Pour de nombreuses entreprises canadiennes, l’heure du déménagement a sonné (ou non)

24 juin 2024, 11 h 00 (HAE)

Selon les plus récentes données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises, les entreprises canadiennes continuent d’être confrontées à des obstacles liés aux coûts au deuxième trimestre de 2024. Plus de la moitié (54,4 %) s’attendent à ce que leur principal défi soit la hausse de l’inflation, tandis que la hausse du coût des intrants (44,6 %) est le deuxième obstacle en importance attendu.

Pour une proportion élevée d’entreprises, la décision de rester à leur emplacement actuel ou de déménager est imminente et pourrait entraîner des coûts importants.

Près de la moitié (49,1 %) de l’ensemble des entreprises et des organismes louent les emplacements utilisés pour leurs activités. Parmi ces entreprises et ces organismes, plus de 1 sur 6 (17,8 %) avait un bail d’une durée restante de moins de 1 an, tandis que près de la moitié (47,9 %) avaient un bail d’une durée restante de 1 à 3 ans.

Les locataires étaient les plus susceptibles d’avoir un bail à loyer brut (paiement fixe unique au propriétaire) (51,0 %) ou un bail à loyer hypernet (le locataire paie généralement toutes les dépenses, y compris les taxes, les assurances et l’entretien) (24,6 %).

De nombreuses petites entreprises sont sur le point de renouveler leur bail

Parmi les petites entreprises comptant de 1 à 4 employés qui louaient l’emplacement utilisé pour leurs activités, près du quart (23,5 %) avaient moins de 1 an avant l’échéance de leur bail actuel au deuxième trimestre de 2024, tandis que près de la moitié (49,9 %) avaient encore de 3 à 5 ans avant l’échéance.

En outre, parmi ces entreprises, près de 3 sur 5 (57,5 %) avaient signé un bail de moins de 5 ans.

Les baux de certains secteurs et des organismes sans but lucratif sont plus susceptibles d’arriver à échéance

Parmi les entreprises qui louaient des locaux, plus de 1 entreprise sur 5 du secteur des soins de santé et de l’assistance sociale (22,1 %) avait moins de 1 an avant l’échéance de son bail, tout comme les entreprises du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (21,2 %) et celles du secteur des arts, des spectacles et des loisirs (20,9 %). Plus de 1 organisme sans but lucratif sur 4 (26,5 %) avait moins de 1 an avant l’échéance de son bail.

La location et les autres problèmes liés à l’immobilier

Parmi l’ensemble des entreprises et des organismes, qu’ils louent ou non un local, la hausse du coût des assurances était l’obstacle immobilier le plus courant (45,3 %), suivie de la croissance des coûts d’entretien et de réparation (43,6 %) et de l’augmentation de l’impôt foncier (37,9 %).

La recherche de locaux convenables a été un problème pour 5,8 % des entreprises, tandis que 2,5 % ont déclaré avoir des accords de location commerciale complexes ou peu clairs et que 1,8 % ont fait état de litiges avec leur propriétaire commercial, ce qui illustre ce que certaines entreprises doivent prendre en compte avant de décider de rester au même endroit ou de trouver un autre emplacement.

Les prix de location de locaux augmentent

Selon l’Indice des prix des services des loyers commerciaux, les taux de location des locaux dans les immeubles de bureaux ont augmenté de 1,0 % à l’échelle nationale au quatrième trimestre de 2023, comparativement au même trimestre de 2022.

Au cours de la même période, les prix de location de locaux ont augmenté de 2,8 % dans les immeubles de vente au détail et de 3,2 % dans les immeubles industriels et les entrepôts.

L’écart entre les types a été le plus marqué en Alberta, où les prix ont augmenté pour les espaces de vente au détail (+5,9 %), alors qu’ils sont demeurés inchangés pour les espaces de bureaux.

À Toronto, où se trouve la plus grande concentration d’espaces de bureaux au Canada, le prix de location des espaces de vente au détail (+4,2 %) et des locaux dans les immeubles industriels et les entrepôts (+3,8 %) a augmenté de manière plus prononcée que celui des espaces de bureaux (+0,7 %). Cela pourrait s’expliquer, en partie, par la baisse de la demande d’espaces de bureaux en raison de l’augmentation du télétravail. Au cours du troisième trimestre de 2021, pendant la pandémie de COVID-19, 14,7 % de l’ensemble des entreprises et des organismes à l’échelle du Canada avaient prévu diminuer la taille de leurs emplacements en raison de l’effectif en télétravail. Dans le secteur de l’industrie de l’information et industrie culturelle, où les possibilités de télétravail sont élevées, le taux a atteint 29,8 %.

Un an plus tard, au troisième trimestre de 2022, plus de 1 entreprise et organisme sur 5 (22,7 %) parmi l’ensemble des secteurs avait intégré la possibilité de travailler à la maison ou selon un mode hybride dans ses plans à long terme en raison de la COVID-19, et 5,1 % avaient prévu réduire la superficie des locaux utilisés.

Au deuxième trimestre de 2024, 14,8 %, en moyenne, des entreprises du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques prévoyaient que leurs effectifs travailleraient la plupart de leurs heures à distance. Venaient ensuite le secteur de l’industrie de l’information et industrie culturelle (9,4 %), ainsi que le secteur de la finance et des assurances (7,4 %). La moyenne pour l’ensemble des entreprises s’est établie à 5,8 %.

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