 16,6 millions de tonnes en 2006 à 14,7 millions de tonnes en 2016.

Le Québec contribue le plus à l’augmentation des déchets résidentiels

Cinq provinces — l’Alberta, le Manitoba, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard — ont produit moins de déchets résidentiels à éliminer en 2020 qu’en 2018. Les autres provinces et les territoires en ont tous produit davantage.

En 2020, les 3,8 millions de tonnes de déchets résidentiels produites en Ontario constituaient la plus grande quantité parmi toutes les provinces, mais elles représentaient une baisse de 166 454 tonnes par rapport à 2018. Il s’agissait également de 375 803 tonnes de plus qu’en 2002, ce qui correspond à une augmentation d’environ 11 %.

En revanche, le Québec a produit 3,4 millions de tonnes de déchets résidentiels en 2020. Il s’agit d’une hausse de plus de quatre cinquièmes (82,3 %) par rapport à la quantité produite en 2002 (1,9 million de tonnes). Il s’agit de la plus forte augmentation de toutes les provinces. Cette hausse correspond à plus de la moitié de l’augmentation nationale de 2,4 millions de tonnes au cours de la même période.

À Terre-Neuve-et-Labrador, de 2002 à 2020, la quantité de déchets résidentiels a reculé de 55 071 tonnes, ce qui représente une baisse d’un peu plus du quart (-25,5 %), tandis que, au Manitoba, elle a baissé de 87 126 tonnes, c’est-à-dire du cinquième (-21,1 %). La Nouvelle-Écosse a réduit sa production de déchets résidentiels de 11 909 tonnes (-7,0 %).

Déchets non résidentiels : le Québec inverse les rôles

Bien que le Québec ait été à l’origine de la plus forte augmentation de déchets résidentiels de 2002 à 2020, les déchets de sources non résidentielles y ont diminué de 1,6 million de tonnes — c’est-à-dire de deux cinquièmes (-41,1 %) — au cours de la même période, pour s’établir à 2,3 millions de tonnes.

En Ontario, la province voisine, les 6,5 millions de tonnes de déchets non résidentiels représentaient 279 125 tonnes, ce qui correspond à une hausse de 4,5 % en 2020 par rapport à 2002. Il s’agit également d’une augmentation record de 381 402 tonnes sur deux ans par rapport à 2018, qui fait suite à des augmentations constantes depuis 2014.

De 2018 à 2020, Terre-Neuve-et-Labrador (-11 017 tonnes ou -5,1 %), le Nouveau-Brunswick (-1 992 tonnes ou -0,7 %), la Saskatchewan (-37 763 tonnes ou -7,8 %) et le Manitoba (-20 563 tonnes ou -3,3 %) ont tous enregistré une baisse de la production de déchets non résidentiels. Les autres provinces et les territoires ont enregistré de légères hausses.

Éviter la poubelle

De 2018 à 2020, en quelque sorte, il y a eu une lueur d’espoir par rapport à tous ces sacs à ordures produits à l’échelle du pays : une augmentation de 351 798 tonnes de matières réacheminées aux fins de recyclage pour atteindre 9,9 millions de tonnes, provenant à la fois de sources résidentielles et non résidentielles.

En 2020, la fibre à papier représentait la plus grande part (plus du tiers, c’est-à-dire 35,4 %) de ces matières récupérées, et les matières organiques en représentaient près du tiers (31,8 %). Les déchets provenant de la construction, de la rénovation et de la démolition correspondaient à 7,6 % des matières recyclées, et les métaux ferreux, à 7,3 %.

Parmi toutes les catégories, ce sont les matières organiques qui ont connu la plus forte augmentation par rapport à 2018 (+273 814 tonnes), suivies des métaux ferreux (+97 501 tonnes).

D’autres catégories, telles que les matières plastiques et les textiles, ont enregistré une augmentation au cours de la même période, mais moins de pneus ont été réacheminés plutôt qu’éliminés.

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