L’importance des pronoms

Chaque année, le troisième mercredi d’octobre marque la Journée internationale des pronoms (lien en anglais seulement). Cette journée sert de rappel pour faire monnaie courante du respect, du partage et de l’éducation au sujet des pronoms personnels. Tout comme appeler quelqu’un par son nom, faire référence à une personne par le pronom qu’elle utilise pour se désigner est essentiel à la dignité humaine.

Dans la langue anglaise, l’utilisation de pronoms neutres, comme they, Mx et Hir, n’est pas une invention récente. En effet, les pronoms personnels neutres y ont été introduits pour la première fois au début des années 1900.

Dans la langue française, l’utilisation du pronom neutre iel est assez récente; il a été introduit dans Le Petit Robert en ligne en 2021. Le pronom iel est une combinaison des pronoms il et elle.

Au cours des dernières années, l’importance des termes non genrés et du respect des pronoms personnels est devenue plus largement reconnue.

La société évolue, tout comme les mots qu’utilisent les personnes pour indiquer leur genre et leur orientation sexuelle. En tant qu’organisme statistique, Statistique Canada doit s’adapter à ces changements pour s’assurer que les outils utilisés pour recueillir des données sur ces thèmes emploient une terminologie qui est respectueuse et qui permet de recueillir les renseignements pertinents.

À la suite de la diffusion des données du Recensement de la population de 2021, le Canada est devenu le premier pays à fournir des données de recensement sur les personnes transgenres et les personnes non binaires.

Avant le Recensement de 2021, certaines personnes avaient signalé qu’elles étaient incapables de se reconnaître dans les deux catégories de réponse à la question sur le sexe du recensement, soit « masculin » et « féminin ».

Pour de nombreuses personnes, leur genre correspond à leur sexe à la naissance (hommes cisgenres et femmes cisgenres). Pour certaines personnes, leur genre ne correspond pas à leur sexe à la naissance (hommes transgenres et femmes transgenres) ou leur genre n’est pas exclusivement « homme » ou « femme » (personnes non binaires).

Pour la première fois, le Recensement de 2021 comprenait une question sur le genre et la précision de « à la naissance » à la question sur le sexe, ce qui a permis à toutes les personnes cisgenres, transgenres et non binaires de déclarer leur genre.

Au Canada, parmi les quelque 30,5 millions de personnes de 15 ans et plus vivant dans un ménage privé en mai 2021, 59,460 personnes étaient transgenres et 41,355 personnes étaient non binaires, ce qui représente 0,33 % de la population de ce groupe d’âge.

Parmi les 59 460 personnes transgenres au Canada, les femmes transgenres (31 555) étaient plus nombreuses que les hommes transgenres (27 905).

L’inclusion du genre et du sexe à la naissance a donné lieu à un recensement plus inclusif qui permet de mieux rendre compte de la diversité de la population canadienne. Statistique Canada continuera de prendre le pouls de tous les segments de la population canadienne et de s’adapter, comme il le fait depuis plus d’un siècle, pour tenir compte des changements sociétaux.

Il est important de respecter les pronoms que les autres personnes ont choisis pour se désigner, mais tout le monde est différent. Certaines personnes peuvent choisir de ne pas indiquer leur pronom, d’utiliser plusieurs ensembles de pronoms ou d’être simplement désignées par leur prénom. En faisant part de vos propres préférences ou de vos pronoms personnels, vous pouvez indiquer aux gens comment vous souhaitez être désigné. Le partage de vos préférences personnelles peut contribuer à créer un environnement sécuritaire qui incite les personnes qui vous entourent à faire de même.

Nous vous invitions à consulter d’autres ressources relatives à la Journée internationale des pronoms (lien en anglais seulement).