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La fumée du 20e siècle se dissipe peut-être, mais les nuages du vapotage s’amoncellent

8 janvier 2024, 11 h 00 (HNE)

Pour un grand nombre de personnes, la nouvelle année est l’occasion de procéder à des changements dans leurs habitudes, que ce soit en faisant de l’exercice, en mangeant sainement ou en arrêtant de fumer. Bien que ces jours-ci, nous sommes beaucoup moins susceptibles de voir ou de sentir de la fumée de tabac dans les espaces publics qu’au 20e siècle, environ 3,8 millions de Canadiennes et Canadiens ont déclaré fumer du tabac en 2022, et 8,2 % de la population de 15 ans et plus a déclaré fumer tous les jours.

Près de la moitié de la population âgée de 15 ans et plus a fumé du tabac au moins une fois dans sa vie

En 2022, un peu moins de la moitié (47,1 %) des Canadiennes et Canadiens de 15 ans et plus ont indiqué avoir fumé du tabac au moins une fois dans leur vie. Parmi ceux-ci, un peu plus du dixième (10,9 %) ont déclaré avoir fumé au cours des 30 jours ayant précédé l’enquête (et 8,2 % ont déclaré avoir fumé tous les jours.

Les personnes de 25 ans et plus sont les plus susceptibles de fumer occasionnellement ou tous les jours

La plupart des personnes qui fument sont nées au 20e siècle. En 2022, 11,7 % des Canadiennes et Canadiens de 25 ans et plus ont déclaré avoir fumé au cours du mois précédent l’enquête et 9,3 % ont indiqué fumer tous les jours; il s’agit des taux les plus élevés parmi tous les groupes d’âge.

Les personnes LGB+ âgées de 25 ans et plus (13,9 %) et les hommes du même groupe d’âge (13,8 %) étaient les plus susceptibles de déclarer avoir fumé du tabac au cours du mois précédent.

En 2022, un peu plus de 1 homme sur 10 âgé de 25 ans et plus (10,3 %) a déclaré fumer tous les jours. Il s’agit du taux le plus élevé parmi tous les groupes d’âge et de genre visés par l’étude.

Les membres de la génération Z et les jeunes sont beaucoup moins susceptibles de fumer que leurs homologues plus âgés

Les personnes nées au 21e siècle sont beaucoup moins susceptibles de fumer ou d’avoir déjà essayé de fumer que celles nées au cours du siècle précédent.

En 2022, un peu plus du quart (26,6 %) des membres de la génération Z et 1 jeune sur 10 âgé de 15 à 19 ans (9,8 %) ont déclaré avoir fumé du tabac à un moment donné au cours de leur vie.

En 2022, environ 1 personne sur 38 âgée de 20 à 24 ans a déclaré fumer du tabac tous les jours, comparativement à 1 personne sur 100 âgée de 15 à 19 ans.

Le vapotage, la façon de fumer au 21e siècle

Bien que les taux de tabagisme chez les jeunes soient faibles, ces derniers sont beaucoup plus susceptibles de vapoter que leurs homologues plus âgés.

En 2022, les Canadiennes et Canadiens âgés de 15 à 19 ans (30,0 %) étaient plus de deux fois plus susceptibles d’avoir déjà vapoté que ceux âgés de 25 ans et plus (14,7 %). Chez les personnes de 20 à 24 ans, près de la moitié (47,5 %) avait déjà vapoté.

Par ailleurs, en 2022, environ 1 personne sur 5 âgée de 20 à 24 ans et 1 personne sur 7 âgée de 15 à 19 ans ont déclaré avoir vapoté au cours du mois précédent.

Enfin, en 2022, 1 personne sur 10 âgée de 20 à 24 ans vapotait tous les jours, comparativement à 1 personne sur 15 âgée de 15 à 19 ans et à 1 personne sur 50 âgée de 25 ans et plus.

Évaluer le coût du tabagisme

Fumer est une habitude coûteuse. En 2021, les Canadiens et Canadiens ont dépensé 551 $ en moyenne pour des produits de tabac et des articles pour fumeurs, et la majeure partie de cette somme était consacrée aux cigarettes. Ce montant est comparable à ce que les ménages canadiens moyens ont consacré au transport public (598 $) au cours de l’année, et plus de deux fois supérieur à ce qu’ils ont consacré au matériel de lecture (199 $).

De plus, en octobre 2023, les Canadiennes et Canadiens ont payé leurs cigarettes plus cher, le coût des cigarettes ayant augmenté de 9,4 % par rapport à 12 mois plus tôt, et de près d’un tiers (+32,3 %) par rapport à octobre 2019, avant la pandémie.

Si le coût élevé ne vous dissuade pas de fumer, peut-être que ce renseignement statistique le fera : le cancer du poumon est le cancer le plus souvent diagnostiqué et il s’agit de la première cause de décès attribuable au cancer au Canada. En effet, un plus grand nombre de Canadiennes et Canadiens meurent du cancer du poumon que du cancer colorectal, du cancer du pancréas et du cancer du sein réunis. Rien qu’en 2021, on estime que 21 000 Canadiennes et Canadiens seraient morts d’un cancer du poumon. Le taux élevé de décès (taux de mortalité) attribuable au cancer du poumon rend compte à la fois du taux élevé de diagnostic (taux d’incidence) et du faible taux de survie.

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