Dans les mois ayant suivi la levée des restrictions concernant les rassemblements et des autres mesures sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19, nous étions nombreux à avoir hâte de nous rendre à notre bar ou restaurant local ou à un événement.
Le fait de fonctionner à plein régime à nouveau a été une nouvelle réjouissante pour les services de restauration et les débits de boissons, qui comprennent également des entreprises telles que les traiteurs, les entrepreneurs et les cafétérias, en plus des restaurants (service complet et mets à emporter) et les bars.
Toutefois, ce retour à la normale très attendu a également été assorti de nouveaux défis et obstacles associés notamment à des coûts d’exploitation plus élevés et à une pénurie de main-d’œuvre. Ainsi, si votre commerce local préféré semble manquer de personnel, si vous avez remarqué une augmentation des prix sur le menu ou si l’établissement a récemment fermé ses portes, de nombreux facteurs sont probablement en cause.
Jetons un coup d’œil à ce que les entreprises du sous-secteur, dont le nombre s’élève à plus de 65 000, nous ont dit tout récemment, selon les données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises du quatrième trimestre de 2023 et d’autres données connexes.
La plupart des services de restauration et débits de boissons sont touchés par la hausse de l’inflation ainsi que par l’augmentation des coûts
Au quatrième trimestre de 2023, 3 services de restauration et débits de boissons sur 4 (75,0 %) s’attendaient à ce que la hausse de l’inflation soit un obstacle au cours des trois mois suivants, et environ 7 établissements sur 10 (68,2 %) s’attendaient à ce que le coût croissant des intrants soit une entrave.
Environ 1 service de restauration et débit de boissons sur 2 (53,0 %) a déclaré que la hausse des taux d’intérêt et des coûts liés à la dette ainsi que le coût des assurances (50,8 %) représentaient des obstacles, tandis qu’un peu plus de 2 établissements sur 5 (40,9 %) s’attendaient à ce que la hausse des coûts de l’immobilier, de la location et de l’impôt foncier occasionne des difficultés.
Dans l’ensemble, un peu plus de 2 services de restauration et débits de boissons sur 5 (40,9 %) s’attendaient à une augmentation des prix de vente des biens et services, tandis que plus de la moitié (54,8 %) des établissements croyaient que les prix demeureraient à peu près les mêmes. Néanmoins, environ 1 service de restauration et débit de boissons sur 2 (51,5 %) s’attendait à une baisse de la rentabilité, 2 établissements sur 5 (40,0 %) ne s’attendaient à aucun changement et moins de 1 sur 10 (8,5 %) d’entre eux s’attendaient à une augmentation.
Les prêts d’urgence s’approchent de l’échéance
Au total, au quatrième trimestre de 2023, près de 7 services de restauration et débits de boissons sur 10 (69,2 %) ont déclaré avoir bénéficié d’un prêt remboursable dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), et environ 4 établissements sur 5 (82,4 %) ont mentionné que le prêt n’a pas été remboursé intégralement. À titre de comparaison, environ la moitié (51,5 %) des entreprises, tous secteurs confondus, ont indiqué avoir obtenu un prêt remboursable du CUEC, et un peu plus de 7 de ces entreprises sur 10 (71,8 %) ont déclaré que le prêt n’a pas été remboursé totalement.
Plus de 1 service de restauration et débit de boissons sur 5 (22,3 %) ne s’attend pas à avoir les liquidités ou l’accès au crédit nécessaires pour rembourser son prêt du CUEC, tandis que plus de 2 établissements sur 5 (43,2 %) ont déclaré le contraire.
La date limite de remboursement de prêt, afin que les titulaires de ces prêts soient admissibles à une remise de prêt partielle, s’établissait au 31 décembre 2023. Toutefois, certains titulaires de prêts peuvent bénéficier d’un sursis jusqu’au 18 janvier ou au 28 mars 2024, sous certaines conditions.
Le nombre de postes vacants diminue, mais la pénurie de main-d’œuvre persiste
Au quatrième trimestre de 2023, près de 1 service de restauration et débit de boissons sur 2 (48,5 %) s’attendait à ce qu’une pénurie de main-d’œuvre constitue un obstacle au cours des trois mois suivants. À titre de comparaison, à l’échelon de l’ensemble des entreprises, 1 entreprise sur 4 (25,7 %) s’attendait à ce que la pénurie de main-d’œuvre soit un obstacle.
Au total, 2 services de restauration et débits de boissons sur 5 (39,7 %) s’attendaient à ce que le maintien en poste d’employés qualifiés soit un obstacle, comparativement à près de 1 entreprise sur 4 (23,6 %) parmi l’ensemble des entreprises.
En outre, 7,1 % des services de restauration et débits de boissons s’attendaient à une hausse du nombre de postes vacants, tandis que 8,1 % s’attendaient à ce qu’il y ait une augmentation du nombre d’employés.
Le nombre de postes vacants dans le sous-secteur a diminué pour passer d’un sommet inégalé de 145 100 postes vacants (taux de postes vacants de 13,4 %) au troisième trimestre de 2021 à 85 295 (7,1 %) au troisième trimestre de 2023. Le nombre d’employés salariés au troisième trimestre de 2023 (1,1 million) est inférieur au sommet de 1,2 million atteint avant la pandémie, au troisième trimestre de 2019.
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