Prestation de soins : la volonté et la capacité des Canadiens d’aider les personnes ayant une maladie limitant l’espérance de vie

28 août 2024, 11 h 00 (HAE)

Communautés bienveillantes

Bien que l’amélioration de la qualité de vie soit l’un des principaux objectifs du système de soins de santé au Canada, la dignité des personnes atteintes d’une maladie limitant l’espérance de vie a attiré l’attention dernièrement. Les maladies limitant l’espérance de vie, aussi appelées « maladies graves » dans le présent article, sont des maladies ou des problèmes de santé qui ne peuvent être guéris et qui, en fin de compte, abrégeront la vie d’une personne.

Le concept  des communautés bienveillantes est une nouvelle approche de santé publique pour les soins palliatifs. Elle a été intégrée dans le modèle social de soins. Cette approche complète les mesures de soutien gouvernementales existantes et favorise les soins respectueux et bienveillants, afin de répondre aux besoins des Canadiens atteints d’une maladie limitant l’espérance de vie et de leurs aidants. De nombreux Canadiens considèrent qu’il est important de recevoir des soins à domicile prodigués par la famille, les amis et l’entourage, car cela réduit l’isolement par rapport aux êtres chers et favorise le respect, le sentiment de sens et la qualité de la fin de vie.

La population canadienne vieillit. En 2021, les personnes âgées 65 ans et plus au Canada représentaient près du cinquième (19 %) de l’ensemble de la population. De plus, le nombre de personnes atteintes d’une maladie limitant l’espérance de vie, dont le cancer, progresse.

Par conséquent, la demande de services de soins de santé et de services sociaux augmente. Toutefois, la main-d’œuvre du secteur de la santé et des soins communautaires a du mal à répondre à la demande croissante, surtout celle liée aux soins de fin de vie. L’Enquête sociale canadienne menée par Statistique Canada à l’hiver 2024 (du 26 janvier au 10 mars 2024) comprenait un module sur les communautés bienveillantes. Nous avons demandé aux Canadiens d’indiquer le type d’aide qu’ils pourraient ou voudraient fournir à un membre de leur famille proche, à un ami ou à quelqu’un de leur entourage atteint d’une maladie grave. Voici ce que nous avons appris.

Près de 1 Canadien sur 10 prodigue des soins à une personne atteinte d’une maladie grave

Au début de 2024, près de 1 Canadien sur 10 (9 %; 2,8 millions de personnes) a déclaré avoir une maladie grave et plus du quart des Canadiens (28 %; 9,3 millions de personnes) connaissait une personne atteinte d’une maladie grave. Au cours de la même période, 1 Canadien sur 10 (10 %) a déclaré qu’il fournissait des soins à une personne atteinte d’une maladie grave, tandis que le tiers des Canadiens (33 %) a déclaré avoir fourni des soins ou du soutien non rémunérés à une personne atteinte d’une maladie grave par le passé.

Environ 3 Canadiens sur 4 sont prêts à fournir des soins à un proche parent atteint d’une maladie grave et sont en mesure de le faire

Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des Canadiens ont déclaré qu’ils seraient prêts à prodiguer des soins à un proche parent atteint d’une maladie grave et qu’ils seraient en mesure de le faire. L’aide avec les activités du ménage (77 %) était le principal type de soutien qu’ils étaient prêts à offrir et capables de fournir, suivi de la préparation des repas (73 %) et de la gestion des soins (73 %). Les hommes étaient les plus susceptibles de fournir des services de transport (76 %) et les femmes, les plus susceptibles de préparer des repas (76 %).

Environ les deux tiers des Canadiens sont disposés et aptes à soutenir un ami proche atteint d’une maladie grave

Environ 2 Canadiens sur 3 ont déclaré qu’ils seraient disposés à fournir des soins à un ami proche atteint d’une maladie grave et qu’ils seraient en mesure de le faire, mais les types d’aide différaient.

Les Canadiens étaient plus susceptibles de dire être prêts à offrir à un ami proche vivant avec une maladie grave des services de transport (67 %), du soutien psychologique et émotionnel (65 %) et de l’aide à domicile (63 %), et qu’ils étaient en mesure de le faire.

Plus de 2 Canadiens sur 5 sont prêts à offrir un moyen de transport à une personne de leur entourage atteinte d’une maladie grave

Moins de Canadiens ont exprimé leur volonté et leur capacité de fournir des soins à une personne de leur entourage atteinte d’une maladie grave pour les types d’aide suivants : le transport (41 %), le soutien psychologique et émotionnel (38 %) ou une aide à domicile (35 %).

Le manque de temps est le plus grand défi auquel les Canadiens sont confrontés lorsqu’ils prennent soin d’une personne atteinte d’une maladie grave

Nous avons également demandé aux Canadiens quels étaient les obstacles ou les défis auxquels ils étaient confrontés quant à la prestation de soins à une personne atteinte d’une maladie grave. La principale réponse a été le manque de temps (38 %), suivi des exigences du travail ou d’autres responsabilités (36 %) et du fardeau financier (35 %).

Les femmes (55 %) étaient plus susceptibles que les hommes (45 %) d’être fortement d’accord ou d’accord pour dire que leur horaire était suffisamment flexible pour leur permettre de prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave.

Plus de la moitié des Canadiens ne sont pas au courant du soutien qui existe pour les aider à prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave

Au total, 3 Canadiens sur 5 (61 %) étaient en désaccord ou fortement en désaccord avec l’énoncé selon lequel ils sont au courant du soutien offert dans leur collectivité pour aider les personnes atteintes d’une maladie grave.

Plus de la moitié (52 %) des Canadiens ont déclaré que la première personne avec qui ils communiqueraient s’ils avaient des questions au sujet du soutien à offrir à une personne atteinte d’une maladie grave serait un ami ou un parent.

Un peu moins de la moitié (47 %) des Canadiens ont déclaré qu’un accès facile aux services de soins à domicile serait le type de soutien le plus utile pour les aider à prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave.

Plus de 2 Canadiens sur 5 (44 %) ont déclaré qu’il serait utile de recevoir de l’éducation et de la formation pour prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave.

Plus de 3 Canadiens sur 4 sont fortement d’accord ou d’accord pour dire qu’il incombe au gouvernement de prendre soin des personnes atteintes d’une maladie grave

Presque tous (98 %) les Canadiens étaient fortement d’accord ou d’accord pour dire qu’il est important pour les personnes atteintes d’une maladie grave de bénéficier du soutien de leur famille et de leurs amis. Néanmoins, plus de 3 Canadiens sur 4 (77 %) étaient fortement d’accord ou d’accord pour dire qu’il incombe d’abord au gouvernement de prendre soin des personnes atteintes d’une maladie grave.

Bien que la plupart des Canadiens croient qu’il incombe d’abord au gouvernement de fournir des soins à une personne atteinte d’une maladie grave, ils déploient également des efforts pour fournir des soins. Le fait de comprendre le point de vue, la capacité et la volonté des gens d’aider une personne atteinte d’une maladie grave peut aider les collectivités et les organisations à mettre en œuvre des modèles de communautés bienveillantes partout au Canada. Ces renseignements aideront également le gouvernement à cibler les secteurs où des mesures de soutien sont nécessaires.

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