Le crédit est un élément clé de la vie économique moderne au Canada. Par exemple, une personne aura probablement besoin d’une carte de crédit si elle souhaite louer une voiture. Aussi, pour faire des études postsecondaires ou acheter une maison, une personne pourrait devoir contracter un prêt étudiant ou une hypothèque.
Le crédit offre des possibilités d’investissement, par exemple, investir dans la valeur nette du logement à l’aide d’une hypothèque, accroître le capital humain en suivant un programme d’éducation au moyen de prêts étudiants et accéder au transport vers les lieux d’emploi en achetant un véhicule au moyen d’un prêt automobile.
Le crédit offre également aux personnes des possibilités de lissage de la consommation pour les achats importants, comme une machine à laver ou un ordinateur pour la scolarité d’un enfant, où l’acheteur peut rembourser l’achat au fil du temps.
Une nouvelle étude de Statistique Canada fondée sur les données de l’Enquête sur la sécurité financière (ESF) traite de la mesure dans laquelle les immigrants au Canada ont accès au crédit et de la question de savoir s’ils sont invisibles sur le plan du crédit.
Une personne est invisible sur le plan du crédit si elle ne dispose pas d’un historique de crédit suffisant pour permettre à une agence d’évaluation du crédit de calculer une cote de crédit, ou si elle n’a pas suffisamment de renseignements pour calculer la cote de crédit la plus exacte possible (dans l’industrie du crédit, on définit ces personnes comme des consommateurs ayant un « dossier mince »).
Les immigrants rencontrent des obstacles lors de leur intégration dans leur nouveau pays, et les obstacles à l’accès au système financier peuvent être considérables.
Fondée sur des données de l’ESF de 2016 et de 2019, l’étude révèle qu’environ 1,1 million de familles économiques, ou 7,2 % des familles économiques, étaient invisibles sur le plan du crédit. Environ 26 % des familles économiques invisibles sur le plan du crédit étaient des familles immigrantes. En outre, les familles immigrantes qui étaient au Canada depuis moins de deux ans étaient disproportionnellement invisibles sur le plan du crédit; leur taux d’invisibilité était de 14,8 % alors que ce taux s’élevait à 7,5 % chez les personnes nées au Canada.
Toutes les familles immigrantes, peu importe le nombre d’années passées au Canada, étaient moins susceptibles que les personnes nées au Canada d’avoir des marges de crédit (autres que les marges de crédit hypothécaire). Cet effet était particulièrement négatif pour les nouveaux immigrants ayant obtenu le droit d’établissement, qui étaient moins susceptibles de 30,6 points de pourcentage de posséder un tel produit de crédit.
Il peut être particulièrement difficile pour les immigrants d’accéder au système de crédit officiel, car il est tributaire d’un historique de crédit local. Cependant, d’après les données probantes existantes fondées sur l’ESF, les caractéristiques relatives au patrimoine et à l’endettement ne sont pas différentes pour la plupart des familles immigrantes au fil du temps comparativement aux familles de personnes nées au Canada, si l’on tient compte de l’âge et du niveau de scolarité.
Si les familles immigrantes nouvellement admises étaient en général moins visibles sur le plan du crédit que les familles de personnes nées au Canada, des différences liées à d’autres facteurs pourraient avoir eu une incidence sur leur visibilité, comme le revenu, les actifs, l’emploi, la langue et la province de résidence.
Pour en savoir plus sur la mesure dans laquelle les immigrants sont invisibles sur le plan du crédit, sur les caractéristiques qui atténuent ou intensifient cette invisibilité et sur la manière dont ces relations varient selon les différents produits de crédit à mesure que les immigrants bâtissent leur historique de crédit au Canada, consultez l’étude complète intitulée « Visibilité du crédit des immigrants : accès au crédit au Canada au fil du temps ».
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