L’accès à la propriété est un rêve qui demeure bien ancré au Canada, malgré le prix record des logements

22 février 2022, 14 h 00 (HNE)
Une maison miniature en argile peinte, perchée sur une pile de pièces de monnaie, placée sur des documents financiers.

Le marché canadien du logement est demeuré l’un des plus effervescents au monde en 2021, et les ménages ont contracté un montant sans précédent de dettes hypothécaires afin d’acheter un premier logement ou un nouveau logement.

Les prix des logements neufs ont augmenté de 11,3 % d’une année à l’autre en septembre, cette hausse des prix ayant été enregistrée partout au Canada. Les prix se sont accrus d’un peu plus du quart à Kitchener–Cambridge–Waterloo (+26,5 %) et à Ottawa (+25,3 %), ce qui représente les taux de croissance les plus élevés au pays.

L’augmentation marquée des prix des maisons n’a pas empêché les ménages canadiens de continuer d’accroître leur dette sur le marché du crédit à un rythme presque sans précédent au troisième trimestre : ils ont emprunté 58,1 milliards de dollars lorsque les taux d’intérêt étaient historiquement bas. Les quatre cinquièmes (50,6 milliards de dollars) de cette dette étaient des dettes hypothécaires. Cela a fait suite à un sommet inégalé de 62,8 milliards de dollars d’emprunts hypothécaires atteint au deuxième trimestre.

Les dettes hypothécaires ont généré près de 9 dollars sur 10 en ce qui a trait aux nouvelles dettes sur le marché du crédit depuis 2016. Les Canadiens devaient 1,9 billion de dollars en dettes hypothécaires au troisième trimestre, ce qui représentait près des trois quarts (73,2 %) de la dette totale sur le marché du crédit.

Sur une base désaisonnalisée, la forte augmentation des emprunts a porté le ratio de la dette des ménages sur le marché du crédit au revenu disponible des ménages à 177,2 au troisième trimestre. Autrement dit, les ménages canadiens en général devaient 1,77 $ pour chaque dollar de revenu disponible. Néanmoins, ce nombre était tout de même plus bas que le ratio observé avant la pandémie (181,1).

Parallèlement, le coût du service de la dette, mesuré selon le ratio du service de la dette, a diminué pour s’établir à 13,32, puisque la baisse continue des charges d’intérêt a neutralisé la hausse des paiements du capital.

Les jeunes canadiens accumulent des dettes hypothécaires deux fois plus rapidement que les Canadiens plus âgés

Même si les ménages de tous les âges ont accumulé davantage de dettes hypothécaires au troisième trimestre, les estimations des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages indiquent que, bien que les Canadiens âgés de 35 à 44 ans aient accumulé la plus grande dette hypothécaire (+3,7 % pour s’établir à 224 100 $), les personnes de moins de 35 ans ont le plus augmenté leur dette hypothécaire (+5,5 % pour se chiffrer à 136 400 $). À titre de comparaison, la dette hypothécaire moyenne des personnes âgées de 45 ans et plus a augmenté de 2,0 % pour atteindre 94 000 $.

L’Ontario et la Colombie-Britannique affichent les augmentations les plus marquées de la dette hypothécaire

La dette hypothécaire globale par ménage a augmenté de 18 500 $ (+17,4 %) depuis la fin de 2019 pour se chiffrer à 124 200 $ à la fin du troisième trimestre en 2021. Les ménages en Ontario (+27 300 $; +22,8 %), en Colombie-Britannique (+26 000 $; +19,0 %) et au Manitoba (+18 500 $; +21,9 %) ont accumulé la plus grande dette hypothécaire par ménage depuis le début de la pandémie.

Le Canada atlantique, une région où les maisons sont parmi les moins chères au pays, a connu la plus faible augmentation de la dette hypothécaire moyenne. En effet, les ménages à Terre-Neuve-et-Labrador (+2 400 $; +3,4 %), au Nouveau-Brunswick (+4 400 $; +9,1 %) et en Nouvelle-Écosse (+4 800 $; +9,2 %) ont ajouté la plus petite somme globale à leur dette hypothécaire depuis la fin de 2019.

Les dépenses des ménages se rapprochent de celles observées avant la pandémie

Les restrictions de santé publique ont été assouplies dans tout le pays au troisième trimestre. Par conséquent, les Canadiens ont dépensé près du tiers de plus en aliments, en boissons et en hébergement (+31,6 %) par rapport au trimestre précédent, et plus du quart en vêtements et chaussures (+27,3 %). Les dépenses des ménages canadiens en prix courants ont augmenté globalement de 5,4 % au troisième trimestre (désaisonnalisé) et se sont rapprochées de celles observées avant la pandémie.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) d’ensemble a connu une hausse de 1,6 % au troisième trimestre. Les prix des transports (+3,8 %) ont enregistré leur croissance la plus rapide en raison de la hausse des prix de l’essence, tandis que les prix du logement ont augmenté de 1,0 %.

Le regroupement des prix des transports (16,0 %) et du logement (30,0 %) représente près de la moitié de la pondération de l’IPC d’ensemble.

Les emprunts non hypothécaires augmentent et les dépenses se redressent

À la suite des trois trimestres précédents, au cours desquels les ménages canadiens ont réduit leurs dettes non hypothécaires d’un total de 5,5 milliards de dollars, les bilans globaux se sont accrus de 5,7 milliards de dollars au troisième trimestre (données désaisonnalisées), au moment où la consommation des ménages a augmenté. Avant la pandémie, alors que les Canadiens devaient plus de 722 milliards de dollars en dettes non hypothécaires, cette somme est restée en deçà de 700 milliards de dollars au troisième trimestre, et ce, principalement en raison des soldes encore faibles des cartes de crédit et des marges de crédit.

La dette non hypothécaire des jeunes canadiens (+2,9 %) et des adultes canadiens au début de l’âge moyen (+2,3 %) a augmenté plus rapidement que celle des personnes âgées de 45 à 64 ans (+1,4 %) et des personnes âgées (+0,5 %).

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