L’outil de visualisation des Données sur l’électricité à haute fréquence (DEHF) a récemment été lancé sur le site Web du Centre canadien d’information sur l’énergie (CCIE). Selon les données accessibles, l’outil fournit aux utilisateurs et aux utilisatrices un accès complet aux données provinciales sur l’électricité pour un certain nombre de variables énergétiques (p. ex. la charge, la demande et la production), et ce en temps quasi réel.
Examinons quelques situations précises et la façon dont elles se sont reflétées dans les données. Toutes les heures indiquées sont les heures locales.
Le Soleil a rendez-vous avec la Lune
En Ontario, la demande diurne (en journée) au cours d’une journée typique est caractérisée par une nette baisse entre les périodes de pointe du matin et du soir. Cependant, la province, qui comptait plus du tiers de la population nationale à se trouver dans la bande de totalité, a toutefois enregistré une forte hausse de la demande au cours de l’après-midi du 8 avril, le jour où l’éclipse s’est produite.
Durant la progression de l’éclipse, la production d’électricité solaire — qui contribue à l’approvisionnement à certains endroits et qui n’est pas reliée au réseau global — a diminué de près de 1 600 mégawatts (MW) à 15 h 25, selon l’exploitant du réseau électrique provincial. Les réseaux d’électricité de l’Ontario ont augmenté la production hydroélectrique et au gaz naturel pour compenser la baisse. L’outil de visualisation des DEHF montre que la demande a augmenté pour atteindre 15 930 MW à 15 h, par rapport à 12 514 MW le jour précédent et à 13 886 MW le jour le suivant.
La panne de courant
En parlant de l’Ontario, si vous y étiez à l’époque, vous vous souvenez certainement du 14 août 2003, lorsque la majeure partie de la province, tout comme une bonne partie du Nord-Est des États-Unis, a été plongée dans l’obscurité peu après 16 h.
La quantité d’électricité dans le réseau de distribution de l’Ontario a été divisée par dix, environ passant de 23,9 gigawatts (GW) à 15 h à 2,3 GW à 17 h, les effets de l’arrêt d’une centrale électrique en Ohio s’étant fait sentir sur l’ensemble du réseau continental.
Des événements météorologiques
Au moment où l’ouragan Fiona s’est rapproché de l’Île-du-Prince-Édouard très tôt le 24 septembre 2022, la charge sur l’île a été divisée par cent environ, passant d’à peu près 100 MW à minuit à un peu plus de 1,23 MW à 6 h 30. En raison des nombreuses pannes de courant, la charge a stagné et ne se situait qu’à 3,94 MW à minuit le 25 septembre.
Capture d'écran de l'outil DEHF qui montre les effets de l'ouragan Fiona sur la charge électrique de l'Île-du-Prince-Édouard. De minuit à 6 h 30 le 24 septembre, la charge a chuté d'environ 100 MW pour s’établir à un peu plus de 1,23 MW. Le 25 septembre à minuit, elle a légèrement augmenté pour atteindre 3,94 MW.
Le mercredi 7 juin 2023, à 17 h 30, une vague de chaleur a fait grimper la charge interne de l’Alberta au-delà de 10,6 GW. Plus tôt dans l’après-midi, au vu des températures élevées et des vents faibles ainsi que de l’arrêt imprévu d’une génératrice, le service public d’électricité provincial avait émis une alerte concernant le réseau, demandant à la population d’économiser l’électricité.
Le lendemain, à 16 h 45, la charge interne en Alberta a culminé à 10,9 GW, la chaleur ne s’étant pas dissipée. À titre de comparaison, la charge n’avait pas dépassé 9,4 GW le mercredi de la semaine précédente.
En savoir plus
Les utilisateurs et utilisatrices peuvent consulter les produits de visualisation et ressources sur le site Web du CCIE, et y revenir régulièrement lorsque de nouvelles données sont ajoutées.
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