Peu importe que l’on soit lève-tôt, lève-tard ou adepte de la sieste de l’après-midi, tout le monde a besoin de sommeil. Pour célébrer la Journée mondiale du sommeil, qui a lieu le 15 mars, nous examinons quelques chiffres et résultats tirés de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2020.
Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures pour les adultes recommandent de 7 à 9 heures de sommeil de bonne qualité pour les adultes de moins de 65 ans, et de 7 à 8 heures pour les personnes âgées. Un sommeil suffisant sur une base régulière et des heures de coucher et de lever régulières maximisent les bienfaits pour la santé. Le manque de sommeil est associé à de plus hauts taux de mortalité, de maladies cardiovasculaires, de diabète, de troubles mentaux et cognitifs, ainsi que d’accidents et de blessures.
Combien d’heures dorment les Canadiens et les Canadiennes?
En 2020, la durée moyenne du sommeil était de 7,9 heures chez les personnes de 18 à 64 ans et de 8,1 heures chez les personnes de 65 ans et plus. Elle était conforme aux recommandations sur la durée du sommeil pour 77 % des personnes de 18 à 64 ans et pour 55 % de celles de 65 ans et plus.
Chez certaines personnes, la durée moyenne de sommeil était supérieure aux recommandations, alors que chez d’autres, elle était inférieure. Dans l’ensemble, les personnes de 65 ans et plus (29 %) étaient plus susceptibles de dépasser les recommandations sur la durée du sommeil que celles de 18 à 64 ans (5 %). Par ailleurs, 18 % des personnes de 18 à 64 ans et 15 % de celles de 65 ans et plus dormaient moins d’heures que le nombre recommandé.
En moyenne, les femmes (8,1 heures) dormaient un peu plus longtemps chaque nuit que les hommes (7,8 heures) et étaient plus susceptibles de suivre les recommandations sur la durée du sommeil (74 % pour les femmes par rapport à 72 % pour les hommes).
La qualité du sommeil
La qualité du sommeil s’entend de l’efficacité à s’endormir et à rester endormi. Parmi les personnes de 18 à 64 ans, 61 % ont déclaré avoir un sommeil de grande qualité, comparativement à 71 % des personnes de 65 ans et plus. Il a été démontré que la qualité du sommeil contribue à la santé physique et mentale.
Environ les deux tiers des répondants ont dit avoir un sommeil d’excellente ou de bonne qualité, et les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d’indiquer avoir un bon sommeil. Un sommeil de grande qualité était plus courant chez les personnes âgées que chez les personnes de moins de 65 ans.
Chez les personnes des deux groupes d’âge et des deux sexes, il existe une association claire entre la qualité du sommeil et sa durée : les personnes ayant fait état d’un sommeil de grande qualité étaient plus susceptibles d’observer les recommandations sur la durée du sommeil que celles ayant indiqué avoir un sommeil de mauvaise qualité.
Les facteurs qui ont une incidence sur la durée et la qualité du sommeil
Même si des changements dans nos habitudes de sommeil surviendront nécessairement au cours de notre vie, il a été démontré qu’un certain nombre de facteurs jouent systématiquement un rôle dans la durée, la qualité et la variabilité du sommeil.
La majorité des adultes canadiens ont déclaré que la durée de leur sommeil et l’heure à laquelle ils se réveillent varient entre les jours de travail et les jours de congé. La moitié des personnes de 18 à 64 ans ont indiqué une grande variabilité dans l’heure à laquelle ils s’endorment entre les jours de travail ou d’école et les jours de congé, et les deux tiers ont indiqué une grande variabilité dans la durée du sommeil et l’heure à laquelle ils se réveillent. L’écart au chapitre du sommeil entre les jours de travail et les jours de congé est souvent appelé le « décalage social ». En revanche, chez les personnes âgées, la durée du sommeil et l’heure à laquelle ils s’endorment et se réveillent variaient peu, ce qui est probablement attribuable au fait que leurs engagements professionnels sont minimes.
Une activité physique suffisante pendant la journée peut contribuer à un sommeil sain. Si l’activité physique précédant immédiatement le coucher est considérée comme nuisible au sommeil, celle qui est exercée régulièrement durant la journée semble avoir des effets bénéfiques sur la durée et la qualité du sommeil. D’après les résultats de l’étude, les personnes âgées qui suivaient les recommandations sur l’activité physique étaient plus susceptibles de respecter les recommandations sur la durée du sommeil que celles qui ne les suivaient pas. Toutefois, aucun lien de ce genre n’a été constaté chez les personnes de 18 à 64 ans.
Des études ont permis d’établir des associations entre l’utilisation d’appareils électroniques dans la chambre et une plus courte durée de sommeil, un sommeil de moins bonne qualité et une plus grande variabilité du sommeil. Chez les personnes de 18 à 64 ans, 68 % ont dit qu’elles utilisaient un appareil électronique dans les 30 minutes avant le coucher et 71 % ont indiqué qu’il y avait des appareils électroniques dans la chambre pendant le sommeil, alors que ces chiffres sont de 60 % et de 41 %, respectivement, chez les personnes âgées.
Les adultes âgés de 18 à 64 ans qui suivaient les recommandations sur le temps passé devant un écran (pas plus de trois heures par jour) étaient plus portés à observer les recommandations sur la durée du sommeil que ceux qui ne les suivaient pas. En revanche, aucun lien de ce genre n’a été établi chez les personnes âgées. En plus de réduire la durée du sommeil par des mécanismes biologiques, un temps excessif passé devant un écran peut aussi réduire le temps consacré à dormir.
Bien qu’il n’y ait pas de recommandations établies pour l’heure du coucher, le fait de s’endormir plus tardivement a été associé à des résultats négatifs en matière de santé. La plupart des Canadiens et Canadiennes ont indiqué des heures de début du sommeil modérées, 57 % des personnes de 18 à 64 ans et 72 % des personnes âgées s’endormant entre 20 h et minuit.
Si vous souhaitez obtenir plus de renseignements et de résultats concernant le sommeil chez les adultes canadiens, voici l’étude dans son intégralité : Le sommeil chez les adultes canadiens : conclusions tirées du module de réponse rapide sur le mode de vie sain de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2020.
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