Emplois occupés par les jeunes diplômés du collège et du cégep après leurs études

Les collèges du Canada et les cégeps du Québec accueilleront bientôt leur clientèle étudiante pour la session d’automne. Une étude récente s’est intéressée aux emplois que les titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’un collège ou d’un cégep âgés de 25 à 34 ans occupaient au moment du Recensement de la population de 2021.

Les avantages des études supérieures

Au Canada, la décision de poursuivre des études postsecondaires est l’un des plus importants investissements qu’une personne peut faire au cours de sa vie. En effet, les études supérieures sont associées à des centaines de milliers, voire des millions de dollars, en revenus supplémentaires au cours d’une vie par rapport à un simple diplôme d’études secondaires. Cependant, les programmes d’études postsecondaires ne produisent pas tous des résultats similaires, car les revenus gagnés au cours de la vie varient aussi fortement selon le domaine d’études.

Bien entendu, une carrière représente davantage qu’une simple source de revenus. En effet, le type d’emploi occupé est un important facteur à prendre en considération, car il peut offrir un sentiment de satisfaction impossible à quantifier uniquement à partir du revenu. Une façon de qualifier les emplois consiste à examiner la classification des professions associée aux emplois occupés par les diplômés de différents programmes d’études postsecondaires.

L’étude intitulée « Les emplois les plus courants occupés par les jeunes titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’un collège ou d’un cégep selon le domaine d’études détaillé » porte sur les emplois occupés par les titulaires d’un certificat ou d’un diplôme collégial âgés de 25 à 34 ans au moment du Recensement de la population de 2021. Seules les personnes qui ont travaillé durant la semaine de référence du recensement (2 au 8 mai 2021) et qui ont obtenu un certificat ou un diplôme d’un cégep ou d’un collège canadien dans un programme d’une durée d’au moins une année ont été prises en compte.

Les programmes collégiaux de la santé sont le plus étroitement associés à l’obtention d’un emploi particulier

Chez les hommes de 25 à 34 ans qui ont obtenu un certificat ou un diplôme collégial en 2021, les programmes d’études le plus étroitement associés à l’obtention d’un emploi particulier sont les suivants : technologue en radiation médicale/radiographe (86,8 % des diplômés travaillant comme technologues en radiation médicale), et inhalothérapie/inhalothérapeute (84,2 % des diplômés travaillant comme inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires ou technologues cardiopulmonaires).

Un peu plus de 3 hommes diplômés d’un programme de technologue médical/technologue de laboratoire clinique sur 4 (78,7 %) travaillaient comme technologues de laboratoire médicaux, alors qu’une proportion similaire de diplômés d’un programme d’optique/opticien d’ordonnance travaillaient comme opticiens (76,5 %).

Un peu plus des deux tiers (67,4 %) des diplômés d’un programme de technologie/technicien en soins médicaux d’urgence travaillaient comme ambulanciers paramédicaux.

Chez les femmes, les diplômées des programmes suivants étaient les plus susceptibles d’occuper un emploi particulier : échographie/échographiste/technicien en ultrasonographie (92,1 % des diplômées travaillant comme échographistes médicales) et inhalothérapie/inhalothérapeute (91,7 % des diplômées travaillant comme inhalothérapeutes, perfusionnistes cardiovasculaires ou technologues cardiopulmonaires).

Plus de 4 femmes diplômées d’un programme de technologue en radiation médicale/radiographe sur 5 (84,2 %) travaillaient comme technologues en radiation médicale en 2021, alors qu’une proportion similaire de diplômées d’un programme d’optique/opticien d’ordonnance travaillaient comme opticiennes (83,2 %).

Les diplômés de la plupart des programmes collégiaux occupent une grande variété d’emplois, mais la plupart des emplois qu’ils occupent sont liés au domaine d’études

Les diplômés de la plupart des programmes collégiaux étaient dispersés dans une grande variété d’emplois, conformément à ce qui a été observé dans une étude portant sur les titulaires d’un baccalauréat, intitulée « Emplois les plus courants des jeunes diplômés du baccalauréat selon le domaine d’études détaillé ». Or, malgré le large éventail d’emplois occupés, les plus courants sont souvent liés au domaine d’études.

Par exemple, parmi les hommes diplômés d’un programme de génie civil — technologue/technicien, les emplois les plus couramment occupés étaient ceux de technologue et technicien en génie civil (25,9 %), de directeur de la construction (9,6 %), d’ingénieur civil (8,1 %), d’entrepreneur et contremaître des équipes d’opérateurs d’équipement lourd (5,1 %) et d’arpenteur-géomètre (3,6 %).

 Parmi leurs homologues féminines, les emplois les plus courants étaient ceux de technicienne en génie civil (36,1 %), de directrice de la construction (7,8 %), de technologue et technicienne en dessin (7,4 %), d’ingénieure civile (6,1 %) et d’estimatrice en construction (4,8 %).

Les femmes diplômées en arts culinaires/formation de chef occupaient des emplois liés à leur formation, comme ceux de chef (19,2 %), de cuisinière (16,5 %), de serveuse au comptoir, d’aide de cuisine et de personnel de soutien assimilé (5,8 %) et de boulangère-pâtissière (5,6 %). Des résultats semblables ont été observés chez leurs homologues masculins, les emplois de chef (28,0 %), de cuisinier (14,8 %), de directeur de la restauration et des services alimentaires (3,5 %) et de superviseur des services alimentaires (2,3 %) figurant parmi les plus courants.

Dans certaines disciplines, une très petite proportion de diplômés occupaient les emplois les plus courants. Chez les hommes, les disciplines affichant la plus faible concentration de diplômés occupant les emplois les plus courants étaient les suivantes : lettres et sciences humaines/études humanistes (5,0 % des diplômés travaillant comme vendeurs et décorateurs-étalagistes en commerce de détail), et l’étude des communications de masse/les études des médias de masse (5,0 % des diplômés travaillant comme garnisseurs de tablettes, commis et préposés aux commandes dans les magasins).

Chez les femmes, c’est parmi les diplômées en études générales que la proportion occupant les emplois les plus courants était la plus faible (5,4 % des diplômées travaillant comme vendeuses et décoratrices-étalagistes en commerce de détail).

Matière à réflexion

Ces résultats peuvent servir à éclairer les élèves du secondaire sur le type d’emploi qu’ils peuvent s’attendre à occuper en début de carrière s’ils décident de poursuivre des études collégiales dans un domaine d’études donné. Ils montrent clairement que dans certains domaines, la grande majorité des emplois sont concentrés dans cinq professions ou moins. En revanche, dans d’autres domaines, les emplois que les élèves du secondaire peuvent d’attendre à occuper sont beaucoup plus variés, et donc plus difficiles à cerner.