Au cours de la période de 12 mois se terminant en juin 2023, l’emploi total au Canada — mesuré au moyen de l’Enquête sur la population active (EPA) — a augmenté de 470 000 (+2,4 %), surpassant la croissance annuelle moyenne de l’emploi (+2,0 %) observée de 2017 à 2019. Alors que l’emploi a augmenté, la demande de main-d’œuvre non comblée s’est atténuée. Après avoir atteint un sommet sans précédent de 1 003 200 postes vacants en avril 2022, le nombre de postes vacants au Canada a suivi une tendance à la baisse pour atteindre 759 000 en mai 2023, s’établissant à son plus bas niveau depuis mai 2021.
La croissance de l’emploi enregistrée au cours de la dernière année s’est produite dans un contexte de croissance démographique historiquement élevée. Selon les estimations officielles de la population, en 2022, la population canadienne a augmenté de plus de 1 million de personnes, et le taux de croissance annuel (2,7 %) a été le plus élevé depuis 1957 (3,3 %). Cette tendance à la hausse s’est poursuivie au premier trimestre de 2023, alors que la population a augmenté de 292 232. Le 16 juin 2023, Statistique Canada a annoncé que la population du Canada avait atteint 40 millions de personnes.
Le taux d’emploi — qui représente la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi — fournit un moyen direct et simple d’évaluer si la croissance de l’emploi suit le rythme de la croissance démographique. Lorsque le taux d’emploi demeure stable au cours d’une période donnée, cela indique que l’emploi a augmenté de façon proportionnelle à la croissance démographique. Une augmentation du taux d’emploi indique que l’emploi croît plus rapidement que la population, tandis qu’une diminution du taux indique que la croissance de l’emploi ne suit pas le rythme de la hausse de la population.
La croissance de l’emploi suit le rythme de la croissance démographique au cours de la période de 12 mois se terminant en juin 2023
Le taux d’emploi au Canada s’est situé à 62,2 % en juin 2023, ce qui est presque inchangé par rapport à un an plus tôt (62,1 %). Autrement dit, au cours de la période de 12 mois se terminant en juin, la croissance de l’emploi a, en moyenne, suivi le rythme de la croissance démographique. Avant juin, le taux d’emploi mensuel avait atteint un sommet de 62,5 % en janvier, puis il avait diminué pour atteindre 62,1 % en mai, la croissance de l’emploi ayant ralenti au cours de la première moitié de l’année.
Les tendances du taux d’emploi diffèrent souvent d’un groupe démographique à l’autre. Par exemple, alors que le taux d’emploi des jeunes hommes (âgés de 15 à 24 ans) a peu changé d’une année à l’autre en juin (57,9 %), le taux d’emploi chez les jeunes femmes a diminué de 2,9 points de pourcentage pour s’établir à 58,1 % au cours de la même période. Parallèlement, les taux d’emploi des femmes (81,7 %) et des hommes (88,2 %) du principal groupe d’âge actif (personnes âgées de 25 à 54 ans) sont demeurés pratiquement inchangés par rapport à ceux observés un an plus tôt.
Le taux d’emploi avait suivi une lente tendance à la hausse au cours des années ayant précédé la pandémie de COVID-19; il avait atteint un sommet de 62,5 % en avril et mai 2019, avant de diminuer pour s’établir à 62,1 % en février 2020. En mars et en avril 2020, alors que des mesures de confinement et des restrictions en matière de santé publique ont été mises en place pour ralentir la propagation de la COVID-19, l’emploi a affiché une diminution de plus de 3 millions, et le taux d’emploi (51,9 %) a atteint son plus bas niveau depuis que les données de l’EPA ont commencé à être recueillies. Il a fallu près de deux ans pour que le taux d’emploi revienne à son niveau prépandémie, atteignant 62,2 % en février 2022.
L’immigration contribue à la croissance démographique et à la croissance de l’emploi
Un aspect important de la croissance démographique récente a été la contribution de l’immigration temporaire et permanente, qui a atteint un sommet sans précédent. Au premier trimestre de 2023, par exemple, les estimations officielles de la population ont révélé que le Canada a accueilli 145 417 nouveaux immigrants et a également enregistré un gain net de 155 300 résidents non permanents.
Bien que les nouveaux immigrants et les résidents non permanents contribuent à l’économie et au marché du travail dans toutes les régions du pays, ils sont plus susceptibles de résider dans l’un des grands centres urbains du Canada, y compris les trois plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR), soit Toronto, Montréal et Vancouver. Selon les données du Recensement de la population de 2021, plus de la moitié des immigrants récents (53,4 %) et des résidents non permanents (58,9 %) vivaient dans l’une de ces trois RMR en 2021.
Les résultats de l’EPA révèlent que dans ces trois RMR, la croissance de l’emploi au cours de la dernière année a suivi le rythme de la croissance démographique. En juin 2023, les taux d’emploi à Toronto (64,2 %) et à Vancouver (64,2 %) avaient peu changé par rapport à un an plus tôt, alors qu’à Montréal (65,1 %), le taux avait augmenté de 1,6 point de pourcentage.
À mesure que l’économie et le marché du travail évoluent et changent, l’EPA permettra de continuer à suivre l’évolution du taux d’emploi et des autres indicateurs clés de la situation du marché du travail. Les prochains résultats de l’EPA seront diffusés le 4 août 2023.
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