À l’exception des arbres à feuillage persistant, comme le pin et le sapin, et des pelouses, si elles ne sont pas déjà recouvertes de neige, vous ne trouverez pas beaucoup de verdure dans la plupart des villes canadiennes à la mi-novembre. Cependant, il y a à peine trois mois, au plus fort de l’été, un peu moins des trois quarts (74,1 %) de la superficie des terres de 1 016 petites et grandes villes du Canada ont été classés comme zone verte, en légère hausse par rapport à l’année précédente, mais en baisse de 7,9 points de pourcentage depuis le début du millénaire.
Une enquête menée à vol d’oiseau
Statistique Canada est reconnu pour poser des questions aux Canadiens afin de prendre le pouls du pays. Cependant, lorsqu’il s’agit de mesurer la santé environnementale des villes canadiennes, l’organisme se fie aux données d’imagerie satellitaire plutôt que de communier avec la nature.
La mesure du niveau de verdure dans les petite et grandes villes canadiennes au moyen d’images satellitaires au plus fort de l’été permet de suivre la vitalité de l’environnement urbain — où habitent plus de 4 Canadiens sur 5 — au fil du temps.
La végétation dans les centres urbains contribue à rendre les collectivités plus belles où il fait bon vivre en aidant à assainir l’air, à modérer le climat local, à contrôler le débit de l’eau et à fournir un habitat pour les animaux, les insectes et les oiseaux.
Au Canada, la pluie tombe principalement sur les régions côtières contrairement à l’Espagne
La pluie, ou l’absence de celle-ci, est peut-être le facteur le plus important en ce qui concerne la verdure urbaine au Canada au cours d’une année donnée. En effet, les petites et grandes villes les plus vertes du pays se trouvent généralement dans les provinces où la pluie est abondante, c’est-à-dire dans le Canada atlantique, au Québec, en Colombie-Britannique et, dans une moindre mesure, en Ontario. En revanche, les Prairies reçoivent en moyenne beaucoup moins de pluie que le reste du pays et, par conséquent, les petites et grandes villes qui s’y trouvent obtiennent généralement une note beaucoup plus faible sur l’échelle de la verdure urbaine.
Par ailleurs, l’augmentation de la verdure urbaine au Canada en 2023 a été presque entièrement attribuable à la pluie plus abondante reçue en Ontario à la suite d’une grave sécheresse survenue en 2022.
À l’été 2023, Kanata, en Ontario (98,2 %), Saint-Jérôme, au Québec (95,4 %), Gatineau, au Québec (92,8 %) et St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador (91,9 %), ont été les villes les plus vertes du Canada en ce qui concerne la végétation, tandis que Saskatoon, en Saskatchewan (23,9 %), Calgary, en Alberta (25,9 %) et Regina, en Saskatchewan (35,0 %), ont obtenu les notes les plus faibles sur l’échelle de la verdure, principalement en raison des conditions estivales sèches.
La diminution de la verdure urbaine à long terme est probablement liée à la croissance démographique
La croissance démographique, la densité urbaine ainsi que l’expansion rapide des banlieues à la périphérie des grandes villes sont d’autres facteurs qui influent sur la verdure urbaine. L’examen des moyennes quinquennales de la verdure dans les petites et grandes villes du Canada permet d’éliminer certaines des fluctuations associées à l’évolution des conditions météorologiques d’une année à l’autre.
La ville-dortoir de Milton, en Ontario, située un peu à l’ouest de Toronto, représente sans doute le meilleur exemple des effets de la croissance de la population sur la verdure urbaine. Lorsque nous avons effectué le Recensement de 2001, 31 471 personnes avaient déclaré résider à Milton, et un peu moins des quatre cinquièmes (79,9 %) du paysage étaient considérés comme des zones vertes de 2000 à 2004.
Au moment du Recensement de 2021, la population de Milton avait plus que quadruplé pour atteindre 132 979 habitants, tandis que la verdure de la collectivité avait reculé de près d’un tiers pour s’établir à 47,4 % au cours de la moyenne quinquennale la plus récente (de 2019 à 2023).
Au cours de 2000 à 2023, la verdure urbaine moyenne des petites et grandes villes canadiennes a diminué de 7,9 points de pourcentage dans l’ensemble, tandis que la population du pays a augmenté de près d’un tiers (30,7 %).
Bonne Journée des systèmes d'information géographique!
Le 15 novembre marque la Journée des systèmes d'information géographique, un événement annuel qui a lieu depuis 1999 pendant la Semaine de sensibilisation à la géographie (lien en anglais seulement), afin de célébrer et de promouvoir la technologie géospatiale. Au cours de cette semaine, nous célébrons le pouvoir des lieux, en soulignant l'importance de la géographie dans la compréhension de notre monde et notre responsabilité partagée de prendre soin des lieux ensemble.
Le présent communiqué s'appuie sur l'utilisation d'un logiciel de système d'information géographique pour générer des statistiques à partir de l'analyse de l'imagerie satellitaire et des fichiers de limites de Statistique Canada, permettant aux utilisateurs de visualiser les modèles, les relations et les tendances spatiales. Ce processus ajoute une perspective entièrement nouvelle à l'analyse des données, qui n'est pas toujours évidente si les données sont présentées sous forme de tableau ou de liste.
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