Selon les résultats d’une nouvelle étude, la part de marché qu’occupent les locations privées à court terme dans le sous-secteur des services d’hébergement au Canada a plus que doublé en cinq ans. En effet, la part des recettes totales de ce marché est passée de 7,0 % en 2017 à 15,2 % en 2021.
Les locations privées à court terme sont habituellement définies comme des logements ou des appartements en copropriété privés que les gens peuvent louer de 1 à 28 jours par l’intermédiaire de plateformes en ligne.
La part de marché occupée par les locations privées à court terme dans le sous-secteur des services d’hébergement a poursuivi sa croissance durant la pandémie de COVID-19, quoique à un rythme plus lent qu’auparavant. Par exemple, en 2020, les recettes générées par les locations privées à court terme (-26,2 %) ont fléchi dans une moins grande mesure que celles des établissements commerciaux d’hébergement (-38,1 %), et en 2021, le rebond de leurs recettes a été plus marqué (+24,0 % pour les locations privées à court terme; +13,0 % pour les établissements commerciaux d’hébergement).
Le meilleur rendement des locations privées à court terme au cours des deux premières années de la pandémie pourrait s’expliquer, en partie, par les restrictions plus sévères qu’ont dû respecter les établissements des services d’hébergement commerciaux, et par un changement dans le comportement des consommateurs qui optaient pour des solutions de rechange aux grands hôtels des centres urbains.
Le marché des locations à court terme de l’Île-du-Prince-Édouard est le plus important au Canada
À l’échelle nationale, tous les ans de 2017 à 2021, c’est à l’Île-du-Prince-Édouard que les locations privées à court terme ont généré la plus grande part des recettes du sous-secteur des services d’hébergement, et en 2021, cette part a atteint un sommet de 29,9 %. Par ailleurs, la part des recettes réalisées par les locations à court terme à l’Île-du-Prince-Édouard était près de 10 fois plus élevée qu’en Saskatchewan (3,1 %).
En Colombie-Britannique (20,0 %), en Nouvelle-Écosse (19,9 %), au Québec (19,7 %) et en Ontario (18,5 %), environ le cinquième des recettes totales du sous-secteur des services d’hébergement était attribuable au marché des locations à court terme.
En 2021, parmi les provinces des Prairies, la part que représentaient les locations à court terme dans les recettes des services d’hébergement était la plus élevée en Alberta (5,3 %), alors que parmi les territoires, elle était la plus élevée au Yukon (4,2 %).
À Whistler, les locations à court terme sont à l’origine de près des deux tiers des recettes du sous-secteur des services d’hébergement
Parmi les 11 grandes villes visées par l’enquête, c’est à Montréal (14,5 %), à Halifax (14,3 %) et à Victoria (13,3 %) que les locations privées à court terme ont généré les plus grandes parts des recettes du sous-secteur des services d’hébergement. En revanche, c’est à Edmonton (2,1 %) et à Winnipeg (2,5 %) que ces parts ont été les plus faibles.
Quant à cinq des destinations touristiques les plus prisées au pays, les locations à court terme représentaient près des deux tiers des recettes du sous-secteur des services d’hébergement à Whistler (62,3 %), elles en représentaient plus de la moitié à Mont-Tremblant (57,9 %), et elles en représentaient 43,2 % à Muskoka. Cependant, à St. Catharines–Niagara (17,5 %) et à Banff (14,4 %), les parts représentées se situaient près de la moyenne nationale.
Dans la région de Banff, les services d’hébergement commerciaux comprennent deux des plus gros complexes hôteliers au Canada, alors que Niagara Falls compte un grand nombre d’hôtels et de centres de villégiature dans son centre-ville, près des chutes.
Pour en savoir plus sur l’évolution du marché de l’hébergement à court terme au Canada, consultez l’étude intitulée « La part grandissante des recettes générées par les locations privées à court terme dans le sous-secteur des services d’hébergement au Canada : tendances de 2017 à 2021 ».
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