Le refroidissement hivernal s’installe, et les températures ne sont pas les seules à avoir tendance à baisser : nos niveaux de vitamine D diminuent aussi. Des millions de Canadiens n'ont pas un niveau de vitamine D suffisant, et les adolescents et les jeunes adultes sont les plus touchés.
Vitamine D : un cadeau du soleil
La vitamine D est souvent appelée la « vitamine du soleil », car la lumière directe du soleil incite notre peau à produire cette vitamine essentielle. La vitamine D est importante pour la santé et le bien-être, car elle contribue à la solidité de nos os.
Les taux de vitamine D sont évalués en mesurant la concentration (ou le taux) de 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D] sérique, qui est une forme de vitamine D circulant dans le sang. Une personne présentant une concentration de 25(OH)D sérique inférieure à 30 nanomoles par litre (nmol/L) est considérée comme étant à risque de carence, et cette concentration est associée à un risque accru de mauvaise santé osseuse. En revanche, une concentration supérieure à 50 nmol/L concorde avec une bonne santé osseuse chez quasiment toutes les personnes. Cependant, il n'est pas toujours préférable d'en avoir plus. En effet, une concentration de vitamine D supérieure à 125 nmol/L peut être associée à un risque accru d'effets indésirables. Une concentration de 25(OH)D sérique de 40 nmol/L est le seuil utilisé par Santé Canada pour évaluer le taux adéquat de vitamine D dans une population ou un groupe; un taux inférieur à 40 nmol/L peut refléter un apport inadéquat en vitamine D.
Les enfants et les aînés sont les moins susceptibles d’avoir un faible taux de vitamine D
De janvier 2016 à décembre 2019, dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), on a prélevé des échantillons de sang auprès d’un échantillon représentatif à l’échelle nationale composé de 10 761 personnes afin d’en apprendre davantage sur la santé globale des Canadiens. Notre analyse a révélé qu’environ les deux tiers (65 %) des Canadiens avaient un taux de vitamine D supérieur à 50 nmol/L et que 4 % de la population canadienne avait un taux supérieur à 125 nmol/L. Parallèlement, 10 % des Canadiens avaient un taux de vitamine D se situant de 30 nmol/L à 40 nmol/L, et 8 % de la population canadienne avaient un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L.
Les taux de vitamine D variaient selon le groupe d'âge. Seul un petit nombre d'enfants de 3 à 11 ans (3 %) avaient un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L, alors que c’était le cas de 12 % des adolescents de 12 à 19 ans. Au chapitre des adultes, un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L était plus fréquent chez les jeunes adultes de 20 à 39 ans (13 %) que chez ceux de 40 à 59 ans (6 %) et de 60 à 79 ans (4 %).
Les taux plus élevés de vitamine D ayant été observés chez les adultes plus âgés pourraient être liés à la prise de suppléments. Les lignes directrices canadiennes en matière d’alimentation recommandent aux personnes de plus de 50 ans de prendre un supplément quotidien contenant de la vitamine D.
La probabilité d’avoir un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L est deux fois plus élevée en hiver
La vitamine D peut être obtenue en consommant certains types d'aliments et de suppléments, mais il s’agit aussi du seul nutriment qui peut être synthétisé par le corps lorsque ce dernier est exposé à la lumière du soleil. La vitamine D est produite lorsque notre peau est exposée aux rayons ultraviolets B (UVB) émis par le soleil. L’exposition aux rayons UVB est réduite pendant les hivers canadiens, car les journées sont plus courtes, le soleil est moins intense et le froid nous oblige à rester à l'intérieur ou à nous emmitoufler pour rester au chaud lorsque nous nous aventurons à l'extérieur.
En conséquence, chez les Canadiens, la probabilité d’avoir une concentration de vitamine D inférieure à 30 nmol/L est deux fois plus élevée pendant les mois d'hiver (13 % pour la période de novembre à mars) que durant le reste de l'année (5 % pour la période d'avril à octobre), qui comprend l'été canadien ensoleillé, mais malheureusement trop court.
L’alimentation peut contribuer à augmenter les niveaux de vitamine D
Une analyse plus approfondie (lien seulement en anglais) des données de l’ECMS a révélé que la consommation de certains aliments peut contribuer à augmenter le taux de vitamine D. Les faits saillants de l’étude sont accessibles dans l’infographie « À la découverte de la vitamine D : des sources pour chaque saison ».
Par exemple, les adultes canadiens qui mangeaient du poisson au moins une fois par semaine étaient moins susceptibles d’avoir un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L que ceux qui n’en mangeaient pas (6 % par rapport à 11 %).
Les adultes canadiens qui buvaient un verre de lait par jour étaient également moins susceptibles d’avoir un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L que ceux qui n’en buvaient pas (6 % par rapport à 10 %).
Vous êtes végétaliens? Ne désespérez pas! Les adultes canadiens qui buvaient une ou plusieurs boissons végétales enrichies par jour étaient moins susceptibles d’avoir un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L que ceux qui n’en buvaient pas (5 % par rapport à 9 %).
Les adultes canadiens qui prenaient des suppléments de vitamine D étaient presque quatre fois moins susceptibles d’avoir un taux de vitamine D inférieur à 30 nmol/L que ceux qui n’en prenaient pas (3 % par rapport à 11 %).
Bien que les hivers canadiens mettent à l’épreuve notre consommation de « vitamine du soleil », un peu de créativité et une consommation quotidienne de vitamine D provenant d’aliments ou de suppléments peuvent nous aider à garder notre santé intacte tout au long de la saison.
Révision
Le 18 juillet 2024, cet article a été mis à jour pour refléter le seuil de carence en vitamine D internationalement accepté de 30 nanomoles par litre (nmol/L), indiquant un risque accru de mauvaise santé osseuse. Conséquemment, la prévalence et le rapport de cotes ont été ajustés pour les aligner sur cette norme actualisée.
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