La Journée mondiale de l’eau

13 mars 2024, 11 h 00 (HAE)

Le Canada a la chance de posséder des réserves d’eau abondantes. D’une part, nous avons le plus long littoral du monde, et d’autre part, nous nous classons au troisième rang des pays ayant le plus grand volume d’eau douce renouvelable. Pour souligner la Journée mondiale de l’eau, plongeons au cœur des données portant sur cette précieuse ressource.

Les lacs et les rivières : principale source d’eau potable

Les usines de traitement de l’eau potable ont produit 4 869 millions de mètres cubes d’eau potable en 2021, dont la majeure partie (88 %) a été puisée d’un lac ou d’une rivière.

En 2021, les ménages canadiens étaient les principaux consommateurs d’eau au pays; ils ont consommé en moyenne 223 litres d’eau par jour, par personne, ce qui correspond à un total de 2 678 millions de mètres cubes, soit 55 % de l’eau potable produite.

Le volume d’eau consommée par les ménages a augmenté de 8 % en 2021. Cette augmentation est probablement attribuable à l’augmentation du nombre de personnes travaillant à domicile pendant la pandémie.

En 2021, presque toute l’eau potable produite par les services publics a été traitée au moyen de processus de filtration et de désinfection, tandis que 1 % de la population canadienne, soit le même pourcentage qu’en 2011, a reçu de l’eau non traitée, qui provenait principalement de sources d’eau souterraine.

L’eau est source d’énergie

Le réseau électrique du pays dépend fortement de l’hydroélectricité. De 2016 à 2022, en moyenne, les trois cinquièmes (59,9 %) de la production annuelle d’électricité du Canada provenaient de centrales hydroélectriques. Pour cette raison, au Canada, la disponibilité de l’électricité, la demande d’électricité et le commerce d’électricité sont étroitement liés aux conditions météorologiques.

L’été 2023 a été l’été le plus chaud depuis 1940, selon Environnement et Changement climatique Canada, et l’ouest et le centre du Canada ont reçu des quantités de précipitations inférieures ou bien inférieures à la moyenne, ce qui a exercé une pression sur la production et les exportations d’hydroélectricité.

L’hydroélectricité (-8,4 % pour s’établir à 359,3 millions de MWh) a été le principal facteur à l’origine de la baisse de la production d’électricité à l’échelle nationale en 2023. Bien qu’il s’agisse d’une source d’électricité renouvelable et généralement fiable, l’hydroélectricité est vulnérable aux conditions de sécheresse persistantes. Dans l’ensemble, trois des plus grands producteurs d’hydroélectricité au Canada, soit le Québec (-9,3 %), la Colombie-Britannique (-21,5 %) et le Manitoba (-12,1 %), ont été touchés par des conditions de sécheresse ou du temps anormalement sec en 2023, ce qui a entraîné une baisse de la production d’électricité dans ces provinces.

L’irrigation à la rescousse des pénuries d’eau

En 2022, les agriculteurs canadiens ont puisé 2,2 milliards de mètres cubes d’eau pour irriguer les cultures. Il s’agit d’une hausse de près d’un quart (23 %) par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est principalement attribuable aux conditions de sécheresse en Alberta.

En effet, l’Alberta comptait la plus grande superficie de terres agricoles irriguées (549 934 hectares) en 2022; près des trois quarts de la superficie totale des terres irriguées au Canada étaient situés dans cette province.

À l’échelle du pays, la majeure partie de l’eau d’irrigation a été utilisée pour les grandes cultures (50 %) et les cultures fourragères (39 %) en 2022, et le reste a été utilisé pour les cultures de fruits (7 %) et de légumes (4 %).

L’eau, une ressource à protéger

Des millions de ménages canadiens ont adopté des mesures et des habitudes pour économiser l’eau. En 2021, un peu moins de la moitié ont déclaré avoir une toilette à faible volume d’eau (49 %) ou une pomme de douche à débit réduit (46 %). Par ailleurs, 2 ménages sur 5 dont l’approvisionnement en eau provenait de leur municipalité avaient un compteur d’eau (40 %).

L’eau, une ressource convoitée

Vivre près de l’océan offre de nombreux avantages, l’un d’eux étant des hivers plus doux comparativement à l’intérieur des terres. Certaines des collectivités canadiennes qui ont connu la croissance la plus rapide de 2016 à 2021, comme Langford (+31,8 %) et la partie sud des îles Gulf (+28,9 %), en Colombie-Britannique, sont situées près de la mer.

En 2021, près de 1 personne au Canada sur 6 (14,9 %) vivait à moins de 10 km du littoral.

La population côtière du Canada a augmenté de 5,3 % par rapport à 2016 pour se chiffrer à 5,5 millions de personnes en 2021. Environ les trois quarts de cette croissance se sont produits sur la côte du Pacifique. La population de la côte du Pacifique a atteint 3,2 millions de personnes en 2021, tandis que celle de la côte de l’Atlantique s’est chiffrée à 2,2 millions.

Le cycle de l’eau propre

L’eau peut être considérée comme la matière « recyclable » par excellence. En effet, après son utilisation par les humains, elle regagne l’environnement.

En 2020, un peu moins de 5 800 millions de mètres cubes d’eaux usées ont transité par les réseaux d’égout municipaux au Canada, ce qui équivaut au volume d’eau qui se déverse des chutes Niagara pendant environ trois semaines. Ces réseaux reçoivent des eaux usées de partout au Canada, des maisons et des usines, ainsi que des magasins, des hôpitaux et des écoles. Ils reçoivent aussi les eaux pluviales qui entrent dans les tuyaux de collecte acheminant les eaux usées vers les usines de traitement avant de les déverser dans les lacs, les rivières et les océans.

En 2020, quelque 102 millions de mètres cubes d’eaux usées (3,7 % du total des eaux usées) ont été rejetés dans l’environnement sans être traités.

Des manques aux surplus

Tout le Canada est en proie à des inondations, dont la fréquence et l’intensité sont en hausse constante. Au cours des dernières années, les administrations publiques et les entreprises ont investi de plus en plus de ressources dans les mesures de protection contre les inondations.

De 2018 à 2022, les dépenses consacrées aux infrastructures de protection contre les inondations ont plus que doublé pour atteindre 1,9 milliard de dollars. C’est l’Ontario qui, en 2022, affichait les dépenses les plus élevées, celles-ci se chiffrant à 1,0 milliard de dollars, soit plus de la moitié du total national.

Les joies des plaisirs aquatiques

Des milliers d’installations ou de structures ont été construites un peu partout au pays pour permettre à la population de s’amuser, tant dans l’« eau liquide » que sur l’« eau gelée ».

En 2020, on comptait 4 275 patinoires extérieures dont on pouvait profiter tout au long de l’hiver, et 3 144 jeux d’eau ou pataugeoires et 1 114 piscines extérieures dont on pouvait profiter tout au long de l’été. Il n’est pas forcément nécessaire de le rappeler, mais il convient tout de même de souligner que bon nombre de ces installations ont subi des fermetures temporaires pendant les diverses vagues de la pandémie.

En ce qui a trait aux installations de loisir intérieures, dont on peut profiter tout au long de l’année, on comptait 2 569 patinoires de différentes tailles, 801 piscines et 725 pistes de curling.

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