Chaque année, le dernier mercredi de février marque la Journée du chandail rose au Canada. Cette journée, aussi connue sous le nom de Journée de lutte contre l’intimidation, vise à sensibiliser la population à l’intimidation à l’école, au travail, à la maison et en ligne.
L’initiative a vu le jour ici au Canada en 2007 (lien en anglais seulement), lorsque des élèves de 12e année à Cambridge, en Nouvelle-Écosse, ont acheté et distribué 50 chandails roses après qu’un autre élève a été victime d’intimidation parce qu’il portait un chandail rose. Depuis, l’initiative de la Journée du chandail rose, dirigée par le fonds pour les enfants de CKNW, permet de recueillir des fonds tout au long de l’année pour appuyer les programmes de lutte contre l’intimidation. Plus de 180 pays manifestent chaque année leur soutien à l’égard de cette cause en participant à la Journée du chandail rose.
Cette année, la 18e Journée du chandail rose aura lieu le 28 février. Pour souligner l’occasion, nous avons rassemblé quelques statistiques sur l’intimidation au Canada.
Les jeunes de la diversité sexuelle et de genre sont plus susceptibles d’être la cible d’intimidation
L’intimidation constitue une forme d’agression caractérisée par un déséquilibre de pouvoir, lors de laquelle la personne intimidée pourrait avoir peur ou se sentir seule ou mal à l’aise. Les moqueries, les insultes et l’exclusion sont des exemples d’intimidation.
Le risque de subir des moqueries ou des insultes ou d’être exclu était plus élevé chez les jeunes de la diversité sexuelle et de genre (p. ex. les personnes transgenres ou non binaires, ou les personnes ayant une attirance pour des personnes du même genre) que chez les jeunes cisgenres attirés exclusivement par des personnes d’un genre différent.
Selon les données de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019, 77 % des jeunes de la diversité sexuelle et de genre ont été victimes d’intimidation au cours de l’année précédente. Il s’agit d’une proportion plus élevée que celle observée chez les jeunes cisgenres attirés exclusivement par des personnes d’un genre différent (69 %).
Les jeunes de la diversité sexuelle et de genre sont plus susceptibles d’avoir subi plusieurs formes d’intimidation
Il existe de nombreuses formes d’intimidation : les moqueries, la destruction des biens d’autrui, ou encore la cyberintimidation, ce qui comprend la publication d’informations blessantes sur Internet.
Parmi les 10 formes d’intimidation évaluées en 2019, celle qui a été la plus souvent déclarée par les jeunes de 15 à 17 ans consistait à être la cible de moqueries ou d’insultes (59 %). Un peu moins des trois quarts (70 %) des jeunes de 15 à 17 ans ont déclaré avoir subi l’une de ces 10 formes d’intimidation à diverses fréquences. Cependant, une plus grande proportion de jeunes transgenres ou non binaires ou qui éprouvent au moins une certaine attirance pour des personnes du même genre (77 %) ont déclaré de telles expériences comparativement aux jeunes cisgenres attirés uniquement par des personnes d’un genre différent (69 %).
À l’instar des diverses formes d’intimidation, le fait de subir régulièrement des actes d’intimidation est généralement plus dommageable que les incidents occasionnels. Les jeunes de la diversité sexuelle et de genre étaient considérablement plus susceptibles que les jeunes cisgenres de subir fréquemment de multiples formes d’intimidation. En 2019, 10 % des jeunes transgenres ou non binaires ou qui éprouvent une attirance pour des personnes du même genre ont subi deux incidents d’intimidation ou plus toutes les semaines ou tous les jours, comparativement à 6 % des jeunes cisgenres attirés uniquement par des personnes d’un genre différent.
L’intimidation peut avoir des répercussions sur la santé mentale et physique
L’intimidation est souvent associée à des résultats négatifs en matière de santé physique et de bien-être. Parmi les jeunes qui ont déclaré avoir subi au moins un type d’intimidation tous les mois ou plus souvent en 2019, près de 3 sur 4 (72 %) ont déclaré avoir une vie stressante (un peu stressante, assez stressante ou extrêmement stressante). À titre de comparaison, 59 % de ceux qui ont subi de l’intimidation quelques fois par année et 44 % de ceux qui n’ont pas subi d’intimidation ont déclaré avoir une vie stressante.
Les jeunes qui ont fréquemment subi des actes d’intimidation (tous les mois ou plus souvent) étaient également plus susceptibles que ceux qui n’en ont pas subi au cours des 12 derniers mois de déclarer avoir fréquemment (tous les mois ou plus souvent) des problèmes à s’endormir (73 % par rapport à 41 %), des maux de tête (70 % par rapport à 42 %), des maux d’estomac (60 % par rapport à 31 %) ou des maux de dos (56 % par rapport à 27 %).
L’étude intégrale, intitulée Victimisation par intimidation chez les jeunes de la diversité sexuelle et de genre au Canada, fournit une analyse plus approfondie de la prévalence de l’intimidation et de ses répercussions sur la santé chez les jeunes de la diversité sexuelle et de genre au Canada.
Que ce soit à l’occasion de la Journée du chandail rose ou au quotidien, nous pouvons tous contribuer à prévenir l’intimidation en nous traitant les uns les autres avec gentillesse.
Pour obtenir des renseignements sur la manière de reconnaître et de prévenir l’intimidation, et pour en savoir plus sur les programmes de prévention de l’intimidation, cliquez ici.
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