Les jeunes des Premières Nations : expériences et résultats relativement à l’éducation aux niveaux secondaire et postsecondaire

21 septembre 2023, 11 h 00 (HAE)

Les jeunes des Premières Nations sont moins susceptibles de terminer leurs études secondaires ou de poursuivre des études postsecondaires que les jeunes non autochtones. Une nouvelle étude met en lumière certaines des difficultés auxquelles sont confrontés aujourd’hui les jeunes des Premières Nations, en particulier ceux qui vivent dans les réserves, pour ce qui est de la poursuite de leurs études.

Les jeunes des Premières Nations âgés de 19 à 30 ans sont moins susceptibles d’obtenir un diplôme d’études secondaires ou de poursuivre des études postsecondaires que les jeunes non autochtones

Un peu moins des deux tiers (63 %) de tous les jeunes des Premières Nations avaient terminé leurs études secondaires en date de l’année scolaire 2015-2016, comparativement à 91 % de la population non autochtone.

Les jeunes des Premières Nations vivant hors réserve (73 %) étaient plus susceptibles d’obtenir leur diplôme d’études secondaires que les jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve (46 %). Ce dernier résultat est probablement lié à l’accès, puisque près de la moitié des élèves des Premières Nations n’ont pas accès à une école secondaire dans leur réserve, ce qui les oblige à quitter leur communauté pour poursuivre leurs études.

Les jeunes des Premières Nations étaient également moins susceptibles que les jeunes non autochtones d’avoir terminé un programme postsecondaire ou d’avoir récemment participé à un tel programme (37 % par rapport à 72 %).

De plus, chez les jeunes des Premières Nations, les personnes vivant hors réserve étaient près de deux fois plus susceptibles d’avoir fait des études postsecondaires (44 %) que celles vivant dans une réserve (23 %).

Les femmes des Premières Nations étaient plus susceptibles d’avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires et d’avoir poursuivi des études postsecondaires que leurs homologues masculins, à l’exception de la participation à des études postsecondaires pour les personnes vivant dans une réserve.

Les difficultés d’ordre scolaire chez les jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve en milieu rural

En 2016, le tiers (33 %) des vivaient dans une réserve, et parmi eux, plus de 4 personnes sur 5 (83 %) vivaient en milieu rural. En comparaison, plus de 1 jeune non autochtone sur 10 (13 %) vivait en milieu rural.

Les personnes qui habitent en région rurale ont tendance à avoir accès à moins de services essentiels, y compris les soins de santé et les établissements d’enseignement. Ainsi, puisque 70 % des communautés des Premières Nations comptent moins de 500 habitants, de nombreux jeunes des Premières Nations ont peu accès aux services essentiels. En raison de leur densité de population relativement faible, il se peut que les plus petites communautés doivent compter davantage sur les centres urbains pour ce qui est de l’accès à l’éducation, ce qui engendre des déplacements qui peuvent être longs et coûteux et a une incidence sur les taux de participation aux études.

Dans les réserves, près de la moitié (48 %) des femmes des Premières Nations âgées de 19 à 30 ans avaient des enfants, ainsi qu’un peu plus du quart (26 %) des hommes de ce même groupe d’âge. Les jeunes hommes et les jeunes femmes ayant des enfants doivent assumer des coûts et des responsabilités supplémentaires pour élever leurs enfants, ce qui pourrait avoir une incidence sur leur décision de fréquenter l’école ou d’intégrer le marché du travail.

De plus, près de la moitié (48 %) des jeunes des Premières Nations habitant dans une réserve vivaient dans un ménage à faible revenu (après impôt). Des études antérieures ont révélé que les jeunes vivant dans des ménages à faible revenu ont tendance à avoir des niveaux de scolarité plus faibles, car ils doivent composer avec des contraintes supplémentaires au chapitre de la participation aux études.

Bien que l’éloignement découlant du fait de vivre dans des réserves pose des difficultés en ce qui concerne l’accès aux services, il permet de tisser des liens avec la communauté et la culture grâce à la langue. Dans l’ensemble, un peu plus de 1 jeune des Premières Nations sur 10 (12 %) parlait une langue autochtone comme première langue. Près du tiers (30 %) des membres des Premières Nations vivant dans une réserve parlaient une langue autochtone comme première langue, ce qui représente une proportion beaucoup plus élevée que celle observée chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve (3 %).

Les taux d’achèvement des études secondaires et de participation aux études postsecondaires sont en hausse chez les jeunes des Premières Nations

Au fil du temps, le taux global d’achèvement des études secondaires a augmenté, et encore plus chez les jeunes des Premières Nations que chez les jeunes non autochtones. Par exemple, alors que les hommes des Premières Nations affichaient le plus faible niveau d’achèvement des études secondaires en 2011 (35 %), ils ont enregistré les plus fortes augmentations de 2011 à 2016 (+8 points de pourcentage). Parallèlement, les jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve ont affiché la plus forte hausse du taux de participation aux études postsecondaires au cours de la période allant de 2016 à 2011 (+3 points de pourcentage).

Les membres des Premières Nations s’adonnent à la pratique de l’apprentissage continu et, par conséquent, ils peuvent emprunter différentes voies vers l’éducation. Ainsi, l’âge de 30 ans pourrait être trop jeune comme point de repère pour déterminer si une personne terminera ses études secondaires ou fera des études postsecondaires. Lorsqu’on élargit la fourchette d’âge des membres des Premières Nations (pour prendre en compte ceux âgés de 19 à 46 ans), les taux d’achèvement des études secondaires et de participation aux études postsecondaires augmentent chez les membres des Premières Nations, surtout chez ceux qui vivent dans une réserve. Ce résultat n’a pas été observé chez les personnes non autochtones dans cette fourchette d’âge.

Notamment, chez les membres des Premières Nations vivant dans une réserve, le taux global de participation aux études postsecondaires était supérieur de 8 points de pourcentage lorsque les personnes de 19 à 46 ans étaient considérées, plutôt que celles de 19 à 30 ans seulement. En revanche, le taux de participation aux études postsecondaires chez les personnes non autochtones est demeuré à plus ou moins 1 point de pourcentage du taux observé pour la fourchette d’âge plus restreinte.

L’étude intitulée « Les jeunes des Premières Nations : expériences et résultats relativement à l’éducation aux niveaux secondaire et postsecondaire » est maintenant accessible.

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