Pas de grand millésime pour les ventes de vin

Statistiquement parlant, l’exercice 2022-2023 n’a pas été « un grand millésime » en ce qui concerne le volume de vin vendu et la part de marché des boissons alcoolisées. Selon le sommelier statistique des ventes, le vin mousseux s’est toutefois démarqué durant cet exercice, tandis que le vin rouge s’est retrouvé… dans le rouge!

Décanter les données

Exprimées en volume, les ventes de vin ont diminué de 3,0 % pour s’établir à 500 millions de litres en 2022-2023, ce qui équivaut à 2,2 verres standard de vin par semaine par personne ayant l’âge légal pour consommer de l’alcool. Il s’agissait d’un deuxième recul annuel consécutif.

Néanmoins, les ventes de vin ont progressé de 0,6 % pour atteindre 7,9 milliards de dollars, en raison de la hausse d’une année à l’autre des prix du vin acheté en magasin (+7,4 %), de mars 2022 à mars 2023.

Le vin a été la seule catégorie de boisson à perdre des parts de marché en 2022-2023, passant de 30,6 % à 29,9 % des ventes totales au Canada et s’établissant à son niveau le plus bas depuis 2010-2011.

Les choses se corsent pour le vin rouge

Les ventes de vin rouge ont diminué de 2,5 % par rapport à un an plus tôt pour s’établir à un peu moins de 4,0 milliards de dollars en 2022-2023.

Par rapport au sommet inégalé de 4,3 milliards de dollars atteint durant la première année de la pandémie de COVID-19, les ventes de vin rouge ont enregistré une baisse de 7,2 %.

Près des trois quarts (74,3 %) des ventes en vins rouges au Canada en 2022-2023 provenaient de vins importés.

Une bonne année pour le vin blanc

Les ventes de vin blanc ont augmenté de 3,8 % pour atteindre un sommet record de 2,7 milliards de dollars en 2022-2023 et un peu plus des trois cinquièmes des vins blancs vendus à l’échelle nationale avaient été importés.

Cependant, les vins blancs canadiens ont été à l’origine d’un peu moins des trois cinquièmes (58,9 %) des ventes totales de vin blanc observées en Colombie-Britannique.

Le mousseux coule à flots

Les ventes de vin mousseux ont affiché la croissance la plus marquée parmi les catégories de vin en 2022-2023, en hausse de 5,9 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 630,1 millions de dollars.

Par rapport aux ventes enregistrées avant la pandémie en 2019-2020, les ventes ont affiché une hausse d’un peu plus d’un quart (+25,5 %).

Le rosé moins prisé

Les ventes de rosé ont diminué de 2,7 % par rapport au sommet inégalé enregistré un an plus tôt pour se chiffrer à 309,2 millions de dollars en 2022-2023.

Les producteurs canadiens de rosé ont toutefois réalisé des ventes record de 88,1 millions de dollars en 2022-2023, en hausse de 0,1 % par rapport à un an auparavant et de 47,6 % par rapport à cinq ans plus tôt.

Les Néo-Écossais et les Néo-Brunswickois sont les plus susceptibles de boire du vin canadien

En 2022-2023, les ventes de vin importé ont dépassé les ventes de vin canadien dans l’ensemble des provinces et des territoires, sauf en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.

En Nouvelle-Écosse, les ventes de vin canadien ont totalisé 95,8 millions de dollars, ce qui représente 58,3 % des ventes totales de vin dans la province. Au Nouveau-Brunswick, les ventes de vin canadien se sont établies à 63,6 millions de dollars, ce qui représente 56,1 % des ventes totales de vin.

Dans les principales provinces productrices de vin au Canada, les ventes de vin canadien ont représenté près de la moitié des ventes totales de vin enregistrées en Colombie-Britannique (47,2 %) et moins du tiers de celles observées en Ontario (32,5 %).

Le vin demeure la boisson alcoolisée de choix au Québec et a été à l’origine de 42,6 % des ventes totales de boissons alcoolisées en 2022-2023. Les quatre cinquièmes des ventes de vins au Québec (81,6 %) provenaient de vins importés.