Les travailleurs étrangers temporaires sur le marché du travail canadien

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière certains défis auxquels les travailleurs étrangers temporaires sont confrontés, tout en soulignant l’importance des travailleurs étrangers temporaires peu qualifiés pour l’économie canadienne. Il y a toujours plus de travailleurs hautement qualifiés parmi les travailleurs étrangers temporaires au Canada, mais leur proportion est en baisse depuis les deux dernières décennies (passant de 58 % à 44 %), alors que la proportion de travailleurs peu qualifiés est en hausse (passant de 32 % à 39 %).

Au sein des cohortes d’arrivée de travailleurs étrangers temporaires de 2000 à 2004, de 2005 à 2009, et de 2010 à 2014, il y avait plus de travailleurs hautement qualifiés. Cependant, les travailleurs peu qualifiés affichaient des taux de transition vers la résidence permanente plus élevés ou égaux.

Une fois admis, les demandeurs principaux des métiers spécialisés présentaient un taux d’emploi supérieur à celui des autres demandeurs principaux de la catégorie économique au cours de la première année suivant l’admission (10 points de pourcentage de plus pour les hommes et 7 points de pourcentage de plus pour les femmes). Toutefois, à la 10^e année, cet avantage avait diminué pour se fixer à 6 points de pourcentage chez les hommes, et il avait disparu chez les femmes.

La croissance de la rémunération était également beaucoup plus lente chez les immigrants des métiers spécialisés. Ceux-ci ont enregistré, au cours de la première année après l’immigration, des gains annuels médians supérieurs à ceux des autres immigrants économiques qui n’avaient pas l’intention de travailler dans les métiers spécialisés. Toutefois, à la neuvième année, la rémunération des immigrants masculins des métiers spécialisés était inférieure de 14 % à celle des autres immigrants économiques, tandis que la rémunération des femmes immigrantes des métiers spécialisés était inférieure de 23 % à celle des autres immigrantes économiques.