À la cime des données : Journée internationale des forêts

Les forêts font partie intégrante de la vie au Canada. En fait, le Canada détient la troisième plus grande superficie forestière au monde. D’un océan à l’autre, des millions d’arbres poussent partout autour de nous. Donc, où que vous viviez au pays, vous avez probablement eu la chance de passer du temps dans l’une des nombreuses forêts majestueuses du Canada.

Le 21 mars est la Journée internationale des forêts. Cette célébration annuelle nous rappelle à quel point nous avons de la chance d’avoir une si grande superficie forestière au Canada et à quel point il est important de la préserver. De 2015 à 2021, la superficie forestière du Canada est demeurée stable, représentant près de 40 % du territoire terrestre du pays. Plus de 75 % des forêts au Canada, lesquelles couvrent plus de 280 millions d’hectares, se trouvent dans la zone boréale.

Le Canada est l’un des plus importants exportateurs de produits en bois à l’échelle mondiale. Les revenus totaux de l’exploitation forestière ont progressé de 4,6 % (+547,0 millions de dollars) par rapport à 2021 pour atteindre 12,4 milliards de dollars en 2022, en hausse de 20,8 % depuis 2020. En novembre 2023, 37 034 personnes travaillaient dans le secteur de la foresterie, de l’exploitation forestière et du soutien, dont 42,2 % (15 626 personnes) travaillaient en Colombie-Britannique.

Toutefois, les forêts canadiennes sont menacées sur plusieurs fronts. Les scientifiques ont déjà observé les changements dans nos forêts qui sont liés à de récents changements climatiques. Ces derniers peuvent avoir une incidence sur la composition des forêts et les taux de croissance des arbres. Dans certains cas, les forêts pourraient être transformées en prairies en raison de ces changements. Par exemple, le long de l’extrémité sud de la forêt boréale, les trembles subissent un dépérissement de la cime et des périodes de croissance lente depuis les années 1980.

Les espèces d’insectes envahissantes représentent également une menace pour les forêts canadiennes. Par exemple, l’agrile du frêne a décimé les frênes dans l’est du Canada et se propage lentement vers l’ouest à travers les Prairies. En 2015, les proportions les plus importantes de dommages attribuables aux insectes ont été causées par la tordeuse des bourgeons de l’épinette (38 %) et la livrée des forêts (29 %). Le dendroctone du pin ponderosa, un ravageur indigène, a dévasté de vastes superficies forestières dans les années 2000, ce qui a entraîné une perte totale estimée en 2017 à 58 % du volume de pins à valeur commerciale.

Les dommages causés par les insectes sont l’un des facteurs qui pourraient accroître le risque de feux de forêt. En plus de détruire de grandes quantités de stocks de bois chaque année, les feux de forêt ont également des répercussions dévastatrices sur la population des collectivités locales, les infrastructures et l’environnement naturel environnant. Les feux de forêt dégagent de nombreux polluants cancérigènes qui contaminent nos environnements. Toutefois, on en sait peu sur la relation entre l’exposition aux feux de forêt et le risque de cancer. Statistique Canada a collaboré à certaines recherches dans ce domaine et a constaté que l’exposition aux feux de forêt était associée à une légère augmentation de l’incidence du cancer du poumon et des tumeurs cérébrales (lien en anglais seulement).

Les arbres contribuent grandement à la verdure urbaine globale, qui représente la quantité et la santé de la végétation dans les zones urbaines chaque été. À l’été 2023, un peu moins des trois quarts (74,1 %) des terres occupées par les 1 016 centres de population au Canada ont été classées comme zones vertes, en légère hausse par rapport à la proportion de 72,1 % enregistrée à l’été 2022.

La végétation contribue à créer des collectivités plus belles où il fait bon vivre en aidant à assainir l’air, à modérer le climat local, à contrôler le débit de l’eau et à fournir un habitat à la faune, y compris les mammifères, les insectes et les oiseaux. L’aménagement forestier durable est un moyen d’utiliser et d’entretenir les forêts de manière à préserver leurs valeurs et avantages environnementaux, sociaux, culturels et économiques au fil du temps.

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