Notre pays, c’est vraiment l’hiver!

17 janvier 2024, 11 h 00 (HNE)

Qu’on se le dise, les Canadiens éprouvent des sentiments partagés à l’égard de la neige. Certains en font un terrain de jeu ou un gagne-pain, alors que d’autres se lassent des longs hivers et craignent les dangers liés à la neige et à la glace. À l’occasion de la Journée mondiale de la neige, pourquoi ne pas s’enfoncer dans des données tout enneigées?

Les joies de l’hiver

Si vous aimez la neige, le Canada est l’endroit rêvé pour en profiter. En fait, près des deux tiers (65 %) de la masse terrestre du pays sont recouverts de neige plus de six mois par année.

L’avantage du Canada pour les amateurs de sports d’hiver est que la neige se retrouve à portée de main dans la plupart des régions pendant trois ou quatre mois par année. En 2021, nous avons demandé aux Canadiens d’indiquer les activités hivernales en plein air auxquelles ils ont participé à 10 minutes de leur résidence.

En 2021, 1 ménage canadien sur 10 (10 %) a déclaré avoir fait du toboggan ou de la glissade près de la maison. Il s’agissait de l’activité hivernale la plus populaire pratiquée à proximité du domicile cette année-là, suivie du ski de fond ou de la raquette (9 %), du ski, de la planche à neige et du télémark (6 %) et de la motoneige (3 %).

À vos risques et périls

La neige offre certes des terrains de jeu et des paysages magnifiques, mais peut aussi représenter un danger — parfois mortel —, surtout lorsqu’elle se change en glace.

De mauvaises conditions environnementales ou routières peuvent avoir une incidence sur la capacité d’un conducteur à manœuvrer en toute sécurité un véhicule automobile. Les coroners et les médecins légistes ont déclaré une visibilité réduite, des conditions météorologiques défavorables ou de mauvaises conditions routières (p. ex. routes glacées, temps brumeux, pluie verglaçante, neige) dans plus de 1 décès lié aux véhicules automobiles sur 6 (18 %; 730 décès) survenus en 2019.

La mauvaise visibilité, les conditions météorologiques difficiles ou l’état des routes ainsi que les problèmes d’infrastructure étaient des facteurs environnementaux qui auraient causé plus de 1 décès sur 5 chez les piétons de 2018 à 2020. Dans certains cas, des conditions météorologiques difficiles (8 %), comme de fortes averses de pluies ou de neige, un soleil aveuglant, du brouillard ou de la grêle, ou des conditions routières difficiles (4 %), comme des routes mouillées, glacées ou enneigées, ont été mentionnées.

La neige : un gagne-pain de choix durant l’hiver canadien

Au Canada, la neige est une réelle source de profit.

Peu d’entreprises dépendent de la neige plus que celles de l’industrie du ski. En 2022, les centres de ski canadiens ont connu leur meilleur hiver depuis le début de la pandémie de COVID-19; leurs revenus d’exploitation ont augmenté de 38,2 % d’une année à l’autre pour atteindre 1,3 milliard de dollars, ce qui a entraîné une marge bénéficiaire d’exploitation record de 19,4 %.

Depuis que nous avons commencé à recueillir des données sur les ventes de pneus neufs en 1998, les ventes les plus élevées de l’année ont été enregistrées au quatrième trimestre (octobre à décembre), ce qui témoigne vraisemblablement du fait que de nombreux automobilistes canadiens achètent des pneus d’hiver durant ces mois. Au quatrième trimestre de 2022, les ventes de pneus ont surpassé les 2,4 milliards de dollars, ce qui représente une hausse d’au moins 42,7 % par rapport à tout autre trimestre de l’année et près du double des ventes enregistrées au premier trimestre de 2022.

Neige soufflée

Nous ne savons pas combien de Canadiens pellettent la neige, mais nous savons combien la soufflent.

En 2021, environ 1 ménage canadien sur 4 (24 %) a indiqué posséder une souffleuse pour dégager son entrée ou le trottoir devant son domicile. Ce nombre augmente à plus de 1 ménage sur 2 dans les villes enneigées de St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que de Grand Sudbury et de Barrie, en Ontario. 

Nostalgie hivernale

Amoureux de la neige, sachez que les hivers canadiens ne sont plus comme ceux d’autrefois à cause des changements climatiques. Dans les Prairies, par exemple, les températures hivernales ont augmenté de 3,2 °C de 1948 à 2023.

Cependant, le réchauffement climatique est plus prononcé au Yukon et dans le nord de la Colombie-Britannique, où les températures hivernales ont crû de 5,2 °C au cours de la même période.

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