Pourquoi les Canadiens sont-ils expulsés de leur logement?

8 août 2023, 11 h 00 (HAE)

Le déménagement se classe parmi les événements les plus stressants de la vie. Le fait d’être forcé de quitter son logement par l’expulsion augmente sans aucun doute le niveau de stress. En 2021, 7 % des Canadiens nous ont dit qu’ils avaient été expulsés de leur logement à un moment donné de leur vie. En voici les raisons…

La vente du logement par le propriétaire est la principale raison d’expulsion au Canada

Plus du tiers des Canadiens à qui nous avons parlé en 2021 nous ont dit qu’ils avaient été expulsés à un moment donné parce que le propriétaire vendait le logement (37 %).

Un peu plus de 1 personne sur 4 (26 %) a déclaré avoir été expulsée parce que le propriétaire reprenait son logement.

Le conflit avec le locateur était la troisième raison d’expulsion, invoquée par 13 % des Canadiens qui avaient été expulsés à un moment donné.

Par ailleurs, 1 personne expulsée sur 10 l’a été à la suite d’une démolition, d’une conversion ou de réparations majeures (10 %).

« Quand bien même le locataire a le droit de revenir une fois les travaux terminés, il peut ne pas être en mesure d’assumer les augmentations de loyer connexes », explique Jeff Randle, Chef des projets de besoins en matière de logement, qui poursuit : « Il se peut également que des logements temporaires convenables et abordables ne soient pas disponibles pendant les travaux de rénovation ».

Moins de 1 Canadien sur 10 à qui nous avons parlé a déclaré avoir été expulsé pour avoir pris du retard dans le paiement de son loyer (8 %).

Les propriétaires ne sont pas à l’abri d’une expulsion, puisque 4 % des personnes expulsées à un moment donné ont perdu leur logement dans tous les sens du terme.

Plus de 1 Canadien sur 6 qui avait été expulsé à un moment donné dans le passé en 2021 l’avait été d’un logement social et abordable.

Le déménagement est généralement synonyme d’un loyer plus élevé

Sans parler des tracas et des coûts associés au déménagement, les locataires récents au Canada paient plus que ceux qui ne déménagent pas.

Un rapport à venir examine le prix que les locataires récents (ceux qui avaient déménagé au cours des 12 derniers mois) payaient en 2021 par rapport aux locataires existants.

Les frais de logement mensuels médians payés par les « locataires récents » étaient de 1 320 $ en 2021, comparativement à 1 020 $ pour les locataires existants.

L’analyste de Statistique Canada, Aaron Gorski, note que « l’Ontario comptait 9 des 10 villes où les écarts de frais de logement entre les locataires récents et les locataires existants étaient les plus marqués ». L’écart le plus prononcé a été observé à Toronto, où les frais de logement mensuels médians pour les locataires récents étaient de 510 $ de plus que pour les locataires existants (1 940 $ par rapport à 1 430 $).

Quand on n’a pas de chez-soi

Selon des études, environ 235 000 Canadiens se retrouvent chaque année dans une forme ou une autre d’itinérance. On distingue deux catégories d’itinérance. L’itinérance visible, comme un refuge pour sans-abri ou un campement de tentes dans un parc urbain, et l’itinérance cachée, lorsque les personnes logent chez des amis ou des parents jusqu’à ce qu’elles puissent trouver leur propre logement.

Environ 1 Canadien sur 50 que nous avons interrogé en 2021 nous a dit avoir été sans abri à un moment donné et 1 personne sur 10 a déclaré avoir vécu l’itinérance cachée.

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