Le 17 septembre 2023 a marqué le début de la Semaine de l’égalité des sexes au Canada. Il s’agit d’une occasion de mettre l’accent sur les initiatives et les efforts de sensibilisation visant à assurer l’égalité entre tous les genres, et sur les progrès accomplis à cet égard.
Au Canada, tous les genres sont considérés comme égaux et doivent être traités de manière équitable.
Cette année, nous adoptons une approche intersectionnelle pour examiner de façon plus approfondie l’écart salarial entre les genres au Canada, afin de mieux comprendre les différences dans le salaire horaire de divers groupes de femmes par rapport à celui des hommes nés au pays.
Une nouvelle étude intitulée « Perspective intersectionnelle sur l’écart salarial entre les genres au Canada » s’appuie sur les données de l’Enquête sur la population active pour analyser la façon dont l’écart salarial entre les genres, chez les travailleurs rémunérés de 20 à 54 ans, a évolué pour divers groupes de femmes, de 2007 à 2022.
L’étude révèle que, même si les hommes gagnent encore plus que les femmes, l’écart salarial entre les genres a continué de rétrécir parmi les personnes de 20 à 54 ans occupant un emploi rémunéré, passant de 16 % en 2007 à 12 % en 2022.
Cependant, les femmes ne suivent pas toutes le même parcours de vie ou encore, ne le suivent pas de la même façon. Par conséquent, l’écart salarial par rapport aux hommes nés au pays peut varier d’un groupe de femmes à l’autre.
L’ampleur de l’écart salarial varie selon le groupe de femmes
En 2022, l’écart salarial par rapport aux hommes non autochtones nés au Canada était le plus grand pour les immigrantes admises au Canada à l’âge adulte (21 %), suivies des femmes autochtones (20 %). Il était le plus petit pour les immigrantes admises pendant l’enfance (11 %), suivies des femmes non autochtones nées au Canada (9 %).
L’écart salarial entre les genres s’est rétréci pour tous les groupes de femmes depuis 2007, et de façon plus marquée pour les groupes qui affichaient les écarts les plus grands.
L’écart salarial entre les genres s’est rétréci de 7 points de pourcentage à la fois pour les femmes autochtones et pour les immigrantes admises au Canada à l’âge adulte, alors qu’il s’est rétréci de 6 points de pourcentage pour les femmes non autochtones nées au Canada et de 4 points de pourcentage pour les immigrantes admises au pays pendant l’enfance.
L’un des principaux facteurs de convergence était que les femmes de tous les groupes continuaient de rehausser leurs compétences liées au marché du travail.
Le niveau de scolarité des femmes dépasse celui des hommes
Les hommes et les femmes sont plus scolarisés depuis 2007; toutefois, le niveau de scolarité des femmes de la plupart des groupes est demeuré plus élevé que celui des hommes au cours de cette période, et la différence s’est accentuée au fil du temps.
En 2022, les hommes non autochtones nés au Canada (27 %) étaient encore proportionnellement moins nombreux à être titulaires d’un baccalauréat que les immigrantes admises au pays à l’âge adulte (59 %), les immigrantes admises durant l’enfance (49 %) et les femmes non autochtones nées au Canada (41 %). Parmi les femmes autochtones sur le marché du travail, la proportion de celles qui étaient titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur a doublé pour passer de 13 % en 2007 à 25 % en 2022.
Ensemble pour l’égalité des genres : unissons nos forces
Les changements observés quant à la composition de la population active et les différences dans les caractéristiques de l’emploi jouent un rôle dans la diminution de l’écart salarial entre les hommes nés au Canada et les femmes de divers groupes.
Les améliorations relatives pour les femmes sur le plan du niveau scolarité, de la durée d’emploi et de l’emploi à temps plein sont à l’origine de 20 % de la réduction de l’écart salarial pour les femmes non autochtones nées au Canada, et de 28 % de la réduction pour les immigrantes admises au pays pendant l’enfance. Les changements liés au secteur d’emploi et à la profession expliquent aussi une part importante du rétrécissement de l’écart salarial entre les genres, allant de 31 % pour les femmes autochtones à 74 % pour les immigrantes admises au pays à l’âge adulte.
Pour avoir accès à d’autres données relatives au genre, consultez le Statistiques sur le sexe, le genre et l'orientation sexuelle.
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