Les femmes sur le marché du travail : potentiel, rémunération et participation en hausse

27 octobre 2023, 11 h 00 (HAE)

Octobre est le Mois de l’histoire des femmes au Canada, le moment de célébrer le passé, le présent et l’avenir des femmes et des filles.

Il s’agit d’une occasion pour réfléchir à la progression des femmes au fil des ans quant à leur potentiel, leur rémunération et leur participation sur le marché du travail, parmi leurs autres réussites, même s’il y a toujours des améliorations à apporter. Penchons-nous sur quelques chiffres et analyses clés.

Capital humain : combler l’écart entre les sexes

Une étude de Statistique Canada réalisée à l’avril 2023 jette un regard approfondi sur le concept de capital humain, c’est-à-dire les connaissances et les compétences acquises par une personne au cours de son éducation, sa formation et son expérience, et lequel est mesuré comme la valeur actuelle des revenus futurs. Il prend également en compte les activités non marchandes, comme le fait de prendre soin d’enfants et de personnes âgées.

Si, en moyenne, le capital humain des femmes était inférieur à celui des hommes au cours de la période allant de 1970 à 2020, l’analyse montre que l’écart entre les sexes s’est réduit au cours de cette période.

En fait, au cours de cette période, les femmes ont été à l’origine d’environ la moitié de la croissance du capital humain. En 1970, le capital humain moyen par habitant au sein de la population féminine était environ 30 % de celui de la population masculine. En 2019, ce pourcentage a augmenté pour passer à 70 %.

 Cette proportion augmente, atteignant 84 % en 2019 chez les femmes titulaires d’un diplôme d’études supérieures et 76 % chez les femmes âgées de 15 à 34 ans, ce qui témoigne du pouvoir de l’éducation et indique un potentiel de revenu plus élevé chez les femmes plus jeunes.

L’étude a également révélé une augmentation de la contribution de la population immigrante. Après 1995, les immigrants ont représenté 40 % de la croissance globale du capital humain, par rapport à 18 % avant 1995. Toutefois, la proportion de cette croissance attribuable aux femmes immigrantes a diminué de 12 points de pourcentage.

L’écart salarial entre les hommes et les femmes se réduit pour la plupart des femmes

Une analyse récente tirée de l’Enquête sur la population active (EPA) a révélé que si les hommes gagnent encore plus que les femmes, cet écart a continué de se rétrécir, passant de 16 % en 2007 à 12 % en 2022 chez les travailleurs rémunérés âgés de 20 à 54 ans.

L’amélioration des qualifications sur le marché du travail a été un facteur important du rétrécissement de l’écart. En fait, le niveau de scolarité des femmes a dépassé celui de la plupart des hommes. En 2022, la proportion de femmes nées au Canada et titulaires d’un baccalauréat était plus élevée que celle de leurs homologues masculins (41 % par rapport à 27 %).

Les proportions étaient plus élevées chez les immigrantes admises au pays à l’âge adulte (59 %) et chez celles admises pendant l’enfance (49 %). Même si la proportion était plus faible chez les femmes autochtones (25 %), elle a presque doublé par rapport à 2007 (13 %).

Les écarts salariaux entre les hommes et les femmes étaient plus grands chez les travailleurs à temps plein que chez les travailleurs à temps partiel, et plus grands chez les femmes autochtones par rapport aux femmes non autochtones. Les écarts étaient plus faibles parmi les hommes et les femmes ne vivant pas en couple et qui n’avaient pas d’enfants, et plus grands lorsque la présence d’enfants et leur âge étaient pris en compte.

D’autres facteurs comprenaient le fait que les femmes étaient couvertes ou non par une convention collective et le secteur dans lequel elles travaillaient.

Représentation accrue au sein des conseils d’administration et dans les postes de dirigeants

En 2020, environ 1 administrateur sur 5 (20,5 %) des entreprises canadiennes était une femme, par rapport à 17,9 % en 2017.

Près de 1 dirigeant sur 3 (31,4 %), c’est-à-dire une personne qui dirige les activités quotidiennes d’une entreprise, était une femme en 2020, en hausse par rapport à 29,2 % en 2017.

Hausse de l’activité sur le marché du travail

Sur une base annuelle, le taux d’activité des femmes âgées de 15 ans et plus, tous niveaux de scolarité confondus, a augmenté pour passer de 58,5 % en 1990, année du début de la série de données actuelle, à 61,5 % en 2022. Le taux d’activité des hommes a diminué, passant de 76,1 % à 69,5 % au cours de la même période.

Selon les dernières données de l’EPA, le Canada comptait 9,6 millions de femmes occupant un emploi en septembre 2023, en hausse de 2,7 % par rapport à septembre 2022. Au cours de la même période, le nombre d’hommes occupant un emploi a augmenté de 2,9 % pour atteindre 10,6 millions.

Le taux de chômage en septembre 2023 s’établissait à 5,3 % pour les femmes et à 5,8 % pour les hommes.

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